21e groupe de reconnaissance de division d'infanterie

21e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
21e GRDI
Période 24 août 1939
Pays Drapeau de France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Infanterie
Rôle Infanterie

Le 21e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie est un régiment d'infanterie de l'armée française créé en 1939.

Sommaire

Historique du 21e GRDI

  • 24 août 1939, formation du 21e GRDI par :
    • Le C.M.C no 20 de Limoges et le 20e Dragons pour l’échelon A : E.M et escadron hippo.
    • Le C.M.C no 19 de Dinan, pour l’échelon B : E.H.R, escadron motocycliste et escadron de mitrailleuses et canons de 25.
  • 26 août 1939 : arrivée des premiers éléments destinés à la constitution de l’échelon A.
  • 27 août 1939 : arrivée du Commandant Mozat, chef d’escadrons.
  • 28 et 29 août 1939 : l’échelon A se transporte à Panazol (banlieue de Limoges).
  • 1er au 5 septembre 1939 : entraînement des hommes, acclimatation des chevaux, aménagement des véhicules.
  • 4 septembre 1939 : l’escadron prend les armes pour les honneurs au Colonel Prévost qui rejoint son poste aux armées, le Liart, à 27 km Ouest de Mézières (Ardennes).
  • 8 septembre 1939 : à 3 heures les éléments à cheval vont cantonner à Wadimont (région de Rethel). Ils retrouvent les éléments motorisés venant de Dinan qui sont cantonnés à Vaux-lès-Rubigny, Rubigny, Wadimont et ses alentours. À 20 heures les éléments auto de l’EM et de l’escadron à cheval débarquent à Liard et vont cantonner à Wadimont.

Ordre de bataille

État-major

Le Commandant Mozat qui, le 30 avril 1940, est désigné pour prendre le commandement du 3e GRDI, passe le commandement le 5 mai au Commandant Cottin arrivé au GR le 4 mai.

  • Capitaine Adjoint : Capitaine Palous.
  • Officier de renseignements : Lieutenant Berger Fernand.
  • Officier de transmissions : Lieutenant Julitte, le 12 mai 1940 quitte le GR étant affecté * Officier de liaison auprès de l’armée anglaise.
  • Officier de détail : Sous-Lieutenant Delage.
  • Service de santé : médecin Lieutenant Baillard, début mars 1940 quitte le GR étant affecté au 8e RTM.
  • Vétérinaire : Sous-Lieutenant Lamy.

Escadron à Cheval

  • Capitaine brandner.
  • 1er peloton : Sous-Lieutenant Cremière.
  • 2e peloton : Sous-Lieutenant Sautreuil.
  • 3e peloton : Sous-Lieutenant Rabut
  • 4e peloton : Adjudant-Chef de Rivière.

Groupe de mitrailleuses

  • Sous-Lieutenant de Lestranges.
  • Peloton de canons de 25 : Sous-Lieutenant de Grailly.

Escadron Moto

  • Lieutenant Passerat de Silans (Capitaine à T.T le 1er avril 1940).
  • 1er peloton : Lieutenant Gadala.
  • 2e peloton : Lieutenant Degois, 16 mai 1940 passe officier d’approvisionnement et remplacé par le Maréchal des Logis Sorel le 16 mai 1940.
  • 3e peloton : Lieutenant Le Bris.
  • 4e peloton : Lieutenant Fenwich.

Escadron de Mitrailleuses et canons de 25

  • Lieutenant Taniou, le 11 janvier passe à L’EM du GR, remplacé par le Capitaine Tardieu venant du dépôt de Limoges et arrivé au GR le 9 janvier.
  • 1er peloton de mitrailleuses : Lieutenant Goasguen.
  • 2e peloton de mitrailleuses : Lieutenant de Gisincourt, le 25 avril 1940 passe à l’E.H.R comme officier d’approvisionnement, remplacé par l’Aspirant de Nicolaï de retour de Saumur le 10 mai.
  • Peloton de canons de 25 : Lieutenant de Wailly, le 17 novembre 1939 est désigné pour suivre un cours à l’E.M.

Escadron Hors Rang

  • Capitaine Le Fillatre.
  • Service auto :
    • Lieutenant Sallerin, début mars 1940 passe officier mécanicien de la division.
    • Lieutenant Faraguet début mars 1940, le 25 avril 1940 affecté à une formation de l’intérieur quitte le GR.
    • Aspirant Sterlicht le 25 avril 1940.

Officier d’approvisionnement

  • Lieutenant Faraguet début mars 1940, passe officier mécanicien du GR.
  • Aspirant Sternlicht début mars 1940, le 25 avril 1940 passe officier mécanicien.
  • Lieutenant de Gisincourt le 25 avril 1940, quitte le GR le 16 mai 1940 affecté à un hôpital vétérinaire d’armée comme officier de détail.
  • Lieutenant Degois le 16 mai 1940.

Service de Santé

  • Lieutenant Robin.
  • Médecin auxiliaire Damour.
  • Dentiste auxiliaire Guezou.


Chronologie

En 1939

Le 19 septembre 1939, le GR quitte ses cantonnements et se porte dans la région de Juniville à 12 km sud de Rethel) et Annelles où les éléments motorisés cantonnent à partir du 20 au matin. À 6 heures, les éléments à cheval arrivent à Arnicourt (5 km Nord de Rethel) où ils font halte et passent la journée. L'étape est très dure non tant à cause de la pluie et de l’obscurité qu’à cause d’une colonne d’artillerie précédant et entravant leur marche. À 21 heures, le départ d’Arnicourt est effectué en direction d’Annelles et Juniville pour arriver vers 3 heures du matin. Jusqu'au 10 octobre 1939, différentes manœuvres sont exécutées ainsi que des tirs au canon de 25 au camp de Sissonne.

Le 10 octobre 1939, le GR est alerté et quitte ses cantonnements pour se rendre à Montigny-sur-Vence et Poix-Terron (14 km Sud-Ouest de Mézières). À 18h50, le départ des éléments motorisés débute. À 21 heures suit le départ des éléments à cheval. Dans la nuit, l’E.M.E cantonne à Poix Terron et le reste du GR à Montigny. Le 14 octobre, l’E.M.E va cantonner à Guignicourt sur Vence (3 km Nord de Poix Terron). Le reste du GR se porte à Poix Terron.

Du 15 octobre au 7 novembre, une reconnaissance de frontière est réalisée en collaboration avec le Semoy (rivière belge). Un exercice d’alerte est exécuté très rapidement. Des manœuvres en collaborations avec le 117e RI sont préparées, mais pour des raisons diverses n’ont pas lieu. Les 8 et 9 novembre, le GR part dans 5 trains et débarque à Dieuze (Moselle, 14 km Est de Château salins), il va cantonner à Fénétrange (13 km Sud de Sarre Union) à l’exception de l’escadron à cheval qui cantonne à Niederstinzel (2 km Nord de Fénétrange).

Le 17 novembre, le Lieutenant de Wailly désigné pour suivre un cours d’État Major quitte le GR. Un renfort de 1 brigadier et de 12 cavaliers venant du dépôt arrive au GR. Dans la nuit du 18 au 19, le GR reçoit l’ordre de se porter à Hambach (4 km Sud de Sarreguemines) en vue d'être prêt à relever le 16e GRDI qui tient les avant-postes devant Sarreguemines. À l’arrivée à Hambach, le commandant du GR se présente au commandant du D.A.R.O qui prescrit de dégager au maximum Hambach.

Du 21 au 22 novembre, la relève par le 21e GRDI des éléments correspondants du Sarreguemines : Capitaine Brandner.

  • P.A Galliéni : Lieutenant Taniou.
  • P.A Neunkirch : Lieutenant de Silans.
  • Deux pelotons sont gardés en réserve de groupement. Un groupe de canons est détaché à la défense du PC du D.A.R.O. Le Groupement doit assurer la défense des lisières Nord de Sarreguemines.

    Au 23 novembre, il n’a été effectué aucun travail d’organisation du terrain, le groupe se met immédiatement au travail. Le programme des travaux comporte :

    1. Des emplacements de tirs d’armes automatiques et des éléments de tranchées, spécialement dans le P.A Sarreguemines et dans le P.A Neunkirrch.
    2. Des communications enterrées ou camouflées reliant ces emplacements aux PC des P.A.
    3. Deux abris pour FM sous la route longeant la Blies : P.A Galliéni.
    4. Renforcement des réseaux de fil de fer.
    5. Installation d’une passerelle mobile sur la Sarre en amont du pont des Alliés.
    6. Un réseau téléphonique très important.

    L’activité de l’artillerie française est importante mais s’exerce sur des objectifs vraisemblablement inoccupés. L’ennemi tire sur les nœuds de communications et les positions supposées de l’artillerie. Il s’abstient comme l’artillerie française de tirer sur les agglomérations qui sont à peu près les seules occupées. Les corps francs préparent des patrouilles au Nord de la Blies, mais l’autorisation de les exécuter est refusée jusqu’au 17 décembre.

    Dans le courant de la nuit du 17 au 18, un bataillon du 50e RI tenant la boucle de la Blies, pressé par des éléments ennemis qui ont franchi la rivière, demande l’aide du GR. Le peloton Le Bris, alerté immédiatement, va relever un poste ayant subi des pertes importantes. Le 19 décembre, la température est très froides : -17°. Une embuscade tendue par le Lieutenant Gadala déjoue les tentatives d’un groupe ennemi pour aborder la ligne tenue par l’infanterie dans la boucle de la Blies. À la demande du commandant du Groupement voisin, le GR envoie des éléments toutes les nuits dans la boucle de la Blies pour tendre des embuscades ou effectuer des patrouilles. Cette activité du GR fait l’objet de compte rendu du D.A.R.E au Corps d’Armée et le colonel commandant le Groupement Ouest du D.A.R.E adresse ses remerciements au GR. Le 28 décembre, à la tombée de la nuit, un brigadier-chef et deux cavaliers de l’escadron à cheval posant des barbelé sont légèrement blessés par des éclats de mine.

    Du 30 au 31 décembre 1939, les unités du GR sont relevées par les unités du 7e RIC et des éléments du Neufgrange. Depuis le milieu de décembre, la neige et le froid ont fait leur apparition. La température est fréquemment descendue au-dessous de -20° rendant le service de veille très pénible et compliquent les différents mouvements de la relève. Il a fallu scier la viande et casser le vin complètement gelés. Grâce aux caillebotis installés dans les tranchées le GR n’a pas eu de pieds gelés. Le Général Toussaint qui vient de prendre le commandement de la DI visite les travaux défensifs effectués par le GR. Il adresse ses félicitations pour le travail accompli.

    En 1940

    Le chef d’escadrons passe à 12 heures le commandement du Groupement au Colonel Boivin, commandant le 7e RIC et regagne Hambach dans l’après-midi. L’activité du GR dans le secteur de Sarreguemines est récompensé par l’attribution de 24 Croix de Guerre:

    • 6 à l’ordre de la Division.
    • 5 à l’ordre de la Brigade.
    • 13 à l’ordre du GR.
    • À l’ordre de la DI : Lieutenant de Silans, Sous/Lieutenant Cremière, Lieutenant Gadala, Maréchal des Logis Nicolaï, Maréchal des Logis Bressaud, Brigadier de Saint-Hilaire.
    • À l’ordre de la Brigade : Lieutenant Julitte, Sous/Lieutenant Le Bris, Maréchal des Logis Lefèvre, Cavaliers Jaurreguiberry, Jourdrin.
    • À l’ordre du GR : Maréchal des Logis Le Royer, Brigadier-Chef Valette, Brigadier-Chef Murat, Brigadier Dutin, Cavaliers Aubineau, Lestage, Pastouret, Raffenaud, Lecureut, Miquel, Pautrel.

    Janvier

    Le 3 janvier à partir de 04 heures du matin, la division étant passée en réserve de G.Q.G, le GR fait mouvement pour gagner la région de Juvelize, Blanche-Église (Moselle, 12 km Sud-Est de Château Salins). Les éléments motorisés y vont en une étape et les éléments à cheval en trois. Ces mouvements sont rendus très difficiles par le verglas et un froid extrême : -28°. Le 7 janvier dans l’après-midi, les éléments à cheval du GR vont embarquer à Château Salins en deux trains. Le verglas ayant encore redoublé, l’étape est extrêmement pénible. Le 8 janvier à 18 heures, arrivée à Altkirch (18 km Sud de Mulhouse) et débarquement des éléments à cheval qui vont cantonner à Bernwiller (12 km Sud-Ouest de Mulhouse) où ils arrivent péniblement. Les éléments auto de la division font étape en 3 colonnes :

    1. Colonne légère.
    2. Colonne moyenne, qui comprend presque tout le GR sous les ordres du Commandant Mozat.
    3. Colonne lourde.

    Le mouvement se fait en deux étapes dans des conditions rendues très difficiles par le froid.

    Le 9 janvier, le Capitaine Tardieu venant du dépôt rejoint le GR à Bernwiller. Dans la soirée les éléments auto du GR viennent cantonner à Bernwiller et à Hochstatt (7 km Sud de Mulhouse). Le 11 janvier, le Capitaine Tardieu prend le commandement de l’E.M.E.; le Lieutenant Taniou passe à l’État Major. Le 15 janvier, les éléments cantonnés à Bernwiller font mouvement. Le PC se transporte à la ferme de l’Illberg à Dornach (banlieue Sud de Mulhouse). Les éléments à cheval et l’E.H.R cantonnent à Mulhouse, quartier Barbanègre.

    Le 16 janvier, le GR reçoit une mission de défense des lisières de Mulhouse et des passages de l’Ill de Illfurth (10 km Sud de Mulhouse) à Ensisheim (12 km Nord de Mulhouse). Il reçoit les éléments de renforcements suivant :

    • 1 compagnie du 117e RI
    • 1 groupe de canons du 117e RI
    • 1 section de mitrailleuses du 117e RI
    • 1 section de 65 de montagne, Lieutenant Florent.

    Le secteur est divisé en 4 sous-quartiers:

    1. Sous-quartier Sud : Lieutenant de Silans, PC à Hochstatt.
    2. Sous-quartier Mulhouse : Capitaine Tardieu, PC à la ferme du Zuckerberg.
    3. Sous-quartier Modenheim : Capitaine Brandner, PC de combat au quartier Barbanègre, PC ordinaire à Modenheim.
    4. Sous-quartier Ensisheim : Capitaine commandant la compagnie d’infanterie, PC à Ensisheim.

    Le 17 janvier, le PC du chef d’escadrons est transporté à l’orphelinat de Dornach. Le PC de combat reste à la ferme de l’Illberg. En février, le Lieutenant Julitte va suivre un cours de transmission à Belfort et les éléments à cheval de l’EM viennent cantonner à Dornach. Le 14 février, au cours d’une prise d’armes, au quartier Barbanègre, le Général Toussaint remet les Croix de Guerre obtenues à la suite des actions devant Sarreguemines. Tous les éléments du GR rentrent progressivement dans la composition des postes placés sur le canal. Les chevaux des pelotons Cremière et Rabut sont amenés à proximité des points d’appui tenus par ces éléments.

    Mars

    Début mars, le Lieutenant Sallerin est désigné comme officier mécanicien de la division. Le Lieutenant Faraguet passe officier mécanicien du GR et l’aspirant Sternlicht officier d’approvisionnement. Le médecin Lieutenant Baillard affecté au 8e RTM quitte le GR. Le 10 mars, la relève de la compagnie du 117e RI est faite par la B.O.A.C et la C.D.A.C. (dissolution de la section d’artillerie de montagne).

    Avril

    En avril, le Lieutenant de Silans commandant l’escadron moto est nommé Capitaine à titre temporaire, il garde son commandement. Le Lieutenant Faraguet affecté à une formation de l’intérieur quitte le GR. le chef d’escadrons commandant le GR part en permission de 10 jours. Le Capitaine Tardieu prend le commandement provisoire du GR. Le 30 avril, apprenant à Paris qu’il est désigné pour prendre le commandement par intérim du 3e GRDI et qu’il est remplacé à la tête du 21e GRDI par le Commandant Cottin, le Commandant Mozat décide d’écourter sa permission et rentre le 3 mai.

    Mai

    En mai, le Commandant Cottin rejoint le GR, le Commandant Mozat passe le commandement du GR au Commandant Cottin et quitte Mulhouse en fin de journée pour se rendre sur la gare régulatrice de Creil et rejoindre son unité. L’Aspirant de Nicolaï de retour de Saumur est affecté à l’E.M.E. Le 12 mai, le Lieutenant Julitte affecté comme officier de liaison auprès de l’armée anglaise quitte le GR. Au cours de son séjour à Mulhouse le GR a exécuté les travaux suivants :

    • 1 barrage de rails, route de Bâle.
    • 2 barrages de rails à Didenheim.
    • 1 barrage de rails à Illfurth.
    • 1 abri bétonné à Illfurth.

    Le 14 mai à 10 heures, un coup de téléphone du chef d’État Major pour demander un officier immédiatement. Le lieutenant Berger, officier de renseignements, s’y rend et reçoit l’ordre d’aller au début de l’après-midi reconnaître les possibilités de cantonnement du GR à Burnhaupt-le-Haut et Burnhaupt-le-Bas (10 km Sud-Ouest de Mulhouse). Départ à 13 heures avec l’Adjudant Magondeau. Il rend compte à 15 heures que c’est possible. Le chef d’État Major m’annonce que ça ne tient plus et que nous allons à Réguisheim (4 km Nord de Ensisheim). Retour au PC du GR. Le chef d’escadrons Cottin envoie le Lieutenant Berger avec l’Adjudant Magondeau et 1 sous officier et 4 cavaliers par escadron. Le GR a une mission de recherche de parachutistes. Le lendemain, à partir de 8 heures, le GR fait mouvement, quittant l’Ill d’Ensisheim à l’Illfurth, pour se porter à Reguisheim. Le chef d’escadrons et les commandants de sous-quartiers passent les consignes respectivement au Colonel Paillas commandant la 19e DI et aux commandants de la B.D.A.C et de la C.D.A.C. À Reguisheim, le GR est à la disposition du Colonel Prévost, commandant le Morvillars.

  • 4e train : 2e fractionnement de l’escadron moto avec le 2e fractionnement de l’escadron à cheval le 17 mai à 16 heures, gare d’Altkirch.
  • L’E.M et l’E.M.C.A.C, arrivés à la gare d’Altkich à 13 h 30, n’embarqueront que le lendemain. Les hommes passent la nuit dans les véhicules, camouflés sous les arbres, et dans une baraque de la gare. Le 19 mai vers 12 heures, le débarquement de la 2e fraction de l’escadron à cheval et de la 2e fraction de l’escadron moto en gare de Le Meux. En fin de débarquement, six bombardiers survolent la gare. Ils laissent tomber leurs bombes à 2 reprises. Le GM, le groupe de 25 et des éléments motos qui s’apprêtaient à quitter la gare sont très sérieusement atteints.

    • Tués : 9 de l’escadron à cheval, 5 de l’escadron moto.
    • Blessés : 15.
    • Chevaux tués : 25 et 3 mitrailleuses hors d’usage.

    Le vétérinaire Sous-Lieutenant Lamy, le Lieutenant de Lestrange et une infirmière de la gare se hâtent au secours des blessés. Le lendemain a lieu un débarquement de l’E.M et l’E.M.C.AC à Chevrières de 12 h à 15 heures. Le commandant et le capitaine adjoint partent voir le général. Les éléments se camouflent dans le bourg de Chevrières. Une heure après leur arrivée la gare est anéantie par les bombes.

    La 19e DI fait partie de la VIIe Armée (Général Frère) 1er C.A (Général Sciar).
    Le 1er C.A comprend: la 7e D.I.N.A la 29e DI et la 19e DI. Ils doivent colmater l’énorme brèche existant du fait de la désorganisation de la IXe Armée. Assez peu d’éléments du C.A sont encore débarqués. L’aviation ennemie a été très active et a fortement bombardé les voies de communication, la concentration est longue à opérer. Pour couvrir le groupement de la DI dans la région de Ressons-sur-Matz (entre Montdidier et Noyon), le GR va s’installer sur la coupure de l’Avre, à cheval sur Roye. Pas de renseignement sur l’ennemi ni sur les voisins.

    À 17 heures, le Lieutenant de Wailly annonce que le 3e train a été bombardé la veille en gare de Le Meux pendant le débarquement. L’Adjudant-Chef Négrier, le Maréchal des Logis Chef Moreau et 12 brigadiers ou cavaliers ont été tués. Il y a une vingtaine de blessés dont plusieurs très grièvement. À 18 heures, départ en direction de Lassigny, pendant 10 km le GR longe la voie ferrée qui est bombardée sans arrêt. À Lassigny, le chef d’escadrons retrouve les Capitaines Brandner et Le Fillatre et donne l'ordre de mouvement vers l’Avre. En fin de mouvement, le stationnement est le suivant :

    Dans la nuit, la liaison a été prise avec le 8e GRDI à Laucourt.

    Le 21 mai, la défense de l’Avre s’organise dans les 2 sous-quartiers avec le bouclage des passages de la rivière. Vers 16 heures il est noté le passage de 150 avions allemands, l’activité aérienne ennemie est très forte. Le regroupement de la DI se terminant, l’ordre est donné de pousser de l’avant. À 23 heures, le chef d’escadrons est convoqué au PC de la DI à Cuvily. La 19e DI va monter jusqu’à la Somme. Le GR éclairera et couvrira le mouvement. Il se portera en direction générale de Bray-sur-Somme et cherchera à établir des têtes de pont en passant la rivière sur sacs Habert; un poste E.R 26 ter est mis à sa disposition. L’infanterie arrive à hauteur de Vermandovillers.

    Le 24 mai, c'est une journée de reconnaissances profondes.

    Pour le 1er escadron à cheval :

    • Adjudant-chef de Rivières : part de Rainécourt avec 1 GC pour se porter sur la Somme en direction de Bray, reçoit des coups de feu violents à hauteur de Chuignes. À son retour, il lui manque 5 hommes, l’un d’eux, Virolles rentre peu après.
    • Peloton Fenwick : 1 GC et 1 escouade supplémentaire sur Méricourt pour s’emparer de Méricourt et du pont sur le canal à 1 200 m Nord de Méricourt. Au Nord du bois du Sart, barrage d’artillerie. Le Brigadier Mouillebec est grièvement blessé. Le Brigadier Dutin va avec 2 cavaliers chercher le Brigadier Mouillebec sous le barrage et le ramène.
    • Reconnaissance sur Morcourt : 1 Sous-Officier plus 5 hommes. Le village est occupé par l’ennemi, cavalier Trichard blessé.

    Pour le 2e Escadron moto : Les pelotons Gadala et Sautreuil doivent dans la matinée se porter sur Herbécourt pour aller s’emparer du pont sur le canal de la Somme à Feuillères. Le peloton Sautreuil est en tête précédé de sa pointe qui s’arrête au défilement et progresse vers le village. Des violents tirs de mitrailleuses ont lieu à l’arrivée sur le village. Le Sous-Lieutenant Sautreuil, qui avait passé la crête, est mitraillé avec son peloton et met pied à terre, il s'ensuit un combat violent avec de nombreux tués et blessés. Le Lieutenant Gadala qui se trouvait en queue du dispositif va alerter le Capitaine de Silans qui rassemble le reste de ses éléments et va se porter vers Assevillers par Fay. Derrière la crête d’Assevillers sous un feu violent, il place ses mitrailleuses et ses FM. Le dégagement des pelotons est impossible. Dans la matinée, le Lieutenants Le Bris qui était allé reconnaître la sucrerie de Dompierre, y était reçu par un feu nourri. À 5 heures, le Sous-Lieutenant Sautreuil revient au PC avec le cavaliers Adoue de son peloton et une douzaine de cavaliers du peloton Gadala. Les autres cavaliers sont tués, blessés ou fait prisonniers. Après ces quelques jours de reconnaissances périlleuses, l’escadron motocycliste ne possède plus que le matériel suffisant à équiper un peloton. Encore ce matériel est-il à réviser complètement. À 20 heures, Foucaucourt est attaqué par une forte patrouille. L’escadron moto, après un feu violent, met l’ennemi en fuite et ramasse son matériel ; un allemand est tué.

    À Herleville, alerté, le chef d’escadron est parti à 20 heures vers Foucaucourt voir les cavaliers revenus d’Assevillers. Le Capitaine Tardieu part en voiture, avec l’Aspirant de Nicolay, à sa recherche. Le capitaine Palous prend le commandement du P.A d’Herleville. À 21 heures, le chef d’escadron arrive en compagnie du Capitaine de Silans, le Capitaine Tardieu arrive à 21 h 30. Le Lieutenant Goasguen capture un parachutiste ennemi.

    Les éléments d’infanterie de la DI continuant leur progression, doivent passer la Somme avec l’appui de chars et de chasseurs portés :

    Les chars promis n’arrivent pas et devant la forte pression de l’ennemi à Assevillers en particulier, des mouvements s’opèrent :

    Le 28 mai à 10 heures, l'ordre de départ est donné. Le GR passe temporairement sous les ordres du Colonel Paillas commandant la 19e DI qui commandera un groupement comprenant des éléments du 22e RMVE, un bataillon du 41e RI et le GR. Le bataillon du 41e RI, d’abord en réserve, puis engagé devant les résistances qui se sont révélées à hauteur de Pont-lès-Brie a été fortement entamé. Le GR a pour mission de tenir Epénancourt et Licourt et d’assurer les liaisons entre les différents centres de résistance. Le 29 mai vers 15 heures, un fort bombardement d’Epénancourt a lieu sur le PA Crémières.

    Le 30 mai à 01h30, le chef d’escadron reçoit l’ordre de porter le GR sur Lihons pour réorganiser les escadrons et installer la défense de ce point. Dans la matinée le chef d’escadron donne son ordre de défense en 6 postes de combats:

    1. Ouest – Nord : Capitaine de Silans avec l’escadron moto, 2 canons de 25 et 1 peloton de mitrailleuses. Mission : Interdiction de la zone comprise entre la route de Harbonnière et la route de Vermandovillers.
    2. Nord – Est : Lieutenant Goasguen avec pour mission l'interdiction de la zone comprise entre le PA de Silans et le PA Crémière.
    3. Nord-Est – Est : Sous-Lieutenant Crémière avec 1 GM, 1 canon de 25 et 1mortier de 60. Mission : battre la zone comprise entre le P.A Goaguen et la route de Chaulnes.
    4. Est – Sud-Est : Sous-Lieutenant Rabut avec pour mission l'interdiction de la zone comprise entre la route de Chaulnes et la route de Chilly.
    5. Sud : Lieutenant Fenwick avec comme moyens 2 FM, 1 canon de 25, un renfort de voltigeurs du 41e RI. Mission : interdiction de la route de Chilly et de la zone allant jusqu’à la route de Méharicourt.
    6. Sud-Ouest : Aspirant de Nicolay pour l'interdiction de la route de Méharicourt.

    En réserve, il y a 1 canon de 25 (escadron à cheval), non loin du PC, qui commande le débouché de la route de Chaulnes sous les ordres du Lieutenant Taniou. À la fin de la journée, les épaulements d’armes sont terminés, les boyaux reliant ces emplacements sont fortement amorcés, les barricades sont construites. Le 31 mai, toute la journée, le travail continue. Les boyaux se terminent, 2 ou 3 rangées de ronces artificielles entourent le village. La position présente un caractère défensif très sérieux.

    Juin

    Le 1e juin, la pose des fils de fer se termine. L'installation d’un observatoire dans le clocher est faite par le Lieutenant Berger. Dans l’après-midi, de très nombreux prisonniers allemands sont amenés par le 41e RI vers Chaulnes. Le 304e RAD, à la disposition de la 19e DI, installe des batteries aux environs de Lihons renforce la défense du village de 2 canons de 75. L’État-Major du 304e RAD s’installe à Lihons. Le 2 juin, le Général Toussaint, commandant par intérim la 19e DI, appelé à un autre commandement, passe le commandement de la DI au Général Lenclud qui commandait la Légion d'honneur. Le maréchal des Logis Chef reçoit la Médaille militaire. Le Cavalier Viau de l’escadron à cheval et le Cavalier Momi de l’escadron moto reçoivent la Croix de Guerre avec palme.

    Juillet

    Le 6 juillet débute le départ pour :

    • Escadron à cheval – E.M à Villevarlange.
    • E.M.C.A.C et l’escadron moto à Bourdelas.
    • E.H.R à Theillaumas.

    Le lendemain, le GR se rassemble en carré dans un pré. Le chef d’escadrons prononce quelques mots et remets une quarantaine de Croix de Guerre.

    Le 9 juillet, les premières opérations de démobilisation débutent. Le chef d’escadrons Cottin, appelé au commandement du canton Nord à Limoges, le Capitaine Brandner, appelé au canton Sud quittent le GR. Le chef d’escadrons Cottin passe le commandement au Capitaine Le Fillatre. Les Sous-Lieutenants Cremière et Rabut considérés comme disparus rejoignent le GR après s’être évadés du camp de concentration d’Orléans.

    Liens internes

    Notes, sources et références

    1. Pont-lès-Brie est un village de la commune de Villers-Carbonnel



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