- Yponomeuta
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Yponomeuta
YponomeutaYponomeuta evonymella © Entomart.ins Classification classique Règne Animalia Sous-règne Metazoa Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Super-ordre Endopterygota Ordre Lepidoptera Sous-ordre Microlepidoptera Super-famille Yponomeutoidea Famille Yponomeutidae Sous-famille Yponomeutinae Genre Yponomeuta
Latreille, 1796D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Yponomeuta ou Yponomeute est le nom d'un genre de petits papillons de nuit (dits "teignes", de la famille des Yponomeutidae appartenant à l’ordre des lépidoptères (Lepidoptera). Ce genre regroupe environ 1000 espèces décrites dans le monde, dont une dizaine seulement en Europe.
Sommaire
Identification
Les ailes blanchâtres sont mouchetées de noir. Cette robe "en hermine" est caractéristique du genre Yponomeuta, mais ces points ne sont pas tout à fait répartis de la même manière chez les individus d'une même espèce, ni d'ailleurs symétriquement disposés sur les deux ailes d'un même individus. Ils ne sont donc que des caractères secondaires pour l'identification des espèces (sauf pour deux espèces qui présentent un points noirs nettement plus gros).
Presque toutes les espèces de ce genre se ressemblent tant qu'il est impossible de les distinguer physiquement autrement que par l'observation au microscope de leurs genitalia[1] (organes génitaux). Certaines peuvent être différentiées au stade chenille, pupe ou imago en train de naître grâce à leur plante-hôte qui est spécifique.
Biologie
Les femelles, une fois fécondées pondent de petits tas d'une cinquantaine d'oeufs minuscules qu'elles collent sur les branche de leur espèce-hôte.
- Après 3 à 4 semaines plus tard, des chenilles minuscules sortent des oeufs. Elles passeront par 5 stades larvaires.
- Hibernation sous un bouclier de protection brunâtre.
- Au printemps (fin avril, début mai) ces jeunes larves quittent ce bouclier et commencent à manger les jeunes feuilles et bourgeons. Elles tissent des voiles pour se protéger et peuvent se laisser descendre suspendues à un fil de soie. Ces toiles se développent et peuvent parfois complètement recouvrir un arbre adulte, qui peut être totalement défolié.
- À environ 20 mm environ, alors que 80% à 100 % du feuillage est dévorés la larve forme un cocon
- Les Yponomeutes adultes émergent du milieu à la fin de l'été (ou plus précocemment depuis quelques décennies en raison probablement d'un réchauffement climatique qui a induit un débourrage plus précoce des feuilles).
Génétique
Pour des raisons encore mal comprises, les espèces de ce genre semble n'intégrer qu'une diversité génétique assez faible, peut être en raison de populations localement importantes, mais isolées [2],[3],[4] ou pour des raisons au moins en partie phéromonales ? [5].
Défoliations
Outre le saule pour une seule espèce, les hyponomeutes attaquent principalement des arbustes et quelques espèces d'arbres fruitiers. Bien que l'entoilement des arbustes soit spectaculaire, les arbres touchés ne subissent généralement qu'une inhibition momentanée de croissance (fin avril/mai), sans grandes répercussions économiques. Les dégâts apparents, qui inquiètent les propriétaires ou riverains d'arbres "attaqués" sont surtout esthétiques.
Espèces rencontrés en Europe, et espèce-hôte
- Yponomeuta cagnagella (Hübner 1813) ; Espèce-hôte : fusain d'Europe (ou parfois Bourdaine (Frangula, ou Prunus spinosa)
- Yponomeuta evonymella (Linnaeus 1758) ; Espèce-hôte : merisier à grappes, ou cerisier ou sorbier (Sorbus aucuparia)
- Yponomeuta gigas (Rebel 1892) ; Espèce-hôte : Peupliers et notamment Populus alba.
- Yponomeuta irrorella (Hübner 1796) ; Espèce-hôte : fusain d’Europe
- Yponomeuta mahalebella(Guénée 1845) ; Espèce-hôte : faux merisier
- Yponomeuta malinellus (Zeller 1838) ; Espèce-hôte : pommier (Malus sp.) et poirier,
- Yponomeuta padella (Linnaeus 1758) ; Espèce-hôte : quetschier, merisier, sorbier des oiseleurs, aubépine noire (Crataegus douglasii ) et aubépine blanche et plusieurs espèces de Rosacées)
- Yponomeuta plumbella (Denis & Schiffermüller 1775); Espèce-hôte : fusain d’Europe (et parfois certaines espèces de rosacées ?[6])
- Yponomeuta rorrella (Hübner 1796) Espèce-hôte : saule (notamment Salix alba en Europe et plus particulièrement en Roumanie) et peuplier (en Russie notamment[7])
- Yponomeuta sedella (Treitschke, 1832) (= Yponomeuta vigintipunctatus ) : « Hyponomeute de l'Orpin » à la couleur crème-clair et sans points aux extrémités des ailes, dont la chenille mange des orpins (Espèce-hôte : Orpin ; grand orpin principalement (= Sedum telephium).
Des risques de confusion existent pour les imago ou chenilles de toutes ces espèces [8]
Ennemis et moyens de lutte
Le caractère grégaire de cette espèce l'expose à une régulation rapide par divers microbe ou insectes prédateurs attirés par leur odeur. Plusieurs phénomènes peuvent combiner leurs effets :
- des épidémies virales [9];
Les chenilles y sont particulièrement exposées durant le 5ème stade larvaire où elles sont le plus mobiles. Celles qui sont malades contaminent à leur tour une part importante de la population de la colonie quand elles se déplacent dans la toile ou via leurs excréments ou vai des exudats riches en virions contaminants ; - des infections bactériennes ou fongiques ;
elles apparaissent surtout après de fortes pluies (ou simplement en cas d'hygrométrie élevée)[9] ; - des attaques de nématodes (et acariens ?),
- des parasitoses ; par divers parasitoïdes et insectes entomophages ;
L'ichneumon Herpestomus brunnicornis parasite les larves et nymphes en rentrant dans leur cocon, car sa tarière est trop courte pour le pénétrer directement ainsi que la chrysalide)[9],
Diadegma armillatum parasite les jeunes chenilles (larve et pré-nymphe), l'ichneumon Itoplectis maculator parasite les nymphes uniquement. Les mouches tachinaires (Tachinidae) parasitent les chenilles matures [9].
Des chalcidiens (Chalcidoidea) sont aussi des hyperparasites, qui défendent les parasites des hyponomeutes, évitant que les colonies soient totalement décimées par les parasites.
Ageniaspis fuscicollis parasite les pontes (un seul de ses oeufs, grâce au phénomène de polyembryonie produit jusqu'à 80 individus) [9].
Quelques brachidiens parasitent aussi parfois des hyponomeutes. - les attaques de divers prédateurs
Le perce-oreille (Forficula auricularia) ou la larve du Chrysope (Chrysoperla carnea) mangent les oeufs d'Yponomeutes [9].
Dans certaines régions, Certaines espèces de fourmis attaquent les chrysalides, au point de parfois emporter la presque totalité des nymphes d'Yponomeutes [9] ;
Une mouche (Agria mamillata) est une prédatrice naturelle des hyponomeutes : chacune de ses larves consomme 5 à 8 chrysalydes d'Ypomoneute pour se nourrir.
- ...Ceci explique que les pullulations, pour impressionnantes qu'elles soient ne durent rarement plus que quelques semaines, le temps qu'il faut aux microbes et prédateurs pour repérer une colonie et l'infecter ou y pondre leurs oeufs.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice WSL Biologie et régulation naturelle des hyponomeutes ((fr), [pdf], 3,3 MB)
- Planche de photos de préparation de genitalia d'yponomeuta pour observation au microscope, permettant de différentier : Y. evonymella, Y. padella, Y. malinellus, Y. cagnagella, Y. rorrella, , Y. irrorella, Y. plumbella, Y. sedella (mis en ligne 2007/12/19, consulté 2009/06/07)</ref>
- Quelques indices utiles pour distinguer les espèces d'Yponomeutes (non sourcé, non vérifié)
Bibliographie
- Dagmar Nierhaus-Wunderwald, Biologie et régulation naturelle des Yponomeutes ; Notice pour le praticien. ; ISSN:1012-6554 IFRFNP WSL/FNP, n° 29 ; Birmensdorf (Suisse) ; 1998 (nombreuses illustrations) ; Télécharger le document en PDF, 8 pages en français,
- Peter Roessingh, Sen Xu, Steph B. J. Menken ; Olfactory receptors on the maxillary palps of small ermine moth larvae: evolutionary history of benzaldehyde sensitivity ; Journal of Comparative Physiology A 193(6):635-647 (2007)
Notes et références
- ↑ Planche de photos de préparation de genitalia d'yponomeuta pour observation au microscope, permettant de différentier : Y. evonymella, Y. padella, Y. malinellus, Y. cagnagella, Y. rorrella, , Y. irrorella, Y. plumbella, Y. sedella (mis en ligne 2007/12/19, consulté 2009/06/07)
- ↑ ARDUINO, P. AND BULLINI, L. 1985. Reproductive isolation and genetic divergence between the small ermine moths Yponomeuta padellus and Yponomeuta malinellus. Atti. Acad. Naz. Lincei. Cl. Sci. Fis. Mat. Nat. Rend., 18, 33—61.
- ↑ GERSHENZON, z. s. 1967. On the question of species independence of the apple, fruit and willow ermine moths ; article en Russe). Vestn. Zool., 3, 38—40.
- ↑ MENKEN S. B. J. ; Is the extremely low heterozygosity level in Yponomeuta rorellus caused by bottlenecks? ; ISSN:0014-3820 ; 1987, vol. 41, no3, pp. 630-637 (2 p.) extraitTélécharger l'article complet en PDF
- ↑ HENDRIKSE, A. 1988. Hybridization and sex-pheromone responses among members of the Yponomeuta padelluscomplex. Entomologia exp. appl., 48, 213—233
- ↑ liste de critères, à vérifier
- ↑ Illustration FAO : tronc d'un saule couvert de soies de chenilles (Russie)
- ↑ Biologie et régulation naturelle des hyponomeutes (Notice pour le praticien) (consulté 2009 06 06)
- ↑ a , b , c , d , e , f et g Notice pour le praticien, Biologie et régulation naturelle des Yponomeutes, Dagmar Nierhaus -Wunderwald, WSL/FNP, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage ; Birmensdorf (Suisse) 1998
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