Basilique Santa Maria Novella

Basilique Santa Maria Novella
Basilique Santa Maria Novella
Image illustrative de l'article Basilique Santa Maria Novella
Façade de l'église Santa Maria Novella
Présentation
Nom local Basilica di Santa Maria Novella
Culte Catholicisme
Type Basilique
Début de la construction 1278
Style(s) dominant(s) Architecture gothique
Géographie
Pays Drapeau d'Italie Italie
Région Toscane
Ville Florence
Coordonnées 43° 46′ 29″ N 11° 14′ 58″ E / 43.774617, 11.24940843° 46′ 29″ Nord
       11° 14′ 58″ Est
/ 43.774617, 11.249408
  

Géolocalisation sur la carte : Italie

(Voir situation sur carte : Italie)
Basilique Santa Maria Novella

L'église Santa Maria Novella, la première basilique de Florence, est située sur la place Santa Maria Novella.

Sommaire

Histoire

Construite à partir de 1278 par les frères Sisto et Ristoro, dominicains, l'église Santa Maria Novella remplace l'oratoire Santa Maria delle Vigne, édifié sur le même emplacement dès le IXe siècle (d'où son qualificatif de Novella).

Au début du XIVe siècle, le couvent Santa Maria Novella est[1] :

«  l’un des centres de la vie florentine. Foyer de vie intellectuelle, le couvent est une vraie université, déclarée depuis peu studium generale… Le couvent est aussi un centre de prédication fameux… À l’intérieur du couvent ce sont des échanges permanents entre les Frères théologiens, juristes, philosophes, artistes, prédicateurs, anciens missionnaires, tous bénéficient des compétences et des informations de leurs confrères  »

— J.-M. Mérigoux

La pensée de Rémi de Florence diffusée à l’intérieur du couvent rayonnait aussi sans doute sur la ville. Dante Alighieri, ami du couvent de Santa Maria Novella, a bénéficié de la culture théologique qui s’y diffusait, et on admet qu’il aurait suivi certains cours de Rémi.

Rémi fut enseveli à Santa Maria Novella et son portrait se trouve peint à fresque dans le grand cloître.

Œuvres

L’église doit notamment sa célébrité aux fabuleuses fresques qu’elle possède : Giotto, Brunelleschi, Lorenzo Ghiberti, Benedetto da Maiano, Masaccio, Domenico Ghirlandaio pour sa fresque dans la chapelle Tornabuoni, Filippino Lippi, Andrea Orcagna pour son retable de la chapelle Strozzi.

La façade renaissance de l'édifice, en marbres blanc et noir, commencée en 1300, est terminée par Leone Battista Alberti, en 1470. Une inscription sous le fronton triangulaire indique que les travaux ont été financés par Giovanni Rucellai.

À côté de l’église se trouve un cimetière dans lequel reposent nombre de nobles florentins qui ont financé l’édifice.

Architecture

L'arrière de l'église du côté de la gare homonyme.
La nef centrale
La Trinité de Masaccio.

Extérieur

La façade, aux motifs géométriques légers en marbres vert et blanc, date, dans sa partie inférieure, du milieu du XIVe siècle. Leon Battista Alberti reprit l’œuvre en 1458 et maria harmonieusement éléments gothiques et Renaissance, ce qui en fait une des premières façades Renaissance au monde. Sur la droite s’étend un petit cimetière (fermé) où repose Domenico Ghirlandaio.

Intérieur

À Florence, elle fut la seconde basilique - après l'église de la sainte Trinité – à utiliser des éléments de l'architecture gothique, en particulier les caractères typiques de l'architecture gothique cistercienne.

Elle est longue de 99,20 mètres, large de 28,30 mètres alors que le transept mesure au maximum 61,54 mètres. Son plan en croix latine avec un chevet plat[2] est divisé en trois nefs avec six amples travées qui se rétrécissent vers l'autel. Les larges arcades de la nef centrale donnent l'impression au visiteur de se trouver dans une salle unique. La couverture de l'édifice est soutenue par des piliers reliés à des voûtes d'ogives décorés de bandes peintes bicolores noires et blanches ; le jeu de lignes complexe des différents arcs des ogives produit un certain dynamisme à l'espace intérieur de l'édifice.

Une grande cloison séparait autrefois le presbytère, des nefs longitudinales où prenaient place les fidèles, mais elle fut démolie entre 1565 et 1571, quand y travailla Giorgio Vasari sur la demande de Cosme Ier. Jadis, le parterre accueillait de nombreuses pierres funéraires, qui furent déplacées lors de la restauration de 1857-1861, et en partie placées entre les pilastres latéraux. Toujours au XIXe siècle, l'autel central fut reconstruit en style néogothique, ainsi que les fenêtres et les autels latéraux, qui donnèrent à l'église son aspect actuel.

Vitraux

Intérieur de Santa Maria Novella, peinture de Fabio Borbottoni (1820-1902)

Ils datent des XIVe et XVe siècles

Envers de la façade

  • Portail de gauche, Annunciazione sur toile, dernière œuvre de Santi di Tito.

Autels de la nef gauche

Le premier autel est décoré de la Resurrezione di Lazzaro, retable de Santi di Tito,

Le deuxième présente la Samaritana al pozzo d'Alessandro Allori (1575),

Sous la troisième travée  : La Trinité de Masaccio (1428), qui était cachée, fut recouverte, ensuite déplacée puis remise en place après sa redécouverte (1861) et sa restauration (1952).

Sur le quatrième, se trouve la Resurrezione e quattro santi de Giorgio Vasari,

Le cinquième retable montre la Storie di Santa Caterina de Bernardino Poccetti.

Autels de la nef droite

Transept

Sur le côté droit :

  • Le tombeau di Tedice Aliotti, évêque de di Fiesole, mort en 1336, attribué à Maso di Banco.
  • Le tombeau di fra' Aldobrando Cavalcanti, évêque d'Orvieto mort à Florence en 1279.
  • Le tombeau di Giuseppe, patriarche de Constantinople, mort à Florence pendant le Concile de Florence Ferrare en 1440.

Près des gradins de la Chapelle Rucellai, la pierre tombale de Corrado della Penna, évêque de Fiesole, mort en 1312, est une œuvre du cercle d'Arnolfo di Cambio.

Chapelle du transept

Cappella Maggiore

La Cappella Maggiore ou Chapelle Tornabuoni se trouve au centre de l'église derrière le maître-autel. Elle comporte un Crucifix de Giambologna. Le chœur conserve un important cycle de fresques de Domenico Ghirlandaio (Vie de la Vierge, Vie de saint Jean-Baptiste, 1485-1490), avec probablement un travail du jeune Michel-Ange, alors en son atelier. Sur la voûte sont peints, dans quatre compartiments, les Evangélistes, avec leurs attributs traditionnels. Sur les parois sont traitées les scènes suivantes :

Paroi de gauche :

  1. Joachim chassé du Temple ;
  2. Nativité de Marie ;
  3. Présentation de Marie au Temple ;
  4. Mariage de Marie ;
  5. Nativité et Adoration des mages (fresque presque entièrement perdue) ;
  6. Massacre des Innocents (très endommagée) ;
  7. (tympan) L'Assomption.

Paroi de droite :

  1. L'Ange apparaît à Zacharie dans le Temple ;
  2. La Visitation ;
  3. Naissance de saint Jean ;
  4. Son Père lui donne le nom de Jean ;
  5. Prédication de saint Jean ;
  6. Saint Jean baptise le Christ ;
  7. (tympan) Le Festin d'Hérode.
Article détaillé : Chapelle Tornabuoni.

Chapelles de droite

Chapelles de gauche

  • La Cappella Gondi,
  • La Cappella Strozzi di Mantova,

Sacristie

La sacristie est dotée d'un lavabo composé d'une vasque en marbre surmontée d'une niche en terre cuite émaillée, œuvre de Giovanni della Robbia.

Le couvent

Il Chiostro Verde.
Fresque d'Uccello.

Il comporte trois cloîtres monumentaux et des salles annexes :

  • La Chapelle des Espagnols (ou Cappellone degli Spagnoli) est l'ancienne salle capitulaire du monastère. Elle tient son nom des Espagnols de la suite de Éléonore de Tolède, épouse de Cosme Ier de Toscane qui la fréquentèrent au XVIe siècle. Elle est située du côté nord du Chiostro Verde. Sa construction, par Talenti, débuta vers 1343 et fut finie en 1345. Elle a été décorée de 1365 à 1367 par Andrea di Bonaiuto, dit Andrea de Florence, et ses aides. Le sujet en aurait été donné par le prieur Jacopo Passavanti. La grande fresque sur le mur droit met en scène l'allégorie de l'Église Triomphante et de l'ordre dominicain (domine cane, les chiens du seigneur surveillant le troupeau de brebis).

Pendant longtemps, il fut dit que les personnages de cette fresque étaient le pape Benoît IX, le cardinal dominicain Niccolò Albertini, le comte Guido di Poppi, Arnolfo di Cambio et le poète Pétrarque. En fait, Joachim Poeschke a démontré qu'il s'agissait du pape Innocent VI, du cardinal Gil Álvarez Carrillo de Albornoz, de l'empereur Charles IV, du comte Amédée VI de Savoie et de Pierre Ier de Lusignan, roi de Chypre. Devant eux se trouve l'archevêque Simone Saltarelli, frère dominicain et commanditaire de la chapelle, en train d'admonester Michel de Césène, général des franciscains, et Guillaume d'Ockham, dit le « docteur invincible »[3].

  • La chapelle des Papes
  • L'ancienne Officina di profumeria e farmaceutica dite « Pharmacie de Santa Maria Novella »

Notes et références

  1. J.-M. Mérigoux : L’ouvrage d’un frère prêcheur florentin en Orient à la fin du XIIIe siècle. Le “Contra legem Sarracenorum” de Riccoldo da Monte di Croce , Memorie Domenicane 17 (1986) p. 47.
  2. Plan du monastère entierPlan sur le site de l'institut Courtauld
  3. Joachim Poeschke, Fresques italiennes du temps de Giotto (1280-1400), Citadelles & Mazenod, Paris, 2003

Annexes

Articles connexes

Liens externes



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