- Vézelise
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Vézelise Administration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Nancy Canton Vézelise Code commune 54563 Code postal 54330 Maire
Mandat en coursDominique Vollmar
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Saintois Démographie Population 1 336 hab. (1999) Densité 250 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 245 m — maxi. 313 m Superficie 5,35 km2 Vézelise est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.
Sommaire
Géographie
Vézelise se situe à une petite trentaine kilomètres au sud de Nancy, au cœur du pays du Saintois dont le village est par ailleurs la capitale. Son surnom de « pot de chambre de la Lorraine » reflète sa situation topographique : Vézelise est situé dans un creux, à l'endroit du confluent du Brénon et de l'Uvry.
Histoire
Moyen Âge
La première trace écrite de Vézelise date de 960 dans laquelle est mentionnée son église. Un siècle plus tard, en 1071, Vézelise devient la capitale du comté de Vaudémont et à la fin du XIIIe siècle, elle se dote de remparts (qui seront plus tard détruits) ce qui fait d'elle une véritable petite place forte. De nombreuses guerres éclatent entre le comté de Vaudémont et le duché de Lorraine. En 1473, le mariage du comte de Vaudémont Ferry II et de la fille du duc René Ier d'Anjou, Yolande, réconcilie les deux camps et le comté de Vaudémont est alors rattaché au duché de Lorraine. Malgré cette réunification, la ville garde les coutumes propres à l'ancien comté de Vaudémont jusqu'en 1723, date où le duc Léopold décide d'appliquer la coutume lorraine à Vézelise.
Époques moderne et contemporaine
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Vézelise est surtout connue pour sa bière qui a été introduite pour la première fois en 1863 par Antoni Moreau et qui a été exportée dans toute la France et dans tout l'empire colonial français grâce à la ligne de chemin de fer Nancy-Vézelise-Mirecourt. La production de bière, qui est montée jusque 175 000 hectolitres par an, est arrêtée depuis 1971. Toutefois, des projets de micro-brasseries sont actuellement envisagées par des habitants de Vézelise nostalgiques du liquide jaune.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1845 Jean François Nicolas Contal 1914 1920 Victor Roset 1920 1945 Louis Moreau 1945 1947 Paul Florentin 1947 1971 Robert Géant 1971 1989 Jacques Leclerc UDF Conseiller général 1989 1991 Jean-Henri Prudhomme 1991 1995 Jean-Louis Royer 1995 2008 Monique François 2008 Dominique Vollmar Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 1233 1237 1105 1513 1391 1336 1359 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château dit le Fief de Bellefontaine, actuellement gendarmerie érigé en 1595 en faveur probablement de François Alix, fils de Thierry Alix dont la maison avait été annoblie en 1554 par Charles III. C'était un petit château flanqué de tours aux angles, entouré de murs, et pourvu d'une belle fontaine qui a donné son nom au fief ; la propriété fut vendue au XIXe siècle à un sieur J.-P. Lette qui en fit un dépôt de diligences ; la ville l'acquit en 1905, démolit la demeure et fit construire la gendarmerie actuelle
- Fortifications et château ruinée pendant la guerre de Trente ans et vit ses fortifications rasées. De l'ancien château, démantelé en 1636 sur l'ordre de Richelieu, il ne reste rien de visible ; seul son emplacement est connu avec certitude : l'ensemble s'inscrivait dans un triangle formé par le confluent du Brenon et de l'Uvry ; la façade principale correspondant à la base de ce triangle donnait sur l'actuelle place de l'hôtel de ville la porte sur le Brénon, la tour le Comte, le château ; le donjon ; la tour du Chien avec un toit en poivrière ; la tour des Sarrasins avec un toit en poivrière, derrière la tour le Comte ; la tour Nyberte, crénelée ; la porte Saint-Côme sur l'Uvry ; l'église mère de Vézelise au Haut du Plain ; la tour Gabion, crénelée ; la tour Malconeste ; la porte Notre-Dame
- Les halles de bois datant du XVIe siècle (mais leur existence première remonte au XIIIe siècle), construites par Nicolas LA HIERE sous l'ordre du duc Charles III ; elles furent endommagées lors d'un bombardement le 15 juin 1940, mais remises en leur état d'origine.
- Un hôtel de la Renaissance, datant du XVIIIe siècle, aujourd'hui annexe de la Mairie appelé "Palais de Justice" en raison de la devise gravée au-dessus de sa porte d'entrée : LEX IMPERIO MAJOR (« la loi est plus forte que le pouvoir »).
- L'hôtel du Bailli (ou hôtel de Tavagny ou hôtel de Bassompierre), a été construit en 1546 par François de Tavagny.
- Relais de poste, gendarmerie, actuellement maison. La brigade de Vézelise est créée en 1699 ; elle occupera l'ancien relais de poste jusqu'en 1903
- Hôpital Saint-Charles, hospice, maison de retraite Saint-Charles. Il y avait à Vézelise une maison qui servait d'hôpital, sise devant le portail de l'église ; comme elle était devenue insuffisante, on décida en août 1626 d'acquérir un terrain à l'intention d'y bâtir un nouvel hôpital ; ce terrain se trouva curieusement à l'intérieur des fortifications de la ville, près de la porte Notre-Dame
Édifices religieux
- Église Saints-Côme-et-Damien, de style gothique, date des XVe et XVIe siècle (elle fut consacrée le 6 mai 1521). Haute de 70 mètres, elle possède de beaux vitraux du début du XVIe siècle, un orgue remarquable, construit en 1775, par Küttinger, l'un des meilleurs facteurs d'orgue lorrains de l'époque. L'église a aussi un clocher tors et un portail en bois sculpté du XVIe, financé par le duc Antoine. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 juin 1907[1].
- Couvent de Capucins, actuellement exploitation agricole. Le sieur de Malvoisin, seigneur d'Hammeville, trésorier du duc de Lorraine, avait demandé par testament que l'on édifiât un couvent après sa mort, qui advint en 1583, pour le repos de son âme ; cette volonté fut réalisée au XVIIe siècle, en 1632. La ville offrit le terrain. Les capucins œuvrèrent à Vézelise jusqu'à la Révolution. Bien qu'ayant tous opté pour continuer la vie commune, les huit frères d'alors furent dispersés. Le couvent fut vendu comme bien national à la famille Collin de Barisien qui le loua pour exploitation, puis le revendit, en 1822 à dom Fréchard, bénédictin de Moyenmoutier-Senones, pour servir de maison-mère aux Frères de la Doctrine Chrétienne, congrégation qu'il venait de fonder. Les frères y créèrent un collège. Après 1830, la congrégation fut dispersée. Elle reprit corps en 1837, étant alors transférée à Sion sous la direction de Léopold Baillard. Après la révocation des frères Baillard en 1848, le noviciat fut ramené à Vézelise. En 1860-1862, l'abbé Gondrexon fit construire la chapelle ; le collège prospéra jusqu'en 1868. La propriété fut alors vendue à une communauté de cisterciennes chassées de Suisse par le Kulturkampf et qui l'occupèrent jusqu'en 1906. En 1901, elles furent mises en demeure de quitter leur couvent. Les bâtiments furent convertis après 1909 en exploitation agricole. La chapelle néo-gothique fut incendiée lors d'un bombardement en 1940. Il n'en reste que trois arches ogivales et la base du chevet.
- Couvent de minimes, actuellement hôtel fondé par Didier Virion en 1614 et construit en 1619 ; il abritait une communauté de minimes qui s'occupaient des pauvres gens ; la révolution dispersa les religieux et le couvent fut vendu comme bien national
- Couvent de chanoinesses régulières de saint Augustin ; couvent de sœurs de la congrégation. Didier Virion, résident à Madrid puis à Rome, manifesta le désir de fonder un couvent de chanoinesses de saint Augustin à Vézelise ; le conseil de ville proposa un terrain au Haut du Plain ; 4 religieuses arrivèrent le 27 septembre 1629. La maison du Haut du Plain devint vite insuffisante ; les sœurs connurent les épreuves de la guerre, et, leur maison s'étant partiellement effondrée, elles obtinrent de se loger dans un reste de bâtiment provenant du château "ci devant démoli". À la fin de 1717, une crue subite catastrophique ravagea la ville et le couvent situé au confluent du Brénon et de l'uvry. En 1763, un arrêt du conseil d'État de Lorraine prescrivit une information devant l'évêque de Toul pour la suppression du couvent ; une prolongation fut accordée et le maintien accordé finalement en 1767. L'inventaire révolutionnaire eut lieu le 7 avril 1791 ; les sœurs furent expulsées et les dernières quittèrent le couvent le 1er octobre 1792. Le couvent fut occupé par la gendarmerie et il était dans un état lamentable quand les religieuses y revinrent en 1822 ; elles restèrent jusqu'en 1852, date à laquelle elles partirent à Lunéville dans la maison dite « le Ménil ». Les bâtiments de Vézelise furent vendus en cinq lots.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Salles (1759-1794), député du Tiers état de Nancy aux États généraux de 1789 et membre de la Convention en 1792
- Dominique François Xavier Félix (1763-1839),général des armées de la République et de l'Empire.
- Sébastien Bottin (1764-1853), statisticien français, qui développa le premier l'usage des annuaires.
- Nicolas Deleau (1797-1862), médecin né à Vézelise, précurseur dans le traitement des maladies de l'oreille.
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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- Ancien chef-lieu de district
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