- Famille Arbellot
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Les Arbelot sont une famille de la noblesse de Bourgogne, connue dès le début du XVe siècle, qui s'est établie au XVIe siècle dans diverses provinces : Île-de-France, Provence et Limousin. On retrouve trace en 1412 de Pierre Arbelot, écuyer, capitaine du château de Verdun[1].
Il semble que la branche aînée, ainsi que les branches d'Île-de-France et de Provence se soient éteintes. Subsiste celle du Limousin qui s’est divisée au XVIIe siècle en de nombreuses ramifications qui ont connu des sorts divers, et dont quelques-unes d’entre elles sont encore aujourd’hui représentées. On retrouve les familles Arbellot de Rouffignac, Arbellot de Vacqueur et Arbellot du Repaire. La famille Arbellot en Limousin s'est illustrée par de nobles alliances et de hauts emplois. Elle doit également sa notoriété aux travaux du chanoine Arbellot, savant, archéologue, et historien de la Marche et du Limousin (XIXe siècle). En 1885, il reprend le travail de recherche historique sur la mort de Richard dans « La vérité sur la mort de Richard Cœur de Lion », étude publiée dans le " Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin " (t. XXVI, 1878) et reprise en 1885 sous le nom de « Mort de Richard Cœur de Lion » dans "Récits de l’histoire du Limousin". Autre personnalité : Simon Arbellot de Vacqueur (1897-1965), journaliste, homme de lettres, chef du service de presse du Maréchal Pétain et diplomate.
Sommaire
Armes
Armes des branches limousines : « De gueules à une merlette d’argent en cœur accompagné de quatre trèfles cantonnés de même »[2].
Jehan Arbelot, chevalier seigneur de Drabon, de Deulley et d’autres lieux fut anobli en 1501 par lettre du Roy Louis XII pour sa charge comme procureur général au parlement de Dijon, ainsi que pour les services qu’il a rendu comme ministre et conseiller à la Cour du roi Louis XI[3].
Il portait des armes dites "parlantes" : « d’azur à quatre arcs d’or cordés de sable rangés en pals, surmontés de trois étoiles d’or. » Ses armes illustrent bien la signification du nom Arbellot : Arbellot – diminutif de Harbert (nom d’origine germanique) De Hari (armée) De Berth (brillant, illustre) Littéralement : illustre par la guerre ; qui s’illustre dans l’armée. D’où le blason avec les arcs représentant la guerre et les étoiles l’illustre, le brillant. Ces armes ont été portées par les branches de Bourgogne et de Provence.
Quelques alliances
Bouchard du Pléau
Etienne Arbellot, sieur de Lagasne. Qualifié « Honorable », il fut l’un des quatre premiers consuls de Bellac, élus à la suite de l’édit de Charles IX de France donné à Paris en mars 1571 aux habitants de cette ville ; le roi « permettait, octroyait et accordait à toujours aux habitants de Bellac de créer et élire pour chacun an quatre d’entre eux des plus suffisants et capables, ou des plus notables pour être consul et échevins de leur ville »[4]. Il fut aussi lieutenant particulier en l’élection de la Basse Marche et lieutenant de la maîtrise des Eaux et Forêts de la même province . Il fut également avocat au siège de Bellac vers 1595[5]. Il épousa vers 1570 Marguerite Bouchard, fille de Pierre Bouchard, écuyer, sieur de du Pléau. Il testa le 28 août 1607 devant Genébrias, notaire royal, et mourut en décembre de la même année.
Bonnin de Nouic
Simon Arbellot, sieur de Rouffignac, seigneur du Breuil et de Lagedamont. Il rendit hommage au roi à cause de son comté de la Basse-Marche le 7 juillet 1756. Né en décembre 1716, il devint conseiller du roi, receveur en la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de la Basse-Marche le 9 mai 1741 par provisions du 25 février 1741 avec dispense d’âge, selon les lettres du 16 février 1741. Il testa devant Rivaud, Notaire à Bellac. Fut inhumé à Bellac le 2 décembre 1763. Il épousa après contrat reçu Massoulard, notaire royal le 5 novembre 1738 et le même jour en l’église de Bellac, Catherine Bonnin de Nouic, fille du Sieur Pierre Bonnin de Nouic, licencié es lois, avocat en parlement et de Léonarde Mallebay de la Thibaudière.
de Tessières
Jean Arbellot, sieur de Rouffignac. Il habitait à Bellac lorsqu’il épousa par contrat du 26 septembre 1660, Jacquette de Tessières, dotée de 3 000 livres, baptisée à St Symphorien-sur-Couze (Hte Vienne) le 22 septembre 1625, fille aînée du comte André de Tessière, seigneur de Boisbertrand (en Balledent, Hte Vienne) et de Norée de Brettes.
Boullet du Mazeix
Simon, sieur de Rouffignac. Baptisé à Bellac le 2 janvier 1662, il porta d’abord les noms de sieur de Chenaumorte ( 1697-1701 ), puis de Lagasne ( 1704-1708 ). Consul de Bellac, conseiller du Roy et son procureur en la sénéchaussée et siège royal de la Basse-Marche, il était qualifié conseiller assesseur. Il fit son testament le 13 octobre 1731, reçu Sénemaud, notaire royal, et mourut à Bellac le 18 juillet 1736. Il épousa à Bellac après contrat du 27 décembre 1690 Thérèse-Louise Boullet, née vers 1670 et morte le 6 novembre 1712, fille de feu le sieur Vincent Boullet du Mazeix (en St-Ouen-Sur-Gartempe, Hte Vienne), avocat en parlement et en la sénéchaussée et siège royal de la Basse-Marche à Bellac et d’Anne Dubrac. Elle était aussi la sœur de Jean Boullet de la Martinière, qualifié écuyer, l’un des 200 gendarmes de la garde du Roy, de Catherine Boullet, supérieure et fondatrice des Religieuses de l’Union Chrétienne de Bellac (dont le pensionnat existe toujours) et de Marie Boullet, mariée à Joachim Gallicher du Villard.
d'Argence
Jacques Arbellot, sieur de Rouffignac et des Séraillères (Availles-Limousine). Né le 22 janvier 1772. Il épousa le 15 août 1798 Radegonde d’Argence, fille du Marquis Jacques-Louis d’Argence, seigneur de Lesigny, de la Jarrie et d’autres lieux, et de Jeanne_Suzanne Desmier du Montet.
Desmier du Roc
Jean Arsène Olivier Arbellot de Rouffignac, né le 8 septembre 1805. Il épousa le 5 juin 1832 à Charroux Demoiselle Marie-Caroline Desmier du Roc, fille de Pierre-Henri Desmier du Roc, Marquis d’Olbreuse et de Marie-Anne Machet de la Martinière. Le marquis Pierre Desmier d’Olbreuse était le fils de Charles Gabriel Cressant Desmier du Roc d’Olbreuse, chef de nom et d’armes de l’ancienne maison d’Olbreuse dont est issue la princesse Eléonore d’Olbreuse qui épousa le duc de Brunswick-Zell. Par cette union la famille Arbellot de Rouffignac est apparentée à la maison royale d'Angleterre.
Notes et références
- Henry Personne, Armorial général de Bourgogne, Paris, 1863
- Armes déclarées par Jacques Arbelaut, Armorial Général de France, Généralité de Limoges, publié par J. Loreau de Pravieux, Dijon, page 129
- série 13 320 / 457 Archives générales de la préfecture du département de la Côte d’Or à Dijon
- Abbé Roy-Pierrefitte, Histoire de la ville de Bellac, 1851, p 81
- Abbé Granet, Histoire de Bellac, p 387
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