Bart De Wever

Bart De Wever
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Bart De Wever
Portrait de Bart De Wever
Bart De Wever (2009)

Mandats
Président de la N-VA
Actuellement en fonction
Depuis le 2004
Prédécesseur Geert Bourgeois
Biographie
Nom de naissance Bart Albert Liliane De Wever
Date de naissance 21 décembre 1970
Lieu de naissance Mortsel, Drapeau de Belgique Belgique
Nationalité Belge
Parti politique Nieuw-Vlaamse Alliantie
Diplômé de Katholieke Universiteit Leuven
Profession Politicien
Historien
Résidence Anvers, Belgique

Bart Albert Liliane De Wever, né le 21 décembre 1970 à Mortsel, est un homme politique belge néerlandophone, député flamand, sénateur de communauté et président du parti indépendantiste flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et formation

Bart De Wever naît le 21 décembre 1970 à Mortsel, une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande, dans la banlieue d'Anvers[1]. Son père est cheminot, sa mère commerçante. Politiquement proche de la Volksunie, un parti soutenant le nationalisme flamand[2],[3],[4], il grandit dans un milieu qui défend fortement les revendications flamandes. Son grand-père avait été secrétaire du Vlaams Nationaal Verbond, un parti flamand d'extrême droite de l'entre-deux-guerres[5], reconnu parti unique par l'occupant nazi[6], et son père était un militant de la Volksunie. Toutefois, lors d'une interview, Bart De Wever tempéra le passé de son grand-père en affirmant qu'il n'avait pas réalisé d'actes de collaboration[4],[Note 1]. Alors qu'il a à peine trois ans, sa famille l'emmène à une manifestation en faveur de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde[7]. Son frère, Bruno De Wever, deviendra comme lui, un historien s'intéressant de près au nationalisme flamand[8]. Durant son enfance, Bart De Wever habitait dans un appartement situé au-dessus des locaux du Vlaams Nationaal Jeugdverbond (mouvement de jeunesse indépendantiste flamand) dont ses parents étaient concierges[9], Bart De Wever en sera membre durant sa jeunesse[10].

Bart De Wever est titulaire d'une licence d'histoire et d'une agrégation pour l'enseignement secondaire supérieur à la Katholieke Universiteit Leuven. Durant ses années d'études, il est membre du Liberaal Vlaams Studentenverbond (Fédération des étudiants libéraux flamand), et des sections d'Anvers et de Louvain du Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond (KVHV, Union des étudiants catholiques flamands, 1991-1994)[11],[Note 2].

En 1996, il est élu membre du conseil communal de la commune de Berchem[1],[11]. Il est également assistant en histoire à la KUL[3]. Il y participe, en tant que collaborateur scientifique, à l’élaboration de la Nouvelle Encyclopédie du Mouvement flamand[11].

Il prépare un doctorat dont le sujet de thèse est « Le Mouvement nationaliste flamand de l'après-guerre »[1],[11]. Il abandonne finalement cette thèse de doctorat pour se consacrer entièrement à la politique[2],[11].

Fondation de la N-VA et premiers succès

En 2001, Bart de Wever fonde, avec Geert Bourgeois, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA). Ce parti naît de l'éclatement de la Volksunie, parti nationaliste flamand qui a fait plusieurs fois partie du gouvernement belge. Comme la Volksunie, la N-VA défend les intérêts de la Flandre et souhaite son indépendance[2],[3].

Son parti a alors relativement peu de poids dans le paysage politique belge[1]. Lors des élections législatives fédérales belges de 2003, Bart de Wever se présente en tant que tête de liste à Anvers[3]. Il n'est pas élu et la N-VA n'obtient qu'un seul siège sur 150 à la chambre des représentants[12]. Celui-ci revient à Geert Bourgeois, le président du parti. Le Vlaams Blok, parti nationaliste flamand d'extrême droite, gagne de son côté 18 sièges de députés.

En 2004, la N-VA fait alliance avec le CD&V, une des formations politiques les plus importantes du pays. Les deux partis forment un cartel et présentent une liste commune aux élections régionales de 2004. Le cartel CD&V-N-VA remporte ces élections et devient la formation dominante du gouvernement de la région flamande[2]. Yves Leterme, du CD&V, en est le président. La N-VA obtient, avec Geert Bourgeois, le ministère flamand des Affaires administratives, de la Politique extérieure, des Médias et du Tourisme. Bart de Wever est lui élu député au parlement flamand. Cette même année, il devient président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie[1].

Le 6 janvier 2005, il attire l'attention du grand public en menant un convoi de 12 camionnettes dans le sud du pays. C'est le nombre de véhicules qui serait, selon son parti, nécessaire pour transporter, en coupures de 50 euros, l'argent versé chaque année par la région flamande aux régions wallonne et bruxelloise. Il fait symboliquement verser ce faux chargement au pied de l'ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu, situé en région wallonne[13],[1],[2],[14]. Bart de Wever veut dénoncer par là les transfert financiers, qu'il estime trop élevés, de la Flandre vers la Wallonie[3]. Il s'en expliquera plus tard : « C'était une action très extrême et, allez, pas très fine, admet Bart De Wever. Je voulais signifier que la Flandre est prête à une solidarité efficace, mais pas à des transferts sans fin et sans conditions. »[3].

Aux élections communales de décembre 2006, il est élu au conseil communal de la ville d'Anvers, pour un mandat allant de 2007 à 2012[15].

Négociations après les élections de 2007

Bart De Wever (octobre 2008)

Aux élections législatives de juin 2007, Bart de Wever figure en deuxième position sur la liste du cartel CD&V-NVA menée par Inge Vervotte dans l'arrondissement d'Anvers. Il est élu député fédéral[16]. Le cartel CD&V-N-VA devient le groupe le plus important à la Chambre des Représentants de Belgique, avec 30 députés, dont 5 de la N-VA[3]. Bart de Wever participe dès lors, aux côtés d'Yves Leterme, chef de file du Cd&V, aux discussions avec les autres partis pour former un nouveau gouvernement. C'est une période de crise politique, les responsables des partis peinant à s'entendre sur un projet de gouvernement et surtout une réforme de l'État fédéral. En août 2007, alors qu'il se rend à la table des négociations, Bart De Wever, déclare franchement que le piétinement des débats sert la cause de son parti : « C'est une bonne période pour moi »[17]. En décembre 2007, Au bout de 192 jours de tergiversations, un gouvernement de transition (Verhofstadt III) est constitué pendant que les débats de fond continuent entre les chefs des partis[18].

Les négociations aboutissent finalement en mars 2008, à la formation du Gouvernement Leterme I, composé de cinq partis[19]. La N-VA refuse de participer à ce gouvernement mais vote cependant la confiance[20]. Tout en restant l'allié du Cd&V, Bart de Wever regrette le peu d'engagements concrets des partis en vue d'une réforme de l'état : « Nous avons promis à nos électeurs que nous n'entrerons pas dans un gouvernement sans avoir la certitude qu'il y aurait une importante réforme de l'État. On sait bien qu'on ne réalisera pas tout notre programme. Mais il faut des avancées sur la régionalisation des leviers socio-économiques : le marché du travail, fiscalité, etc. Ce sera aussi bénéfique pour la Wallonie. »[14]. Durant toute cette période, la fermeté de Bart de Wever sur la question de la réforme de l'état et sa défense des intérêts communautaires séduisent de nombreux Flamands et augmentent le potentiel électoral de son parti[21],[2].

Pour faire avancer la réforme de l'état, le premier ministre Yves Leterme propose de dialoguer de communauté à communauté. Sa stratégie est jugée trop laxiste par certains membres de son parti, le Cd&V, et par la N-VA[22]. A la mi-août, Bart de Wever juge ainsi que le résultat des discussions sur la restructuration de l'état sont très insatisfaisants : « (...) il n'y avait rien comme résultat de négociation. Transferts de compétences : anecdotiques. Loi de financement : juste pour transférer de l'argent. Bruxelles-Hal-Vilvorde : on n'était nulle part ! ». Le chef du gouvernement présente au roi sa démission le 15 août 2008. Ce dernier la refuse et Yves Leterme reste au pouvoir[23]. A la même période, plusieurs journaux annoncent qu'il est sous la protection de la police car il aurait reçu un flux croissant de menaces de mort émanant de francophones[24],[25].

Le 21 septembre 2008, réunie en congrès à Gand, la N-VA décide de la scission du cartel qu'elle formait avec le CD&V et rejoint l'opposition[23],[26],[27]. Bart de Wever reproche au Cd&V de ne pas tenir ses promesses électorales concernant la réforme de l'état et de faire trop de concessions aux françophones : « (...) On ne marche pas là-dedans : nous tenons nos promesses à nos électeurs. On ne pouvait que quitter le CD&V. »[23].

Popularité croissante en Flandre

Lors des élections régionales du 7 juin 2009, Bart de Wever est élu député du parlement flamand avec 123.155 voix, soit le 2e meilleur score en Flandre[28]. La N-VA obtient 16 députés sur 124 et est le 5e parti de Flandre[29]. Le parti forme une tripartite, avec les sociaux chrétiens du CD&V et les socialistes du Sp.a, pour diriger la Région flamande. Deux membres de la N-VA, Philippe Muyters et Geert Bourgeois sont nommés ministres dans ce gouvernement.

En 2009, Bart de Wever est candidat à un jeu télévisé, « Slimste mens ter wereld » (« l’homme le plus intelligent du monde ») sur la chaîne flamande VRT. Ce jeu remporte depuis des années un succès d'audience important en Flandre et a été élu plusieurs fois meilleure émission de détente. De Wever participe à une série d'émissions, allant jusqu'en finale. Ses prestations contribuent à sa popularité, les téléspectateurs étant séduit par sa franchise, son esprit et son sens de la répartie[30],[31],[32]. Cette même année, il est élu homme de l’année au palmarès de la VRT[2].

Au cœur des négociations après les élections de 2010

Succès de la N-VA aux élections de 2010

Fin avril 2010, le Gouvernement Leterme II échoue sur le dossier communautaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde. L'Open VLD qui attendait une solution pour le 21 avril quitte la majorité ce qui entraîne la tenue d'élections fédérales anticipées[33].

Le 13 juin 2010, aux élections législatives fédérales belges, Bart de Wever est élu sénateur avec 785.771 voix de préférence, soit le meilleur résultat des hommes politiques flamands. La Nieuw-Vlaamse Alliantie, dont il est le président, devient le premier parti de Belgique avec 17,40 % des suffrages et 27 sièges sur 150 à la chambre des représentants[34]. Son parti est ainsi un acteur central en vue de la formation d'une majorité parlementaire et d'un gouvernement de coalition[35],[Note 3]. Le 17 juin 2010, Bart De Wever est donc nommé informateur par le Roi Albert II, c'est-à-dire chargé d'une mission d'information afin de voir comment et avec quels partis une coalition gouvernementale peut être négociée. Il doit notamment arriver à s'entendre avec le parti socialiste francophone (PS), qui a recueilli le plus de suffrages au sud du pays[36], alors qu'il préfèrerait traiter avec les libéraux (MR et Open VLD)[37],[38]. Le 15 juin, il déclare : « Je pourrais vous donner une liste avec les points du programme du PS avec lesquels je ne suis pas d’accord si vous avez l’après-midi devant vous. Mais ça ne marche jamais comme cela : le fait que je ne suis pas d’accord avec un point ne signifie pas que je refuse d’en parler. »[39].

Au nord du pays, les partis flamands engagés dans les négociations ne veulent pas, contrairement à la N-VA, de la création d’un État républicain flamand. Mais, en général, ils approuvent les réformes à court terme demandées par la N-VA, comme le transfert des compétences fédérales vers les régions et communautés et une plus grande autonomie financière des entités fédérées[38]. Bart de Wever et son parti bénéficient surtout du soutien du parti centriste flamand, le CD&V[37],[38].

Le 8 juillet, Bart de Wever rend son rapport au roi. Il voit des points de « convergences » entre les partis en présence, dont la N-VA et le PS, mais les trouve trop limités pour commencer à former un gouvernement. Le Roi attribue alors à Elio di Rupo, chef du parti socialiste francophone, une mission de pré-formation[40]. Fin juillet, sept partis sont engagés dans ces négociations (NV-A ; PS et SP.A ; CD&V et CDH ; Ecolo et Groen)[41]. Pendant ce temps, le gouvernement démissionnaire d'Yves Leterme continue de gérer les affaires courantes.

Crise politique

Bart De Wever (sept. 2010)

Fin août, des tensions entre socialistes francophones et la N-VA se font jour sur la question de la régionalisation de l’impôt des personnes physiques et sur le statut de Bruxelles. Le 23 août la menace du séparatisme est clairement exprimée lors d'une altercation entre Bart de Wever et Laurette Onkelinx (PS)[42],[Note 4].

Le 3 septembre, la mission de préformation d'Elio di Rupo échoue. Des avancées sur la décentralisation des compétences fédérales vers les régions avaient pu être négociées. En revanche, « sur Bruxelles-Hal-Vilvorde et Bruxelles, les discussions n'ont pas pu aboutir » déclare Elio di Rupo[43]. La N-VA et le CD&V ont marqués leurs désacords sur ces deux dossiers (conciliation sur l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde et financement de la région bruxelloise)[44],[45]. Pour les médias cette crise rappelle celle de 2007. Les éditorialistes sont sceptiques sur la possibilité de former rapidement un gouvernement[46]. Des journalistes et hommes politiques francophones voient la séparation du pays comme une issue possible et envisagent qu'il faudra peut-être la négocier, en défendant notamment leurs droits sur Bruxelles[47],[48],[49]. Charles Picqué (PS), ministre-président francophone de la Région bruxelloise déclare ainsi : « En aucun cas, il ne faut créer les conditions ou prendre l'initiative d'une scission du pays. Mais il serait irresponsable de ne pas se préparer à l'éventualité d'un divorce. »[50].

Rupture des négociations

Du 4 septembre au 5 octobre, les présidents de la Chambre, André Flahaut (PS), et du Sénat, Danny Pieters (N-VA), sont chargés par le Roi d’une mission de médiation pour relancer les négociations[51],[52]. Le 4 octobre, Bart De Wever rompt les négociations et déclare qu'elles ont échoué. Il invite « tous les partis » à « remettre les compteurs à zéro », avec confiance, dans les débats sur la réforme de l’État et la formation d’un gouvernement[53],[54],[55]. Les partis francophones concernés par les négociations (PS, Ecolo et CDH) estiment pourtant que l'opportunité se présentait de « transformer en profondeur la Belgique et d’accorder plus d’autonomie aux trois régions de notre pays »[53],[56]. De son côté, Bart de Wever déclare que les concessions faites par les francophones lors des discussions sont « des pas de nains de jardin » aux yeux des flamands[57]. Des observateurs lisent aussi dans cette rupture la volonté du président de la N-VA de faire venir les partis libéraux à la table des négociations[54].

Le 8 octobre 2010, soit 117 jours après les dernières élections en Belgique, le Roi Albert II confie une mission de clarification de 10 jours à Bart de Wever sur les points difficiles, comme le statut de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les transferts financiers vers les régions et l'attribution de nouvelles compétences aux entités fédérées[58],[Note 5]. Le 17 octobre, ce dernier rend une note qui établit les concessions maximales que la N-VA est prête à faire. Ce rapport est jugé inacceptable, car trop peu consensuel, par les partis francophones[37]. L'échec de cette tentative de clarification amène le roi à donner, le 21 octobre, une mission de conciliation au socialiste flamand Johan Vande Lanotte. Son but est de restaurer la confiance et de relancer, à terme, les discussions de fond entre les sept partis qui étaient impliqués dans les négociations[59].

Lassitude et incertitudes

En cette période de crise politique, la popularité de Bart de Wever et celle de son parti restent très importantes en Flandre. D'après un sondage réalisé entre le 26 novembre et le 10 décembre 2010, Bart de Wever est de loin l'homme politique le plus apprécié et la N-VA obtiendrait trois pourcents de voix en plus en Région flamande en cas de nouvelles élections[60].

Le 12 décembre 2010, dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel, Bart de Wever déplore que les Wallons s'opposent aux importantes réformes institutionnelles qu'il souhaite. Il déclare qu' « Il est chaque jour plus difficile de former un gouvernement fédéral. Si nous rentrons dans un tel gouvernement, nous courons le risque de perdre les prochaines élections. Nous avons été élus parce que nous prônons des réformes radicales et parce que les électeurs nous font confiance pour ne pas capituler après 6 mois de négociations. »[61]. Pour Paul De Grauwe, professeur d’économie à la KUL, « la N-VA ne veut pas d’accord. C’est le fond du problème. Ce parti paralyse l’activité politique, il vise les élections, il ne veut pas souscrire à un compromis. »[62]. D'après le politologue Carl Devos, les hommes politiques qui participent aux négociations ne croient plus à un accord et envisagent la tenue de nouvelles élections[63]. Le 22 décembre, Bart de Wever se dit épuisé physiquement et mentalement par les discussions et déclare son incertitude : « J’ignore ce que seront les conséquences d’un échec. Cela me hérisse. J’aime m’appuyer sur ma connaissance du passé pour décrypter l’avenir. Mais maintenant ? Je ne vois pas. »[64].

Le 25 décembre 2010, cette crise devient la plus longue de l'histoire politique belge avec 195 jours sans gouvernement[38],[37],[Note 6]. Le conciliateur Johan Vande Lanotte doit rendre, le 3 janvier 2011, le rapport qui permettra peut-être la reprise des négociations[65]. L'endettement de l'état étant important, l'agence Standard & Poor's menace d'abaisser la note du pays si un nouveau gouvernement n'est pas rapidement formé[66].

Fin décembre, Bart de Wever est élu homme de l'année par les quotidiens du Groupe Sud Presse et par un jury du journal Le Soir[67].

Réserves sur le rapport Vande Lanotte

Le 3 janvier 2011, après 10 semaines de discussions avec les différents hommes politiques, Johan Vande Lanotte transmet aux partis une note détaillées de soixante pages jetant les bases de nouvelles négociations[68]. Sept partis PS, SP.A, Ecolo, Groen et CDH accueillent favorablement cette synthèse[69]. Mais le 5 janvier, le CD&V réclame des adaptations de cette note et la N-VA de Bart de Wever dit avoir des «  réserves fondementales » à formuler. Ces deux partis n'envisagent donc pas de reprise immédiate des négociations[70],[71]. Bart de Wever ne commente pas cette décision. Le soir même, est diffusé le jeu télévisé « Slimste mens ter wereld » (« l’homme le plus intelligent du monde ») auquel participe Bart de Wever[72],[73],[74]. La plupart des éditorialistes dénoncent ce refus de revenir à la table des négociations[72]. Le 6 janvier, constatant que deux partis ne veulent pas négocier sur base de la note qui leur a été envoyée et estimant qu'« Il n’y a pas une volonté suffisante de continuer les négociations », Johan Vande Lanotte présente sa démission au roi. Ce dernier se donne jusqu'au 10 janvier pour l'accepter ou non[75].

Interrogé sur ces « remarques fondamentales » que son parti voudrait faire, Bart de Wever déclare « Je pense que nos remarques sont inacceptables pour les francophones et que les remarques des francophones sont inacceptables pour nous. Et si après six mois on en est à ce point, il est temps de faire des conclusions. »[76]. Jan Jambon, chef de groupe N-VA à la chambre demande que le dialogue entre Bart de Wever et Elio du Rupo reprenne avec pour base de négociation la note que Bart de Wever avait proposée en octobre, à la fin de sa mission de clarification[77]. Dans les jours qui suivent, le CD&V revient en partie sur sa position et manifeste plus de confiance dans la mission du conciliateur[78],[79]. La pression des médias et des milieux économiques se fait aussi plus importante pour qu'un gouvernement soit mis en place et donne un gage de stabilité aux investiseurs[72],[80],[81],[82]. La N-VA se dit prête à abandonner des revendications sur certains champs de compétences mais veut aussi des concessions plus importantes sur des domaines plus précis comme l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde et la politique socio-économique[83],[84].

Le 11 janvier, le roi demande à Johan Vande Lanotte de poursuivre sa mission avec pour interlocuteurs principaux les deux présidents des partis vainqueurs des élections de juin, Elio di Rupo et Bart de Wever[85]. Pour Bart de Wever, cette nouvelle phase de négociation ne peut s'éterniser : « S’il n’y a pas rapidement des avancées, cela n’a pour lui pas de sens de continuer. Soit, on enregistre des avancées. Soit, il faut honnêtement constater que cela ne va pas et cela n’ira jamais. »[86]. Le 26 janvier, Johan Vande Lanotte remet à nouveau sa démission au roi, déclarant qu'« Il n'a pas été possible de ramener les 7 partis autour de la table des négociations ». Sa démission est acceptée par Albert II qui procède ensuite à de nouvelles consultations[87].

Nouvelles tentatives d'accord institutionnel

Le 2 février, le roi demande, en raison de la longueur de la crise, à Yves Leterme, toujours premier ministre du Gouvernement d'affaires courantes, d'établir un budget pour 2011. Bien que les compétences de ce gouvernement soient en théorie réduites depuis les élections de juin 2010, le roi l'appelle à prendre plus de mesures sur le plan économique, social, financier et structurel[Note 7]. Parallèlement, Albert II confie au libéral francophone Didier Reynders (MR) une mission d'information sur les possibilités d’arriver à un accord institutionnel. Suite à leurs défaites aux élections, les libéraux étaient jusque là absents des discussions[88]. Bart de Wever estime alors que des points d'entente sont envisageables avec le MR, notamment dans le domaine socio-économique et sur le projet d'un état plus confédéral. Mais il est aussi sceptique sur l'issue favorable de négociations sur Bruxelles-Hal-Vilvorde avec les libéraux francophones[89]. Le 2 mars, Didier Reynders ayant remis son rapport au roi, une mission de médiation est cette fois confié à Wouter Beke, le président du CD&V. Ce parti s'étant montré jusque là assez proche de la N-VA sur la question du fédéralisme, Bart de Wever souhaite qu'il ne s'en désolidarise pas maintenant qu'il est au centre des négociations[90].

Le 5 mars, la N-VA estime qu'un accord doit être conclu pour fin avril, sans quoi, elle quittera la table des négociations. Cet ultimatum est lié à la date de finalisation du budget qui, selon la N-VA, ne peut être fait par le gouvernement en affaire courante[91]. Bart de Wever déplore ainsi que son parti ne puisse contribuer à l'élaboration du nouveau budget : « Nous sommes coincés dans ces affaires courantes qui sont devenues de plein exercice. Cette situation n'est pas tenable pour nous. On ne peut pas tout faire en affaires courantes »[92]. Ce à quoi le premier ministre Yves Leterme (Cd&V) répond le 24 mars : « Le problème, ce ne sont pas les affaires courantes. Le problème c'est que Bart De Wever a jusqu'à présent échoué ». Six ministres et secrétaires d'État CD&V du gouvernement d'affaire courante appuient cette position : « A ceux qui critiquent le gouvernement en affaires courantes, nous répondons clairement et simplement : composez un nouveau. En ce qui nous concerne, le plus vite sera le mieux. »[93]. Par ailleurs, le 18 mars 2011, Bart de Wever est reçu officiellement à Londres par le 1er ministre David Cameron, marque de reconnaissance qui surprend les observateurs[94] et avive les tensions avec le Cd&V[95]. Le lendemain, il est réélu à la présidence de la N-VA[96]. Selon les sondages, sa popularité, déjà très élevée, augmente encore en Flandre[97].

Le 12 mai 2011, Wouter Beke a terminé sa mission de médiation. Quatre jours plus tard, Elio Di Rupo est désigné formateur du nouveau gouvernement par le roi[98]. Il présente début juillet une note devant servir de base à la négociation d'un gouvernement. Celle-ci est acceptée par sept partis mais rejetée par la N-VA[99]. Bart de Wever dénonce un risque de hausse d'impôts, le manque d'autonomie donnée aux régions, le peu d'avancées sur la réforme de l'État, et un résultat désastreux concernant le dossier sur Bruxelles-Hal-Vilvorde[100].

Position sur le séparatisme

Bart De Wever (2008)

La Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), le parti de Bart de Wever, souhaite l'indépendance de la Flandre, négociée dans le cadre européen[Note 8],[23]. Mais c'est aussi un parti qui pourrait peut-être participer à une coalition gouvernementale à la tête de l'état belge[34],[101].

Si l'indépendance de la Flandre est le point n°1 du programme de la N-VA, Bart De Wever esquive souvent ce point car il risquerait de perdre des électeurs plus modérés. Pour le politologue anversois Dave Sinardet : « Bart De Wever ne tient plus un discours nationaliste traditionnel, qui demande l’autonomie au nom de l’existence d’une nation flamande. Lui ne parle presque jamais d’identité flamande ; son argument est plutôt que la Belgique ne fonctionne plus, qu’il y a des points de vue différents.» (...) « Il donne l’impression de livrer une analyse objective, comme un politologue » [102].

Bart de Wever a plusieurs fois tenu cette position, présentant la disparition du pays comme une issue logique qui va se réaliser progressivement : « (...) on ne peut que constater le dédoublement de la nation belge. Les partis politiques sont scindés, le réseau belge s'évapore. (...) C'est une évolution à long terme. Et je ne vois pas pourquoi cela s'arrêterait. Ce n'est pas une circonscription fédérale qui pourrait changer le cours de l'histoire. Mais il y a beaucoup de problèmes comme le statut de Bruxelles. Je suis un conservateur. Pas un révolutionnaire. Et cela dépend aussi beaucoup de l'évolution de l'Europe. Pour moi d'ailleurs, la Belgique est déjà un niveau supranational. Un niveau national demande une démocratie avec une certaine homogénéité. La Belgique n'est qu'une conférence diplomatique permanente entre deux pays.(...) Je pense que l'évolution va provoquer une évaporation de la Belgique. On n'est pas au Kosovo ni au XIXe siècle. On est membre de l'Union européenne qui, aujourd'hui, décide de 60 pc de nos lois.» (mars 2008)[14].

En juin 2010, en pleine campagne électorale, il précise sa stratégie : «Mon objectif est que la Belgique disparaisse sans que personne ne s'en aperçoive. Avec la Flandre et la Wallonie, nous avons déjà deux États qui fonctionnent avec chacun son Parlement et son gouvernement. A Bruxelles, le Premier ministre ne préside plus qu'une vaine conférence diplomatique. Il faut laisser le processus aller jusqu'à son terme.» (juin 2010)[103].

Alors que la N-VA devient lors des élections belges du 13 juin 2010, le premier de parti de Belgique avec 17,40 % des voix, Bart de Wever se veut toutefois rassurant en ne revendiquant pas, dans l'immédiat, l'indépendance de la Flandre. Cependant, il n'exclut pas que la Belgique disparaisse un jour et que le pouvoir revienne à ses régions et à l'Union européenne[34].

Le 30 novembre 2010, dans une conférence au cercle de Wallonie, il se présente à nouveau comme un conservateur et dit ne pas vraiment souhaiter la fin de la Belgique : « On veut conserver l'armée et la monnaie et il y a beaucoup de prospérité à défendre en Belgique ». Il rappelle que son parti n'est pas pour une révolution mais « pour une évolution en douceur des pouvoirs de la Belgique fédérale vers les régions et l'Europe. »[104],[105].

Le 12 décembre 2010, dans une interview au journal allemand Der Spiegel, il affirme que la Belgique va disparaître et que « l'état belge n'a pas d'avenir » tout en avançant qu'il ne travaille pas lui-même à la fin immédiate de la Belgique. Pour l'heure, il revendique, au nom des flamands, plus de compétences régionales. La justice, les impôts et la politique sociale en région flamande devraient être gérées directement par les flamands eux-mêmes. Quant à la politique étrangère belge, elle devrait se fondre dans celle de l'Union Européenne[61],[Note 9]. Bart de Wever lie ces réformes et leur impact économique avec la viabilité de l'état belge. Le fait qu'elles n'aboutissent pas, en raison, d'après lui, du blocage des négociations par les partis du sud du pays, le pousse à dire « que la Belgique ne fonctionne plus ! », qu'elle est « une nation qui a échoué. » ou encore qu'elle est devenue « le malade de l’Europe »[61],[35].

Controverses sur des liens avec l'extrême droite

Le Vlaams Belang a essayé de mettre De Wever en difficulté en faisant publier une photo datant de 1996 et le représentant aux côtés de Jean-Marie Le Pen du parti d'extrême droite français Front national, prise à l’occasion d’une conférence organisée par le Vlaams-Nationale Debatclub à Anvers. De Wever s’est défendu d’avoir un quelconque lien avec l’extrême droite, mais certains mettent en doute la sincérité de ses explications[106]. La photographie fut dévoilée sur le site web de Filip Dewinter.

Fin octobre 2007, De Wever a qualifié de gratuites les excuses présentées par Patrick Janssens après plus de soixante ans à la communauté juive. Suite à des recherches historiques récentes, il était apparu que l’administration de la ville d’Anvers et le corps de police communale avaient été responsables, au cours de la Seconde Guerre mondiale, de négligence coupable et de collaboration avec l’occupant allemand dans la recherche et l’arrestation de juifs anversois. La position de De Wever[107],[Note 10] suscita beaucoup de critiques et créa des polémiques dans le monde politique des deux côtés de la frontière linguistisque, à la suite desquelles il présenta ses excuses aux représentants de la communauté juive, ce qui n'empêcha pas certains commentateurs de considérer qu'il frôlait le négationnisme[108]. Dans une lettre ouverte, il s’exprima sur son erreur d’appréciation : « La communication politique ne supporte pas la nuance, la communication scientifique se nourrit de nuances »[109],[110].

Le 27 février 2011 il assiste à la 74e édition de la Fête du Chant National Flamand (Vlaams Nationaal Zangfeest) à Anvers en compagnie de cinq mille nationalistes flamands dont des élus de la N-VA et des membres du parti d’extrême droite Vlaams Belang. Ils y fêtaient cette année les 50 ans d'existence des jeunesses flamandes du Vlaams Nationaal Jeugdverbond (Alliance de la jeunesse nationale flamande), qui regroupe les jeunesses flamandes d’extrême droite[111].

Bibliographie

Ouvrages publiés par Bart de Wever

  • (nl) De schaduw van de leider - Joris Van Severen en het na-oorlogs Vlaams-nationalisme (1945-1970)[112] dans Revue belge d'Histoire contemporaine, XXXI, 2001, 1-2, pp. 177-252 [lire en ligne]
  • (nl) Het kostbare weefsel. Vijf jaar maatschappijkritiek, Uitg. Pelckmans, Kapellen, 216 p, (ISBN 978-9-028-93910-3).

Ouvrage sur Bart de Wever

Notes et références

Notes

  1. Bart de Wever, à propos de son grand-père condamné pour collaboration : « Il n'a pas collaboré dans le sens strict. Il n'a pas travaillé pour les Allemands. Il n'a pas porté l'uniforme de l'ennemi. Il n'a pas fait des actes de collaboration mais il était membre du parti de la collaboration, qui était le VNV, et après la guerre, on l'a mis en prison » (Portrait de Bart De Wever, Emission Question à la une, RTBF, 13 janvier 2010, cf. 6'30 à 9')
  2. Dans son premier rapport annuel, en 2008, la Sureté de l'État, sous la rubrique "Extrémisme et terrorisme", identifie la KVHV comme une organisation estudiantine ultranationaliste qui soutient le Voorpost (Sureté de l’État, Rapport annuel 2008, p. 28). Cet ultranationalisme était aussi connu dans les années 1970, la KVHV travaillait alors de concert avec Were Di, un autre mouvement nationaliste qui participait principalement à de nombreuses manifestations contre les immigrés où elle côtoyait alors le VMO et le Voorpost (Hugo Gijsels, Le Vlaams Block, Editions Luc Pire 1992, p. 184-185).
  3. Une chronologie des événements de cette crise est donnée par l'agence Belga sur le site Rtbf.be Le fil de 206 jours de crise politique après les élections du 13 juin
  4. « Excédée par la vision de la N-VA pour Bruxelles, la vice-Première ministre a fini par lâcher qu’elle ne croyait plus guère à une issue positive pour les négociations en cours et pour le pays : - "Mais là, je parle pour Laurette!", a-t-elle fulminé.... - "Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", a répondu Bart De Wever devant des témoins médusés. Ce à quoi Laurette Onkelinx a rétorqué: - "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n’est pas à vendre"... » (Source : De Wever: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 23/08/2010)
  5. « Le Roi a reçu en audience ce soir au château de Laeken Monsieur Bart De Wever, président de la N-VA, et lui a demandé de mener une mission de clarification de dix jours avec les sept partis qui étaient autour de la table pour rapprocher les points de vue sur : a) BHV, b) le refinancement de Bruxelles, c) le transfert de compétences aux entités fédérées, d) la loi de financement en ce compris la clarification de ses conséquences. Monsieur De Wever présentera son rapport au Roi le lundi 18 octobre. » (Communiqué du Palais royal, 8 octobre 2010)
  6. Après les élections de 1987, le Gouvernement Martens VIII avait été formé au bout de 148 jours de négociations. Et en 2007, le gouvernement Verhofstadt III prête serment au bout de 194 jours (élections le 10 juin 2007, prestation de serment le 21 déc 2007) (La Belgique n’a jamais vécu aussi longtemps sans gouvernement, Pierre Bouillon, Le Soir en Ligne, 24 décembre 2010] ; L'équipe Verhofstadt-Reynders, V.d.W. et M. Bu., Site La Libre Belgique, 20/12/2007)
  7. Communiqué envoyé le mercredi 2 février 2011 par le Palais royal : « Le Roi a reçu en audience cet après-midi au château de Laeken Monsieur Yves Leterme, Premier ministre. Vu la longueur de la période d’affaires courantes, le Roi a demandé au Premier ministre que le gouvernement d’affaires courantes présente au Parlement le budget 2011 et prenne les dispositions nécessaires pour répondre dans un proche avenir aux exigences européennes en matière de politique budgétaire et de réformes structurelles pour les prochaines années. Le Roi a également demandé au Premier ministre que le gouvernement d’affaires courantes prenne toutes les mesures nécessaires sur le plan économique, social et financier pour préserver le bien-être des citoyens. » (Reynders reçoit carte blanche M. Co., V.d.W. et M. Bu. Site La Libre Belgique, 3 février 2011)
  8. L'article 1 des (nl) Statuts de la N-VA stipule que Dans ses efforts pour améliorer la gouvernance et la démocratie, la Nouvelle Alliance flamande opte logiquement pour la République indépendante de Flandre, État d'une Union européenne démocratique.
  9. « Je ne suis pas un révolutionnaire. Je ne travaille pas à la fin immédiate de la Belgique. Je n’ai d’ailleurs pas à le faire, car la Belgique va quelque part disparaître d’elle-même. Ce que les Flamands veulent maintenant, c’est avoir la compétence de la justice, des impôts et de la politique sociale. Pour nous, la politique étrangère devrait revenir à l’Union européenne. Sur la durée, l’État belge n’a pas d’avenir : il est trop petit pour avoir de grandes ambitions politiques, et trop hétérogène pour gérer des compétences comme les impôts ou la politique sociale. » (Interview de Bart de Wever à Der Spiegel, 12 déc. 2010)
  10. Lors d'un congrès des victimes de la Shoah, le Bourgmestre d'Anvers Patrick Janssens s'est excusé auprès de la communauté juive d'Anvers pour la collaboration des autorités locales et les déportations des juifs. C'est à cette occasion que De Wever déclara : Ce n'est pas la ville d'Anvers qui a organisé les déportations mais elle fut elle-même victime de l'occupation. Ceux qui la dirigeait à l'époque ont dû prendre des décisions délicates dans des circonstances difficiles. Je ne trouve pas courageux de les stigmatiser maintenant.

References

  1. a, b, c, d, e et f Bart De Wever, le champion flamand qui fait peur aux francophones, Olivier Berger, sur lavoixdunord.fr, 22/10/2010
  2. a, b, c, d, e, f et g Bart De Wever, le flamingant le plus intelligent du monde ? JFH, sur le site rtbf.be, 17 juin 2010
  3. a, b, c, d, e, f et g Bart De Wever Le boutefeu de la Belgique, Marion Van Renterghem, Le Monde, 28 novembre 2007
  4. a et b Portrait de Bart De Wever, Emission Question à la une, RTBF, 13 janvier 2010, cf. 6'30 à 9'
  5. Metdepenningen Marc, Lamensch Michelle et Gutierrez Ricardo, Bart De wever est-il encore fréquentable ?, Dès le biberon, nationalisme et collaboration, Le Soir, 31 octobre 2007, page une
  6. Questions à la une - Bart De Wever, émission diffusée le 13 janvier 2011 à la RTBF (télévision belge francophone)
  7. Bart de Wever: "la scission maintenant ou jamais" Ag. BELGA, Site La Libre Belgique, 02/09/2007
  8. Mouton Olivier, Bruno De Wever, l’antithèse, Le Soir 27 novembre 2010, page 31
  9. Karin Tshidimba, Dans les pas de Bart De Wever, La Libre Belgique, édition du 01/09/2010
  10. Questions à la une- RTBF Vidéo, Emission Question à la une : La Belgique va-t-elle éclater ?, RTBF, 1er septembre 2010, cf. 25'02 à 26'36
  11. a, b, c, d et e Le CV de Bart De Wever, Elodie Fontaine, references.be, 13-12-2010
  12. Elections nationales (Chambre des Représentants) 2003 sur cevipol.site.ulb
  13. Les poids lourds de la N-VA à Strépy,P.G. Site La Libre Belgique, 07/01/2005
  14. a, b et c Bart De Wever : "Ce pays n'existe plus", Entretien de Bart de Wever avec Martin Buxant, Vincent Rocour et Francis Van de Woestyne, Site La Libre Belgique, 15/03/2008
  15. Samenstelling gemeenteraad legislatuur 2007-2012 Site de la ville d'Anvers
  16. Résultats des élections législatives fédérales belges de 2007 - Votes nominatifs dans l'arrondissement d'Anvers sur elections2007.belgium.be, 29 juin 2007. Consulté le 26 septembre 2008
  17. "Répondez @ la question !", Bart de Wever, Article sur le Site Rtbf.be, 01/10/2008
  18. L'équipe Verhofstadt-Reynders, V.d.W. et M. Bu., Site La Libre Belgique, 20/12/2007)
  19. Yves Leterme prend la tête du gouvernement belge, Pierre Avril, le Figaro.fr, 20/03/2008
  20. Chronologie du dossier communautaire depuis le 10 juin 2007, ag. Belga, Site La Libre Belgique, 22/04/2010
  21. On n'échappe pas au cartel, Martin buxant, Site La Libre Belgique, 16/07/2008
  22. Le Roi cherche à sortir de la crise, V.d.W. Site La Libre Belgique, 16/07/2008
  23. a, b, c et d De Wever: Leterme a perdu toute crédibilité, Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 27/09/2008
  24. De Wever met dood bedreigd, De Morgen, 2008-08-13
  25. Franstaligen spuwen 'Von Wever' uit, Het Nieuwsblad, 2008-08-14
  26. La Chambre vote la confiance au gouvernement Leterme I, Ag. Belga, Site Libre Belgique, 17/10/2008
  27. La N-VA ne soutient plus le gouvernement Leterme, A. Lechien avec B. Remy et Belga, Site Rtbf.be 22/09/2008
  28. Parlement flamand : Hit parade des candidats, sur elections2009.belgium.be
  29. Zetelverdeling na 7 juni 2009, sur vlaamsparlement.be
  30. Pourquoi le nationaliste flamand Bart de Wever est si populaire, Jean-Michel Demetz, sur l'Express.fr, 13/06/2010
  31. La participation de De Wever à un jeu télé, critiquée au sein de son parti, Rédaction en ligne, Le Soir, 23 novembre 2010
  32. De Wever, le plus intelligent ? Olivier Mouton, site Le Soir, 6 décembre 2010
  33. Le gouvernement belge tombe sur le conflit communautaire, Sébastien Maillard, La Croix, 22 avril 2010
  34. a, b et c Belgique : large victoire des séparatistes en Flandre Le Figaro et Afp, 14/06/2010
  35. a et b Bart De Wever condamne une Belgique «sans avenir», Claire Gallen, Le Figaro, 13 déc. 2010
  36. Après Bart l'informateur, Elio le formateur ?, Pierre Havaux, Site levif.rnews.be, 2 juillet 2010
  37. a, b, c et d 2011 en fanfare ! Philippe Walkowiak, Site RTBF.be, 23/12/2010
  38. a, b, c et d La crise politique la plus longue, Francis Van de Woestyne, La Libre Belgique (éd. quotidienne, p.4-5), 23/12/2010
  39. De Wever: "La N-VA veut faire des économies, le PS veut dépenser", Interview de Bart de Wever par Martin Buxant et Francis Van de Woestyne, Site La Libre Belgique, 15/06/2010
  40. Di Rupo est nommé préformateur, David Coppi, site Le Soir, 9 juillet 2010
  41. Sept partis en négociation autour d'Elio Di Rupo, LeVif.be, avec Belga, 26 juillet 2010
  42. De Wever: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 23/08/2010
  43. Di Rupo : « Il faut envisager toutes les solutions », Rédaction en ligne, Site Le Soir.be, 3 septembre 2010
  44. Fin de partie pour Di Rupo. A qui le tour ? Rédaction en Ligne, Le Soir.be, 3 septembre 2010
  45. Le CD&V pas d’accord non plus avec la dernière proposition, Rédaction en ligne, Site Le Soir.be, 3 septembre 2010
  46. « Ce matin, on s’est réveillé en 2007 », Rédaction en ligne du Soir.be, 4 septembre 2010
  47. Moureaux : « Les francophones ont fait le lit de la N-VA », Rédaction en ligne, Le Soir.be, 2 septembre 2010
  48. « Il faut préparer le plan B », Béatrice Delvaux, 3 septembre 2010
  49. Rudy Demotte: "le premier choix bruxellois est une fédération Wallonie-Bruxelles", Belga, l'avenir.net, 25 sept. 2010
  50. Charles Picqué : Un plan B plutôt que la soumission, Pierre Havaux, Le Vif.be, 10 sept. 2010
  51. Les présidents de la Chambre et du Sénat en médiateurs, Rédaction en ligne du Soir.be, 5 septembre 2010
  52. Crise: André Flahaut et Danny Pieters déchargés de leur mission, LeVif.be, avec Belga, 5 octobre 2010
  53. a et b Belgique : les séparatistes flamands annoncent l'échec des négociations, Lemonde.fr avec Reuters, 04.10.10
  54. a et b La Belgique « cliniquement morte », rédaction en ligne, Le Soir.be, 5 octobre 2010
  55. Les francophones préparent leur réplique, Ag. Belga et Le Soir.be, 4 octobre 2010
  56. Pour les francophones, une décision « irresponsable », Rédaction en ligne du Soir.be, 4 octobre 2010
  57. Les francophones ont fait des « pas de nains de jardin », Rédaction en ligne du Soir.be, 4 oct. 2010
  58. Clarificateur, Une fois de plus, le patron de la N-VA aura eu gain de cause ? Le voilà, pour dix jours, maître officiel, Dirk VANOVERBEKE, Pascal LORENT, David COPPI, Véronique LAMQUIN, Site LeSoir.be 9 octobre 2010
  59. Johan Vande Lanotte nommé « conciliateur » Rédaction en ligne, Le Soir, 21 octobre 2010
  60. Baromètre de La Libre: la N-VA reste au top en Flandre, E. Watterman, RTBF.be, 19 décembre 2010
  61. a, b et c L’intégralité de l’interview de De Wever au Spiegel, Rédaction en ligne du journal Le Soir, 13 décembre 2010
  62. Vu de Flandre, sur le Soir.be, 14 décembre 2010
  63. Bart De Wever est-il un provocateur?, La Libre Belgique, rédaction en ligne, 14/12/2010
  64. Bart De Wever : « Je suis épuisé », Dirk Vanoverbeke, Le Soir en ligne, 22 décembre 2010
  65. Vande Lanotte rendra bien sa note le 3 janvier, Rédaction en ligne, Le Soir, 22 décembre 2010
  66. La Belgique engluée dans la crise politique, Robert-Jan Bartunek (et Bertrand Boucey pour le service français), Reuters et Nouvelobs.com
  67. De Wever, homme de l'année du Soir Olivier Mouton, Le Soir en ligne, vendredi 31 décembre 2010
  68. La note du conciliateur transmise aux présidents des sept partis, Le Soir, Rédaction en Ligne, 4 janvier 2011
  69. CD&V et N-VA ont osé dire « non », Le Soir, Rédaction en ligne, 6 janvier 2011
  70. La porte du chaos est entrouverte, David Coppi, Le Soir en ligne, 6 janvier 2011
  71. Les éditorialistes s'en prennent au CD&V et la N-VA, Le Soir, rédaction en ligne, 6 janvier 2011
  72. a, b et c Note Vande Lanotte: la presse est furieuse, Didier Delafontaine, Site RTBF, 6 janvier 2011
  73. Objectif : le chaos, à nouveau ?, Béatrice Delvaux, Le Soir, 6 janvier 2011
  74. (nl) De Wever kwam, zag en overwon, Sarah Theerlynck, Site De Morgen, 6 janvier 2011
  75. Vande Lanotte démissionne, le Roi temporise, Gil Durand, Le Soir en ligne, 6 janvier 2011
  76. RTBF, interview de Bart de Wever diffusée au journal télévisé (19h30) du 6 janvier 2011, 26e minute du JT Extrait de l'interview en ligne
  77. NV-A: "la formule à sept peut évoluer", Belga et La Libre en Ligne, 07/01/2011
  78. Le Roi devrait prolonger la mission de Johan Vande Lanotte, Sud Presse, rédaction en ligne, 6 janvier 2011
  79. Crise: le CD&V veut que Vande Lanotte continue à rechercher un accord communautaire, Belga et Le Vif.be, 10 janvier 2011
  80. De Gucht met sévèrement en garde la classe politique belge, le Soir, Rédaction en ligne, mercredi 12 janvier 2011
  81. La situation politique belge inquiète les investisseurs américains, Le Soir, Rédaction en ligne, 11 janvier 2011
  82. Crise politique: des Belges en colère appellent à manifester, C. Biourge, RTBF.be, 10/01/2011
  83. Et le calvaire se prolonge, M.Bu. et V.d.W., Site La Libre Belgique, 13/01/2011
  84. La N-VA peut admettre de « rétrécir » la réforme de l’Etat, Le Soir en ligne, 11 janvier 2011
  85. Vande Lanotte poursuit, en dialogue avec De Wever et Di Rupo, David Coppi, Le Soir en Ligne, 11 janvier 2011
  86. De Wever : « Aller vite ou tout arrêter », Le Soir, Rédaction en ligne, 12 janvier 2011
  87. Démission de Vande Lanotte acceptée: "Aucune perspective réelle de progrès", La Libre Belgique en ligne et Belga, 26/01/2011
  88. Reynders reçoit carte blanche M. Co., V.d.W. et M. Bu. Site La Libre Belgique, 3 février 2011
  89. Pour De Wever, il ne sera pas facile de négocier avec le MR, Site Le Soir, rédaction en ligne et Belga, jeudi 3 février 2011
  90. Belgique : Wouter Beke, démocrate chrétien flamand, nouveau médiateur, Le Monde.fr, Jean-Pierre Stroobants, 3 mars 2011
  91. La N-VA pose un ultimatum pour fin avril, Belga et Rédaction en ligne, Le Soir, samedi 5 mars 2011
  92. De Wever: "On ne peut pas tout faire en affaires courantes", Ag. BELGA et rédaction en ligne, lalibre.be, 18 mars 2011.
  93. Leterme : "De Wever a échoué", Le Vif.be avec l'agence Belga, Site Le Vif l'Express, 24 mars 2011
  94. Cameron déroule le tapis rouge pour la N-VA, Martin Buxant, La Libre.be, 18/03/2011
  95. "BDW n'a encore rien fait de sa victoire électorale", Martin Buxant et Francis Van de Woestyne, Lalibre.be, 25/03/2011
  96. « Bart De Wever réélu à la quasi-unanimité à la présidence de la N-VA » dans lalibre.be, 19 mars 2011, consulté le 17 avril 2011
  97. Bart De Wever s’attend à une semaine importante. Une de plus, V.d.W., Libre.be, 29/03/2011
  98. De De Wever informateur à Di Rupo formateur, un an de crise, Le Vif.be, avec Belga, 8 juin 2011
  99. Elio Di Rupo veut se concentrer sur les réponses positives, Ag. Belga et lalibre.be, 7 juillet 2011
  100. La N-VA dit "Non" à la note, mais son "espoir était de dire oui", Ag. Belga et lalibre.be, 7 juillet 2011
  101. La victoire des séparatistes flamands fragilise la Belgique, Jean-Jacques Mevel, le Figaro, 14/06/2010
  102. La com de Bart De Wever en dix leçons, Pierre Bouillon, David Coppi, Martine Dubuisson, Le Soir en Ligne, 14 décembre 2010
  103. Ils veulent faire éclater la Belgique, Jean Jacques Mével, Le Figaro Magazine, 11/06/2010
  104. De Wever: "La fin de la Belgique, ce n'est pas ce que l'on veut"., La Nouvelle gazette, 1er déc. 2010
  105. Discours intégral de Bart de Wever du 30/11/2010 au Cercle de Wallonie
  106. Bart De Wever, un ex-disciple lepéniste ? sur le site de Resistance.be.
  107. Marie-France Renard, Pierre Mertens ou la corruption de l'enfance, approches plurielles de l’œuvre, Éditions DeBoek Supérieur 2010, p. 168
  108. Bart De Wever : le négationnisme tempéré Dans la Libre Belgique du 14-11-2007
  109. Uitspraken Bart De Wever, De Standaard, 2007-10-30
  110. Was ik fout? Ongetwijfeld, De Standaard, 2007-10-31
  111. http://www.standaard.be/video/videoplayer.aspx?videoid=15336402
  112. L'ombre du leader. Joris Van Severen et le nationalisme flamand après-guerre (1945-1970)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes



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