- Camp Didier
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Le camp Didier était le maquis du 4e secteur de l'armée secrète[1] du département du Rhône.
Le camp était basé à proximité du « bois du Noyer »[1], entre Mionnay et Tramoyes, dans l'Ain. Après sa création par Marcel Julien[a 1] fin 1942, il a été particulièrement actif de 1943 jusqu'à la libération de la France, en 1944[a 2].
Sommaire
Origine du nom
Le camp fut ainsi nommé, en hommage à Albert Chambonnet[Note 1], compagnon de la Libération, chef régional des Forces françaises de l’intérieur pour la région R1 et exécuté le 10 juin 1944 par la Gestapo ; en effet Didier était son nom de résistant.
Histoire
L'année 1943
Dès 1943, des stocks d'armes et de munitions sont constitués[a 2] et sont cachés en particulier au fort de Sermenaz[a 2],[Note 2], situé sur le territoire actuel de Neyron. L'année 1943 voit un afflux massif de nouveaux maquisards, afflux principalement du[a 2] à la mise en place su service du travail obligatoire par l'occupant allemand.
L'année 1944
Dès le printemps 1944, la camp compte 150 soldats[a 2] basé à la forêt du Noyer près de Mionnay ; mais dès l'été, le camp aurait compté 800 soldats[a 2] équipés de 13 fusils-mitrailleurs, 2 mitrailleuses, 220 mitraillettes et 1 000 grenades[a 3].
Principaux combats
Article connexe : Histoire de Meximieux.En août 1944, le débarquement de Provence et la remontée des troupes alliées vers le nord ont pour effet d'accélérer le rythme des actions menées par le camp[a 3]. En particulier, l'attaque de la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse ou encore celle de Ambérieu-en-Bugey - Bourg-en-Bresse[a 3]. Le point d'orgue des combat sera fin août, la participation à la bataille de Meximieux, durant laquelle le camp Didier prendra une part active en prenant s'assaut le camp de la Valbonne et en combattant à Chalamont ou encore à Pérouges[2]. En fait, en coordination avec les maquis de l'Ain et du Haut-Jura sous la direction d'Henri Romans-Petit, le camp Didier tiendra la « ligne stratégique » entre La Valbonne et Meximieux, en attendant l'arrivée du corps américain du colonel Murphy[a 3].
quelques combattants du camp
- Jean Gouailhardou (1911 - 1944), chef militaire du camp jusqu'à son arrestation.
- Marcel Julien (1898 - 1944), arrêté et fusillé à Faramans ; principal créateur du camp Didier.
- Alban Vistel (1905 - 1994).
- Michel Daumas (1915 - 1944)[a 1].
- Louis Grapinet (1898 - 1944)[a 1].
- Georges Mollaret (1923 - 1944)[a 1].
- Etienne Porterie (1893 - 1944), sous-lieutenant FFI du camp Didier. Mort en déportation à Unterstedt (de)[a 1].
- René Rivière (1921 - 1944)[a 1].
Hommages
- Un rond point a été baptisé Rond point du Camp Didier à Tramoyes.
Notes et références
Notes
- Val d'Enfer dans l'Ain, département dans lequel la base aérienne 278 Ambérieu-en-Bugey porte son nom. Albert Chambonnet est inhumé au
- Sermenaz était à l'origine, une annexe du fort de Vancia appartenant à la 2e ceinture de Lyon, relative au système Séré de Rivières. Coordonnées du monument : .
Références
- Jacques Die, « Tramoyes - Inauguration de la stèle du Camp Didier », dans Voix de l'Ain, 1er mai 2011 [texte intégral (page consultée le 3 juillet 2011)].
- bataille de Meximieux sur Maquis de l'Ain et du Haut-Jura. Consulté le 10 juillet 2011.
Références bibliographiques
Martin et Jo Basse, Histoire de Caluire-et-Cuire, Lyon, Fot, 1976, 281 p.
- p.188.
- p.185.
- p.186.
Voir aussi
Voir la catégorie : Résistance dans l'Ain.Articles connexes
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