- 241 Est 241002 à 241041 et 241 État 241-001 à 241-049
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Les locomotives à vapeur 241-002 à 241-041 furent la suite de la 41001 (future : 1-241 A 1 ) après que celle-ci fut améliorée suite à ses insuffisances.
Sommaire
Description
Ces machines reprenaient la même conception mais avec des petites différences :
- sablière faisant corps avec le deuxième dôme
- axe de cheminée en retrait de 320 mm par rapport à l'axe du bogie du fait du raccourcissement de la boîte à fumées
- empattement plus long de 200 mm
Des modifications seront apportées à la série et à la 41001 du fait des travaux d'André Chapelon entre 1933 et 1948 :
- refonte du circuit vapeur
- augmentation des lumières au cylindres HP et remplacement de ceux-ci par des cylindres en acier moulé
- remplacement des distributeurs BP
- réduction des cylindres HP
- remplacement de l'échappement par un trèfle à 6 jets du type « Bourges »
- mise en place de réchauffeurs d'eau de type « ACFI » pour 28 locomotives
- mise en place de réchauffeurs d'eau de type « Worthington » pour 3 locomotives
- mise en place de 2 types d'écrans pare-fumées de grandes tailles sauf sur la 41001 qui gardera les siens de petite taille
- renforcement des bielles du mouvement BP
- remplacement du foyer par un en acier soudé
- application du T.I.A. en 1941
De plus, la pression de la chaudière a été augmentée à 20 kg/cm², mais la limite en service fut de 18 kg/cm² sauf sur la 41001.
Utilisation et services
Elles furent classées série 13 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Dès leurs livraison ces machines furent affectées à des dépôts de vitesse du réseau à savoir : la Villette, Troyes et Chaumont. Fierté de la Compagnie des chemins de fer de l'Est elles prirent en charge les trains lourds express sur les grandes lignes du réseau jusqu'à l'arrivée de machines plus performantes. On les retrouva dès lors dans d'autres dépôts tel que Bar-le-Duc ou Strasbourg. Pourtant si, lorsqu'elles sortirent elles répondirent aux attentes mis en elles, elles furent dépassées par des machines contemporaines ou à peine plus jeunes du fait de mauvaises études comme le démontrèrent les transformations appliquées suivant les principes d'André Chapelon. Malgré tout, elles ne remplirent pas totalement le cahier des charges pour lequel elles avaient été conçues.
La Compagnie des chemins de fer de l'État commanda de 1930 à 1932 une série de 49 machines identiques, immatriculées : 241-001 à 241-049. Ces machines vinrent rejoindre leurs consœurs pour 10 d'entre elles en 1937 et pour le reliquat entre 1945 et 1948.
Deux locomotives donnèrent, en 1933 et sur les deux Compagnies exploitant ces locomotives, une mauvaise réputation à cette série :
- la 241017 dans la catastrophe entre Lagny-sur-Marne et Pomponne qui fut par la suite connue sous le pseudonyme de : La Charcutière.
- la 241-022 dans la catastrophe entre Conches-en-Ouche et La Bonneville-sur-Iton entraînant une limitation de leur vitesse limite à 90 km/h jusqu'à la résolution du problème lié au rappel du bogie, à l'insuffisance de rigidité du châssis et à la mauvaise inscription en courbe des 4 essieux moteur pour les causes de l'accident sur l'État.
Les deux locomotives furent réparées et reprirent du service.
À la formation de la SNCF ces machines prirent les immatriculations suivantes :
- ex-Est : 1-241 A 1 à 41 avec la 241 A 1 ex 41001.
- ex-État : 3-241 A 1 à 49 puis 1-241 A 42 à 90 après une période provisoire où 39 d'entre elles furent immatriculées 1-241 A 301 à 339 du fait de la présence de mêmes numéros.
Les 1-241 A 4, 12 et 20 ne sont plus présentes au sortir de la guerre; la 4 est resté en Allemagne et les 2 autres étaient trop endommagées pour reprendre du service. En 1952 eut lieu la première radiation, ce fut la 1-241 A 19; la dernière radiation fut prononcée le 18 février 1965 à l'encontre de la 1-241 A 65, qui servit ensuite encore de chaudière fixe pour le dépôt de Chaumont. Elle avait alors parcouru 1 435 000 km ce qui ne constitue pas le record pour cette série de machines, qui est de 2 115 000 km pour la 1-241 A 29 mais qui est déjà impressionnant comme tous les kilométrages de ces machines.
Tenders
Les tenders accouplés furent les mêmes que pour la 41001 mis à part la 1-241 A 7 qui posséda le 36 A 1 contenant 36 m³ d'eau et 7 t de charbon pendant quelque temps. À la SNCF les ex-Est furent immatriculés 1-35 A 1 à 82 et les ex-État 3-35 A 1 à 49 puis 1-35 C 1 à 49. Ils contenaient 35 m³ d'eau et 7 t de charbon.
La 1-241 A 7 était la seule de la série à avoir un échappement double. Par contre quelques ex-État avaient un échappement de type « Kylchap » 1K/1T.
Caractéristiques
- Pression de la chaudière : 20 kg/cm² (limitée en service à 18 kg/cm²)
- Surface de grille : 4,43 m²
- Surface de chauffe : 223,2 m²
- Surface de surchauffe : 70 m²
- Diamètre et course des cylindres HP : 425 mm * 720 mm
- Diamètre et course des cylindres BP : 660 mm
- Diamètre des roues motrices : 1950 mm
- Diamètre des roues du bogie : 920 mm
- Diamètre des roues du bissel : 1080 mm
- Masse à vide : de 110,5 t à 113 t
- Masse en ordre de marche : de 120,5 à 123 t
- Masse adhérente : de 77 à 78,5 t
- Longueur hors tout : 16,025 m
- Masse du tender en ordre de marche : 72,9 t
- Masse totale : 194,2 t
- Longueur totale : 26,5 m
- Vitesse maxi en service : 120 puis 105 puis 110 km/h
Locomotives préservées
Deux machines sont préservées :
- la 1-241 A 1 et son tender le 1-35 A 1 est conservée à la Cité du train de Mulhouse.
- la 1-241 A 65 est exploitée en Suisse. Découvrez quelques informations supplémentaires quant à son sauvetage ou sa seconde vie active.
Notes et références
Sources
Voir aussi
Articles connexes
Articles connexes étrangers
Liens externes
Bibliographie
Catégories :- Locomotive à vapeur française
- Matériel roulant de la Compagnie de l'Est
- Matériel roulant de l'État
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