- Christophe Mathieu
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Christophe Mathieu, fils de la Famille Mathieu qui a découvert en 1716 le gisement houllier du Nord, est un ingénieur des mines qui a opéré dans la région de Liège et qui s'est occupé spécialement de la partie mécanique de l'exploitation à la Compagnie des mines d'Anzin, où il fut directeur des mines et participa à l'installation de machines à feu pour pomper l'eau des galeries, son frère travaillant à ses côtés, avant d'exporter son savoir-faire auprès de la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne.
Il a vingt ans en 1732 lorsque est installée une des premières machines à feu de Thomas Newcomen à la mine de Fresnes-sur-Escaut. Il craint alors "que le cylindre ne soit point assez grand, n'ayant que 24 pouces de diamètre, celui qui nous vient en a 34 et sera par conséquent infaillible pour contenir suffisamment de vapeurs"[1].
Peu après, le propriétaire Jean-Jacques Desandrouin, qui avait compris qu'on ne viendrait pas seul à bout de cette entreprise, ramena de Liège ou d'Angleterre, car son absence fut longue, un mécanicien anglais nommé Sanders, exigeant et fantasque, mais qui rectifia la machine et la mit en route à l'automne 1732.
Christophe Mathieu est ensuite envoyé en 1737 à Gravelines pour travailler à la création d'un bassin portuaire destiné à compenser la perte de Dunkerque détruit à la demande des Anglais en application du Traité d'Utrecht, en 1713, par le Maréchal d'Asfeld (8), directeur des fortifications, avec mission d'y installer une de ses machines, afin d'épuiser l'eau durant les travaux, mais sans grand succès. fut pas un succès.
En 1747, le nouveau Contrôleur-Général des Finances, Machault, qui venait de l'Intendance de Valenciennes, le chargea d'aller monter une pompe à feu sur les mines de plomb et d'argent de Poullaouen, en Bretagne, pour un coût d'une vingtaine de milliers de livres à la Compagnie de Poullaouen qui se procure à Liège "les pièces qui ne pouvaient être fabriquées sur place", mais répugne à acheter du charbon alors que l'énergie hydraulique est disponible sur place.
Cette machine sera achetée en 1757 par la Compagnie des mines de Montrelais, située non loin, en Loire-Atlantique, et qui a les mêmes actionnaires mais extrait elle du charbon, qu'elle peut utiliser directement pour faire fonctionner la machine.
Il fut à nouveau embauché en 1751 par la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne, pour apporter son savoir-faire, une équipe restreinte de mineurs étrangers, parmi lesquels quelques noms wallons du pays de Liège et de Namur[2]. Avec lui aussi quelques mineurs du valenciennois où il a travaillé. La lettre des quatre fils de Christophe Mathieu à Necker, datée du 5 avril 1781, a permis de retrouver une partie de son héritage industriel.
Références
- www.flwi.ugent.be [PDF]
- Ancenis, ou L'histoire des mines nantaises, par Didier Daniel, p 69 La bataille du charbon en pays d'
Catégories :- Histoire de l'industrie
- Naissance en 1712
- Date de décès inconnue (XVIIIe siècle)
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