- Abbaye de Ninove
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Abbaye de Ninove
Ancienne église abbatiale (Abdijkerk) de NinovePrésentation Nom local Abdijkerk Culte Catholicisme Type Abbaye Rattaché à Ordre des Prémontrés Début de la construction 1137 Architecte(s) Simoens Autres campagnes de travaux XVIIIe siècle Style(s) dominant(s) baroque et néoclassique Géographie Pays Belgique Région Région flamande Département Province de Flandre-Orientale Ville Ninove Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Belgique
modifier L’ancienne abbaye de Ninove, dont il ne reste que l’église au centre de la ville de Ninove en Belgique, était un monastère de chanoines prémontrés. Fondée en 1137 et portant le nom canonique de « abbaye des saints Corneille et Cyprien » elle fut supprimée par l’occupant révolutionnaire français en 1796. Son abbatiale est devenue l’église paroissiale de Notre-Dame de l’Assomption.
Histoire
En 1137, à l’invitation de Gérard, seigneur de Ninove, sept chanoines prémontrés de l’abbaye de Parc s’installent sur un terrain qui leur est offert au bord de la Dendre. Les débuts sont difficiles. Le premier supérieur est démis de ses fonctions et le deuxième prend la fuite... Le vrai fondateur en est le troisième, un certain Gérard, venu de Prémontré (France) et élu abbé de Ninove en 1142.
Grâce aux donations reçues la communauté, dont le nombre de membres augmente régulièrement, s’assure bientôt un patrimoine foncier qui lui permet de s’occuper des paroisses environnantes. A la fin du XIIe siècle elle possède 400 hectares. Au XVIIe siècle elle en aura le triple. Des fermes sont organisées: la première à Ruisbroek en 1140. Des frères convers, sous la direction d’un chanoine, se chargent de leur exploitation.
Au XVe siècle la trentaine de chanoines de Ninove ont charge pastorale des paroisses de Ninove, Liedekerke, Pamel, Voorde, Okegem, Oetingen, Herlinkhove et d’autres.
Les XVIe et XVIIe siècles sont difficiles, étant donnés les troubles politiques et guerres religieuses affligeant les Pays-Bas méridionaux. La chronique de l’abbaye, tenue régulièrement par un des chanoines signale de fréquents passages de troupes, soit françaises soit espagnoles, avec les pillages qui s’ensuivent. Ce qui fait qu’il faut près de cent ans pour reconstruire l’église détruite par un incendie en 1603. Le chroniqueur mentionne de très fréquentes interruptions de travaux. Commencée en 1635 elle est terminée en 1727, sous l’abbatiat de Ferdinand van der Haegen.
Au XVIIIe siècle s’ouvre une nouvelle période de calme et de prospérité. Tous les bâtiments de l’abbaye sont reconstruits selon les plans d’un architecte gantois du nom de Simoens. Ferdinand van der Haegen est également un excellent économe : sa gestion judicieuse des biens de l’abbaye, n’hésitant pas à emprunter des capitaux (avec l’accord de sa communauté) permet de mener à bien l’ensemble des travaux.
Le 27 avril 1727 l’église est consacrée par l’archevêque de Malines, Thomas d’Hénin-Létard. Quant à la tour elle ne sera achevée qu’en 1844.
Comme tant d’autres l’abbaye est supprimée lorsque le pouvoir révolutionnaire français s’installe dans les Pays-Bas méridionaux. Les derniers chanoines quittent les lieux en 1797. Les bâtiments sont vendus. Beaucoup sont progressivement démolis durant la première moitié du XVIIIe siècle. Quelques vestiges ont survécus : l’ancienne brasserie (1645) et des restes du moulin. Et surtout la « Porte aux vaches » (la Koepoort), imposant portail de l’enceinte de l’abbaye qui conduisait aux champs et bois environnants.
L’église devient église paroissiale en 1813, reprenant le titre d’une église paroissiale du quartier, vétuste et démolie : elle est dès lors dédiée à Notre-Dame de l’Assomption.
Patrimoine
- Les stalles en chêne du chœur des chanoines datent de l’abbatiat de Jean David (première moitié du XVIIe siècle) et proviennent de l’ancienne église abbatiale.
- La châsse en cuivre et argent, contenant des reliques des saint Corneille et Cyprien est une œuvre d’orfèvrerie bruxelloise de 1643-1644.
- Deux confessionnaux remarquables, œuvres de Jacques de Koninck et Théodore Verhaeghe (XVIIIe siècle) sont décorés de personnages délicatement sculptés. Les lambris et autels des bas-côtés sont œuvres du même artiste.
- Les orgues furent montées en 1728 par le facteur Jean-Baptiste Forceville.
- La monumentale chaire de vérité, une œuvre du sculpteur Jacques Bergé (1693-1756) qui date de 1747, fut vendue en 1807 à l’église Saint-Pierre de Louvain et s’y trouve encore.
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Le clocher néoclassique construit par Louis Roelandt entre 1826 et 1844
Catégories :- Abbaye de l'ordre des Prémontrés
- Abbaye de Flandre
- Bâtiment dans la province de Flandre-Orientale
- Architecture baroque en Belgique
- Architecture néoclassique en Belgique
- Abbaye fondée au XIIe siècle
- Fondation en 1137
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