- Vérité incarnée
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Incarnation (christianisme)
Pour les articles homonymes, voir Incarnation (homonymie).Reprenant l'expression de saint Jean dans le Prologue de son évangile (« le Verbe s'est fait chair » : Jean, 1, 14), l'Église appelle Incarnation le fait que le Fils de Dieu ait assumé une nature humaine pour accomplir en elle notre salut.[1]
En théologie chrétienne, l'Incarnation est donc le fait, pour Dieu - en principe non soumis au temps[2], de s'être incarné sous la forme d'une personne humaine, Jésus-Christ, en un temps (origine de l'ère chrétienne) et un lieu (Palestine, plus précisément Bethléem en Galilée) donnés.
L'Incarnation se serait réalisée par l'action de l'Esprit Saint lorsqu'il s'est posé sur la Vierge Marie, puis par la naissance de Jésus à Bethléem. La naissance de Jésus est commémorée le jour de Noël par les chrétiens, qu'ils soient catholiques, protestants, ou orthodoxes. Certains courants chrétiens des premiers siècles considéraient que l'incarnation du Verbe n'avait eu lieu qu'au moment du baptême par Jean-Baptiste dans le Jourdain, c'est-à-dire que le corps de Jésus aurait été adopté par Dieu à ce moment. L'Église catholique a d'abord condamné et combattu cette conception, appelée adoptianisme lors de divers synodes, mais ce n'est qu'au XIIe qu'elle fut définitivement considérée comme hérétique.
Le concept de l'incarnation est considéré comme un mystère. D'autres mystères sont ceux de la Trinité et de l'immaculée conception.
L'expression ère de l'Incarnation désigne la période qui succède à l'Incarnation de Dieu en Jésus-Christ. On l'appelle aussi ère chrétienne.
Sommaire
Citations
- « Le Verbe, quand il s'incarna, passa de l'ubiquité à l'espace, de l'éternité à l'histoire, de la félicité illimitée au changement et à la mort »(Jorge Luis Borges, Fictions) .
- « Dieu s'est fait homme parce qu'il est plus difficile d'être un homme que d'être Dieu. » (Voltaire)
- « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. » (Irénée de Lyon)
Références
- ↑ Catéchisme de l'Église catholique, p. 102
- ↑ « L'éternité de l'essence divine absolue est contredite par l'incarnation du Christ, mais c'est seulement dans un troisième moment qu'elles sont réconciliées dans le Savoir absolu sous la forme du concept. La chute de l'esprit dans le temps est alors corrigée ; l'éternité est rétablie ; elle n'est plus abstraite, mais vivante. »; Jean-Louis Vieillard-Baron , Les paradoxes de l’éternité chez Hegel et chez Bergson, in Les études philosophiques n°59, éd. Puf, 2001/4, article en ligne
Liens internes
- L'incarnation du principe christique (page anthroposophie)
Liens externes
- Mystère de l'Incarnation sur Castelluna
Bibliographie
- Catéchisme de l'Église catholique, Jean-Paul II.
Catégorie : Doctrine chrétienne
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