- Îles Cocos
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Îles Cocos
Cocos Island (en)Drapeau Armoiries
Localisation des îles Cocos (en vert) dans la régionAdministration Statut politique Territoire extérieur de l'Australie Capitale West Island Gouvernement
- Administrateur
Brian James Lacy (2009-)Géographie Superficie 14 km2 Démographie Population (2004) 628 hab. Densité 44.86 hab./km2 Langue(s) Anglais Économie Monnaie Dollar australien Autres Fuseau horaire UTC +6:30 Domaine internet .cc Indicatif téléphonique +61-891 Les îles Cocos[1] (Cocos Islands), ou anciennement îles Keeling (Keeling Islands), sont un archipel corallien de l’océan Indien, formé autour de deux atolls principaux. Elles constituent depuis 1984 un territoire extérieur de l’Australie, formellement le « Territoire des îles Cocos » (Territory of Cocos Islands).
Le nom abrégé en anglais Cocos Islands est souvent complété par le nom Keeling entre parenthèses pour le distinguer d’autres îles nommées aussi Coco Island(s) ailleurs dans le monde, sous la forme Cocos (Keeling) Islands dans nombre de documents officiels et que l’on traduit aussi couramment en français Îles Cocos (Keeling).
Sommaire
Géographie
Les îles des Cocos constituent un archipel australien de 14 km2 situé dans l’océan Indien, à 800 km au sud-ouest de l’île de Java (Indonésie), à 2 768 km de Perth (Australie) et à 417 km à l’ouest de l’île Christmas.
Le territoire, à peu près à mi-chemin entre l’Australie et le Sri Lanka, comprend 27 îles coralliennes, dont seulement deux sont habitées : l’île West et l’île Home.
- L’atoll du nord, la North Keeling Island, et ses eaux avoisinantes font partie du parc national de Pulu Keeling.
- Dans l’atoll du sud, on trouve les 26 autres îles. Les îles de l’atoll du sud ont une surface totale de 1415 ha et la surface aquatique du lagon intérieur est de 110 km2. La capitale de l’archipel est West Island.
Le nom de l'archipel, Cocos Islands, a probablement été donné en raison de l’abondance des cocotiers, coco(s) signifiant «noix de coco». En effet, des milliers de cocotiers couvrent ces îles et les noix de coco, cultivées dans l’ensemble des atolls, constituent la seule culture destinée à l’exportation.
Histoire
La dénomination officielle de l’archipel est aujourd’hui « Territoire des îles Cocos » (Territory of Cocos Islands). On l’appelle également Keeling Islands en souvenir de William Keeling de la Compagnie de l’Inde orientale (East India Company), qui visita les îles en 1609. Le nom de « Keeling », généralement placé entre parenthèses, sert à distinguer cet archipel des autres îles Cocos existant ailleurs dans le monde.
En 1825, le capitaine John Clunies-Ross aborda les îles Direction et Horsburgh et y planta des céréales. L’année suivante, il s’y installa avec un équipage de marins malais embarqués à Sumatra et des femmes de diverses nationalités. John Clunies-Ross et sa famille devinrent les « rois des Cocos » qu’ils dirigèrent durant plus de cent cinquante ans.
En 1836, Charles Darwin, à bord du HMS Beagle, visite les îles du 1er au 12 avril.
Entre-temps, le gouvernement de la Grande-Bretagne avait annexé l’archipel au Royaume-Uni en 1857, ce qui n’empêcha pas la reine Victoria en 1886 d’accorder des privilèges exclusifs à la famille de John Clunies-Ross. Les travailleurs indonésiens amenés par la famille Clunies-Ross furent principalement employés autant pour le traitement du coprah (la chair desséchée de la noix de coco) que pour servir la famille de Clunies-Ross.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la présence d’une garnison de près de 3 000 soldats britanniques donna l’occasion aux Malais de s’ouvrir vers le monde extérieur. Ce fut la période où la population des îles fut la plus importante.
Les îles Cocos passèrent en 1955 sous contrôle australien ; la Cocos (Keeling) Islands Act de 1955, modifiée ultérieurement jusqu’en 1979, demeura le fondement des systèmes administratif, législatif et judiciaire de l’archipel. Au cours des années soixante-dix, près de la moitié des insulaires quittèrent l’archipel pour l’Australie.
La famille Clunies-Ross fut l’unique propriétaire des îles de 1886 à 1978, date à laquelle le gouvernement australien acheta les terres et les donna aux habitants. L’ordonnance sur le gouvernement local de 1979 permit la mise en place, dès le 25 juillet 1979, du premier Conseil consultatif intérimaire élu. Ce ne fut qu’en 1984 que les insulaires votèrent pour être intégrés en tant que territoire extérieur australien.
Administration
Depuis le rattachement à l’Australie en 1984, le gouvernement australien a confié à une coopérative de travailleurs la gestion des activités productives et s’est efforcé de faire rattraper à la petite communauté des Malais des Cocos le retard qu’elle avait accumulé en matière d’équipements publics, d’éducation et d’ouverture au monde extérieur.
Le Conseil consultatif exerce des responsabilités dans de nombreux domaines à l’intérieur de l’île Home, où réside la communauté malaise des Cocos et de son village (le Kampong, « village » en malais). Il conseille l’administrateur australien sur toute autre matière relative au Territoire et émet des avis sur la législation qui lui est proposée.
Les habitants du Kampong ne paient pas de loyer, ni d’électricité ; les services municipaux sont également gratuits. Les résidents malais des Cocos sont des citoyens australiens.
Démographie
La population des Cocos est composée de quelque 625 habitants. La majorité, soit 68,8 % d’entre eux, sont des Malais parlant le malais des îles Cocos, une des formes du malais ((en) Fiche langue dans Ethnologue.com). Les autres insulaires sont des Australiens (17,6 %), appelés localement en anglais Aussies, et des Britanniques (13,6 %) parlant l’anglais britannique ou l’anglais australien. L’anglais standard est la langue officielle.
L’essentiel de la population de l’île West, soit la zone de l’aéroport et des services administratifs, est de race blanche (Australiens et Britanniques), alors que celle de l’île Home, un village appelé le Kampong, est d’origine malaise, les deux communautés étant géographiquement séparées par 10 km d’océan Indien. La population blanche est chrétienne (surtout anglicane), la population malaise, musulmane.
Politique linguistique
Bien que les autorités locales pratiquent un certain bilinguisme, on peut parler de non-intervention, car au point de vue juridique il n’existe pas de politique officielle à ce sujet aux Cocos, contrairement aux autres États et territoires intérieurs australiens.
La Cocos (Keeling) Islands Act de 1955 (détachant le territoire du Royaume-Uni pour être contrôlé ensuite indirectement par l’Australie) ne contient en effet aucune disposition en matière de langue. Ce statu quo linguistique n’a pas été modifié depuis le rattachement officiel à l’Australie en 1984.
La vie publique se déroule en anglais autant de la part du Conseil consultatif que de l’Administration australienne. Toutefois, lorsque les Malais sont entre eux, ils n’utilisent que le malais des îles, même au sein de l’administration de l’île Home (le Kampong).
Éducation
L’éducation est gratuite et obligatoire de l’âge de six ans jusqu’à quinze.
La plupart des enseignants dispensant les cours en anglais sont australiens. En plus de l’anglais, l’enseignement du malais des Cocos comme langue de soutien est autorisé dans les deux écoles primaires, de même que sa transcription en alphabet arabe.
Celle de l’île West est doublée, depuis 1980, d’un établissement d’enseignement secondaire fréquenté par une quinzaine d’enfants de l’île Home. On peut y enseigner le Coran, car les Malais sont musulmans et pratiquent leur culte dans trois petites mosquées.
Culture
Une station de radio locale s’efforce de rapprocher les deux communautés asiatique et anglo-saxonne en diffusant des programmes locaux bilingues (anglais et malais des îles), aussi bien que des émissions et de la musique malaise en provenance de Radio-Australia.
Codes
les Îles Cocos ont pour codes :
- CCK, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays),
- CCK, selon la liste des codes AITA des aéroports,
L'indicatif téléphonique international des Îles Cocos est 672.
Notes et références
- (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays indépendants et capitales du monde : Entités géopolitiques dépendantes au 01.06.2006, 24 avril 2006, 10 p. [lire en ligne], p. 4
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