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Île de Capraia
Capraia Isola (it)
Vue de l'île de Capraia.Géographie Pays Italie Archipel Archipel Toscan Localisation Mer Méditerranée Coordonnées Superficie 19 km2 Côtes 30 km Point culminant Monte Castello (447 m) Géologie Île volcanique Administration Statut Commune d'Italie
ItalieRégion Toscane Province Livourne Commune Capraia Isola Démographie Population 385 hab. (2007) Densité 20,26 hab./km2 Plus grande ville Capraia Isola Autres informations Découverte Préhistoire Fuseau horaire UTC+1 Îles d'Italie Capraia est des îles de l'archipel toscan en mer Ligure, entre la côte italienne et la Corse. Sa superficie est de 19 km2 et sa population de 335 habitants (les Capraiesi). Rattachée à la province de Livourne, elle ne compte qu'une commune, Capraia Isola.
Sommaire
Géographie
Description
D'origine volcanique, c'est la troisième plus grande île de l'Archipel toscan après l'île d'Elbe et île de Giglio. Elle est située à 64 km au sud-ouest de Livourne, à 31 km à l'est de la Corse et à 37 km au sud de l'île de Gorgone.
Capraia a été fermée au public jusqu'en 1986 à cause de la présence d'une colonie pénitentiaire. Ses chemins muletiers sont prisés par les randonneurs et son maquis abrite une faune exceptionnelle, avec, en autres, des mouflons et des colonies de cormorans huppés. L'ile est très sauvage et renferme de magnifiques paysages méditerranéens. L'accès aux 19 kilomètres carrés de l'île reste limité en raison de la protection du site.
L'île fait actuellement partie du Parc national de l'archipel toscan composé des sept îles de l'archipel entre les mers Tyrrhénienne et Ligure.
Géologie
C'est une île volcanique dont les roches magmatiques se sont formées durant le miocène. Le magmatisme est calco-alcalin shoshonitique. Ce serait donc dû à la subduction de la plaque tectonique africaine sous la plaque Eurasienne.
Accès
Capraia Isola est reliée par voie maritime au port de Livourne (Compagnie Toremar[1]).
L'île ne comporte pas d'aéroport.Histoire
Anciennement appelée Aegylon, (Αηγυλον) par les Grecs, Caprara par les Romains, son nom dériverait de la présence de câpres sauvages dans l'île.
Au IVe siècle, elle est un refuge pour les cénobites.
En 1055, l'île est conquise par les Sarrasins. Quelque temps après, le Saint-Siège revendique ses droits de suzeraineté et envoie des seigneurs pisans les chasser. En 1146, les Arabes d'Espagne reparaissaient sur les côtes d'Italie ; huit ans, après ils jetaient la terreur dans la mer de Sardaigne et obligeaient les Génois et les Pisans à faire des armements considérables. La lutte restait indécise, car, en 1150, la commune de Pise faisait avec le roi de Valence une trêve de dix ans, pendant lesquels les musulmans s'engageaient à admettre librement les bâtiments pisans dans tous les ports de leurs États[2] et particulièrement dans les îles de Corse, de Sardaigne, de Capraia, d'Elbe, de Pianosa et de Montecristo.
Dominée par les Pisans vers la fin du XIIe siècle, Capraia passe définitivement dans l'orbite génoise après la bataille navale de la Meloria. Le 6 août 1284, à la Meloria au large de Livourne, Henri da Mare (fils d'Ansaldo coseigneur de Rogliano, amiral de Gênes), défait la marine pisane. Pise est ruinée. Dans cette bataille, elle perd 35 galères, 5 000 morts et 10 000 prisonniers[3].
Capraia fera partie des fiefs da Mare jusqu'en 1507, date à laquelle, profitant d'un différent opposant Giacomo-Santo 1er et les Capraiais qui s'estimaient trop imposés, Gênes annexe l'île.
En 1540, pour mieux contrôler la piraterie (conséquence de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les Barbaresques commencent à razzier les côtes méditerranéennes), Gênes fait édifier des ouvrages de défense : une forteresse ainsi que trois tours côtières.
Liée administrativement à la Corse, en 1768, elle est occupée par les troupes de Pascal Paoli. Elle reste dans le giron génois, même sous l'administration française lors du traité de Versailles en 1768. Après l'annexion de l'ex-République de Gênes au Royaume de Sardaigne, au Congrès de Vienne en 1814, et à la proclamation du Royaume d'Italie, elle fait partie de la province de Gênes jusqu'au 15 novembre 1925, quand le décret royal n. 2111, la place dans la province de Livourne; pour l'église catholique, elle reste dans l'archidiocèse de Gênes jusqu'au 1er janvier 1977.
Lieux et monuments
- Fort San Giorgio, située au sud de Capraia Isola
- Torre del Porto (1541), dominant le port de Capraia Isola
- Torre dello Zenobito (1545), située à l'extrême sud de l'île
- Torre delle Barbici (1699).
- Site de la Cala Rossa, à l'extrême sud de l'île.
Galerie
Notes et références
- Compagnie de ferry Toremar(it)
- Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen Âge p. 182 avec en « Note de bas de page » : Historiæ Patriæ Monumenta, t. II, p. 269. CCXXVIII, 1150. Promessa di pace del re di Valenza Aboabdel-Melsemet-Ab-elsalt ai communi di Pisa per anni dieci avanti quali s'obliga a far si che i bastimenti di Pisani siano ricevuti liberamente e senza pagare diritto o gabelle, in tutti i suoi stati e specialmente nelle isole di Corsica, di Sardegna, di Capraia, d'Elba, di Pianosa e di Montechristo. (D'all' Archivio I. R. della Riformagioni di Firenze)
- Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia Toga 1994
Voir aussi
Liens internes
- Archipel toscan
- Tours génoises
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