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Villers-Bretonneux
Villers-Bretonneux Mairie de Villers-Bretonneux Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Amiens Canton Corbie Code Insee 80799 Code postal 80800 Maire
Mandat en coursPatrick Simon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Somme Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne : 91 m
minimale : 45 m
maximale : 107 mSuperficie 14 51 km² (1 451 ha) Population sans
doubles comptes4 095 hab.
(2006)Densité 282 hab./km² Gentilé Bretonvillois Site site officiel de la mairie Villers-Bretonneux est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Les habitants de Villers-Bretonneux s'appellent des Bretonvillois ou des Bretonvilloises.[1]
Sommaire
Géographie
Villers-Bretonneux est un village picard situé à l'est d'Amiens et au sud de Corbie, à la limite d'un paysage particulièrement plat vers l'Est, qui peut être considéré comme la limite occidentale du plateau du Santerre.
Elle est traversée par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029), route parfaitement rectiligne épousant le tracé de l'ancienne voie romaine reliant Amiens à Saint-Quentin dans l'Aisne.
La sortie 52 de l'Autoroute A29 se trouve sur le territoire communal.
Histoire
L'endroit est habité depuis au moins la colonisation romaine et a dû servir alors d'étape sur la voie ancienne reliant Amiens à Vermand. Ce ne fut qu'au XIIe siècle que fut ajouté le complément Bretoneux ou Bretonneux, dont l'origine laisse les historiens perplexes.[2]
Waleran de Rivery, seigneur de Rivery et de Villers-Bretonneux, épousa Isabelle, deuxième fille de Jacques de Longroy (conseiller et chambellan du duc de Bourgogne), seigneur de Querrieu, qui fut tué à la bataille d'Azincourt [3] en 1415.
Dans la deuxième moitié du XVe siècle, le seigneur fut Antoine de Rivery, chevalier, capitaine d'Amiens en 1465 et seigneur de Rivery et Villers-Bretonneux [4] .
Le 13 août 1636, les femmes de l'armée espagnole incendièrent, avec des allumettes et de l'étoupe, la localité ainsi que plusieurs autres des environs. Ce fut vraisemblablement lors de ces événements liés à la prise de Corbie que fut anéanti le château-fort puisque le dénombrement de 1681 mentionne alors sa ruine complète pour cause de guerres [5] .
En 1838, un ouvrage[6] signale que la commune est une des plus riches et commerçantes du département et que des fabriques de bas de laine et de flanelles y sont implantées.
L'église qui fut détruite lors de la Première Guerre mondiale[7] datait de 1859 et abritait une Vierge en bois de l'école de Blasset.[8]
Le 27 novembre 1870, Villers Bretonneux fut le théâtre d'une bataille de la Guerre franco-allemande de 1870 pour la défense d'Amiens.Villers Bretonneux a été le site d'un des tragiques épisodes de l'offensive allemande sur la Somme en 1918. Des milliers de soldats Australiens et Néozélandais de l'ANZAC, qui étaient venus renforcer les effectifs de la British Army, y sont morts, pour avoir réussi à résister à l'offensive de l'empire allemand.
Administration
Liste des maires successifs de Villers-Bretonneux Période Identité Parti Qualité mars 2008 Patrick Simon[9] chirurgien dentiste mars 2001 2008 Hubert Lelieur médecin à la retraite Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1838 1851 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2 163[10] 3 284[11] 3 326[12] 3 342[13] 3 474 3 473 3 347 3 686 3 952 4 095 4 116 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).Lieux et monuments
- Église
- Un hommage est rendu au sacrifice des soldats australiens dans le Musée du soldat australien, qui a été installé au premier étage de l'école communale, dans la cour de laquelle un simple calicot rappelle chaque jour aux visiteurs et aux élèves : « Don't forget Australia ! ». La reconstruction de cette école, dans les années 1920, a été financée pour 500 000 $ par les écoliers et habitants de l'état de Victoria. Cette école s'appelle donc logiquement « école Victoria »[14],[15].
- Monument aux morts[16].
Détail du monument aux morts : allégorie du deuil, de Mariene Herant-Bender, de 1928[17]
- Mémorial national australien et cimetière militaire
Un imposant mémorial a été dressé au nord de la commune (sur le côté de la route départementale D23 menant à Fouilloy) sur un site en légère pente regroupant plusieurs milliers de stèles blanches, auxquelles on accède par un très large escalier flanqué de part et d'autre par un pavillon de pierre. Le haut de cet escalier est occupé par un gros parallélépipède de pierre indiquant très sobrement « Their name liveth for evermore. », appelé Pierre du souvenir.
- Au-delà des tombes et de la haute croix blanche (Croix du sacrifice) s'élève la tour qui domine les environs. De hauts murs, sur lesquels sont gravés les noms d'une multitude de soldats, la relient à droite et à gauche très symétriquement à deux autres pavillons, pour constituer une sorte de cour intérieure délimitée par deux ailes de pierre blanche. Les angles de ces deux pavillons et ceux du sommet de la tour sont décorés de drapeaux. Le corps de celle-ci est parcouru par un escalier permettant d'accéder au sommet, sur une plate-forme ornée de colonnes, abritant une table d'orientation et offrant un panorama sur le cimetière militaire en contrebas, sur Corbie et les environs.
- Le Mémorial et la croix du cimetière portent encore des traces d'impacts, subis lors des combats de la Seconde Guerre Mondiale, qui imposèrent la nécessité d'une restauration du site.
- Le 25 avril de chaque année, le Mémorial national australien est le lieu principal des cérémonies commémoratives de la Journée de l'ANZAC. Des personnalités officielles australiennes et néo-zélandaises font alors le déplacement, ainsi que des membres des familles des soldats tués ou disparus lors de la Première Guerre mondiale. Ceux-ci témoignent de leur visite en fixant un coquelicot de papier ou de tissu sur la tombe ou à défaut sur le monument collectif, à côté du nom gravé.
- Cimetière militaire Adélaïde
De surface plus réduite que le site du Mémorial australien, il se trouve juste à la sortie de la bourgade, en direction d'Amiens. On y accède par un sentier en pente légère, signalé par un mur visible de la route, long de quelques dizaines de mètres et débouchant sur un portillon derrière lequel se dresse la traditionnelle haute croix de pierre blanche. - Le château Delacour, ou "red château"[18] pour les Australiens et Néo-zélandais, qui servit de logement pour les généraux durant la bataille de la Somme (Foch y séjourna).
Abîmé pendant la Première Guerre mondiale, il fut laissé à l'abandon après 1918 et devint une ruine assez impressionnante, qui intrigua nombre d'automobilistes. Malheureusement les ruines furent abattues en 2004.
On voit le château dans le film de Delphine Gleize Carnage ; il survivra ainsi autrement que dans la mémoire des nostalgiques de vieilles pierres. - Bâtiments industriels anciens (Usine de Bonneterie Tiberghein Frères[19], usine de bonneterie Valton Joseph[20], briqueterie Tattegrain[21] et tissage Rinet Frères[22].
Jumelages
Personnalités liées à la commune
Gilbert Hecquet, dit Gilbert Richard, producteur-animateur de télévision a vécu à Villers-Bretonneux pendant l'Occupation, de 1942 à 1944.
Notes, sources et références
- ↑ Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises ». Consulté le 12 juillet 2008
- ↑ Hector Josse - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome II, Cantons de Corbie, page 95 (1912, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ G. de Witasse et L. Ledieu - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome I, Canton de Conty, pages 352-353 (1909, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ L. Ledieu - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome I, Cantons d'Amiens, page 158 (1909, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ Hector Josse, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, tome II, Cantons de Corbie, page 97 (1912, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ Guide pittoresque du voyageur en France, in « La Somme », éd. du Bastion, reprint 1994 - page 40
- ↑ La page "villages / Villers-Bretonneux" du site perso de Marie-France et Jean-Pierre Gourdain propose une vue de l'ancienne église, ainsi que d'autres reproductions de cartes postales d'avant et après 1914-18.
- ↑ Hector Josse, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, tome II, Cantons de Corbie, page 99 (1912, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ [xls] Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 14 juin 2009. Consulté le 16 juillet 2009
- ↑ Guide pittoresque du voyageur en France, in « La Somme », éd. du Bastion, reprint 1994 - page 40
L'ouvrage paru en 1838 n'indique pas à quelle date les 2 163 habitants furent dénombrés. - ↑ René Boyenval, René Debrie, René Vaillant - Répertoire des Noms de Famille de la Somme en 1849, éd. Éklitra (Amiens, 1972), 232 pages.
*Les pages 10 à 18 de cet ouvrage mentionnent la population de chacune des 832 communes composant alors le département en 1851, lors du Recensement. - ↑ Dictionnaire National des Communes de France - Dictionnaire Meyrat, 17e édition, éd. Albin Michel, Paris (1959), 1350 pages.
- ↑ Site de l'Insee
- ↑ Thierry Griois, « Un chèque de 13 700 € pour l'Australie », dans Le Courrier picard, édition région d'Amiens, 15 juillet 2009, p. 12
- ↑ En souvenir de ce geste, et en solidarité avec les victimes des incendies meurtriers de février 2009 dans l'état de Victoria, les écoliers et la municipalité de Villers-Bretonneux ont contribué pour 13 700 € à la reconstruction de la bibliothèque de l'école de Strathewan, au nord de Melbourne
- ↑ Monument aux Morts de la Guerre de 1914, 1918 à Villers-Bretonneux (80) sur le site de Patrimoine de France, 1990. Consulté le 16 juillet 2009
- ↑ {{Lien web
- ↑ (en)Photos du château disparu
- ↑ Usine de Bonneterie dite Usine de Bonneterie Tiberghein Frères, puis Sté Française de Coordination Textile à Villers-Bretonneux (80) sur le site de Patrimoine de France, 1986. Consulté le 16 juillet 2009
- ↑ Usine de bonneterie Valton Joseph, puis Valton Delacour à Villers-Bretonneux (80) sur le site de Patrimoine de France, 1987. Consulté le 16 juillet 2009
- ↑ Briqueterie dite Briqueterie Tattegrain à Villers-Bretonneux (80) sur le site de Patrimoine de France, 1987. Consulté le 16 juillet 2009
- ↑ Tissage Rinet Frères à Villers-Bretonneux (80) sur le site de Patrimoine de France, 1987. Consulté le 16 juillet 2009
Voir aussi
- Communes de la Somme
- Chaussée Brunehaut
- Un siècle (1851-1954) d'exode rural dans la Somme
- Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale
Liens externes
- Villers-Bretonneux sur le site de l'Institut géographique national
- Villers-Bretonneux sur le site de l'Insee
- Villers-Bretonneux sur le site du Quid
- Plan de Villers-Bretonneux sur Mapquest
- Clochers.org
- MemorialGenWeb
- Les Morts pour la France - Somme
- Présentation rapide accompagnée de photos
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