Abbaye de Cercamps

Abbaye de Cercamps
Présentation
Culte	Catholique romain
Type	Abbaye
Début de la construction	1137[1]
Protection	Inscrit MH (1946)  Classé MH (1947) culture.gouv.fr
Géographie
Pays	France
Région	Nord-Pas-de-Calais
Département	Pas-de-Calais
Ville	Frévent
Coordonnées	50° 27′ 42″ N 2° 30′ 00″ E / 50.46167, 2.550° 27′ 42″ Nord        2° 30′ 00″ Est / 50.46167, 2.5
Géolocalisation sur la carte : France
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L'Abbaye de Cercamps est une ancienne abbaye cistercienne fondée par Hugues III de Campdavaine, surnommé la « Bête Canteraine » à Frévent dans le Hameau de Cercamp.

Elle était attachée à l'Ordre cistercien de filliation de Pontigny^[2]. Elle a été fermée à la révolution française et ses bâtiments ont été partiellement ruinés au XIX^e siècle.

Acte fondateur

Hugues de Camp d'Avesnes, comte de Saint-Pol, investit 1131 Saint Riquier où s'étaient réfugiés les seigneurs d'Auxi et de Beaurain-sur-Canche, ennemis qu'il avait combattu lors de diverses rencontres. Il utilisa le feu grégeois qui détruisit la ville, l'abbaye et tua 2500 personnes. Les survivants se réfugièrent à Abbeville, dont l'abbé de Saint Riquier qui porta plainte contre le comte au concile de Reims, mais celui-ci continua de dévaster la région. Louis le Gros s'apprêtait à punir le comte Hughes quand ce dernier suivit les conseils du Pape en fondant un monastère et en construisant l'abbaye de Cercamps. Malgré ce revirement, il fut, si l'on en croit la légende, condamné par le jugement divin à se changer en loup et à parcourir les lieux qu'il avait dévastés sous cette forme, chargé de chaînes. On le voyait pendant la nuit, poussant d'affreux hurlements, et on l'appela désormais la Bête Canteraine^[3].

Dérivés du nom

Cari Campi; Carus campus; Clairsage; Claircamp; Cercamp; Ourscamp; ou le champ du cerf tel l'écusson sculpté au principal bâtiment de l'abbaye. Cet écusson a été enclavé plus tard dans un mur latéral de l' Hôtel Saint-Martin à Frévent^[4].

Le champ du cerf Ecusson sculpté au fronton de l'abbaye

Faits historiques

• 1124 Hugues Corbet de retour du levant avec son pére Renaud Corbetet des croisades n 1096 est inhumé en l'abbaye^[5]. Plus tard son fils Raoul y sera également inhumé.

• 1197 Huges; Sire et baron d' Auxi-le-Château est nommé avec son épouse et ses enfants dans un titre de l'abbaye de cercamps^[6].

• 1265 en janvier une chartre de l'abbaye de Cercamps donne une femme Mahault à Mayus de Hauteclocque^[7].

• 29/09/1288 Mahaud de Brabant décède et est enterrée en l'abbaye de cercamps. Elle fut l'épouse de Robert J.,comte d'Artoie en 1237 puis avec dispense du pape Alexandre IV elle épouse en seconde noce Guy de Chatillon II; comte de Saint-Paul^[8]. Elle fut enterrée prés de son mari sous un tombeau de cuivre doré et émaillé avec pierreries.

• au XIIIéme siècle Gautier Disque décède de maladie 15 jours après la Pâques. Il fut enterré en l'église d' Iuuy bien qu'il ordonné de le transportait en l'abbaye de Cercamps, car les chemins étaient périlleux^[9].

• 5/5/1339 Marie de Bretagne (1268 – † 5 mai 1339), fille de Jean II de Bretagne, mariée en 1292 à Guy III de Châtillon, comte de Saint-Pol sont tous deux inhumés en l'abbaye^[10].

• 1415 l' abbaye est ravagée par l'armée anglaise.

• 1517 dans une charte de l'abbaye il a un aveu & un dénombrement de Charles de Hauteclocque au sir marquis de Blangy^[11]

• 1553 du 5 au 7 Aout séjourne à l'abbaye Charles de La Roche-sur-Yon qui sert avec son frère Louis III de Montpensier dans les guerres contre Charles Quint, puis rejoint Henri II qui assiège Renty^[12].

• 15/10/1558^[13] Les discussions des Traités du Cateau-Cambrésis avaient débuté à l'Abbaye de Cercamps^[14], avant de rejoindre le château de Cateau-Cambrésis. Les dit La paix du Cateau-Cambrésis' désigne les traités de paix signés le 2 et 3 avril 1559, qui mirent un terme au conflit entre la France d'un côté et l'Espagne et l'Angleterre de l'autre.

Il est considéré comme le traité européen le plus important du XVI^e siècle. Ses accords sont restés en vigueur pendant plus d'un siècle. Il entraîne aussi une situation géopolitique nouvelle marquée par l'abandon de la France de sa politique d'ingérence en Italie. Il marque ainsi la fin définitive des guerres d'Italie et le début de la prédominance espagnole en Europe.

Deux traités ont été signés par la France ; le premier avec l'Angleterre d’Élisabeth I^re et le second avec l'Espagne de Philippe II.

• 1617 Louis XIII nomme Eustache Picot, maître de musique de sa Chapelle à l'abbaye de Cercamps pour défense des droits du roi pour la mouvance du comté de Saint-Paul^[15].

• 26/05/1638 Gaspard III de Coligny campe à l'abbaye, il essaye d'assiéger la ville de Saint-Omer. L'intervention de Thomas de Savoie-Carignan puis de Piccolomini l'oblige à se retirer^[16].

• 25/09/1684 à cette date sous une inscription dans une des chapelles de la nef rappelait le transfert des corps de Guy de Chastillon & Anne de Bretagne, Pierre de Luxembourg &la dame des Essaux ainsi que Jacques de Luxembourg^[2].

• 1710 les murailles du jardin sont renversées lors de la guerre des alliées.

• 17/10/1713 Le sieur Bonnaire; chevalier de Saint-Lazare; reçoit du Roi une pension de mille livres sur l'abbaye de Cercamps^[17].

• 17/06/1790 L'assemblée nationale constituant décide que les biens de l'abbaye sont transférés au département du Pas-de-Calais^[18]

• 6 juin 1794, le directoire du département du Pas de calais ordonna qu'en exécution de la loi du 20 mai 1794, l'Notre-Dame d'Hénin-Liétard serait supprimée et que les religieux se réuniraient avant le 1^er juillet aux Bernardins de la maison de Cercamp^[19]. Le 23 juillet 1793 trois charrettes emmenèrent les chartes, livres, manuscrits, titres papiers au district d'Arras où ils furent brûlés publiquement le soir même en exécution de l'arrêté du directoire.

• 30 mai 1795 l'abbaye est vendue avec toutes les dépendances immédiates d'une contenance de 32 arpens.

• 1823 le Baron Auguste de Fourment établi une filature de laine sur les ruines de l'ancien couvent des moines de Citeaux^[4]. La filature fut détruite par un incendie en 1871.

• 1837 l'église abbatiale n'est plus qu'un amas de ruines sous les marteaux des démolisseurs. Le silence des tombeaux ne fut même pas respecté.

Hydrologie

• L'abbaye se trouvait dans la vallée de le Canche. La Canche baignaient au Nord les murs du monastère au moyen d'un canal creusé de main d'hommes qui amenait l'eau dans les jardins de l'abbaye.

Archéologie

Photothèque

Biens de l'abbaye

Abbés

Portrait du cardinal Mazarin,
par l’atelier de Pierre Mignard,
1658-1660, Chantilly, musée Condé.

Guillaume Dubois par Charles Victor Eugène Lefebvre, 1837

• 54 abbés se succédèrent durant six siècles. Le premier Jourdain administra le monastère de 1140 à 1141. Le dernier Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord en fut le 54 éme Abbé ( 1777-1789).

• Le Cardinal Mazarin fut le 46 éme abbé de 1659 à son décès en 1661.

• Le Cardinal Dubois fut le 48éme abbé de 1721 à 1723.

• Claude-François de Montboissier de Canillac de Beaufort en fut le 51éme abbé.

• Le cardinal Prospero Colonna di Sciarra fut le 52 éme abbé commendataire de l'abbaye de 1761 à 1765. Il décède le 20 avril 1765^[20].

• Antoine-Charles-Guillaume (1751-1831), marquis de La Roche-Aymon, fut le 53 éme abbé.

Personnalités liées

• Hugues IV de Campdavaine décéde en 1205 et est inhumé en l'abbaye.
• Marie de Luxembourg (1462 -1546) est inhumée partiellement en l'abbaye^[21] ainsi que son père Pierre II de Luxembourg-Saint-Pol décédé en 1462.
• Jean-Baptiste Thiaudière de Boissy (1666-1729)^[22]
• Cardinal Dubois reçoit l'abbaye le 29/07/1721^[23].
• Louis de Bourbon (1709-1771) Abbé commendataire de Cercamps
• Claude-François de Montboissier de Canillac de Beaufort Abbé de Cercamp en 1739
• Charles Antoine de La Roche-Aymon reçoit l' abbaye en 1765

Bibliographie

• Histoire de l'abbaye de Cercamp -d' Adophe de Cardevacque^[4].

Protections

L'intérieur des bâtiments de la Porterie, des Hôtes et des Étrangers, ainsi que les bâtiments annexes et le parc font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1946^[24].

Le bâtiment des Hôtes, pour ses façades, toitures, cheminées et salles aux boiseries du rez-de chaussée, ainsi que les façades et toitures du bâtiment de la Porterie, font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 1947^[24].

Liens internes

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• Liste des monuments historiques du Pas-de-Calais

Notes et références

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