Élite canadienne-française

Élite canadienne-française

Élite

Élite est un substantif de genre féminin, dérivé de l'ancien français eslite (du latin eligere qui donnera élu). Étymologiquement, le terme se rattache donc à l'idée d'élection, non au sens du suffrage mais à celui de l'approbation par autrui de la place détenue par quelqu'un dans la société. L'élite, c'est la fleur d'une société : de même que la fleur se dresse sur sa tige, l'élite entend dépasser le niveau du sol.

À l'origine, le statut d'élite n'est pas accordé par la détention du pouvoir, mais par l'autorité morale, c'est d'ailleurs pourquoi le terme est employé au singulier. Aujourd'hui il est plus courant d'évoquer les élites. Le pluriel donne une connotation négative : ce n'est plus la qualité de l'être qui est concernée, mais la domination d'une catégorie sociale sur les autres.

Sommaire

L'élite comme modèle de l'humain

Toutes les civilisations de la vieille Europe se sont efforcées de proposer des modèles humains dans la perspective de se grandir. Dans cette première acception, l'élite est liée à l'idée d'excellence : c'est le kalos kagathos grec [καλὸς κἀγαθός], désignant « ce qui est bel et bon » et par extension « l'honnête homme ». Cette aspiration apparaît dans la cité d'Athènes au Ve siècle. L'Athènes de Périclès va porter très haut cet idéal : elle lie la recherche de la perfection esthétique (beauté architecturale, culte du corps) à la quête de l'exemplarité spirituelle. La faute est dans la démesure (hybris), comme le rappelle le mythe de Prométhée.

Dans l'Antiquité romaine, une place particulière est donnée au citoyen là où le droit de cité n'est pas uniformément répandu. Être citoyen est un idéal qui s'accompagne d'un support juridique. Celui qui est citoyen a des obligations envers lui-même et envers les autres. L'exemplarité du citoyen est symbolisée par le port de la toge. L'exemple de Cincinnatus illustre bien ces qualités morales exemplaires. Virgile est tellement saisi par cet exemple qu'il appelle les Romains gens togata. La citoyenneté romaine est exigeante : le fait d'être citoyen confère un prestige qui repose sur cette exemplarité de comportement.

La notion d'élite comme modèle va être modifiée à l'époque médiévale. On s'intéresse moins à la cité des hommes qu'à la cité de Dieu.

Le XVIIe siècle propose le modèle de l'honnête homme. C'est une notion difficile à définir, mais l'expression est demeurée. L'honnête homme se caractérise par une élégance extérieure et intérieure : distingué sans être précieux, cultivé sans être pédant, galant sans être fade, mesuré, discret, brave sans forfanterie. Noble du cœur, il a l'élégance de ne pas exhiber son moi, la pudeur de ne pas étaler son orgueil. Cette conception repose sur les postulats du classicisme (mesure et élégance), se rattache à Descartes et Pascal (esprit de géométrie).

À partir de la fin des XIXe et XXe siècles, on paraît observer une crise de l'élite, avec la disparition d'un modèle humain au sens de la plénitude que celui-ci peut apporter. L'homo œconomicus, commun au libéralisme comme à l'analyse marxiste, qui réduit l'être humain à sa qualité de producteur ou de consommateur et à l'objectif abstrait et unique de « maximisation des ressources », est un modèle mutilé. Homo ethnicus, homo democraticus, homo sexualis sont également des modèles incomplets, qui ne comportent pas d'exigence éthique et se présentent comme cherchant à se hisser vers le haut de la société.

Les élites ou l'élite du pouvoir

Aujourd'hui, l'élite finit par désigner l'occupation d'une position enviable. « Les élites » au pluriel, est une expression construite par la sociologie contemporaine pour expliquer les transformations politiques des sociétés développées dans une perspective non marxiste. L'utilisation du syntagme "élites" « permet d’embrasser, sous un concept plus abstrait, les divers types de groupes dirigeants ou dominants qui se sont succédé […] et dont les appellations datées ont changé au fil des régimes. [Surtout, il rappelle] la forme plurielle des groupes en lutte dans le champ du pouvoir et leur légitimité en permanence contestée[1]. »

La thèse marxiste éclaire d'une certaine façon l'analyse des situations de pouvoir dans la société. C'est une lecture fondée sur une analyse économique, qui nie la spécificité du politique. Le fait de détenir les leviers de la machine économique confère à la classe qui le détient l'accès au pouvoir politique (au sens de la maîtrise de l'appareil d'état). L'État ne peut être un arbitre, il est seulement un moyen de domination politique entre les mains des détenteurs du pouvoir économique. Le pouvoir économique est concentré dans les mains d'un petit nombre de familles qui possèdent les moyens de production, et transmettent par héritage ces moyens et le pouvoir politique. Le pouvoir n'appartient qu'en apparence aux élus, en réalité il est aux mains des milieux d'affaires. L'ensemble des hiérarchies sociales, économique, politique se confond en une seule classe qui grâce au contrôle de l'appareil d'État exploite le reste de la nation et retire de cette exploitation un bénéfice matériel mais aussi des honneurs et des privilèges.

C'est contre cette grille-là que s'est construite la thématique des élites. En particulier, les travaux de Vilfredo Pareto (Traité de sociologie générale, 1917) vont réfuter cette analyse marxiste. Les deux postulats du raisonnement marxiste (l'économie régit les rapports des classes sociales, l'idéologie d'une société est celle de sa classe dominante) sont contestés par Pareto. Il affirme que l'économie ne régit pas les rapports des classes sociales ; lui même est venu à la sociologie justement parce que l'économie n'explique pas tout... les faits économiques eux-mêmes ne s'expliquent pas uniquement à partir de l'économie.

Pareto élabore la thèse de la dépendance mutuelle : il construit une grille originale pour expliquer de quelle façon des mécanismes psychologiques vont expliquer les réalités sociales. Pour lui le problème de la circulation des élites ne se réduit pas à une lutte des classes simplifiée. Ce qui compte avant tout c'est un ensemble de schémas préexistants : l'instinct de combinaison (faculté de s'adapter) et la persistance des agrégats (fait d'être tributaire du passé).

L'analyse de Vilfredo Pareto est socio-caractérologique, et doit peu à la grille économique. Pareto est convaincu qu'il y a circulation, dans toute société, d'une classe à l'autre (plus ou moins lente) qui favorise la mobilité sociale. Pour Pareto toutes les sociétés sont élitistes ; seul le style peut varier : « les élites, qu'elles utilisent la ruse, la violence, n'ont d'autre fin que de perpétuer leur domination ». La démocratie parlementaire elle-même n'est qu'une ruse caractéristique de ce qu'il appelle la « Ploutocratie Démagogie ».

On peut également situer dans ce registre l'analyse des situations de pouvoir aux États-Unis (C. Wright-Mills, The Power Elite[2]). Pour l'auteur il y a une seule élite, qui présente la particularité de contrôler les trois institutions qui dominent l'État et la société (en circulant entre elles) : le politique, le militaire et l'économique.

Essai de typologie des élites dans les sociétés contemporaines

Élites entrepreneuriales

Il s'agit des décideurs dans l'entreprise (managers chez les Anglo-saxons). Leur apparition est décrite dans l'ouvrage The managerial revolution[3] de James Burnham (1941), traduit en français en 1947 sous le titre L'Ère des organisateurs.

La thèse développée dans cet ouvrage montre que l'époque contemporaine est une transition entre deux types de sociétés : la société capitaliste et la société « managériale » : la complexité croissante des économies contemporaines donne naissance à une élite de managers. Ces managers ne vont pas tarder à se constituer en classe avec ses intérêts et privilèges, entraînant une révolution car le contrôle qu'ils exercent sur les instruments de production en fera tôt ou tard les maîtres de l'État (on rejoint la grille marxiste).

Le New Deal est caractéristique de cette idéologie directoriale, puisque le Président des États-Unis d'Amérique s'entoure de décideurs en matière économique qui s'arrogent le pouvoir politique. L'Allemagne national-socialiste a laissé le pouvoir aux chefs d'entreprises qui dictent leurs conditions aux pouvoirs (entrevues de Hitler avec le patronat allemand avant son élection). Dans l'URSS stalinienne la planification est décidée par un petit groupe qui s'opposera au pouvoir de Staline. Il y a un trait commun entre ces différents modèles de sociétés : l'auteur considère qu'il y a une marche irrésistible, et que la planète verra tôt ou tard une nouvelle répartition des forces. Il prédit la création de trois super-États qui domineront la terre, où l'élite managériale détiendra le pouvoir : l'Amérique, l'Europe et le monde asiatique.

Élites administratives

Il y a une continuité du système administratif français : sur ce point la Révolution n'a rien changé. Ce système est né avec la monarchie absolue, a été renforcé par le Consulat et le Premier Empire. Il comporte deux aspects caractéristiques : une centralisation de l'appareil d'État, et un interventionnisme actif dans l'économie.

Si la France apparaît inconstante sur le plan constitutionnel, l'administration montre une continuité étonnante; les traits du système administratif actuel ont été façonnés dès le XIXe siècle. La classe politique reçoit une formation juridique et administrative (République des avocats entre 1870 et 1914, des professeurs dans l'entre-deux guerres). Les agents publics sont également issus des grands corps de l'État très homogènes après Polytechnique ou l'ENA pour se diriger après la Seconde Guerre mondiale par exemple vers le Ministère des finances ou le Conseil d'État. Bourdieu parlera de « noblesse d'État ».

Élites intellectuelles

On entend généralement par ce terme d'élites intellectuelles les :

  • auteurs d'ouvrages de recherches et de réflexions édités par des maisons d'édition reconnues
  • professions intellectuelles supérieures : enseignants des cycles supérieurs titulaires du doctorat

Élites « traditionnelles »

Concerne ici les familles de l'ancienne noblesse voire de la haute bourgeoisie d'ancien Régime où certaines valeurs, traditions et art de vivre servent de "codes". Cette élite est la seule à pouvoir prétendre être une caste car elle est uniquement basée sur la filiation et sur le fait qu'elle trouve son origine dans la France d'ancien Régime.

Les rapports entre élites et démocratie

La notion d'élite implique nécessairement l'idée d'une supériorité : en prestige, richesse, pouvoir, au bénéfice de minorités, alors que la démocratie paraît supposer l'égalité générale des statuts. Quand le qualificatif « élitiste » devient péjoratif, peut-il y avoir compatibilité entre l'idéal démocratique et l'existence d'élite ?

Deux approches sont possibles. Tout d'abord, il est possible de considérer que la notion d'élite n'est pas incompatible avec la démocratie, pour deux raisons principales :

  • La démocratie se caractérise non par le refus de clivages, mais par un mode de sélection de ces clivages : question du recrutement : la démocratisation est féconde quand elle change la distance entre l'élite et la masse anonyme et vagabonde. Le recrutement se fonde sur les compétences (concours). Dans ce cas on ne peut pas parler d'héritage, ni de distanciation entre les élites et le reste du corps social.
  • Il existe une diversité extrême des élites, qui constitue une garantie contre la domination de la société par une élite unique (c'est l'analyse de Raymond Aron).

La thèse inverse consiste à considérer qu'il y a une domination des élites, d'un groupe dominant qui se répartit entre les grands centres du pouvoir : politique, économique, militaire (c'est la thèse de Wright Mills, évoquée plus haut). Le pouvoir dans la société moderne est fondamentalement institutionnalisé; certaines institutions sont centrales (dans le cas de la société américaine : exécutif fédéral, grandes affaires, institution militaire), d'autres non . Il existe des liens étroits entre ces trois grandes institutions, ce qui fait que les élites y sont interchangeables. Cette thèse souligne implicitement que le pouvoir dans les sociétés développées n'est pas l'attribut de personnes, de familles, de classes, mais d'institutions (ce qui remet en cause de l'analyse marxiste). Mais il y a concentration du pouvoir : « le pluralisme serait une composante du mythe libéral ».

L'élite et la hiérarchisation des sociétés

Les sociétés développées qui acceptent la domination des élites sont-elles inégalitaires par-là même ? On se pose déjà la question dans la Cité grecque : dans La République, Platon, examinant la Cité modèle, considère que celle-ci doit être hiérarchisée. Il différencie trois échelons sociaux :

  • l'artisanat et le commerce (ventre)
  • les gardiens (guerriers : coeur)
  • les chefs (philosophes : tête)

Pour rester une malgré la hiérarchie, la Cité doit respecter certaines conditions (planification culturelle et fonctionnelle par castes, imposition d'une théologie et de mythes[4] sous contrôle des phylosophes afin d'atteindre par l'enseignement l'idée de justice qui doit profiter au plus faible sans être dommageable à personne).

Une autre analyse est développée par Georges Dumézil : il y aurait dans toutes les sociétés indo-européennes une répartition en trois fonctions hiérarchisées de l'ensemble des activités humaines: production des richesses, exercice de la violence, souveraineté spirituelle. Ironiquement, ce schéma ressurgit dans le communisme, alors que le projet initial se veut égalitaire.

Il y a différentes perceptions du terme « égalité » :

  • égalité naturelle : celle de l'humanisme et de la chrétienté : tout homme porte en lui la forme entière de l'humaine condition (Montaigne) ;
  • égalité civile : égalité des droits dans la cité (article 1 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen) ;
  • égalité politique : elle n'est pas toujours liée à la précédente. Ce sont les droits du citoyens dans la participation aux affaires publiques (suffrage universel, égalité d'accès aux fonctions électives) ;
  • égalité sociale/matérielle : aspiration à une égalité dans les conditions matérielles d'existence. Toutes les sociétés développées tendent vers l'idée de faire disparaître les inégalités les plus fortes. Son aboutissement suprème serait la société sans classe.

La révolution de 1789 apporte uniquement l'égalité devant la loi. La révolution russe de 1917 apparaît comme la suite d'une révolution inachevée en 1789 (quête de l'égalité sociale). Aujourd'hui on songe davantage à la méritocratie qu'à l'égalitarisme strict et arithmétique.

La faillite de l'élitisme démocratique ?

L'appétit pour le pouvoir ne disparaît pas avec la fiction égalitaire; nos sociétés développées ont conçu des techniques artificielles d'élévation sociale.

Ces techniques sont de deux types : matérielles, fondées sur les biens possédés; et intellectuelles, fondées sur l'instruction. L'hyperconcentration des moyens est la fin poursuivie, au point que la mise en œuvre de ces techniques revient à appartenir à l'élite : posséder les moyens c'est posséder la fin.

  1. Les techniques matérielles : dans toutes les sociétés développées, la richesse est toujours objet d'envie mais pas d'admiration. Dans la morale classique, la poursuite de l'or est toujours dénoncée avec vigueur : la tentation de l'avarice comme de la prodigalité sont dénoncées. L'Avare est un thème constant dès la comédie ancienne (La Marmite de Plaute) : l'avare est ridicule et méprisable, car la richesse accumulée doit accompagner l'effort créateur pour que celui qui en dispose s'élève dans l'échelle sociale. Considérer que l'état des biens matériels possédés suffit à s'élever est inimaginable. Le prodigue est tout autant condamné car il participe de la même logique : il fait étalage de sa richesse croyant que celle-ci s'identifie à son être. Dans tous les cas la recherche de la richesse fait de celui qui s'y adonne un être superficiel[5]. La condamnation d'une technique d'élévation sociale si rudimentaire est constante.
  2. Les techniques intellectuelles sont celles basées sur le savoir et l'instruction. L'intellectuel moderne ne fait plus recette. La première tentation de l'intellectualisme, c'est l'abstraction. Elle n'est pas en soi négative, mais s'éloigne parfois trop de la réalité vécue. Georges Bernanos affirme ainsi : « Je tiens l'intellectuel moderne pour le dernier des imbéciles jusqu'à ce qu'il ait fourni la preuve du contraire ». Des jargons de spécialités se créent, en économie, sociologie, philosophie : il y a une tendance à forger des termes nouveaux, si bien qu'il est impossible de lire des revues spécialisées sans connaître les clés. Lorsque la culture se byzantinise elle met un terme à son objet immédiat : l'échange. Cette spécialisation a un caractère dangereux : le « spécialiste », est ainsi dénoncé par Bernard Shaw comme « un homme qui connaît de plus en plus de choses dans un secteur de plus en plus restreint, si bien qu'à la limite il connaît tout de rien ». Cela conduit à une régression de la faculté de compréhension, puisque la partie est érigée en un tout, et débouche finalement sur l'avilissement de l'image extérieure de l'élite intellectuelle.

Jacques Julliard[6] observe cette rupture entre la fonction de l'intellectuel et l'image qu'il suscite. L'idéal défini par Condorcet (Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1795), Cinq Mémoires sur l’instruction publique (1791-1792)), selon lequel l'acquisition du savoir est le moyen principal de hisser l'humanité, et où l'école est dans cette perspective le moyen privilégié d'ascension sociale, a été perverti. Pour Julliard ceci a fonctionné sous la IIIe et jusqu'à l'entre-deux guerres. Aujourd'hui cela ne fonctionne plus, car « l'alliance des hommes de science et des prolétaires » s'est brisée, alors qu'elle était fondamentale. Pour Julliard (reprenant Auguste Comte) le savant est un prolétaire systématique : il ne peut pas ne pas dire ce qu'il sait au plus grand nombre. En même temps le prolétaire est un savant spontané. Il y a donc une alliance objective, l'un fait avancer l'autre, l'irruption du savoir fait avancer l'histoire grâce aux récipiendaires de ce savoir. L'école laïque ne remplit plus cette fonction, par surcroît il y a une captation de l'instruction au bénéfice d'une noblesse d'état qui n'est pas le lieu de la promotion sociale.

Citation

  • « Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes. » Karl Marx, L'Idéologie allemande
  • « L’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges et l’âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier. » Chateaubriand (1803-1846), Mémoires d'outre-tombe, citation que l'on peut appliquer à toute élite sociale d'essence aristocratique ou non

Voir aussi

Notes et références

  1. (CHARLE (Christophe). « Légitimité en péril. Eléments pour une histoire comparée des élites et de l’Etat en France et en Europe occidentale (XIX-XXe siècles) » in Actes de la recherche en sciences sociales. N°116/117. Mars 1997. p. 39-52.
  2. Wright Mills, C., The Power Elite, Oxford University Press, 1956.
  3. Burnham, J., The Managerial Revolution, 1941 ISBN 0-8371-5678-5
  4. Platon, La république, livre II et III
  5. « Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu ... De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni chrétiens, ni peut être des hommes : ils ont de l'argent. » (Jean de La Bruyère, Les Caractères, « Des biens de fortune»)
  6. Julliard, J., La faute aux élites, Gallimard, coll. Folio Actuel, 1999.

Articles connexes

Liens externes

  • Bauquet N., Bocholier F. (dir.), Le communisme et les élites en Europe centrale, PUF, 2006 (www.histoforum.org).


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