- Échallens
-
Échallens
L'église Saint-Jean et une auberge d'ÉchallensAdministration Pays Suisse Canton Vaud District Gros-de-Vaud Langue Français Syndic Yvan Nicolier N° OFS 5518 Code postal 1040 Site Web www.echallens.ch Géographie Superficie 6,66 km²[1] Altitude 616 Coordonnées Communes limitrophes
(voir carte)Assens, Bottens, Goumoëns, Montilliez, Saint-Barthélemy (VD), Villars-le-Terroir Démographie Population 5 149 (31 décembre 2009)[2] Densité 773,1 hab./km² Gentilé Les Challensois Localisation Localisation de Échallens en Suisse.
modifier Échallens est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Gros-de-Vaud dont elle est le chef-lieu.
Sommaire
Histoire
À l'origine le plateau du Jorat et du Gros-de-Vaud appartiennent à plusieurs seigneurs ecclésiastiques et séculiers tels que l'évêque de lausanne, les sires de Grandson, de Belmont, de Montfaucon, d'Aubonne et de Cossonay. C'est dans cette région que sera formée la seigneurie d'Échallens, sur le versant occidental du Jorat, par une concession de Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne, et d'Henri IV du Saint-Empire, empereur du Saint-Empire romain germanique, à l'intention de l'évêque de Lausanne au XIe siècle[3].
Dès le XIIe siècle des conflits se créés entre les partisans des comtes de Bourgogne, possesseurs des terres d'Orbe et d'Yverdon, et ceux des ducs de Zähringen, recteur impériaux de la transjurane tenant Moudon et la vallée de la Broye. Pour mettre un terme à ces conflits Frédéric Barberousse impose une séparation en deux zones de la région : l'une orientale et l'autre occidentale. Dès lors naissent le Jorat de l'évêque et le Jorat d'Échallens. La région est alors principalement occupée par de grandes forêts : celle de Dommartin (qui de cette commune s'étend jusqu'à Sugnens, Fey et Rueyres) , celle de Vuarrens et d'Essertines, celle de Buron (qui occupait les terres de Goumoëns-la-Ville et de Penthéréaz) et celle d'Orjulaz (couvrant les communes d'Oulens, de Bretigny, de Bioley et d'Étagnières). Les deux premières appartiennent au domaine de l'évêque de lausanne et les deux autres sont dans le domaine royale et des grands vassaux. Ainsi donc c'est dès le début de ce siècle que les églises, les châteaux et les villages du Jorat vont être édifiés[3].
A cette époque Échallens n'a qu'une chapelle (la capella de Charlens) filiale de l'église de Goumoëns-la-Ville, petit à petit la communauté va prendre de l'importance jusqu'à devenir chef-lieu de la seigneurie féodale du même nom de part sa position au centre des possessions des Montfaucon. La date de construction du château est incertaine, ce n'est qu'en 1273 qu'il est fait mention dans une charte du castrum d'Échallens, mais il appartient aux Montfaucon et se dresse non loin du bourg au bord d'un escarpement au pied duquel coule le Talent. Il sera presque entièrement rebâti au milieu du XVe siècle par Louis II de Chalon-Arlay pour ensuite être utilisé par les baillis bernois et fribourgeois. Ce sont eux qui feront bâtir à neuf le corps de logis, sur la face nord, au XVIIIe siècle[3].
Au XIIIe siècle Échallens comprend le château, le village et le bourg. Ce dernier est entouré d'une clôture et fermé par deux portes aux extrémités de la rue principale. Au XIVe siècle Girard de Montfaucon l'agrandira et le réunira au château avant de fermé le tout par une muraille et des fossés. Les travaux sont à peine achevé que la peste s'abat sur la ville en 1348 et 1349. Deux ans plus tard Girard et Jacquette de Grandson, sa femme, accordent au bourg les franchises de Moudon ce qui permet à Échallens de se développer rapidement, il devient chef-lieu d'un district féodal étendu et le principal marché du Jorat comprenant plusieurs moulins, de l'artisanat et des produits de la pêche. Il est aussi le siège d'une justice civile et criminelle. Un autre ouvrage fortifié dépend de celui d'Échallens, il s'agit du château de Gumoëns-le-Châtel (actuellement Saint-Barthélemy) élevé au milieu des bois sur un mont bordé sur trois côtés par le Talent ; Ebald de Gumoëns-le-Châtel, qui avait reçu ces terres de l'abbatiale de Romainmôtier en 1265, déclarait relever du château d'Échallens. Enfin plusieurs fiefs dépendent du baillage d'Échallens : le Châtel-Dessous de Bretigny, Goumoëns-la-Ville, Éclagnens et Goumoëns-le-Jux avec sa maison-forte nommée Le Crau[3].
Les terres du bailliage sont très étendues aussi les sires de Montfaucon vont remettre l'administration et la garde de ces domaines à des gentilhommes vassaux (nommés milites) ou à des habitants libres (ministri), les principaux sont les nobles de Gumoëns et ceux de Cicon. Ils doivent aussi veiller aux revenus de ces terres, tels que le droit de couper du bois, de faire paître les troupeaux, de récolter le miel et la cire des abeilles sauvages, de ramasser les glands et les faînes, de chasser le petit gibier et de faire des essarts. Au long du temps toutes ces redevances constituèrent des grandes dîmes réunies en un fief relevant du château d'Échallens et à chaque mutation de seigneurs les nobles tenant ce fief s'engageaient à donner à leur seigneur une mule blanche ferrée d'argent, ce présent sera ensuite remplacé par un faucon-gentil (dressé à la chasse) ; en 1517 ce fief valait six mille florins d'or[3].
En 1351 le bourg d'Échallens est élevé en commune libre grâce à sa charte de franchise, les habitants sont donc désormais exonérés de la taille et de la mainmorte, deux foires sont autorisées ainsi qu'un marché hebdomadaire. Dès lors la ville comprend deux sortes d'habitants, les bourgeois qui demeurent dans l'enceinte du bourg et les forains logeant à l'extérieur et qui ne bénéficient pas des franchises[3].
Le sobriquet des Challensois est Lè Rondze-Moulet[4], signifiant en francoprovençal les ronge-mulets. En effet, comme l'explique Charles-Roux dans son livre sur les noms et sobriquets vaudois :
« La légende dit qu'on y aurait mangé du mulet. »
— Charles Roux, Noms et sobriquets des vaudois, Cabédita, 2007, p. 39
Démographie
Articles connexes : Démographie de la Suisse et Variations démographiques régionales en Suisse.La population challensoise a été relativement stable depuis la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à celle du XXe siècle et est restée autours de 1 000 habitants. Depuis les années 1960, la population de la commune ne cesse de croître. Cela est du en partie au fait que le village dispose de tous les services de proximités et qu'il est relié à Lausanne par le LEB. Cette augmentation est à mettre en relation avec le dépassement du million de passager transportés par le LEB en 1962[5].
Le graphique suivant résume l'évolution de la population d'Échallens entre 1803 et 2010[6] :
Géographie
Situation
Échallens se trouve au cœeur du Gros-de-Vaud, sur la région dite du plateau. Le centre du village, à la gare se situe à une altitude de 617 m[A 1]. Le point culminant se trouve dans le Bois de la Commune, au bout du chemin du Grand Pic à une altitude de 670 m[A 2] et le point le plus bas se trouve au pied du Mont Tessin à 594 m[A 3].
Échallens est bordé par six communes. Au sud se trouve la commune d'Assens, puis du sud-ouest se trouve la commune de Saint-Barthélemy . À l'ouest, la commune limitrophe est celle de Goumoëns, puis au nord du village il y a la commune de Villars-le-Terroir. Au nord-est, il y a la commune de Montilliez et finalement, à l'est se trouve la commune de Bottens.
Cours d'eau
Deux rivières passent par Échallens. La plus importante est le Talent, qui entre depuis Malapalud par le Bois de la Commune[A 4]. Dans la forêt, ll fait aussi office de limite communale avec Montilliez sur sa rive droite et Échallens sur sa rive gauche. Puis, le Talent entre en zone construite à côté du tennis du village. Il passe alors sous la route cantonale R440c, ou Route de Moudon[7], puis longe entre les lieux-dits Sur Roche et Au Grésaley. De là, il passe sous la route cantonale R401a ou Route d'Yverdon[7]. Après avoir longé le lieu-dit Pré-Bacon, il passe sous une troisième et dernière route cantonale sur le territoire de la commune. Il s'agit de la route cantonale R299c, ou Route d'Orbe[7]. Suite à cela, il passe derrière le château et arrive vers la station d'éupration (STEP) de la Clopette[7] avant de quitter la commune d'Échallens.
L'autre rivière est la Mortigue. Elle se situe au sud du village, au lieu-dit Les Brits, là où elle prend source[A 5]. Cette rivière quitte le territoire de la commune près du lieu-dit Mont Tessin, qui se trouve sur la commune de Saint-Barthélemy.
Héraldique
Les armes de la commune d'Échallens se blasonnent ainsi :
D'or au chêne arraché au naturel[8].Économie
Écoles
La commune compte une école primaire, l'établissement scolaire primaire et secondaire d'Échallens et Poliez-Pittet, Collège de Court Champ réparti en deux lieux sur Échallens : Court Champ et le Château; ainsi qu'une école secondaire, l'établissement scolaire secondaire des Trois Sapins.
Médias
- Journaux / Magazines
L'Écho du Gros-de-Vaud est un hebdomadaire tout ménage servant de feuille d'annonces et d'organe officiel des communes du district du Gros-de-Vaud et environs. Ce journal est fondé en 1930.
Patrimoine culturel
Monuments historiques
La commune comprend un château construit entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle.
Musées
La Maison du blé et du pain est une boulangerie qui gère le Musée Suisse du Blé et du Pain. Ce dernier expose ce qui a attrait à la meunerie et à la boulangerie[9].
Transports
Plusieurs sociétés de transports sont établies à Échallens dont notamment la société Marti transports qui dispose d'un dépôt pour ses autocars ainsi que le service routier du LEB assurant le transport de marchandises dont le dépôt se trouve à côté de la gare d'Échallens.
Transports publics
La commune est sur la ligne ferroviaire Lausanne-Échallens-Bercher (LEB). Trois stations du LEB se situent sur le territoire de la commune : la halte du Grésaley, la halte de Sur Roche ainsi que la gare d'Échallens. Cette dernière assurant aussi les correspondances avec les cars postaux. Ceux-ci desservent les liaisons avec Chavornay (ligne 10.420), Thierrens (ligne 10.428) et Yverdon-les-Bains (ligne 10.670).
Manifestations et évènements
- Fête du blé et du pain (1978, 1998, 2008)
- Marché folklorique, tous les jeudi du mois de juillet
- Comptoir régional d'Échallens
- Abbaye (Fête de Tir)
Clubs Sportifs
- FC Échallens
- Échallens Basket Club
- Vélo Club Échallens
- Échallens Chess Club
- Tir Sportif Échallens
- Echallens Natation
- Tennis Club Échallens
- Tchoukball Club Échallens
- Badminton Club
Galerie de photos
-
Au premier plan : sculpture faite à partir d'ancien matériel du chemin de Fer du Mont-Cenis. À l'arrière : Logomotive G 3/3 8 Échallens à la gare d'Échallens
Notes et références
- Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales sur Office fédéral de la Statistique. Consulté le 23 septembre 2010
- Bilan de la population résidante permanente (total) selon les districts et les communes, en 2009 sur Office fédéral de la Statistique. Consulté le 1er septembre 2010
- Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon
- Charles Roux, Noms et sobriquets des vaudois, Yens, Cabédita, coll. « Archives vivants », 2007 (ISBN 2978-2-88295-339-1) p. 40
- Gérald Hadorn et Jean-Louis Rochaix, Voies étroites de la campagne vaudoise, Lausanne, BVA, 1986 (ISBN 2-88125-004-1) p. 100
- (fr) ECHALLENS population résidante de la commune au 31 décembre (sans les résidents secondaires)] [
- (fr) Échallens, plan synoptique, 1:4 000 (page consultée le 11 septembre 2011)] [
- (fr) Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) (page consultée le 11 septembre 2011)] [
- Site web de la Maison du blé et du pain
Bibliographie
- Baron Frédéric Charles Jean de Gingins-La Sarraz, Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalons dans le Pays-de-Vaud, G. Bridel, 1857 [lire en ligne (page consultée le 12 septembre 2011)], p. I-L
- Office fédéral de topographie Swisstopo, Carte nationale de la Suisse, Échallens, no 1223, 2007, échelle 1:25 000
- 46° 38' 21,99" N, 6° 37' 59,22" E
- 46° 37' 38,78" N, +6° 38' 44,99" E
- 46° 37' 58,41" N, 6° 36' 41,21" E
- 46° 38' 0,54" N, 6° 39' 7,77" E
- 46° 37′ 43″ N 6° 37′ 28″ E
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Marianne Stubenvoll, « Échallens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 28 février 2006
Wikimedia Foundation. 2010.