- Alger-Ce soir
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Alger-Ce soir Pays Algérie Langue Français Périodicité Quotidien Genre Presse politique Diffusion 10 000 ex. Fondateur Mohammed Boudia (1932-1973) Date de fondation 15 avril 1964 Date du dernier numéro 7 septembre 1965 Éditeur Alger Directeur de publication Abdelaziz Belazoug Rédacteur en chef Serge Michel (1922-1997) Alger-Ce soir est un quotidien de langue française diffusé à Alger et dans l'Algérois, dans les premières années de l'indépendance algérienne.
Historique
Comme son nom l'indique, Alger-Ce soir est un quotidien du soir, le premier de l'histoire de la république algérienne[1]. Son premier numéro est daté du 15 avril 1964. Diffusé dans l'Algérois et ses localités limitrophes — Tizi-Ouzou, El-Asnam, aujourd'hui Chlef, et Médéa — il connaît rapidement un fort tirage, jusqu'à 10 000 exemplaires.
Son siège est installé à Alger, 9 boulevard Youcef Zighout (ex- boulevard Carnot) et 20 rue de la Liberté, dans les locaux qu'occupait autrefois L'Écho d'Alger.
Le nom s'étale sur une largeur de cinq colonnes : « Alger » apparaît en capitales noires dans un rectangle hachuré, « Ce soir » en blanc dans un rectangle noir plus grand, dessous et décalé vers la droite. Sa devise est : « Tout dire - Tout expliquer - Tout commenter ».
De format broadsheet (60x43) avec quatre pages à ses débuts, Alger-Ce soir passe ensuite à six pages sur huit colonnes. C'est le journal réputé « donner plus souvent la parole aux dockers qu'à leur ministre[1] ». Son édition du 27 décembre 1964 publie l'interview du Che Guevara en visite à Alger[1].
Le fondateur du titre est l'écrivain et dramaturge Mohammed Boudia[2],[3]. Le rédacteur en chef est Serge Michel, membre de l’Union démocratique du manifeste algérien de Ferhat Abbas, ami de Kateb Yacine et connu pour avoir formé de nombreux journalistes algériens tels Bachir Rezzoug ou Kamel Belkacem[4].
Alger-Ce soir cesse de paraître le 7 septembre 1965, pour des raisons financières selon les uns, politiques selon d'autres. De fait, le titre s'arrête peu après le coup d'État de Houari Boumédiène (19 juin 1965) et Serge Michel quitte discrètement l'Algérie au début des années 1970[5]. Mohammed Boudia sera victime d'un attentat à Paris, en 1973[2].
Références
- Saâd Taferka, « Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation », dans Les Débats, 30 juillet 2008 [texte intégral (page consultée le 15 mai 2011)]
- Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Éditions Karthala, 17 avril 1992, 404 p. (ISBN 978-2-86537-085-6) [lire en ligne (page consultée le 15 mai 2011)], p. 75
- Mohamed Karim Assouane, « Mohamed Boudia, dramaturge : esquisse d'un itinéraire », dans Synergies Algérie, no 10, juin-juillet 2010, p. 165-171 [texte intégral (page consultée le 15 mai 2011)]
- Alain Messaoudi, « Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel. Un libertaire dans la décolonisation », dans Centre d'histoire sociale de l'islam méditerranéen, 2007 [texte intégral (page consultée le 15 mai 2011)]
- BA, « La vie de Serge Michel était cloisonnée », dans Le Soir d'Algérie, 12 avril 2007 [texte intégral (page consultée le 15 mai 2011)]
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