- Vieil Armand
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Hartmannswillerkopf
Hartmannswillerkopf
(Vieil Armand)
Le sommet vu depuis le MolkenrainGéographie Altitude 956 m Massif Vosges Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Géologie Âge Roches Géolocalisation sur la carte : France modifier Le Hartmannswillerkopf, rebaptisé Vieil-Armand par les poilus durant la Première Guerre mondiale, est un éperon rocheux pyramidal, dans le massif des Vosges, surplombant de ses 956 mètres la plaine d’Alsace du Haut-Rhin.
Un monument national y est érigé en souvenir des combats qui s'y déroulèrent durant la Première Guerre mondiale, en 1915 surtout. En effet, situé en droite ligne à 7 km de Thann, et 6 km de Cernay, entre lesquelles passait la ligne séparant la partie de l'Alsace redevenue française dès 1914 et celle reprise par les troupes allemandes, le Vieil Armand était une forteresse stratégique alors âprement disputée. Le sommet est partagé entre les communes de Hartmannswiller, de Wuenheim, de Wattwiller et d’Uffholtz,
Sommaire
Histoire
Les principaux combats eurent lieu les 19 janvier-20 janvier, 26 mars, 25 avril-26 avril et 21 décembre-22 décembre 1915 faisant près de vingt-cinq mille morts dont une majorité de Français[1]. Parmi ces nombreux morts, on relève le général Marcel Serret et le capitaine Joseph Ferdinand Belmont. Ensuite le front s'est stabilisé et ne donna lieu qu'à des duels d'artillerie et qui a valu au sommet le nom de Montagne Sacrée d'Alsace. Au sommet, au niveau de la croix, il y a environ 20 mètres qui séparent les lignes allemandes des lignes françaises. L'inconvénient de cette situation est que les lignes doivent constamment être silencieuses, car elles peuvent s'écouter les unes les autres, et donc découvrir les stratégies de l'ennemi.
Dans l'impressionnante organisation défensive allemande, des sculptures d'Antoine Bourdelle illustrent le sacrifice de la jeunesse de ces pays voisins et cousins. Pour en sentir le pathos, il faut faire comme ces soldats du Kaiser qui gravissaient les 560 marches de la « Himmelsleiter » (échelle du ciel) qui commence à 790 m d'altitude sur le Bergpfad au versant sud.
Daniel Ziegler a réalisé en 2004 « HWK, la mangeuse d'hommes » respectueux de la précision historique (les soldats du début de 1915 ne portaient pas encore de casques). Sa caméra traque les regards vides, la trouille mortelle, l'envie d'en finir avec l'horreur du déluge de fer, de feu et le sang dans le paysage lunaire au sol mêlé de terre et de chair. Les curés faisaient sonner les cloches pour masquer le bruit et la fureur. Il y a aussi des scènes de fraternisation entre les adversaires.
Photographes et peintres immortalisèrent les événements tragiques qui se déroulèrent en ces lieux. Parmi ceux-ci, François Flameng, peintre officiel aux armées, dont les nombreux croquis et dessins furent publiés dans la revue L'Illustration.
Étymologie
Le nom de "Hartmannswillerkopf" provient du nom du village de Hartmannswiller et de la butte (la tête, "Kopf") qui le surmonte. Les Poilus, à l'époque, ont rebaptisé le Hartmannswillerkopf en Vieil-Armand, Hartmann étant Armand en français.
Annexes
Articles connexes
- Col du Linge
- Cimetières militaires de la Première Guerre mondiale
- Devoir de mémoire
Liens externes
Notes et références
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