- Église Saint-Jacques-sur-Coudenberg
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Église
Saint-Jacques-sur-CoudenbergPrésentation Culte Catholique romain Type Église Rattaché à Archidiocèse de Malines-Bruxelles Début de la construction 1776 Fin des travaux 1849 Architecte(s) Jean-Benoît-Vincent Barré
Barnabé Guimard
Louis Montoyer
Tilman-François SuysStyle(s) dominant(s) architecture néoclassique Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Ville Bruxelles-Ville Coordonnées modifier L’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg, construite de 1776 à 1787, fait partie d’un ensemble de neuf bâtiments néo-classiques qui forment le pourtour de la place royale de Bruxelles. L'église est paroisse royale et cathédrale du diocèse auprès des Forces armées belges.
Sommaire
Origine
Saint-Jacques est la troisième paroisse connue de Bruxelles, après Saint-Géry (disparue à la révolution française) et Saint-Michel (devenue la Cathédrale Saint-Michel-et-Gudule). Il est possible que Saint-Jacques ait son origine comme chapelle castrale du premier château construit vers 1100 par les comtes de Louvain sur le Coudenberg, la plus haute colline sur la rive gauche de la rivière Senne qui traversait la petite ville. Plus probablement Saint-Jacques était une église accolée à un hôpital pour pèlerins voisin du château, ce qui expliquerait son titre de Saint-Jacques. La présence d’une église sur le Coudenberg est attestée au XIIe siècle. Le nom de ses desservants est connu dès 1121.
L'église à l'époque du duché de Brabant
En 1183 le Brabant est érigé en duché, et le Coudenberg devient la résidence habituelle des ducs. La ville de Bruxelles est en plein essor et Coudenberg gagne en importance. Avec la construction de la seconde enceinte de Bruxelles (1356 à 1383) Saint-Jacques se trouve intra muros avec les deux autres paroisses de la ville haute, Saint-Michel et La Chapelle.
Le duché de Brabant passe par héritage à la couronne des ducs de Bourgogne (1430). Philippe le Bon agrandit et embellit le palais, y construisant entre autres une grande et prestigieuse salle de réception qui accueillera d’importants « États généraux » des Pays-Bas bourguignons. En souvenir de ses parents, l’empereur Charles Quint construit derrière l’Aula Magna une chapelle gothique. Il semble que l’église paroissiale ait disparu durant ces travaux d’agrandissement.
Le XVIIe siècle est la période la plus brillante au Coudenberg. Comme souverains des Pays-Bas espagnols les archiducs Albert et Isabelle établissent leur cour dans l’immense château archiducal de Coudenberg. Cela s’accompagne de nouveaux travaux de restauration et d’embellissement ; de nombreux artistes sont mis à contribution.
Cependant, dans la nuit du 3 février 1731 un incendie ravage le château. Les dégâts sont considérables : il n’en reste que des ruines. Seule la chapelle échappe au désastre. La cour s’installe ailleurs et les ruines sont laissées à l’abandon pendant une quarantaine d’années, l’argent manquant.
L'église néoclassique
Construction
En 1774, le prince Charles-Alexandre de Lorraine propose de transformer les lieux en Place Royale. Comme le style gothique de l’ancienne chapelle du château n’était pas compatible avec le goût néoclassique de la fin du XVIIIe siècle, elle fut démolie et remplacée par l'église néoclassique que nous connaissons aujourd’hui.
L’ensemble des neuf bâtiments de la place royale de Bruxelles - dont deux sont accolés à l’église - fut dessiné par Jean-Benoît-Vincent Barré et Barnabé Guimard. Pour l’église les travaux sont achevés en 11 ans (1776-1787).
L'intérieur de l'église fut construit par Louis Montoyer en 1785-1786[1].
En 1849, Tilman-François Suys y ajouta la coupole-clocher de bois (4 cloches) et, en 1852, Jean Portaels en décora le fronton d’une fresque originale (« la Vierge consolant les Affligés »).
Description
De style néoclassique, l’intérieur de l’église est uni, sobre et solennel. Deux grands tableaux de Portaels aux deux extrémités du transept : la Crucifixion et la Croix. Le chemin de croix est l’œuvre de Jean Geefs.
À l’extérieur, la façade évoque l’apparence d’un temple gréco-romain. En fait, durant quelque temps - lors de l’occupation française de Bruxelles, l’église redevient un temple : le temple de la raison. Aux deux larges statues du porche, le roi David (du sculpteur François-Joseph Janssens) et Moïse (de Ollivier), on donna simplement des noms de divinités païennes. Les trois statues du fronton, Saint Jacques (au centre) avec Saint André (à sa droite) et Saint Jean (à sa gauche) sont l’œuvre du sculpteur Égide Mélot.
Statut d'église royale ?
La proximité du palais royal - et sans doute ses origines à trouver dans l’ancien château des ducs de Brabant - donnent à l’église un statut spécial même s’il n’a rien d’officiel. Des bancs royaux se trouvent dans le chœur, et un passage permet un accès direct aux jardins du palais royal immédiatement voisin.
Le 21 juillet 1831, c’est sur les marches qui conduisent au porche de l’église que Léopold I prononça serment de fidélité à la constitution belge, ce qui fit de lui le « Roi des Belges ».
D’autres événements religieux concernant la famille royale belge furent célébrés à Saint-Jacques-sur-Coudenberg, tels les funérailles des parents du roi Albert I (1905 et 1912), le baptême des enfants du roi Léopold III (1901, 1903, 1906) et ainsi que les funérailles du prince Charles et du roi Léopold III (1983).
Notes
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, Pierre Mardaga éditeur, 1994, p.226
Articles connexes
Catégories :- Église de Bruxelles
- Architecture néoclassique en Belgique
- Église néoclassique
- Église dédiée à saint Jacques
- Bruxelles-ville
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