- Cumengéite
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Cumengéite
Catégorie III : halogénures[1]
Cumengéite - Mine Amélie, Basse Californie, Mexique (16×12 mm) Général Classe de Strunz 3.DB.20 Formule brute Pb21Cu20Cl42(OH)40·6H2O Identification Masse formulaire[2] 7 905,6 ± 2,3 uma
H 0,74 %, Cl 18,83 %, Cu 16,08 %, O 9,31 %, Pb 55,04 %,Couleur bleu indigo Classe cristalline et groupe d'espace ditétragonal dipyramidal - I4/mmm Système cristallin tétragonal (quadratique) Réseau de Bravais centré I Macle possible Clivage bon [101], distinct [110], pauvre [001] Cassure sub conchoïdale Habitus octaédrique, cuboctaédrique Échelle de Mohs 2,50 Trait bleu ciel Éclat vitreux Propriétés optiques Indice de réfraction e=1,926, w=2,041 Biréfringence uniaxial (-) ; 0,1150 Fluorescence ultraviolet aucune Transparence subtransparent à opaque Propriétés chimiques Densité 4,70 Solubilité dans HNO3 Propriétés physiques Magnétisme aucun Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La cumengéite est une espèce minérale composée d'oxy-halogénures de cuivre, de formule Pb21Cu20Cl42(OH)40·6H2O.
Sommaire
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
La cumengéite fut décrite par François Ernest Mallard (1833-1894) en 1893. Cette espèce minérale est dédiée à l'ingénieur des mines français Edouard Cumenge (1828-1902)[3].
Topotype
Le topotype se trouve à la mine Amélie, Boléo, Santa Rosalia, Basse-Californie, Mexique.
Synonymes
Il existe pour cette espèce deux synonymes[4] :
- cumengéite ;
- cumengite.
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
La cumengéite forme des cristaux d'habitus octaédrique ou cuboctaédrique, d'éclat vitreux. Sa couleur est bleu-indigo, son trait est bleu ciel. Elle peut être subtransparente ou opaque.
C'est un minéral peu dur (2,5 sur l'échelle de Mohs). Sa cassure est subconchoïdale.
Elle est soluble dans l'acide nitrique.
Cristallographie
La cumengéite cristallise dans le système cristallin quadratique (ou tétragonal), de groupe d'espace I4/mmm (Z = 2 unités formulaires par maille conventionnelle)[5].
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 15,1007 Å, c = 24,494 Å (V = 5 585,40 Å3)
- Masse volumique calculée = 4,70 g/cm3
Les cations Pb2+ occupent cinq sites non-équivalents d'environnements très différents :
- Pb1 en coordination (6) octaédrique déformée de chlore : groupes PbCl6 ;
- Pb2 en coordination (8+1) de chlore et d'oxygène : les anions Cl– forment un antiprisme tétragonal déformé avec un anion O2– au-dessus d'une face quadratique : groupes PbCl8O ;
- Pb3 en coordination (6+1) de chlore et d'OH : les anions Cl– forment un prisme trigonal déformé avec un groupe hydroxyle sur un des côtés : groupes PbCl6OH ;
- Pb4 en coordination (5+3) de chlore et d'OH : groupes PbCl5(OH)3 ;
- Pb5 en coordination (6+2) de chlore et d'OH : groupes PbCl6(OH)2.
Les cations Cu2+ occupent deux sites non-équivalents :
- Cu1 en coordination (4+2) octaédrique déformée de groupes hydroxyles et de chlore : groupes Cu(OH)4Cl2 ;
- Cu2 en coordination (5+1) octaédrique déformée de groupes hydroxyles, d'oxygène et de chlore : groupes Cu(OH)4OCl.
La distribution des longueurs de liaison dans les octaèdres Cu(OH)4Cl2 et Cu(OH)4OCl, des liaisons Cu-O courtes de longueur moyenne 1,97 Å et deux liaisons Cu-O et Cu-Cl plus longues (2,53 Å et 2,87 Å), est typique de l'effet Jahn-Teller rencontré dans les composés de Cu(II) et permet une description alternative de la structure en termes de groupes plans carrés Cu(OH)4. Dans cette description, les groupes Cu1(OH)4 sont reliés par leurs arêtes et forment des dimères Cu12(OH)6 ; ces dimères sont reliés par leurs sommets aux groupes Cu2(OH)4 et forment des cages aplaties Cu20(OH)40 ouvertes, contenant les octaèdres Pb1Cl6. Ces cages sont similaires à celles observées dans la boléite.
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
Il s'agit d'une espèce rare qui se rencontre dans les zones sédimentaires d’oxydation du cuivre ayant été immergées par l’eau de mer. Elle est trouvée associée à la boléite et à la pseudoboléite.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
- Angleterre
- Loe Warren Zawn, Botallack, Botallack - Pendeen Area, St Just District, Cornouailles[6]
- Italie
- Mont Somma (Vésuve), Campanie[5]
- Mexique
- Mine Amélie, Boléo, Santa Rosalia, Basse Californie (topotype)
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- E. Mallard, « Sur la boléite, la cumengéite et la percylite », dans Bulletin de la Société française de Minéralogie, vol. 16, 1893, p. 184-195
- BRGM « Index alphabétique de nomenclature minéralogique »
- ICSD No. 157 067 ; (en) G. Cruciani, P. Orlandi, M. Pasero et M. Russo, « First Italian occurrence of cumengéite from Vesuvio: crystal structure refinement and revision of the chemical formula », dans Mineralogical Magazine, vol. 69, no 6, 2005, p. 1037-1045 [lien DOI]
- dans Journal of the Russell Society, vol. 6, no 1, 1995, p. 17-26
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