- Écusson (Montpellier)
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L’Écusson est le nom du centre historique de Montpellier. Il le tient de sa forme en écu français ancien, proche d'un pentagone. Les boulevards l'entourant se trouvent aux emplacements des fortifications médiévales.
Sommaire
Géographie
L’Écusson, partie ancienne de la ville, s'est développé sur une colline.
Il est entouré, à partir de l'angle nord-ouest et dans le sens des aiguilles d'une montre, par :
- la place Albert Ier, les boulevards Louis Pasteur et Louis Blanc au nord,
- les boulevards Bonne Nouvelle et Sarrail à l'est,
- la place de la Comédie et le boulevard Victor Hugo au sud-est,
- les boulevards du Jeu de Paume et Henri IV à l'ouest.
Le quartier est limitrophe :
- du ruisseau endigué Verdanson qui le sépare du quartier des Beaux-Arts au nord,
- du palais des congrès du Corum au nord-est,
- de l'Esplanade et du jardin du Champ de Mars qui le séparent à l'est de la Citadelle construite au XVIIe siècle pour surveiller la population protestante de la ville,
- du faubourg de Lattes au sud-est,
- du quartier de la gare Saint-Roch au sud,
- des quartiers du boulevard Gambetta, Plan Cabanes et Figuerolles au sud-ouest,
- du parc du Peyrou. Entre l'Écusson et cette place royale se trouve l'arc de triomphe,
- du jardin des Plantes.
Depuis le Moyen Âge jusqu'à la construction de l'autoroute A9 et d'avenues contournant le centre de la ville, l'Écusson a été au carrefour des routes menant à Montpellier, siège des États de Languedoc, de l'intendance de Bas-Languedoc et du gouverneur militaire de Languedoc, puis préfecture de département et enfin préfecture de région. Par exemple, la Via Tolosane, un des parcours du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, traversait la vieille ville du nord-est au sud-ouest.
L’Écusson a été desservi par toutes les lignes de bus urbaines et suburbaines du district de Montpellier jusqu'en juillet 2000. En effet, tous les boulevards autour sont à sens unique et imposent d'en faire le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour pouvoir se diriger vers les quartiers périphériques. Avec la mise en service de la ligne 1 du tramway, en juillet 2000, quatre stations desservent le centre historique sur ses marges orientales et septentrionales et trois lignes de bus son côté ouest.
À l'intérieur, la piétonnisation de l'Écusson a été élargie au début des années 2000. Au départ, seules les rues commerçantes du sud étaient libres d'automobiles. Désormais, seules les livraisons tôt le matin et les riverains peuvent circuler dans les rues du quartier. La rue Foch reste ouverte car elle conduit à un parc de stationnement souterrain construit sous la place de la préfecture.
Histoire
La majorité des rues de l'Écusson sont des rues d'origine médiévale : étroites, tournantes.
Au XIXe siècle, suivant l'exemple du baron Haussmann à Paris, le maire Jules Pagézy lança des travaux pour créer de larges avenues dans l'Écusson. Ils sont restés inachevés et ont laissé :
- la rue Foch entre l'arc de triomphe de la Porte du Peyrou et la place de la Préfecture,
- la rue de la Loge entre la place de la Préfecture et la place de la Comédie.
Ces deux rues sont les deux rues commerciales principales du centre historique de Montpellier.
En 1828 est ouvert à la suite de trois années d'importants travaux entièrement financés par la Ville, grâce à une donation du peintre François-Xavier Fabre (1766-1737) faite à la ville de Montpellier et acceptée par le maire en janvier 1825, après une délibération spécifique menée sur ce sujet par le conseil municipal, un musée qui devient le musée Fabre. Les fondateurs du musée sont le maire de l'époque issu de la Maison Dax, premier président de la Société des Beaux Arts, le marquis de Dax d'Axat (1767-1847) conjointement avec Fabre, que le maire fit expressément entrer au conseil municipal en 1828, alors qu'il avait été fait baron par lettres patentes du roi Charles X. C'est le principal musée d'art de la ville, situé sur l'Esplanade, dans l'hôtel de Massilian et l'un des plus importants musées du Sud de la France. Il a le statut de musée de France, au sens de la loi n° 2002-5 du 4 janvier 2002.
Activités
L'ancienneté de ce quartier lui permet d'avoir en son sein plusieurs administrations de commandement d'importance régionale :
- la préfecture de région en son centre, installée dans l'ancien hôtel de l'intendant du Bas-Languedoc,
- le rectorat de l'académie de Montpellier au nord, dans l'ancien Hôtel-Dieu,
- l'Université Montpellier 1 conserve des disciplines au nord-ouest comme la Médecine et le Droit,
- la cathédrale Saint-Pierre.
Les anciens métiers médiévaux ont disparu laissant le nom de Verdanson au ruisseau bordant l'Écusson. Ruisseau anciennement appelé Merdançon à cause de son odeur pestilentielle, les tanneurs se trouvant dans le nord de la vieille ville.
Bibliographie
- Robert Ferras, Écusson et polygone. Enfants et retraités dans le centre de Montpellier, Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie, Montpellier, 1978.
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