- Basaula Divididi
-
Basaula Divididi
Divididi Ndombasi Basaula Gustave, dit Mara Basaula-Divididi. Son nom complet est Gustave Jazy Mara Michel Divididi Ndombasi Basaula. Il est né à Kinshasa en RD Congo le 1er mai 1964. Politologue et homme politique de la République démocratique du Congo. Militant de gauche et partisan de la résistance.
Sommaire
Biographie
Fils de Gustave Divididi Ndombasi Basaula (1925-1987), un ancien aiguilleur de l'Otraco (Onatra) et de Pauline Mankanda-Nkembi (1927-2008), une institutrice. Marié et père de 4 enfants.
Il entre à l'école à l'âge de 3 ans en 1967. Il fait ses études primaires à St Jean Berchmans à Kinshasa (Camp-Cito/Kauka) puis les achève à St Jean-Bosco en 1977. Il fait son entrée à St Charles Lwanga (à Kinshasa-N'dolo) en 1978.
En 1984, il achève ses études en Sciences sociales à Kinshasa (RD Congo). Troisième de sa promotion sur toute l'étendue de la République du Zaïre, il bénéficie d'une bourse d'études du gouvernement français pour poursuivre ses études de Droit en France à l 'Université de Bordeaux à Pessac. Suite à un conflit dont la cause reste inconnue, il renonce quelques temps après à cette option.
Militant de gauche, il fut pour la première fois interpellé à l'âge de 17 ans par les Services de Mobutu à sa sortie de l'Ambassade de l' URSS d'où il venait consulter les écrits de Lénine, Marx et Engels afin de se familiariser au marxisme-léninisme.
Activités politiques et formations
Il quitta incognito son Congo natal au milieu des années 1980 pour échapper à la cruauté du régime dictatorial et néocolonial de Mobutu, aussi pour poursuivre ses études. Ses intérêts sont multiples : le droit, les sciences sociales, l’histoire politique, les grands événements du 18ème siècle, la littérature ancienne, la technologie informatique... le sport. Il est considéré par ses pairs comme un idéologue et analyste politique. Il est l’auteur des plusieurs écrits politiques et pamphlets
Année 1987: il se retrouve hors du Zaïre dans un autre pays africain, dans un camp des opposants au régime de Mobutu pour une formation politique. Il rejoint l' Italie en 1988 et ensuite la Suisse (Sciences politiques et sociales). Début 1991, il part pour les Pays-Bas. Il fréquente alors l' Université d'Utrecht, UU (Sciences sociales et juridiques) et fait connaissance de certains cadres lumumbistes réunis au sein de la Commission Extérieure du Parti.
En 1994, il devient le Secrétaire chargé de l'Organisation et de l'Administration du Mouvement national congolais (MNC/L) aux Pays-Bas, puis membre de la Commission Extérieure du Parti. Il sera alors Commissaire politique.
En 1995, il effectue une mission dangereuse (clandestine) à Kinshasa pour le compte de la lutte pour la libération prochaine du Zaïre. Il rencontre à cette occasion les leaders lumumbistes bloqués au pays, dont Christophe Gbenye et Gaston Soumialot. Il revient aux Pays-Bas quelques semaines après et se rend à Aarhus (Danemark) pour rendre compte de sa mission réussie au Bureau politique de la Commission Extérieure du parti.
Lorsque débute en 1996 la Révolution de l'AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) dirigée par Laurent-Désiré Kabila , il s'active énergiquement avec ses camarades afin de convaincre la Communauté internationale de ne pas intervenir militairement pour ne pas sauver le régime agonisant de Mobutu. A la libération du pays, il est appelé à Kinshasa par la direction de l'Afdl et fait partie d'une délégation des hauts cadres de l'Alliance dont il fut le Secrétaire et Porte-parole de la délégation. Il se retrouve après au Conseil juridique d'une importante institution du pays. Suite à un malentendu, il quitte clandestinement et précipitamment le Congo pour retrouver sa famille restée aux Pays-Bas.
Au lendemain du début de la guerre d’agression et d’occupation de son pays (2 août 1998), il se dépassa de sa souffrance mêlée d’humiliations, causée par la trahison de ses compatriotes et va mobiliser enfin le peuple congolais à une résistance populaire contre ceux qu’il appelle les « sangsues » et « les zombies ». Il lance un appel pathétique et urgent à tous les fils et toutes les filles du Congo, aux Patriotes congolais et organisations politiques congolaises ainsi qu'aux Amis du Congo de se mobiliser contre la guerre et contre les ennemis tant intérieurs qu'extérieurs du Congo. Il devient le Coordonnateur exécutif des Résistants congolais. Il co-organisa et présida la Conférence des Partisans de la résistance au mois de février 2001 (Soesterberg) et est le co-signataire de la déclaration dite de « Soesterberg » Il écrit une Lettre ouverte aux Congolais[1] dans laquelle il fustige le comportement de certains Congolais face à la guerre d'agression débutée le 02 août 1998.
Il prend part à la 57e Session annuelle de la Commission des Droits de l'Homme de l'Onu (CDH) tenue à Genève en Suisse en 2001, comme expert de la délégation congolaise. Il rencontre à cette occasion le Président Joseph Kabila, puis une deuxième fois quelques jours après à Berlin en Allemagne.
En 2002, Jean-Oscar Ngalamulume, alors Président de la Convention des Institutions démocratiques et sociales (CIDES) le sollicite pour devenir le Secrétaire général de son parti. Il a permis à ce parti de se relancer sur la scène politique congolaise.
En 2005, il est accusé d'être l'instigateur et le concepteur de « l'Opération insecticide »[2], de fomenter un coup d'État contre le gouvernement de transition (1+4) issu du Dialogue inter-congolais et mis en place au Congo pour préparer les élections générales. Il dénonce l'instinct criminel des dirigeants de la Transition.
Il appartient à un noyau dur, très radical de la Résistance et de la lutte de libération. Selon certaines confidences, il ferait partie de l'extrême gauche congolaise. Fervent admirateur du vénézuelien Hugo Chávez Frias, du zimbabwéen Robert Mugabe, du russe Vladimir Poutine et du français Olivier Besancenot. Surtout très proche des idées de Barthélemy Boganda :
- « Libérer l'Afrique et les Africains de la servitude et de la misère, telle est ma raison d'être et le sens de mon existence »
- « Nourrir, vêtir, soigner, loger et instruire »
Fin polyglotte, il parle six langues internationales avec des connaissances approfondies en Relations internationales.
2002- 2003 : The City & Guilds of London Institute
2003- 2004 : Information Technology (IT), Oxford- Cambridge Information Technology
Le 10 décembre 2008, le jour de la célébration du 60 ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, il réitère son Appel lancé aux Patriotes congolais (d'il y a 10 ans) face à l'agression dont sont victimes son pays la République démocratique du Congo et ses compatriotes.
Activités sportives et culturelles
Un sportif confirmé, il apprend le judo dès l'âge de 11 ans, le basket-ball, volley-ball, le tennis de table et pratique le football de haut niveau dans Dauphins-noirs au début des années 1980, ensuite sociétaire au FC Lonay en Suisse (1989-1991), un club de deuxième ligue et de VVOG- Harderwijk aux Pays-Bas de 1991 à 1994. Ancien vice-président d’un groupe des jeunes congolais « influents et compétents » et fut aussi l’administrateur général de l’Atelier de recherche des spectacles (ARS).
Bibliographie
- Plaidoyer pour l'Éducation, 1982
- Le Zaïre de Mobutu et sa Démocratie, 1993.
Sur les crimes du régime de Mobutu Sese Seko
- Bisbilles autour du pouvoir au Congo, les criminels aux commandes.
Pamphlet sur les acteurs de la transition politique au Congo
- Les Petits Princes du Mal.
Extraits de Bisbilles autour du pouvoir au Congo, les criminels aux commandes publiés à l'occasion du 45e anniversaire de l'indépendance du Congo
- Dressons nos fronts, longtemps courbés[1]
Dans son prochain livre qu’il a déjà intitulé : « De JoKa à JoKa : l’échec absolu » (de Joseph Kasa-Vubu à Joseph Kabila), il retrace l’histoire du Congo, la vraie et décrit les derniers moments de la colonisation belge au Congo et analyse dans leurs profondeurs tous les régimes successifs au Congo.
Notes et références
- ↑ (fr) Mara Basaula-Divididi, « Lettre ouverte aux Congolais » sur congonline.com
- ↑ (fr) « Un coup fourré baptisé « Insecticide » annoncé au 29 juin 2005 » sur digitalcongo.net, 1er juin 2006
- Portail de la République démocratique du Congo
- Portail de la politique
Catégorie : Personnalité politique de la République démocratique du Congo
Wikimedia Foundation. 2010.