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Villa Kérylos
Présentation Période ou style Grecque antique Type Villa grecque Architecte Emmanuel Pontremoli Date de construction 1908 Protection Monument historique Géographie Pays France Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier La Villa Kérylos, située à Beaulieu-sur-Mer entre Nice et Monaco, a été construite par l'architecte Emmanuel Pontremoli entre 1902 et 1908 sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée, sur la route du bord de mer. La Villa Kérylos est une habitation construite et meublée sur le modèle des villas de la Grèce antique du IIe et du Ier siècle av. J.‑C.. Propriété de l'archéologue spécialiste de l'époque hellénistique Théodore Reinach (1860-1928), la villa est léguée à l'Institut de France en 1928. Elle est aujourd'hui classée monument historique par arrêté du 15 septembre 1966 et ouverte aux visiteurs[1].
Le choix d’une reconstitution antique apparaît purement comme une trame architecturale[réf. nécessaire]. La riche décoration intérieure (esprit des fresques et silhouette du mobilier) et l’austérité des façades sur mer forment un exemple d’une architecture « pittoresco-académique » à tendance néo antique et Modern style[2].
Les matériaux les plus précieux ont été utilisés : marbre de Carrare, albâtre, bois exotiques et citronnier. Les meubles en bois sont incrustés d'ivoire, de bronze et de cuir.
Sommaire
Histoire
La villa Kérylos est le fruit d’une collaboration entre l’archéologue mécène Théodore Reinach et l'architecte Emmanuel Pontremoli. Tous les deux, philhellènes, caressent le rêve de reconstituer une luxueuse maison de Délos adaptée au tout dernier confort de ce début de XXe siècle. Sa construction débute en 1902 et s’achève en 1908. Son coût est de neuf millions or[3]. En grec ancien κηρύλος, (kérylos) signifie « hirondelle de mer », sans doute en référence à la sterna ou à ces poissons volants, encore nombreux au siècle dernier sur les rivages méditerranéens.
En 1928, à sa mort, Théodore Reinach lègue la villa à l’Institut de France. Durant la Seconde Guerre mondiale, la gestapo perquisitionne le domicile parisien des hoirs Reinach et confisque ses tableaux et sa bibliothèque. Les archives relatives à la construction de la villa sont également saisies et dispersées[4].
Aujourd'hui, la villa, transformée en musée, est ouverte au public ; la visite payante se fait à l'aide d'un audioguide gratuit. Divers événements rythment la vie de la villa de février à septembre[réf. nécessaire].
Architecture et mobilier
Le ton est donné dès l'entrée par une mosaïque figurant un coq et datant du IIe siècle av. J.‑C.. À l’intérieur, l’élégant péristyle ceinturé par douze colonnes de marbre blanc de Carrare forme un beau plan carré. Les fresques sur les murs illustrant des épisodes de la mythologie grecque sont peintes par Adrien Karbowsky et Gustave-Louis Jaulmes, et les stucs par Jean-Baptiste Gasq. La bibliothèque est la pièce la plus spectaculaire avec ses hautes armoires de chêne dessinées selon un modèle retrouvé à Herculanum en 1762[5]. Les tentures de lin remplaçant les portes sont brodées par l'atelier Ecochard de Lyon. Le mobilier dessiné par Pontremoli est réalisé par l’ébéniste Louis-François Bettenfeld. Les commodités modernes comme l’électricité, l’eau courante et le chauffage central sont habilement dissimulées sous des plaques ajourées.
Statuaire
Les statues antiques sont très nombreuses, la plupart étant des moulages grandeur nature[6] :
- dans le proauleion : le Sophocle du Latran ;
- dans la bibliothèque : l’Aurige de Delphes ;
- dans l’amphityros : l’Athéna Farnèse » ,
- dans l’andron : la statue équestre d’Alexandre
- dans l’oïkos : l’Héraclès à la biche ;
- dans le vestibule du premier étage : l’Hermès-Dionysos de Boêthos.
Trois galeries formant la Galerie des Antiques présentent également des copies des plus belles statues grecques grandeur nature.
- Galerie du drapé féminin : la Vénus Genetrix, Athéna à la ciste et Diane de Gabies ;
- Galerie des Aphrodites, deux Aphrodites : la Vénus d'Arles et la Vénus de Milo ;
- Galerie des dieux et athlètes : Apollon du Belvédère, le Discobole, le Discophore et l’Arès Borghèse.
Atelier de céramique
L'atelier de céramique permet de vivre les gestes de artisans de l'Antiquité. Quelques objets sont présentés à la vente.
Galerie
Bibliographie
- J.Chamonard et E.Pontremoli, Kérylos ( éditions des bibliothèques nationales de France, 1934 - réédité en 1996 par Jeanne Laffitte, Marseille);
- Jean-Claude Delorme, "Maisons d'exception" ( éditions de La Martinière, 1994, pp .84 à 95 );
- "La Villa Kérylos"'( éditions de l’Amateur, 1997).
Sources et notes
- La villa Kérylos dans la base Mérimée
- ISBN 2841940039). Michel Steve, La Métaphore Méditerranéenne: L'architecture sur la Riviera de 1860 à 1914, Éditions Demaistre, 1996, p. 125, (
- Bérénice Geoffroy-Schneiter, La Villa Kérylos, Archéologia, n°329, p.53
- Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, Éditions Gallimard, 1997,p.270 (ISBN 2-07-074554-6)
- Bérénice Geoffroy-Schneiter op. cit.,p.52
- Dossier de presse sur la villa Kérylos, p. 16
Voir aussi
- Culturespaces
- Grèce antique
- Époque hellénistique
- Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat
- Tourisme dans les Alpes-Maritimes
- Route du bord de mer (Alpes Maritimes)
- Villa Eilenroc
- Villa Torre Clementina
- Villa Cyrnos
- Villa Aréthuse-Trianon
- Villa Cypris
Liens externes
- Site officiel Villa Kérylos
- Galerie photo de la Villa
- Villa Kérylos sur le site www.institut-de-france.fr
- Les costumes Grecques de la Villa Kérylos sur le site www.institut-de-france.fr
- Archéologie, architecture et ébénisterie : les meubles de la villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer, dans la revue "In Situ" n° 6, septembre 2005
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