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Yponomeuta cagnagella
Yponomeuta cagnagellaYponomeuta cagnagella Classification classique Règne Animalia Sous-règne Metazoa Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Super-ordre Endopterygota Ordre Lepidoptera Sous-ordre Microlepidoptera Super-famille Yponomeutoidea Famille Yponomeutidae Sous-famille Yponomeutinae Genre Yponomeuta Nom binominal Yponomeuta cagnagella
(Hübner, 1813)D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : le Grand hyponomeute du fusain, dont le nom scientifique est Yponomeuta cagnagella (synonyme de Yponomeuta cognatella Hübner 1825) est d'un des nombreux petits papillons de nuit, de la famille des Yponomeutoidea à chenilles « fileuses », appartenant au groupe des teignes.
Il ne mesure qu'un cm environ et son envergure ne dépasse pas 19 à 26 mm.
C'est une des 3 espèces d'Yponomeute dont la chenille est susceptibles de se développer sur le fusain (Euonymus europaeus principalement en Europe, mais d'autres espèces que le fusain peuvent être touchés et souvent les toiles sont aussi tissées sur les herbacées ou branches de buissons ou arbres voisins, sans que ceux-ci ne soient cependant consommés); Un comportement localement et souvent temporairet d'invasive la rend capable de totalement défolier, voire d'écorcer les branchettes d'arbres ou arbustes qu'elle attaque.Les arbustes défoliés en avril-mai se régénèrent la plupart du temps, avec apparition de nouvelles feuilles (dès mai-début juin en Europe de l'Ouest).
Les chenilles « fileuses » sont grégaires et aisément repérables au fait qu'elles tissent des toiles de soies qui constituent un nid collectif et où s'accumulent leurs excréments.
Les oiseaux ne semblent pas attaquer les espèces de ce genre (toxicité ? effet de la toile ?).
Sommaire
Description
Les papillons du genre Yponomeuta ont une envergure d'environ 10 mm et évoquent des mites aux ailes blanches ponctuées de noir (les anglais les appellent « mites-hermines ». Les ailes antérieures sont blanches mouchetées de points noirs, les postérieures sont grisâtres et nettement frangées.
La chenille est jaune paille au premier stade, ornée de points noir sur les flancs (un grand ). Au terme de son développement, elle mesure de 18 à 20 mm de longueur et possède une tête noire. La larve à son maximum de développement mesure environ 20 mm et est couleur jaunâtre avec la tête noire et deux lignes de 10 points noirs (une de chaque côté du corps). Le corps est garni de poils si fins qu'ils sont invisibles à l'oeil nu.A ne pas confondre avec
- Yponomeuta plumbellus (Denis & Shiffermüller 1775) ou hyponomeute du fusain ou Hyponomeute plombée qui est une espèce proche, à la biologie assez semblable, mais qui se distingue par 3 rangées de points noirs et une grosse macule (tache noire) dans le tiers basal de l'aile antérieure)
- Yponomeuta irrorellus (Hübner 1796), qui se distingue par une très grosse macule au milieu de l'aile
- Yponomeuta malinella qui est une espèce proche, à la biologie assez semblable.
- Yponomeuta evonymella[1] (Linnaeus 1758)ou « yponomeute du putiet » dont les chenilles caractérisées par 5 rangées de points noirs se développent souvent sur le merisier à grappes ou plus rarement sur d'autres espèces de prunus qu'elles tapissent d'un épais voile soyeux blanchâtre,
- Yponomeuta padella (Linnaeus 1758) ou « Hyponomeute du cerisier » dont les chenilles se développent sur prunellier (prunus spinosa), l'aubépine (crataegus monogyna) et le sorbier des oiseleurs (sorbus aucuparia). Les nids de toile de padella sont translucides et moins voyant que ceux d'evonymella [2]
- Yponomeuta rorrela (Hübner 1796) qui vivent sur le saule (blanc ou gris), et qui est caractérisé par une petite tache noire en bout d'aile
- Yponomeuta malinellus (Zeller 1838) ou « hyponomeute du pommier » ou « teigne du pommier » sur pommier ou du prunier, aux cils terminaux légèrement gris
- Yponomeuta sedella (Treitschke, 1832) : « Hyponomeute de l'Orpin » à la couleur crème-clair et sans points aux extrémités des ailes
La chenille ne doit pas non plus être confondue avec celle de la petite tortue qui est également grégaire après être sortie de l'oeuf et dont les couleurs peuvent évoquent celle des 'Yponomeutas.
L'imago ne peut être distingué à l'oeil nu de ce lui de certaines autres espèces de ce genre, autrement que par l'observation des genitalia (voir aussi : planche de photo en microscopie, accessible via les lien externe en bas de cette page).
Cycle de vie
Les œufs, très petits sont pondus par la femelle en automne sur des rameaux et branches. La femelle les recouvre d'une sécrétion collante qui les rend difficiles à distinguer. Les œufs éclosent en libérant une minuscule chenille. Les chenilles se rassemblent et au fur et à mesure qu'elles grandissent, tissent des toiles qui peuvent finir par englober tout un arbre et l'environnement périphérique (herbes, buissons voisins ou objets artificiels proches. Les toiles, assez solides, jouent le rôle d'un nid collectif.
La larve forme ensuite une pupe ou chrysalide. Les adultes (imago) commencent à apparaître début Juillet. Ils restent visibles jusqu'au mois d'août.
Une seule génération est produite par an.
Espèce invasive ?
Une espèce proche a en 1992 montré des capacités invasive, avec une brutale et large extension en Irlande du Nord, ravageant environ 150.000 km (~ 95.000 miles) de haies d'aubépines.
Elle est depuis considérée comme une menace potentiellement grave pour l'environnement, non seulement en raison de l'intensité de des ravages en termes de défoliation, mais aussi pour les dégâts induits par l'utilisation généralisée d'insecticides qui a souvent suivi ses pullulations. Ceci a poussé les études de différents parasitoïdes disponibles en Europe.Souvent les phénomènes invasif se déroulent sur deux ans. La première année, une partie des buissons est touchée, et l'année suivante, les mêmes buissons peuvent être totalement défoliés, ou une haie peut être entourée de toiles sur plusieurs mètres de longueurs[3]
Lutte biologique
Elle consiste à encourager les prédateurs ou parasitoïdes de cette espèce.
Ageniaspis fuscicollis a par exemple été importé dans les années 1980 pour contrôler ces espèces.En Europe, il existe plusieurs parasitoïdes parasitant ces espèces, des hyménoptères (petites guêpes), mais aussi des diptères (mouches). Dans les systèmes où la biodiversité est conservée, les phénomènes locaux d'invasion de ce type s'éteignent généralement d'eux-mêmes après deux ou 3 ans.
Galerie d'images
Voir aussi
Articles connexes
- Papillon
- espèce invasive ou potentiellement invasive
Liens externes
- page du Museum d'histoire naturelle de Suède (photos, carte de répartition connue en Suède)
- Page du site « papillon-poitou-charentes »
- Planche de photos de préparation de genitalia d'yponomeuta pour observation au microscope, permettant de différentier : Y. evonymella, Y. padella, Y. malinellus, Y. cagnagella, Y. rorrella, , Y. irrorella, Y. plumbella, Y. sedella (mis en ligne 2007/12/19, consulté 2009/06/07)</ref>
Bibliographie
- Karalius, V. and V. Buda. Mating delay effect on moths’ reproduction correlation between reproduction success and calling activity in females Ephestia kuehniella, Cydia pomonella, Yponomeuta cognagellus (Lepidoptera: Pyralidae, Tortricidae, Yponomeutidae). Pheromones 1995. 5:169–190.
Notes et références
- ↑ Étymologie : Evonymella signifie fusain, ce qui est source d'erreur, car cette espèce ne mange pas de fusain.
- ↑ selon le guide nature Nathan
- ↑ Photos d'une haie couverte de toiles (sur Flickr)
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