- Claude-Louis d'Aviler
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Claude-Louis d'Aviler Présentation Décès 14 septembre 1764
ParisNationalité Royaume de France
Mouvement(s) style rocaille Œuvre Réalisations Clocher-porche de l'église d'Arces
Château de Talmay (Côte-d'Or), 1761-1764
Abbaye d'Auberive (Haute-Marne), 1753-1777
Façade de la cathédrale Saint-Mammès de Langres (Haute-Marne), 1755-1768Distinctions Prix de Rome (1730) modifier Claude-Louis d'Aviler[1] (ou Daviler) est un architecte français du XVIIIe siècle mort à Paris (quai de Bourbon) le 14 septembre 1764[2].
Sommaire
Biographie
Claude-Louis d'Aviler remporta le grand prix au concours de l'Académie royale d'architecture en 1730 (sujet : « un dessin d'arc de triomphe de quinze à dix-huit toises de face »)[3]
Architecte des Eaux et Forêts de 1740 à sa mort, d'Aviler fut affecté à la Maîtrise particulière de Sens. « Daviler est en architecture un des maîtres du style rocaille, qu'il manie toujours avec aisance, souvent avec générosité. L'une de ses plus belles œuvres est le clocher-porche de l'église d'Arces, dans l'arrondissement de Sens. »[4]
D'Aviler mourut à Paris (quai de Bourbon) en 1764 alors que sa femme était enceinte. Sur la recommandation de Joseph Marin Masson de Courcelles, ancien maître particulier des Eaux et Forêts à Soissons, sa succession fut donnée au jeune Claude-Nicolas Ledoux.
Réalisations et principaux projets
- Clocher-porche de l'église d'Arces (Yonne).
- Château de Noslon, Cuy (Yonne) : Construit pour le cardinal de Luynes, archevêque de Sens[4]. Démoli en 1792.
- Château de Talmay, Talmay (Côte-d'Or), 1761-1764[5] : Pour Pierre II Fijan, baron de Talmay (1714-1791), construction d'un nouveau corps de logis librement inspiré de l'hôtel Peyrenc de Moras à Paris, œuvre de Jean Aubert[4].
- Abbaye d'Auberive, Auberive (Haute-Marne), 1753-1777[4].
- Écuries épiscopales, Sens (Yonne)[4].
- Abbaye Sainte-Colombe, Sens (Yonne) : Construction du portail d'entrée[4]. Abbaye démolie en 1792.
- Cathédrale Saint-Mammès, Langres (Haute-Marne), 1758-1768[6] : « L'œuvre la plus monumentale de Daviler est le portail de la cathédrale Saint-Mammès de Langres qui présente une superposition d'ordres, un décor richement sculpté, deux tours qui paraissent un peu lourdes à qui les aperçoit sur l'angle. L'œuvre fut achevée par Forgeot et Lenoir. »[4]
- « Des interventions de Daviler, surtout dans des églises et des presbytères, ont été constatées à Bellechaume, La Chapelle-Flogny, Flogny, Brienon, Aisy-sous-Rougemont, Marcilly-le-Hayer, Saint-Marien et Saint-Germain d'Auxerre, Saint-Georges, Vauluisant, Pothières ; aux Sièges, à Molosme, Régennes, Vermenton, Moulins, Andryès, Vincelottes ; au séminaire de Langres et à Bessey en Haute-Marne. »[7]
- « En 1760, un projet de pavillon pour l'abbé de Pothières [...] montre [d'Aviler] converti au style “à la grecque”. »[8]
- Immeuble no 27 rue Saint-André-des-Arts, Paris (6e arrondissement), 1748 : « À Paris, en juin 1748, Daviler posa personnellement au bureau des Trésoriers de France un permis de balcon pour l'immeuble 27, rue Saint-André-des-Arts, l'un des plus beaux de style Louis XV, qui ferme la perspective de la rue Gît-le-Cœur. Cette maison avait porté jusqu'alors l'enseigne des Trois-Chapelets. Daviler la rebâtit pour la veuve de son confrère, l'architecte Nicolas Simonnet. D'après l’Almanach royal, lui-même y habita quelques années. »[8]
- Couvent des Bénédictins anglais, no 269 rue Saint-Jacques, Paris (14e arrondissement) : « Nous attribuons à Daviler un édifice non documenté, le couvent des Bénédictins anglais, 269, rue Saint-Jacques, où s'est établie en 1900 la Schola Cantorum. Ce bâtiment monastique conserve un riche décor intérieur de style Louis XV. Les appuis de fenêtres en ferronnerie en sont d'un modèle très rare, mais le même qu'au 27, rue Saint-André-des-Arts. Nous n'en connaissons pas d'autre exemple. »[8]
Notes et références
- On ne connaît pas son lien éventuel de parenté avec l'architecte et théoricien Augustin-Charles d'Aviler (1653-1701).
- M. Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 170
- On n'a conservé de ce concours que le plan proposé par le deuxième prix, Pierre Laurent.
- M. Gallet, Op. cit., p. 170
- La terre de Talmay, Association Loisirs et Détente de Talmay. Consulté le 23 mars 2010
- projet de 1758, travaux en 1761-1768
- M. Gallet, Op. cit., p. 170-171
- M. Gallet, Op. cit., p. 171
Voir aussi
Sources
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1)
Bibliographie
- Danielle Gallet-Guerne et Michèle Bimbenet-Privat, Balcons et portes cochères à Paris : permis de construire délivrés par les trésoriers de France, sous-série Z 1 F, 1637-1789, Paris, Archives nationales, 1992, 169 p. (ISBN 2-86000-204-9)
- Michel Gallet, « Quelques étapes du rococo dans l'architecture parisienne », dans Gazette des beaux-arts, 1966
- P. Pinon, dans Le Sénonais au XVIIIe siècle : architecture et territoire, Sens, Musées de Sens, 1987, 363 p. (ISBN 2-906446-04-1)
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