- Exécution de la famille Romanov
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L’exécution de la famille Romanov et de ceux qui ont choisi de les accompagner en exil, le Dr Evgueni Sergueïevitch Botkine, Anna Stepanovna Demidova, Alekseï Egorovitch Trupp et Ivan Kharitonov a eu lieu à Ekaterinbourg le 17 juillet 1918, sur les ordres de Lénine.
Le 15 août 2000, l'église orthodoxe russe annonce la canonisation des Romanov pour « son humilité, sa patience et sa douceur ». Le 1er octobre 2008, la Cour suprême de la Fédération de Russie poursuit la campagne de réhabilitation et estime que Nicolas II et sa famille ont été victimes de la répression politique[1].
Sommaire
Le contexte
Le 22 mars 1917, Nicolas II, qui n'est plus un monarque et est traité avec mépris par ses gardes, est placé en résidence surveillée avec sa famille au Palais Alexandre situé à Tsarskoïe Selo près de Saint-Pétersbourg. La même nuit, une bande de soldats profane le tombeau de Raspoutine, jette son cadavre sur un bûcher. Le corps brûle pendant six heures jusqu'à ce que les cendres soient dispersées par le vent glacé[2].
En août 1917, le gouvernement provisoire d'Alexandre Kerenski évacue les Romanov à Tobolsk en Sibérie, prétendument pour les protéger contre les débordements de la Révolution. Là, ils vivent confortablement dans l'ancien hôtel particulier du Gouverneur. Après la prise du pouvoir des bolcheviks en octobre 1917, les conditions de leur détention deviennent plus strictes. L'imminence de leur procès est fréquemment évoquée tandis que la famille subit régulièrement insultes et vexations : on interdit à Nicolas II de porter ses épaulettes, les sentinelles griffonnent des dessins obscènes sur la clôture pour choquer ses filles. Le 1er mars 1918, la famille vit sur des rations des soldats et doit se séparer de dix serviteurs[2].
La lutte entre l'Armée rouge et les Armées blanches s'intensifiant, la famille est rapatriée en deux convois (Nicolas II, Alexandra et leur fille Maria en avril, le tsarévitch Alexis trop malade pour accompagner, est resté avec ses sœurs Olga, Tatiana et Anastasia et ne quittent Tobolsk qu'en mai 1918) dans la direction de Moscou avant de bifurquer vers l'Oural et de les enfermer dans la Villa Ipatiev à Iekaterinbourg.
Exécution
Au cœur de l'été 1918, le geôlier des Romanov est remplacé. Le nouveau Superintendant Iakov Iourovski se montre plus humain. La pression des Armées blanches sur les faubourgs de Iekaterinbourg accélère les évènements : un télégramme donnant l'ordre d'exécuter les prisonniers au nom du Soviet suprême à Moscou est signé par Yakov Sverdlov. Vers minuit le 16 juillet, Yakov Iourovski ordonne au Dr Evgueni Sergueïevitch Botkine de réveiller les Romanov et leurs quatre derniers serviteurs et de leur demander de se préparer pour un mystérieux voyage. Ils sont conduits à une pièce dans l'entresol. L'ex-empereur fait apporter deux chaises pour lui et sa femme. Un peloton d'une douzaine d'hommes apparaît et le couperet tombe :
« Nikolaï Alexandrovitch, les votres ont essayé de vous sauver, mais ils n'y sont pas parvenus. Et nous sommes obligés de vous fusiller. Votre vie est terminée. »
— Yakov Iourovski
Les tirs ont lieu à bout portant. Iourovski aurait levé son arme et tiré sur Nicolas qui meurt sur le coup. Les autres bourreaux tirent jusqu'à ce que toutes les victimes tombent. Le tsarévitch rampe vers la porte, le Commissaire bolchevik Peter Ermakov lui défonce le crâne à coups de baïonnettes. Les dernières survivantes (Anastasia, Tatiana, Olga, et Maria dont les diamants cousus dans leurs vêtements leur ont servi un temps de gilet pare-balle) sont exécutées tout aussi sauvagement car leurs cris pourraient être entendus à l'extérieur. Les corps sont placés dans des draps, conduits en camion dans une fondrière à quelques kilomètres de là, brûlés à la chaux vive et au vitriol japonais. Les corps n'étant pas achevés à l'aube, les bourreaux reviennent la nuit suivante[3]. Une annonce officielle parue dans la presse nationale, deux jours plus tard, indique que le monarque[4] a été exécuté sur l'ordre de l'Uralispolkom pressée par l'approche des Armées blanches tchécoslovaques.
Bien que les officiels soviétiques placent la responsabilité de la décision sur l'Uralispolkom, Léon Trotsky écrit dans son journal personnel que cet assassinat a été commis sous l'autorité de Lénine[5].
En 1989, le rapport de Yakov Yurovsky est publié. Selon ce rapport, les unités des légions tchèques approchaient. Craignant que ces légions prennent la ville et libèrent les Romanov, les geôliers les exécutèrent, faisant valoir qu'il n'y avait pas de « retour en arrière possible[6] ».
Liste des personnes ayant participé à l'assassinat de la famille impériale
Le 16 juillet 1918, les personnes chargées de l'exécution de Nicolas II de Russie, de sa famille et des membres de sa suite sont réunis.
- Six lettons selon d'autres sources des Hongrois de la Tcheka sont réunis, deux d'entre eux se désisteront.
- Parmi les volontaires, selon certains témoignages, figurait un hongrois, Imre Nagy, né le 7 juin 1896, en 1956 il dirigera la Révolution hongroise et sera fusillé par les Soviétiques le 16 juin 1958 à Budapest[7].
- Iakov Mikhaïlovitch Iourovski (19 juin 1978-2 août 1938);
- Grigori Petrovitch Nikouline, adjoint de Iakov Mikhaïlovitch Iourovsky;
- Piotr Zakarovitch Ermakov : (connu sous le sobriquet de Camarade Mauser), (13 décembre 1884-22 mai 1952), commandant du détachement chargé de l'exécution de la famille impériale;
- A Medvedev de son vrai nom Mikhaïl Koudrine : il décèdera en 1964, peu avant son décès, il offrira au Musée de la Révolution, son revolver, un Browning portant le numéro de série 3891965, cette arme aurait été utilisée pour assassiner le tsar;
- Mikhaïlovitch Medvedev : Fils du précédent;
- Alexeï Kabanov : Ex membre de la Garde impériale, pendant l'assassinat du tsar et de sa famille, il se tiendra près d'une mitrailleuse installée dans le grenier de la maison Ipatiev;
- Stepan P. Vaganov;
- Pavel Spiridonovitch Medvedev, chef de la garde de la maison Ipatiev;
- Viktor Nikiforovitch Netrebine;
- Un étudiant encore mineur, selon J.F. Plotnikov il aurait été utilisé comme spécialiste de la joaillerie.
Les victimes de la Maison Ipatiev
Controverses
QUE PENSER DES PREUVES PAR LES TESTS ADN ?
Lorsque les Blancs investissent Iekaterinbourg le 25 juillet 1918, un premier enquêteur est nommé : le juge Alexander Namiotkine conclut que les Romanov ont été envoyés dans la région de Perm. Alexander Namiotkine est limogé et disparaît mystérieusement 4 jours après son limogeage. Le deuxième enquêteur Ivan Serguéiev nommé par l'État-major contre-révolutionnaire conclut dans le même sens. À son tour, il est déchargé de l'enquête en janvier 1919 : peu avant son limogeage, il s'était dit convaincu à un journal américain, Le New York Herald Tribune que le tsar, le docteur Botkine et les trois domestiques avaient certes été tués dans la maison, mais qu'au contraire l'Impératrice, les quatre filles et le tsarévitch avaient été épargnés[8]. Un troisième juge Nikolaï Sokolov, dépêché par l'amiral Koltchak en février 1919, qui conclut en 1924 au massacre collectif et à l'incinération des corps. Mais divers historiens -s'appuyant sur un examen attentif du dossier- contestent ses conclusions. Ainsi les historiens Michel Wartelle[9], Marc Ferro[10] ou Marina Grey[11], fille du général Dénikine,assurent de la survie d'une partie de la famille impériale (tout en reconnaissant la mort à Ekaterinbourg de Nicolas II) en s'appuyant sur l'ouvrage pionnier[12] en la matière de deux journalistes d'investigation de la BBC qui ont enquêté d'après l'intégralité du dossier Sokholov (le premier, édité en 1924, ne constituait qu'1/10 du dossier total, le juge en ayant expurgé toutes les pièces jetant un doute sérieux sur l'accusation ; le complet est édité en 1987 par un émigré russe, Nicolas Ross[13]) : d'après un de ces historiens, Michel Wartelle, un commando anglais serait parvenu à exfiltrer seulement Tatiana par un tunnel souterrain reliant la maison Ipatiev à une sortie vers le consulat anglais vers le 1er juillet 1918. Le reste de la famille (excepté le le tsar et Alexis) aurait de même été exfiltré par les services allemands en accord avec Moscou dans un train sanitaire japonais ou allemand dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Cette version de la survie de la famille Romanov est renforcée par le recensement de dix-huit témoins assermentés qui ont vu les femmes Romanov à Perm, leur qualité de princesses allemandes faisant d'elles une monnaie d'échange avec l'ennemi[14]. Enfin, l'exécution solitaire de Nicolas II est conforme aux communiqués locaux faisant état de la mort de "Nicolas Le Sanglant", de « l'évacuation dans un lieu sûr de sa famille » (tsarévitch compris) et aux quatre premières réactions soviétiques officielles, admettant que le tsar a été fusillé mais démentant le massacre de la famille[15]. Analysé méticuleusement par Summers et Mangold le télégramme régional soviétique qui fut "découvert" par le juge Sokolov sans aucune difficulté, et faisait état auprès de Moscou du massacre était probablement un faux.
Au cours de son enquête, le juge Sokolov recueille des cendres, des lambeaux de vêtements et quelques os des corps ou peut-être d'animaux[16] dans la fondrière à Ganina Yama, ces supposées reliques de la famille Romanov sont confiées à des émigrés russes et font l'objet d'un véritable culte.
En 1977, Boris Eltsine alors premier secrétaire de la section du parti de l'oblast de Sverdlovsk, fait raser la villa Ipatiev à la demande du chef du KGB Iouri Andropov qui voyait d'un mauvais œil l'afflux de curieux et pélerins.
En 1978, un écrivain proche du ministère russe de l'Intérieur, le scénariste Geli Ryabov, fait exhumer trois crânes, dont celui du dernier empereur, ayant fait jouer ses relations pour pouvoir consulter des archives protégées sur la Révolution d'Octobre du rapport[17] de Iakov Iourovski, ce rapport lui ayant permis de localiser la fondrière à Ganina Yama dans la forêt Koptiaki, à une quinzaine de kilomètres d'Ekaterinbourg[18].
En 1990, Boris Eltsine alors chef de l'Etat russe fait exhumer 9 des 11 corps de la famille impériale, puis procéder à une identification par une analyse ADN. La validité de ces tests (qui certifient à 99.999999 % qu'il s'agit bien des Romanov) est remise en cause par certains scientifiques, comme le professeur Kitozato Tatsuo Nagai, directeur du Japanese Institute of Forensic Medicine and Science qui dispose de l'ADN du tsar issu d'un de ses mouchoirs tâchés de sang lors d'un attentat au cours d'un voyage à Oda au Japon en 1890 ou de l'équipe universitaire de Stanford qui obtint l'os du doigt d'une Romanov, Élisabeth de Hesse-Darmstadt. Deux corps manquent, celui du tsarévitch Alexis et celui de l'une de ses sœurs, Maria ou Anastasia. D'après le rapport de Yourovski, qui dirigea l'exécution, ces deux corps furent brûlés dans les bois voisins. Cependant, il n'existe aucune preuve réelle de la mort du frère et d'une des sœurs[19].
Le 16 juillet 1998, Nicolas II a été inhumé dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg avec les membres de sa famille (sauf Alexis et l'une de ses sœurs) en présence des descendants de la famille Romanov, notamment du prince Nicolas Romanov, chef de la maison impériale de Russie. Le patriarche de toutes les Russies, Alexis II refuse de célébrer ces obsèques, l'Église orthodoxe russe refusant de reconnaître les restes dits d'Ekaterinbourg comme ceux de la famille impériale, se raccrochant aux reliques de Sokolov. Lors de fouilles, réalisées en juillet 2007 sous l'égide du Ministère de l'intérieur russe, au lieu probable où les corps du tsarévitch et de l'une de ses sœurs auraient été enterrés, ont été retrouvés des ossements de deux corps. D'après les premières conclusions, il s'agirait d'un jeune garçon âgé de treize, quatorze ans et d'une jeune femme âgée de dix-neuf, vingt ans. Tels étaient les âges du tsarévitch Alexis et de la grande-duchesse Maria au moment de leur mort. Toutefois les autorités russes avaient déjà annoncé en 1998 que ces 2 corps avaient été retrouvés dans la forêt d'Ekaterinbourg près de la fosse où furent exhumés les 9 corps[20].
L'église orthodoxe Sur-le-Sang-versé est construite entre 2000 et 2003 sur la colline de l'Assomption sur le lieu de l'assassinat de la famille impériale.
Le 22 janvier 2008, à l'occasion du dépôt des conclusions préliminaires de l'expertise génétique, Nikolaï Nevoline, chef du bureau régional de l'expertise médico-légale de Sverdlovsk, a confié à RIA Novosti :
« Les ossements découverts le 29 juillet 2007 aux abords d'Ekaterinbourg appartiennent à des enfants du dernier empereur russe. Les analyses ADN effectuées à Ekaterinbourg et à Moscou ont confirmé notre hypothèse. Une fois ces expertises terminées, leurs résultats seront comparés à ceux de nos collègues étrangers[21]. »
Le 30 avril 2008, les analyses génétiques effectuées par un laboratoire américain ont confirmé que les restes provenaient bien du tsarévitch Alexis et de sa sœur, la grande-duchesse Maria[22].
Aux yeux de certains, seulement les analyses ADN laissent peu de doute sur la réalité de l'exécution de la famille Romanov ; et les circonstances de l'exécution et de l'exhumation de la famille Romanov et de leur suite comportent suffisamment de parts d'ombres pour introduire un doute sérieux quant au forfait et faire admettre la possible survie des membres de la famille (exemple : l'affaire Anna Anderson, révélations sur Maria Nikolaïevna de Russie, Tatiana Nikolaïevna de Russie, Olga Nikolaïevna de Russie, Alexandra de Hesse ou le tsarévitch Alexis) et de l’immense fortune impériale dormant peut-être dans des coffres étrangers.
Les historiens ne donnent pas tous foi à ces tests ADN. Depuis le milieu des années 80 nous dit Marc Ferro[23], tous les cinq ans environ, des laboratoires souvent britanniques annonçaient les preuves de la découverte des corps de la famille Romanov ; ce qui n'empêchait pas l'absence de deux corps sans qu'on soit sûr en 2011 de leur identité. Par ailleurs, le rapport Sokholov affirmait que les corps recherchés n'ayant pas jamais été retrouvés après un an de recherche (juillet 1918-juillet 1919), ils avaient été brûlés et avaient entièrement disparu. Mais en 1972 un grand légiste britannique, le professeur Camps, assura auprès d'Anthony Summers et de Tom Mangold qu'il n'était pas possible en trois jours de faire disparaître onze corps "ni d'ailleurs un seul". Une autre version suivit la publication du livre de Summers et Mangold : la décapitation des corps.
De surcroît, nous expliquent Summers et Mangold, Iourovski et la Tchéka ne fut pas début juillet 1918 envoyée par Lénine pour aggraver le persécutions bien réelles imposées par les gardes-rouges avant de les achever mais au contraire pour protéger les prisonniers, sanctionner les coupables (peines de prison). Il s'agissait de maintenir de bonnes relations avec l'Allemagne de Guillaume II, pays avec qui la famille impériale était liée par le sang ou par alliance. Une photographie méconnue des quatre filles le crâne tondu(mais sans le tsarévitch sans doute trop malade), prise à l'été 1918 existe[24]. Elle témoignerait d'un traitement peu différent exigé par par Lénine, de celui imposé par Kérenski et le Prince L'vov, l'année précédente en juin 1917 (moi où furent prises les photos des quatre grandes-duchesses et du tsarévitch).
Chez certaines des femmes et chez Alexis Beaucoup d'imposteurs des Romanov (en) apparaissent se disent être les enfants de Nicolas II. Cela discrédite-t-il la version de la survivance ? Pas forcément si l'on examine au cas par cas ce qu'ont fait plusieurs de ces historiens, apportant régulièrement de nouveaux éléments, sans évidemment emporter toujours la conviction sur le devenir prolongé de l'ensemble de la famille de Nicolas II.
INFORMATIONS ET TEMOIGNAGES SOLIDES SUR LES SURVIES PROLONGÉES DE TROIS DES FEMMES : MARIA, OLGA, ALIX DE HESSE
Des informations biographiques complètes et cohérentes relatives à une survivance prolongée sont ainsi apparues pour trois des six parents de Nicolas II, morts de ce fait dans un lit. D'après ces nouveaux éléments grâce à Tchitchérine, sous un nom polonais, Maria fut évacuée en octobre 1918 vers l'Ukraine, (alors occupée par les Allemands) et épousa en Roumanie un prince ukrainien en janvier 1919, Nicolas Dolgorouki. Elle se fit désormais appeler comtesse Di Fonzo mais se fit enterrer début décembre 1970 avec une photo au nord de Rome sous le nom de SAI Maria Nikolaïevna Romanov Dolgorouki(1899-1970). Elle était alors mère de deux filles et grand-mère d'un garçon ; elle décéda à l'âge de 71 ans d'un cancer près d'un an après son mari (janvier 1970). La découverte de cette tombe par les autorités italiennes peu après la publication du livre de Summers et Mangold obligea plusieurs auteurs à développer la controverse et son petit-fils à se montrer en 1982. A la lecture de la liste composée par Romanov Impostors c'est seulement vingt-deux ans après, en 2004, qu'un autre personnage réclama également sa filiation avec une autre Maria Romanov sans être jamais pris au sérieux. A la fin de années 1980 Marc Ferro et Michel Wartelle rencontrèrent le petit-fils de la comtesse Di Fonzo, Alexis Durazzo et après consultation attentive du dossier donnèrent foi à ses allégations. Un témoin oculaire encore en vie en mars 1980 (84 ans), l'officier ukrainien, Andréas Schwetz, l'accompagna de son évacuation de Perm en octobre 1918 jusqu'à son mariage à Bucarest le 20 janvier 1919 et garda depuis le contact avec la famille[25]. Une autre pierre tombale italienne, détruite en 1995, fut signalée par Alexis Durazzo à Michel Wartelle qui la photographia : elle se trouvait au nord de la péninsule au cimetière de Mennagio près du lac de Côme. Sur cette cette tombe, était écrite en allemand cette information : "En mémoire d'Olga Nikolaïevna 1895 1976, fille aînée du Tsar Nicolas II de Russie." Exfiltrée vers l'Allemagne à la fin de 1918, en direction inverse de Maria (vers Vladivostock) elle prit en 1919 le pseudonyme de Marga Boodts et hormis une courte période de mariage (1926-1928) elle resta célibataire, vécut dans les propriétés terriennes de Guillaume II (son parrain) au nord-est de l'Allemagne jusqu'en juin 1939. Sa vie y fut facilitée par une pension secrète de l'ex-Kaiser exilé aux Pays-Bas. Elle s'installa ensuite au nord de l'Italie à Mennagio jusqu'à sa mort le 13 octobre 1976 à 80 ans. Il faut préciser que contrairement à Tatiana, Anastasia, Alexis et un peu Maria ce fut la seule prétendante, au titre ducal d'Olga Romanov. Une photographie éditée par Alexis Durazzo et Michel Wartelle puis mentionnée par Marc Ferro, nous montre Maria, son mari Nicolas et Olga ensemble en 1957 à l'hôtel du Cap d'Antibes sur la Côte d'Azur. Un déplacement des deux sœurs au Vatican sous le pontificat de Pie XII, d'abord sous la seconde guerre mondiale(la reine d'Italie est citée), rapportée par un témoin,Sœur Pasqualina Lehnert[26] permit à Olga de recevoir une nouvelle pension rendue doublement nécessaire par la mort de Guillaume II en 1941 et les redistributions systématiques de terre dans la nouvelle Allemagne de l'Est d'après-guerre. Après la mort de Pie XII, ce fut le grand duc Nicolas d'Oldenbourg, filleul allemand de Nicolas II qui prit le relais. Michel Wartelle a publié en annexe de son livre de nombreuses attestations notariées de témoins allemands qui assuraient dans les années 1940 et 1950 (dont un testament de Guillaume II en 1941) de la véritable identité aristocratique de Magda Boodts[27]. On doit notamment citer le témoignage en janvier 1958 du prince Sigismund de Prusse (1896-1980), cousin germain allemand des cinq enfants de Nicolas II et d'Alix de Hesse : il se déplaça à Mennagio pour rencontrer Marga Boodts les 20 et 21 septembre 1957 et l'identifia formellement tant par l'examen physique de la femme que par l'évocation commune et précise de souvenirs communs[28]. Michel Wartelle a également numérisé sur Internet un album photographique de portraits séparés de Maria et d'Olga de 1919 à 1969 et de documents leur appartenant ainsi que la photo des obsèques d'Olga Romanov, le 17 octobre 1976[29]. Enfin l'Impératrice a vécu en Pologne dans un couvent de Lvov de la fin de 1918 à septembre 1939, mois de l'occupation de L'vov par les Soviétiques, puis dans le monastère florentin des Suori della Mantelate[30] où elle décéda en 1942 à l'âge de 69 ou de 70 ans et y fut enterrée sous son nom de jeune fille : Alicia d'Acia[31]. Il a existé deux témoins, l'un recueilli par Alexis Durazzo en dernière minute (octobre 1980),Jean–Amédée Baron de Montagnac-Vercors, par Alexis Durazzo,et l'autre encore en vie en 2010 au couvent de Florence par Franck Ferrand pour son roman L'ombre des Romanov qui ont informé de sa survie en Pologne et en Italie, hautement protégée par les autorités pontificales. Il faut d'ailleurs préciser que jusqu'en septembre 1970 Maria résidait surtout en Belgique et que sentant la mort venir elle choisit de se faire opérer et enterrer dans le pays où mourut sa mère, et où vivait encore sa sœur Olga qui se déplaça à l'hôpital de Rome pour l'opération. Par ailleurs aucune prétendante ne se fit jamais passer pour cette impératrice. La connaissance plausible par l'Église russe du passage attesté de ces trois femmes Romanov au Vatican ou dans des monastères pontificaux, explique aux yeux de plusieurs chercheurs le refus du patriarche de Russie de se rendre aux cérémonies de juillet 1998, et de cautionner ainsi une mascarade.LES OMBRES ET LES DIVISIONS DES HISTORIENS : TATIANA, ALEXIS, ANASTASIA
Le cas d'une survie prolongée des trois autres est plus problématique, les sources parcellaires parfois contradictoires témoignant parfois d'une perplexité des auteurs.Rien de sérieux ne permet de retenir l'hypothèse évoquée par Michel Wartelle puis par Franck Ferrand à partir d'un ouvrage britannique de mémoire tardif et isolé paru en 1989[32], d'une exfiltration anticipée de cette fille au début de juillet 1918 vers l'Angleterre sous le nom de Marguerite Lindsay ; laquelle l'aurait familiarisée avec les idées libérales que récusaient ses deux sœurs,l'une étant mariée à un prince ukrainien très proche d'Hitler et de Mussolini. Aucune pièce de l'intégrale du dossier Sohkholov ne fait état de l'absence d'une des filles Romanov dans la première quinzaine de juillet 1918, qui n'aurait pas manqué d'être remarquée. De surcroît, elle se trouvait bien à Perm dès le 20 juillet jusqu'au début octobre avec ses sœurs et sa mère. Tatiana aurait vécu avec sa mère dans le même couvent qu'elle à L'vov ; mais aucun témoin direct extra-familial ne l'a confirmé ; elle et sa mère auraient reçu leurs deux sœurs en Podolie à noël 1937. Elle n'a pas été vue à Florence au côté de sa mère, ni au Vatican avec ses sœurs Olga et Maria. Et trois prétendantes clamèrent son identité. C'est peut-être l'une d'entre elles qui a correspondu avec sa grand-mère paternelle Maria Federovna (qui a toujours assuré d'avril 1919 à sa mort en 1928 la survie de sa famille)[33]. Jacqueline Monsigny a pensé (ou imaginé) que Tatiana et sa mère avaient vécu ensemble à L'vov pendant tout l'entre-deux -guerre sous le nom de Mmes Michaelis. Il n'en est rien. Car nous a dit Alexis Durazzo dans l'immédiat après-guerre, vers 1951 Tatiana s'appelait bien Madame Michaelis sous le nom d'Alexandra Michaelis, c'est à la tête de camps de réfugiés en Allemagne[34]. ». Ce fait avait fait du bruit à l'époque. En 1956 la revue Historia y consacra un article. Alexandra Tatiana Michelis exerçait dans le camp de Brême. En 1948 deux personnes, le baron viennois Werner Von Biel et sa sœur Jutta reconnurent en elle le portrait tout craché du tsar et amenèrent la Grande-Bretagne à la convoquer à Hambourg devant une commission. Elle avait attesté auprès des deux Autrichiens s'appeler Tatiana [35]. Elle affirmait comme Anastasia avoir échappé seule au massacre,(il est vrai en disant qu'elle avait pris la fuite peu avant), avoir rejoint la Lithuanie et avoir vécu jusqu'en 1939 -d'abord sous le nom de Katharina Von Travansky-, comme infirmière près de Berlin à l'Institut antituberculeux de Boelitz-Adershof ; avant de mettre ses compétences au service de l'armée allemande. Mais vers 1951 elle se rétracta confusément devant le journaliste Georges Herald et sa femme, affirmant qu'on n'avait aucune preuve de cette identité et qu'elle ne voulait pas se mêler de politique ; elle ne s'était d'ailleurs finalement pas rendu à la commission de Hambourg. En 1955 elle était peut-être encore en vie : elle donna l'autorisation de faire publier quelques années plus tard l'interview par la revue Historia. Ce n'est pas précisons-le une des trois prétendantes signalées plus haut. Mais nous perdons toute trace d'elle après cette date et à ce jour, aucune photographie d'elle après 1918 ne nous est parvenue. Il est possible qu'elle ait terminé ses jours en Californie avec une amie et secrétaire Anna Brinkamn comme elle en avait exprimé le désir auprès de George Herald. Après 1918 elle aurait donc complètement refait sa vie en faisant carrière dans l'humanitaire, bien décidée à renoncer à ses droits.
L'ex-tsarévictch Alexis a peut-être survécu en URSS sous le nom de Alexandre Filatov jusqu'à l'âge de 84 ans comme l'affirmèrent nombre de savants soviétiques entre 1994 et 1998. Mais ils se situaient dans l'optique traditionnelle du massacre collectif à la maison d'Ipatiev auquel seul le benjamin hémophile aurait survécu avec peut-être Anastasia. Michel Wartelle récuse le collectif et assure à l'instar de Marnina Grey qu'il fut fusillé avec le tsar mais sans prétendre en apporter la preuve : le corps disparu aurait été envoyé au Danemark. Par ailleurs il y eut une dizaine de prétendants depuis 1919 à se réclamer de l'identité de "l'héritier". Certains lui ressemblaient beaucoup.
Reste Anastasia. Fut-elle Anna Anderson ? Et pourqui elle spécialement et pas les quatre autres Anastasia ? Elle se trouve de manière inattendue en partie réhabilitée. Michel Wartelle au sein de son album photo a introduit deux photographies d'Anna Anderson, dont il ne doute pas que cette femme décédée en février 1984 et enterrée en Allemagne et aux États-Unis sous le nom d'Anastasia de Russie fut une des trois survivantes. Dans son testament du 10 février 1970 Marie ne parle pas d'elle et ne paraît pas se souvenir qu'elle est passé d'après un témoignage formulé en 1984 auprès d'Alexis Durazzo qu'elle serait passée en Roumanie l'année de son mariage. En raison des nombreuse procédures qui ont repoussé ses prétentions,le cas Anna Anderson restera longtemps mystérieux. Mais les tribunaux agissaient à partir d'un dossier truqué où manquaient ds témoignages faisant état à Perm en septembre 1918 d'une tentative d'évasion de sa part : possible confusion entre cette tentative d'évasion et celle improbable d'Ekatérinbourg qui lui est attribuée. Mais Tatiana Botkine une amie d'enfance qui la défendit dans un livre publié en 1985, pour avoir continué à la voir en captivité en 1918, assure qu'elle a échappé au massacre de la villa d'Ipatiev. Mais on peut se demander aussi pourquoi postmortem elle cautionnerait une mythomane ou une intrigante. A ce stade on en est à une souhaitable révision du procès sur la base d'éléments manquants considérables. De son côté, le Prince Sigismund de Prusse (1896-1980), un cousin germain des enfants Romanov et neveu du Kaiser Guillaume II, s'est dit toujours convaincu dès la fin des années 1950 de la double identité d'Anna Anderson-Anastasia et de Marga Boodts-Olga[36]. Un autre cousin germain allemand, Frederic de Saxe, défendait Annna Anderson et avait connaissance au moins en 1967 du secret de Maria Romanov-comtesse di Fonzo dont il l'aurait tenu informée jusqu'en 1969 de l'évolution des procès. Mais celle-ci n'en dit rien dans son testament et les documents exhumés par Alexis Durazzo sur la vie de sa probable grand-mère maternelle n'en font pas état. Par ailleurs Alexis Durazzo la considère au même titre que Marga Boodts et Alexandra Michaelis comme sa grande-tante maternelle de la famille Romanov. Enfin Anthony Summers et Tom Mangold la rencontrèrent en 1974 et elle leur répondit "il n'y a jamais eu de massacre à Iékérinbourg mais je ne peux pas en dire plus."
A côté des derniers tests ADN, qui démontreraient le massacre, l'historien dispose d'une réalité matérielle contraire : cinq pierres tombales qui témoigneraient entre 1942 et 1984 de la survie de quatre membres de la famille. Nous avons ainsi Alicia de Hisse, Maria, Olga & Anastasia-Anna Anderson elle-même, qui fut incinérée et doublement enterrée sous le nom de jeune fille qu'elle a toute sa vie revendiquée, à Charlotsville et en Bavière.
1918-1922 : DES ENJEUX POLITIQUES DE LA FABRICATION VRAISEMBLABLE DU MYTHE CRIMINEL DE LA MAISON D'IPATIEV
Quoiqu'il en soit sur le nombre de mois, d'années ou de décennies qu'ont vécu les membres de la famille Romanov, sur les prétendants qui ont menti proitant de toute façons de l'absence de cadavres (c'est-à-dire dans un état de droit et un procès de preuves du forfait) le massacre hideux de 11 personnes, dont les sept dans la maison d'Ipatiev avant tout du plomb dans l'aile et repose à sa naissance sur des sources délibérément hostiles au régime soviétique ; et non pas comme le veut la légende sur les mensonges du régime soviétique qui de 1917 jusquà sa chute désinformerait régulièrement ses partenaires et ses citoyens. Beaucoup de parties en Europe n'avaient aucun intérêt à admettre publiquement la version officielle soviétique (exprimée rappelons-le à quatre reprises en septembre 1918, décembre 1918, juillet 1920 et avril 1922 respectivement par Tchitchérine, Litvinov, Zinoviev et à nouveau Tchitchérine[37]), d'une exécution solitaire du tsar : les alliés occidentaux pas très fiers de leur aide insuffisante envers le tsar pendant la première guerre mondiale, les Allemands négociant secrètement avec Lénine des libérations de prisonniers communistes allemands (comme Liebknecht, Jogisch) contre des membres de la famille Romanov (notamment Olga et Maria), les "Blancs" cherchant à obtenir de l'aide des puissances occidentales, à l'approche de l'armistice de novembre 1918, en criant à la barbarie des Bolcheviks (ces vociférations nourrissaient par ailleurs leurs fantasmes antisémites comme celui du "juif Jacob Iourovski"), les héritiers Romanov en Grande-Bretagne voulant à tort s'emparer des fonds présumés placés à l'étranger par le tsar ou, à défaut, de son héritier britannique légitime, Cyrille, acteur de la première révolution russe de février 1917[10]. Peut-être ces doutes feraient-ils fantasmer des journalistes qui écriraient, d'après Hélène Carrère d'Encausse, des ouvrages dénués de sérieux[38]. Pourtant, les pièces d'archives exhumées par Summers-Mangold, puis par Marina Grey et Marc Ferro, indiquent que dans les chancelleries et milieux politiques britanniques, français[39], allemands, américains, espagnols, vaticans[40], voire chez certains Blancs, on était sûr de la survie de la famille de Nicolas II au moins jusqu'au printemps 1919[41]. Signalons aussi qu'à sa sortie la biographie de Marc Ferro a été publiée et traduite à l'étranger (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, URSS) sans que ce point ait jamais été abordé par les critiques de ces pays ; plus encore à Ekatérinbourg même l'ouvrage a été interdit de parution : la destruction de l'image d'une famille morte en martyre et la reconsidération possible de la fiabilité des ADN feraient encore l'objet d'un tabou[42]. Ceux-ci peuvent-ils remplacer pour un historien les sources d'archives nationales ou régionales ? Ici l'examen de celles de l'Oural (à Ekatérinbourg comme à Perm) s'impose. Ou encore l'histoire étant faite par les hommes, les témoignages passés au peigne fin et dûment vérifiés.Notes et références
- La Cour suprême de Russie réhabilite les Romanov
- Tames, op. cité, p.56
- Cet évènement est à l'origine de la première rumeur sur le fait que certains Romanov ont survécu
- Seul ce Romanov est mentionné, ce qui fait surgir d'autres rumeurs
- (en)An exchange on Bolshevism and revolutionary violence » sur World Socialist Web Site, 2003-12-27 Journal de Léon Trotsky, avril 1935 comme le cite Peter Daniels, «
- ISBN 5-7838-0424-X) 100 великих казней, M., Вече, 1999, p. 439 et suivantes (
- Edvard Radzinsky Nicolas II Le dernier des tsars page 444
- Anthony Summers, Tom Mangold, le dossier Romanov, Albin Michel, 1980, p. 79-80 ; Marc Ferro, Nicolas II, p. 316 ; les deux journalistes britanniques publient aussi une photographie HT établissant qu'à l'automne 1918 dans les environs d'Ekatérinbourg des centaines de corps de personnes fusillées par les Rouges ont été déterrés et ré-enterrés et qu'aucun n'appartenait à la famille impériale.
- Michel Wartelle, L'affaire Romanov - Ou Le mystère de la maison Ipatiev, éd. Louise Courteau, 2008
- Marc Ferro, chapitre « La deuxième mort de Nicolas II », Les tabous de l'histoire, éd. Pocket, 2004, 139 p.59-103 ; "une mort énigmatique" dans Nicolas II ,Paris, Payot, 1990, p.287-347 et dernières pages de photographies HT de Marie et d'Anastasia survivantes après 1918 ; réimpression en 2011 avec une nouvelle préface entièrement consacrée à ce chapitre.
- Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, éd. Perrin, 2001, 214 p.
- A.Summers et Tom Mangold, le Dossier Romanov, Albin Michel, Paris, 1980 : archives du juge Sokolov
- Nicolas Ross, Guibei, Tsarkoi, Semi,(l'assassinat de la famille impériale) Francfort, 1987
- Jacqueline Monsigny, Les filles du tsar, Marie ou les tourbillons du destin, Paris, Michel Lafon, 2003, p.380-383
- Georges Tchitchérine, 20 septembre 1918, Maxime Litvinov, 17 décembre 1918, Grigory Zinoviev, 11 juillet 1920, à nouveau Tchitchérine, 25 avril 1922 ; cité par Marc Ferro, Nicolas II, p. 297.
- Anthony Summers, Tom Mangold,Le dossier Romanov, Paris Albin Michel, 1980, p.150-151
- Rapport manuscrit dont l'authenticité est contestée par certains historiens russes.
- Edvard Radzinsky, Nicolas II, le dernier des Tsars,, Le Cherche Midi, 2002
- ISBN 9782845634473) Franck Ferrand,L'ombre des Romanov, éditions XO, 2010 (
- Laurence Catinot-Crost, La tsarine martyre : Dernière impératrice de Russie, éditions Atlantica, 2001, p. 366
- RIA Novosti - Russie - Romanov: les restes découverts près d'Ekaterinbourg appartiendraient à des enfants de Nicolas II (expert)
- Les Dépêches - Le Monde.fr
- Marc Ferro, "La deuxième mort de Nicolas II" dans Les tabous de l'histoire
- Marc Ferro,Nicolas II, photographies HT .
- Michel Wartelle, op cit. annexe 3, p. 141-143
- Michel Wartelle, L'affaire Romanov... p. 149-151
- Michel Wartelle, L'affaire Romanov, ou le mystère de la maison d'Ipatiev, 2008
- Michel Wartelle, op cit., annexe 14, p.181-182 Sigimund de Prusse était le fils d'Irène de Prusse, la sœur d'Alix de Hesse
- Romanovfile photos
- adresse : 105 via San Gallo
- Michel Watelle op cit, p. 91
- Michael Occleshaw, Armour Against Fate(armure face au destin), Colombus Books Ldt London, 1989 cité par Michel Wartelle , op cit, p.117 chap. 11 "Mais où est donc passée Tatiana ?"
- Marc Ferro, Nicolas II, p. 333.
- Alexis Durazzo, Moi Alexis, arrière-petit-fils du tsar Nicolas II, Paris, 1982, p. 271 ; Dominique Labarre de Raillicourt, Cahiers de l’Histoire n° 7, Février-Mars 1961, « Souverains, tsars, et gouvernements de la Russie des origines à nos jours » p. 121. L'auteur écrit : « Elle était encore en vie en 1951 et exerçait la direction d’un camp de réfugiés en Allemagne."
- Henri Danjou," Est-ce une grande-duchesse de Russie ?" Historia, n° 111, février 1956, p. 205-207.
- Anthony Summers & Tom Mangold,op. cit ;Michel Wartelle, op cit, p.181-182
- Marc Ferro,Nicolas II, p. 297.
- Hélène Carrère d'Encausse, Nicolas II, Fayard, 1996, p.462.
- Ainsi le député français Joseph Lasies en visite à Ekaterinbourg vers mars 1919 La tragédie sibérienne, Paris, 1920. Outre ses doutes sérieux sur l'honnêteté intellectuelle des amis du juge Sokolov, il rappelle une première version mensongère du massacre arrivée en France le 11 novembre 1918, du massacre de la famille Romanov dans la prison d'Ekatérinbourg sous les yeux du Prince L'vov ; il constate les nombreuse invraisemblances et incohérences de la thèse en cours d'élaboration par le juge Sokolov. -
- Marc Ferro, Nicolas II, les 25 septembre et l0 octobre 1918, Moscou et le Pape échangent des correspondances sur le sort des cinq femmes Romanov, Marc Ferro, Nicolas II. Cela rend vraisemblable les informations communiquées par Alexis Durazzo sur d'autres négociations entre la fin de 1918 et le début de 1921 sur l'entrée en couvent de l'ex-tsarine à L'vov
- La fiabilité scientifique des reproches d'Hélène Carrère d'Encausse sur la question du régicide laisse particulièrement à désirer. outre qu'elle ignore complètement les témoins assermentés de Perm et l'impressionnante documentation archivé des chancelleries occidentales, elle commet une grave erreur historique. Confrontant les deux régicides de Nicolas II et Louis XVI (p. 464), elle affirme que ce dernier fut jugé et condamné en janvier 1793 par le tribunal révolutionnaire. En réalité ce roi fut jugé et condamné par la Convention, c'est-à-dire par les députés de la nouvelle assemblée nationale constituante élue en septembre 1792. Le Tribunal Révolutionnaire ne fut lui créé qu'en mars 1793.
- Marc Ferro, Nicolas II Paris, Payot, 2011 préface à la nouvelle édition p. 9-10.
Bibliographie
- Richard Tames, Last of the Tsars, Pan, London, 1972
- Agnès Michaux, Le Témoin, Flammarion, Paris, 2009, ISBN : 978-2-08-120194-1
Lien externe
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