- Pot de chambre
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Le pot de chambre est l'ancêtre des toilettes actuelles. Il était destiné à recueillir les déjections humaines la nuit, afin d'éviter de sortir de la chambre. Couramment utilisé avant l'installation des sanitaires, il disparait progressivement au cours du XXe siècle. Aujourd'hui, il reste un moyen utilisé pour les enfants en bas âge. Il est aussi d'usage pour les malades ne pouvant quitter leur lit.
Sommaire
Histoire
La première apparition du pot de chambre remonterait au XIe siècle[1], cependant l'apparition de l'objet est certainement bien plus ancienne puisque, parmi les graffitis les plus convenables trouvés sur les murs de Pompéi, on peut lire celui-ci, catalogué sous CIL IV 4957 :
Miximus in lecto, fateor, peccavimus, hospes ;
Si dices quare, nulla matella fuit[2]C'est-à-dire :
Nous avons pissé au lit, nous avons eu tort, cher aubergiste, je le reconnais. Si tu veux savoir la raison, c'est qu'il n'y avait pas de pot de chambre !
. Mais l'appellation « pot de chambre » pour les vases de nuit daterait du XVIe siècle[3].
La matière
Les pots de chambre ont été fabriqués en bois, en céramique, en métal émaillé, et dans les derniers temps, vers la moitié du XXe siècle, en plastique.
La forme
Une forme particulière de l'urinoir, la Bourdaloue a été conçue pour les femmes. La forme ovale ou rectangulaire, avec une face permet aux femmes d'uriner debout ou accroupi, sans grand risque d'erreur, et de préserver les vêtements.
Le nom de Bourdaloue viendrait d'un prêtre catholique français, Louis Bourdaloue (1632 - 1704), dont les sermons auraient été si longs et si prenants que les femmes ne voulaient pas en manquer et cachaient leur pot sous leurs vêtements de manière à uriner sans avoir à s'absenter.
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Pot de chambre japonais
de l'époque d'Edo -
Pot de chambre japonais
de l'époque d'Edo
Le pot de chambre dans le monde
Dans les pays où la population rurale ou urbaine n'a pas d'équipement sanitaire, le pot de chambre est encore utilisé.
Le musée de l'urinoir
José María del Arco a créé en Espagne, Ciudad Rodrigo (Salamanque), un musée de l'urinoir où sont présentées 1300 pièces en provenance de 27 pays. Ce musée a ouvert ses portes aux petits pots en mars 2007.
Articles connexes
Bibliographie
- Jacques Daget, « Vases de nuit soudanais (Marka) », in Notes africaines, n °72, 1956, p. 116- 118
- Pascal Dibie, Ethnologie de la chambre à coucher, Métailié, Paris, 2000, p. 117 (ISBN 2-86424-367-9)
- Roger-Henri Guerrand, L'Europe des vases de nuit, Infolio éditions, Gollion (Suisse), 2007, 62 p. (ISBN 978-2-88474-703-5)
Notes et références
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