Voulaines-les-templiers

Voulaines-les-templiers

Voulaines-les-Templiers

Voulaines-les-Templiers

Le village vu du ciel
Le village vu du ciel

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Canton Recey-sur-Ource
Code Insee abr. 21717
Code postal 21290
Maire
Mandat en cours
Marcel Vernevaut
2008-2012
Intercommunalité Pays Châtillonnais
Démographie
Population 335 hab. (2006)
Densité 14 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 12″ Nord
       4° 46′ 45″ Est
/ 47.82, 4.77916666667
Altitudes mini. 251 m — maxi. 398 m
Superficie 23,13 km²

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Voulaines-les-Templiers est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.

Sommaire

Géographie

Histoire

Voulaines-les-Templiers fut le principal lieu choisit par les Templiers en Bourgogne lorsqu'ils arrivèrent de la Terre-Sainte.[réf. nécessaire] L'évêque de Langres Geoffroy, qui les accueillit avec empressement, leur donna, en 1163, l'église de cette paroisse et les enrichit ensuite de forêts et de domaines, en 1208 et 1237. L'un de nos Ducs, Hugues III, de son côté leur avait concédé, en 1175, les droits de fief qui lui appartenait sur Voulaines et Leugley. Lorsque Philippe le Bel dissous l'ordre, les Hospitaliers s'y installèrent à leur tour.

En 1317, entre le 21 juin et le 21 juillet, le pape Jean XXII démembra à son tour le prieuré de France en créant deux autres prieurés : le prieuré d'Aquitaine et le prieuré de Champagne, dont le siège fut fixé plus tard à Voulaines.

Les prieurés s'inscrivaient dans le ressort géographique des langues : celle de Provence avait deux prieurés, Saint-Gilles (Gard) et Toulouse, celle d'Auvergne un seul, du même nom, celle de France trois, France, Aquitaine et Champagne. Il en fut ainsi de 1317 à 1792 : ces prieurés étaient désignés comme "les six prieurés du royaume de France".

A cheval sur le royaume et l'Empire, le prieuré de Champagne s'étendait sur toute la Lorraine "romane", Metz compris, la majeure partie de la Bourgogne, quelques paroisses de la Franche-Comté et la partie orientale de la Champagne, avec Châlons les deux principales villes de la Champagne, "Troyes et Reims, étant du prieuré de France". Ses limites faisaient fi, et de façon surprenante, de la géographie ecclésiastique : le prieuré de Champagne comprenait l'ensemble des diocèses de Chalon et Châlons, Toul et Verdun, presque tout celui de Langres, partie de ceux d'Autun et Metz, avec quelques extensions à ceux de Besançon, Mâcon, Reims et Troyes.

La forme du prieuré de Champagne est tout à fait singulière : c'était une bande mince et allongée, d'une quarantaine de lieues dans sa plus grande largeur et de quelque quatre-vingt-huit de longueur, autour de la vieille chaussée de Chalon à Toul et Metz, qui reliait la Saône à la Moselle. Le prieuré de Champagne, s'étendant sur l'étroit couloir que constituaient ces deux rivières, faisait communiquer Méditerranée et Mer du Nord. En d'autres termes, il occupait une situation stratégique, essentielle pour la Religion, de passage de la France du Nord à Rhodes, par les vallées de la Saône et du Rhône et la Méditerranée.

En très gros, sa superficie était de quelque 42 000 k m2, moins d'un quinzième de la superficie actuelle de la France. Le centre géographique du prieuré de Champagne était à peu près à Chaumont. Son coeur était au diocèse de Langres, dans les vastes forêts giboyeuses du plateau du Châtillonnais, dans l'extrême nord de la Bourgogne, sur les marches de la Champagne. Le Temple y avait fondé ou réuni un grand nombre de maisons. Parmi elles, deux commanderies particulièrement importantes, Bures et Epailly. Après être entrés en possession des biens du Temple, l'Hôpital établit dans ce qui avait été le berceau de l'Ordre du Temple le siège du nouveau prieuré de Champagne.

Le prieuré de Champagne était, et de beaucoup, le plus petit des trois prieurés de la langue de France, du royaume et même un des moins importants de tous ceux de l'Hôpital. Ce n'est pas pour autant le moins intéressant : en raison tant de ses origines, dans une large mesure templières, que de sa situation géographique, sur les marches du royaume de France et de l'Empire.

Fr. Jean Garnier d'Angeux fit d'importantes fortifications à Voulaines en 1362 - 1364. On peut à partir de ces années-là penser que Voulaines était le chef du prieuré de Champagne. Néanmoins, le prieur n'y résidait pas en permanence. Au contraire, il en était souvent absent, se trouvant en une autre de ses chambres priorales, en visite en une des commanderies de son prieuré, ou hors ce prieuré. Fr. Pierre de Bauffremont, gouverneur du prieuré de Champagne, fut commandeur de Voulaines, et le prieur de Champagne, fr. Jean de Fontaines, ne pouvait guère y résider, non plus que fr. Hélie du Bois, qui fit démembrer Bures du prieuré pour pouvoir conserver sa commanderie de Villegast, au prieuré d'Aquitaine.

En 1581, les habitants du village furent affranchis par Michel de Sèvre, grand prieur de champagne ainsi qu'en 1605 par Philippe de Foissy, son successeur.

Héraldique

Blason Blasonnement
« De sable à deux chevaliers d'argent , montant un cheval du même, à la champagne d'argent chargée d'un château de sable »

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours Marcel Vernevaut
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
383 415 380 364 383 386 335
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

La situation de ce lieu placé sur l'extrême limite de trois provinces, au beau milieu d'un vallon arrosé par une rivière et abrité par de vastes forêts couronnant les coteaux, avait été minutieusement choisie sous tous rapports.

Le château

Le château fortifié en 1362, comprenant notamment une grosse tour carrée très élevée, du temps des templiers, a été en grande partie reconstruit par Michel de Sèvre, conseiller d'Etat qui fut aussi grand-prieur de Champagne en 1572 et 1590.

En, voici la description faite lors de la visite aux Hospitaliers le 2 janvier 1574, par le bailly de la Montagne : "on désignait ainsi le Châtillonnais" en présence du Frère Michel de Sèvre, chevalier, Grand-Prieur, commandeur de Bure, Mormant et Epailly :

Le château

"Le château et maison forte de Voulaines, est d'une grande étendue, clos de murailles épaulés par dix tours de 50 pas en 50 pas. Cette murailles est bordée d'un fossé qui l'isole des attaques de ses ennemis. L'entrée est muni d'une grande et grosse porte, d'une herse, d'un pont-levis. Dans l'enclos, à gauche est le logis du portier. Vient ensuite la basse-court, où au fond et sur les côtés on trouve un grand colombier, une forge, des écuries et des étables ; Puis un pavillon contenant des chambres hautes et basses pour le logement du capitaine du château ; enfin une fontaine d'eau vive et courante au milieu de cette basse-cour. De là, on entre par un pont en pierre dans la cour principale qui est entourée de murailles crénelée flanquée de cinq tours construites en pierres de tailles à bossages, et au pied de cette muraille et des tours il y a un fossé plein d'eau, revêtu en pierres, large de 60 pieds. Au milieu de cette cour s'élève un donjon à quatre côtés, dont le côté qui est face à l'entrée est muni de quatre tourelles, tandis que les trois autres côtés du donjon sont flanqué d'une grosse tour chacun. Les tourelles tout comme les tours sont recouvert d'ardoises".


La tour du commandeur

Au rez-de-chaussée du donjon et sur le côté face à l'entrée, on y trouve la chapelle voûtée, longue de 48 pieds et large de 24 pieds ; puis la salle des gardes avec quatre grandes fenêtres dont les verres sont en couleur et armoriés de la croix de l'Ordre ; Au bout de façade se trouve la chambre du Frère secrétaire, et à l'autre bout les cuisines.

Au premier étage, il y a une grande salle pour la tenue des chapitres ayant quatre fenêtres aux verres colorés et armoriés ; à côté de cette salle du chapitre et placée au centre de cet étage, la chambre du commandeur et dans chacune des tourelles se trouve un cabinet qui lui sont réservés ; à la suite du logement du commandeur, se trouve le logement de l'argentier avec cabinet dans une tourelle fermée par une porte de fer, servant à garder les chartes, papiers, titres, et autres de la maison.

Les autres tours du donjon

Elles sont toutes construites de la même manière, avec des galeries hautes et basses auxquelles on monte par des escaliers en pierres pour communiquer dans toutes les pièces. Ces galeries sont soutenues par des colonnes en pierres sculptées et ouvragées, ce donne une impression de cloître.

La tour juste après celle du commandeur 
On y trouve les sommelleries "caves", les fours, le rôtisserie ; à l'étage, les chambres des novices, des servants, et aussi des magasins.
Deuxième tour 
Il y a des chambres hautes et basses pour les servants, dont l'une est réservée pour les frères prêcheurs de passage, et une autre pour la "malgouverne ?"
Troisième tour 
Cette tour est dite "tour du lion" contenant l'arsenal où l'on trouve des piques, arquebuses, pistoles, et vieilles armures.
Quatrième tour 
Celle du garde-manger, et tout en haut est la lingerie et les chambres des valets de basse-cour.

Cette description est extraite d'un rapport fait en 1574, et les futurs visiteurs des lieux doivent savoir que la commanderie de Voulaines a été presqu'entièrement détruite après la révolution. Il n'en reste essentiellement qu'une tour qui abritait la chapelle privée du Grand-Prieur et une grande maison bourgeoise dite "le château de Voulaines" qui a été reconstruite en 1825 par Joseph Pétot à l'emplacement de certains bâtiments.

La tour subsistante

A la recherche du trésor des Templiers

En octobre 1847, Joseph Pétot fit faire des fouilles sur les fondations du château et trouva une énorme quantité de pièces de monnaie du XVe siècle, les unes en cuivre, les autres d'argent et une seule en or de mauvaise aloi. Toutes exeptée cette dernière, qui est d'un évèque d'Utrecht, appartenaient à la France, à la Suisse ou à l'Italie.

Personnalités liées à la commune

Durant l'ancien régime

Michel de Sèvre

La personnalité la plus marquante de l'histoire de Voulaines est certainement Michel de Sèvre, grand-prieur de Champagne de 1572 à 1590, qui était conseiller d'état, et fut ambassadeur du Roi auprès de la cour d'Angleterre. S'exprimant sans détour devant le Roi Henri III, il fut disgrâcié. C'est lui qui après les dégâts des guerres de religion, conduit la reconstruction du château dans les années 1570. En 1581, il affranchit le village.

Jean de Frénoy

Parmi les grands prieurs, on peut noter encore Jean de Frénoy qui est décédé à Dijon à 88 ans et est inhumé dans l'église de Voulaines le 13 mai 1707. C'est lui qui fit construire le fourneau neuf et rétablit la forge en 1690. Il fit creuser le caveau des grands prieurs.

Adrien de la Vieuville de Vignacourt

On compte encore une personnalité remarquable en la personne d'Adrien de la Vieuville de Vignacourt, avant dernier grand prieur entre 1758 et 1774, qui plus jeune a écrit plusieurs romans qui eurent du succès.

Depuis la fin de l'ancien régime

Adrien Pétot

Né à Voulaines le 24 décembre 1762- décédé à Voulaines le 22 mars 1830, avocat en Parlement de Bourgogne, notaire royal, archiviste de l'ordre de Malte, puis Maître de Forges à Vanvey,a été élu le premier maire de Voulaines, il est le père de Joseph Pétot, Louise Adèle Pétot qui épouse Didier Bougueret. Avec son beau-frère, Nicolas Lacordaire, il rachète l'Abbaye de Lugny à Leuglay qu'il revend ensuite.

Didier Bougueret

Né à Langres le 9 octobre 1780, décédé à Voulaines le 10 décembre 1861, Maître de forges à Gurgy-la-Ville, à Rochefort et à Voulaines. L'un des fondateurs de la Société de Châtillon Commentry en 1845. Maire de Rochefort. Conseiller d'arrondissement de Recey-sur-Ource novembre 1830 - novembre 1833. Construit la grande maison bourgeoise en dessous de l'église. Il épouse Louise-Adèle Pétot, fille d'Adrien, et est père de Edouard, Joseph et Alexandre qui suivent.

Joseph Pétot

Né le 26 janvier 1788 à Voulaines-les-Templiers - décédé idem le 31 décembre 1861, Maître de Forges à Veuxhaulles, propriétaire du château,et maire de Voulaines fut élu député de la Côte d'Or de 1834 à 1842, et vice-président du Conseil général de 1844 à 1845.

Henri Lacordaire

Né le 12 mai 1802 à Recey-sur-Ource (Côte-d'Or), décédé le 21 novembre 1861 à Sorèze (Tarn), était un religieux, prédicateur, journaliste et homme politique français. Restaurateur en France de l'Ordre des Prêcheurs (dominicains), il est considéré aujourd'hui comme l'un des précurseurs du catholicisme moderne. Son père Nicolas Lacordaire, premier maire de Recey-sur-Ource, épousa en première noces le 7 avril 1788 Jeanne Pétot, soeur d'Adrien Pétot, premier maire de Voulaines, d'où Antoine. C'est à ce demi-frère incroyant, souffrant d'asthme, passioné d'horticulture et de chasse, que ce prédicateur qui attirait des milliers de fidèles à ND de Paris confia un jour : "Je ne souhaiterais rien tant que d'être curé de Voulaines".

Edouard Bougueret

Né le 29 mars 1809 à Gurgy-la-Ville - décédé à Paris le 4 avril 1888), Maître de forges à Voulaines, Député de la Côte-d'Or; Directeur de la Société de Châtillon-sur-Seine. Député à la Constituante.

Joseph Bougueret

Né le 24 Août 1812 à Gurgy-la-Ville , décédé le 10 Mars 1860 à Sainte-Colombe-sur-Seine, Maître des Forges, Propriétaire des Forges et moulin de Boudreville et dépendance ainsi que d'un patouillet à Prusly sur Ource. L'un des fondateurs, en 1845, de la SCA Bouguéret, Martenot & Cie, raison sociale initiale de Châtillon-Commentry. Maire de Sainte-Colombe-sur-Seine , Conseiller général de Recey-sur-Ource d'Août 1848 à mars 1860. Epouse sa cousine Louise Pétot (1820-1877) qui devient propriétaire du château de Voulaines après son père, et en eût une fille unique Camille (1860-1876), qui épouse Charles Noché d'Aulnay (1860-1918), ancien officier de marine.

Alexandre Bougueret

Né à Rochefort le 17 mai 1816 - décédé à Voulaines le 2 Août 1874, Maître des Forges, Conseiller général de Recey sur Ource (6/1860-10/1871). Maire de Voulaines.

Voir aussi

Références

Liens externes

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