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Église Saint-Philippe-du-Roule
Église Saint-Philippe-du-Roule Vue générale de l'édifice Latitude
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(Chercher ce lieu)Pays France Région Île-de-France Département Paris Ville Paris VIIIe Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Archidiocèse de Paris Début de la construction 1772 Fin des travaux 1784 Style(s) dominant(s) Néo-classique modifier L’église Saint-Philippe-du-Roule se trouve 154 rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris.
Son curé se nomme Jean-Marie Dubois.
Sommaire
Histoire
L'actuelle église Saint-Philippe-du-Roule a pris la place d'une chapelle dédiée à saint Jacques et saint Philippe. Cette chapelle faisait partie d'une maladrerie fondée vraisemblablement au XIIIe siècle par des ouvriers de la Monnaie, souvent exposés à la lèpre. Elle fut agrandie à plusieurs reprises et érigée en paroisse en 1699. Le hameau fut rattaché au faubourg de la Ville l'Évêque et réuni à Paris en 1722. La chapelle fut démolie en 1739 et les paroissiens durent, pendant plusieurs décennies, suivre les offices dans une étable.
Le comte de Saint-Florentin demanda en 1764 à l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811) de donner les plans de l'église Saint-Philippe-du-Roule. Ils furent approuvés en 1768 par l'Académie royale d'architecture. Il ne s'agit pas du premier édifice religieux en France à renouer avec les dispositions des anciennes basiliques paléochrétiennes. Mais c'est un des plus remarquables, et ce fut l'un des plus imités.
La construction de l'édifice ne commença qu'en 1772. La première pierre fut posée en 1774 par le comte de Provence. Les travaux furent achevés en 1784.
Au XIXe siècle, l'édifice est remanié et en partie dénaturé par Étienne-Hippolyte Godde en 1846, puis par Victor Baltard en 1853.
Architecture
La façade, très simple, comprend un péristyle à quatre colonnes doriques surmonté d'un fronton triangulaire encadré par deux portes rectangulaires, selon une composition qui fut ensuite imitée à Notre-Dame de Lorette, Saint-Denys du Saint-Sacrement, Saint-Pierre du Gros Caillou et Saint-Vincent-de-Paul.
Deux tours devaient s'élever de chaque côté de la nef au-dessus du faux transept mais elles ne furent jamais construites.
Le vaisseau central est couvert d'une voûte en berceau portée par des colonnes ioniques. Contrairement à ce qui était prévu à l'origine, cette voûte n'est pas réalisée en pierre mais en charpente et en toiles peintes marouflées simulant des caissons de pierre.
Les collatéraux, voûtés en berceau, n'ont pas de chapelles mais des autels simplement adossés au mur extérieur et placés sous les fenêtres. On ne trouve des chapelles, surmontées de fausses tribunes à balustrades, qu'à la dernière travée, où se situait à l'origine le maître-autel. À ce niveau, les colonnes étaient remplacées par un mur orné de pilastres cannelés qui se prolongeait en s'arrondissant pour former une abside, voûtée en cul-de-four garni de caissons. Le cul-de-four a été orné en 1855 d'une Descente de croix par Théodore Chassériau.
Les travaux de 1846 ont remplacé ce mur par une colonnade afin de créer un déambulatoire en arrière de l'abside. La chapelle de la Vierge, située dans l'axe de la nef, a été ouverte sur ce déambulatoire.
En 1853, une chapelle des catéchismes a été ouverte perpendiculairement à l'axe principal.
En définitive, aujourd'hui, seule la partie antérieure (depuis les deux chapelles latérales) est de Chalgrin, toute la partie postérieure remontant aux transformations de Godde et de Baltard.
Anecdote
Dans Paris brûle-t-il, Lapierre et Collins rapportent que l'église fut la seule de Paris à ne pas faire sonner ses cloches pour la libération de Paris parce qu'elle n'en avait pas.
Voir aussi
Liens externes
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