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Fourons
Fourons
(nl) VoerenGéographie Pays Belgique Région Région flamande Communauté Communauté flamande Province Province de Limbourg Arrondissement Tongres Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers50,63 km² (2005)
73,74 %
17,60 %
7,89 %
0,77 %Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) Population
– Hommes
– Femmes
Densité4.207 (1er janvier 2008)
50,61 %
49,39 %
83 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
19,97 %
62,13 %
17,90 %Étrangers 25,65 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 5,36 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 12.099 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Huub Broers (CD&V) Majorité Voerbelangen Sièges
Voerbelangen
Retour @ Libertés15
9
6Sections de commune Section Code postal Fouron-le-Comte
Fouron-Saint-Martin
Fouron-Saint-Pierre
Mouland
Rémersdael
Teuven3798
3790
3792
3790
3791
3793Autres informations Gentilé Fouronnais(e) Zone téléphonique 04 Code INS 73109 Site officiel www.fourons.be Fourons (en néerlandais Voeren, en limbourgeois Voere, en wallon Foron) est une commune néerlandophone à facilités de Belgique située en Région flamande dans la province de Limbourg.
Elle dispose d'un statut de commune de la frontière linguistique à statut spécial pour sa minorité francophone, comme c'est le cas pour plusieurs communes belges.
Il y a 4 312 habitants dans cette commune, dont environ 40 % de francophones (c'est une estimation, car il n'y a pas eu de recensement linguistique depuis des décennies).
Sa superficie est de 50 km2.
Bien que faisant partie de la province de Limbourg, elle est enclavée en Région wallonne et elle est donc séparée du reste du Limbourg flamand par une partie de la province de Liège.
Elle est la seule partie de la province du Limbourg flamand se trouvant sur la rive droite de la Meuse, « Outre Meuse ».
La commune des Fourons a été rattachée en 1963 à la province flamande du Limbourg, suite à la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année. Ceci contre la volonté manifeste de la majorité de ses habitants de rester dans la province de Liège[1].
Sommaire
Localités
La commune comprend les six anciennes communes des Fourons :
- Fouron-le-Comte ('s-Gravenvoeren)
- Fouron-Saint-Martin (Sint-Martens-Voeren, Cent-Meate en Platdütsch)
- Fouron-Saint-Pierre (Sint-Pieters-Voeren, Cent-Pietesch en Platdütsch)
- Mouland (Moelingen)
- Rémersdael (Remersdaal, Rebievå en wallon, Remejdel en Platdütsch)
- Teuven (Tööve en Platdütsch)
Géographie
Le territoire se confond avec la vallée de la Voer, qui se jette en rive droite de la Meuse à Eijsden (Maastricht, Pays-Bas).
La commune est entourée de communes de la province de Liège: (Visé au sud et à l'ouest, Dalhem et Aubel au sud, et Plombières à l'est), sauf au nord, frontière avec les Pays-Bas.
Histoire
Avant la Révolution française, les Fourons étaient une partie orientale du duché de Limbourg (pour rappel, ce duché n'a rien à voir avec la province belge actuelle du Limbourg qui elle faisait partie alors de la Principauté de Liège). Voir aussi Voerstreek (historisch-politieke achtergronden) (néerlandais)
Problématique linguistique
Historiquement, une partie des habitants parlait la langue locale, un dialecte limbourgeois connu localement sous le nom de Platdütsch. La langue administrative en vigueur depuis l'instauration de l'État belge en 1830 fut le français.
Au cours du XXe siècle, les habitants adoptèrent progressivement soit le néerlandais, soit le français. Les belges francophones représentent actuellement un peu plus de 45% comme le démontrent les élections du CPAS. Comme avant la détermination officielle de la frontière linguistique (1963), le territoire appartenait à la province de Liège, la population locale parlait le limbourgeois mais avait coutume d’employer le français en parlant avec des francophones et le néerlandais en parlant avec des néerlandophones. En 1963, les Fouronnais maniaient généralement quatre langues (limbourgeois-néerlandais-français-allemand). En 2007, on parle néerlandais, français ou limbourgeois. Du coté des francophones, seules les personnes de plus de 45 ans parlent encore en limbourgeois. Du coté des néerlandophones, une partie de la jeunesse se parle encore en limbourgeois, au vu de la migration de Flamands d'autres provinces et de Néerlandais d'origine plus lointaine.
Aux élections communales, la majorité francophone avait coutume de l'emporter, ce qui provoquait des tensions régulières avec le pouvoir provincial néerlandophone de tutelle (la commune dépend de la province de Limbourg depuis le 1er septembre 1963) et la minorité néerlandophone ; les querelles remontaient parfois au sommet puisque c’est le problème de José Happart qui a causé la chute du sixième gouvernement Martens le 21 octobre 1987. Il avait gagné les élections municipales et avait été proposé comme bourgmestre. Mais du fait qu’il ne connaissait absolument pas le néerlandais, il n'a pas pu être nommé dans une commune flamande, malgré le vote exprimé par la population. C’est Nico Droeven, membre du même parti que Happart mais qui connaissait le néerlandais, qui a obtenu le poste. José Smeets lui succéda en 1994.
Lors des élections communales du 8 octobre 2000, c’est le parti flamand qui a gagné d’un siège sur le parti wallon « Retour à Liège » grâce aux voix néerlandaises. Cependant, aux élections pour le Centre Public d'Aide Sociale (CPAS/OCMW) de la même année, « Retour à Liège » a conservé la majorité du fait que pour ce vote les Néerlandais ne pouvaient participer alors que, pour les municipales, le droit de vote actif et passif avait été accordé pour la première fois aux citoyens des autres États membres de l’UE habitant dans la commune. Dans le cas des Fourons il s’agissait surtout de Néerlandais qui, en raison de leurs affinités linguistiques ont voté pour le parti flamand. Il a fallu cependant plus de six mois avant que Huub Broers pût devenir le premier bourgmestre flamand des Fourons. Les membres du parti Retour à Liège voulaient faire reconnaître l’invalidité des élections du fait que le Marnixring (association d’activistes flamingants) avait cherché à influencer les élections en distribuant des petits cadeaux aux Néerlandais parmi lesquels un abonnement gratuit au quotidien Het Belang van Limburg. C’est une interview avec Bep Mergelsberg dans le quotidien néerlandais De Limburger qui l’a révélé.
Aux élections communales de 2006 les néerlandophones ont fortifié leur majorité récente avec 60,8% des voix contre 39,2% pour les francophones. Ces chiffres semblent montrer que la liste Voerbelangen attire une partie des voix francophones. Le nombre des Néerlandais a aussi augmenté jusque 26% et les jeunes francophones se cherchent de plus en plus des maisons dans les villages voisins.
Notes
- ↑ « 18ème Fête de la Jeunesse Jurassienne », conférence de Jean-Louis Xhonneux, secrétaire général de l'Action fouronnaise, Porrentruy, 12 juin 1982 : « Si l'on additionne les abstentions aux votes exprimés en faveur du Limbourg, on obtient la proportion : 64, 5 % pour le régime français avec facilités pour le néerlandais, 35,5 % pour le régime inverse. »
Liens internes
Histoire
Géographie
Liens externes
- Site Retour @ Libertés, anciennement Retour à Liège
- Blogue du Groupe Retour @ Libertés
- Site de l'Action Fouronnaise
- Site officiel de l'Administration communale
- Blog du Bourgmestre des Fourons, Huub Broers
- Site du Bourgmestre des Fourons, Huub Broers
Voir aussi
Mémoires et Le Grand Paysage d'Alexis Droeven
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