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Vespa crabro
FrelonFrelon (Vespa crabro) Classification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Super-ordre Endopterygota Ordre Hymenoptera Sous-ordre Apocrita Super-famille Vespoidea Famille Vespidae Genre Vespa Nom binominal Vespa crabro
Linnaeus, 1758D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le frelon (Vespa crabro) est une espèce d'hyménoptère eusocial de la famille des vespidés ressemblant à une guêpe commune mais de taille deux fois plus importante ; c'est en fait la plus grosse des espèces de guêpes européennes : la reine atteint jusqu'à 35 mm, les ouvrières font de 18 à 25 mm et les mâles de 21 à 28 mm [réf. souhaitée]. Rayé de jaune et de noir sur l'abdomen, la tête pouvant arborer une couleur rouge orangée, le frelon évoque plus un scarabée qu'une guêpe quand il vole.
On l'appelle aussi guichard, ou cul jaune dans l'Est de la France, beurgot (burgaud en occitan) dans le Sud-Ouest de la France, talène en Suisse, cabridan en Provence, lombarde en Bresse et en Lyonnais, arcier dans la Nièvre.
Sommaire
Répartition
Europe, nord de l'Asie (paléarctique), Afrique du nord, mais aussi Amérique du Nord.
Mode de vie
Ses colonies annuelles ne survivent pas aux premiers froids, à l'exception des jeunes reines fécondées.
Au printemps, celles-ci créent dans les arbres morts, murs de pierre sèche, greniers ou cheminées, voire dans les vieilles bottes de paille, un tas de compost ou de vieux chiffons, dans les charpentes ou soupentes, un nid en papier mâché (fibres végétales mâchées) abritant les premières alvéoles où elles pondent les premiers œufs.
Après éclosion des larves, les reines qui ont survécu jusque là les nourrissent elles-mêmes jusqu'à la mue. 5 à 7 semaines après la première ponte, ces premières ouvrières matures déchargeront alors la reine de la plupart des travaux. En automne, la colonie atteint son apogée, de jeunes reines et des faux-bourdons naissent, prélude du cycle suivant. Les nids sont souvent composés de 5 à 10 (voire 12) rangées de plateaux superposés constitués d'alvéoles toujours orientés vers le bas, mais la configuration générale du nid peut fortement varier selon l'endroit où il est construit. La couleur et les motifs du papier varie selon la fibre végétale collectée par les ouvrières.
Un nid comprend en moyenne 5 000 alvéoles[1]. Le nid, fin août, peut dépasser une capacité de 25 litres et la longueur ultime de son grand-axe (en région méridionale, juste avant les premiers froids) peut atteindre un mètre. Les plus grands nids se rencontrent dans les charpentes et les arbres creux car ces emplacements offrent le plus de surface de fixation. Plus la bonne saison est longue (cas de la région méditerranéenne), plus les colonies seront développées et plus les nids seront volumineux en fin de saison. Les jeunes mâles et femelles qui apparaîtront en juin ou juillet ne participent pas à la construction du nid. Lors des premiers froids automnaux, les mâles et femelles et la reine de la saison meurent, ainsi que les ouvrières. Ce sont les jeunes femelles récemment fécondées qui passeront l'hiver pour constituer de nouvelles colonies.
Pour nourrir son couvain, une colonie bien développée peut consommer 500 g d'insectes par jour : mouches, guêpes, abeilles, sauterelles, libellules, ainsi que chenilles et araignées.
Les ouvrières adultes se nourrissent de sucs végétaux et parfois de fruits tombés ou de matières carnées abandonnées.Dangerosité
La piqûre de cet insecte, comme celles des autres vespidés est douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin, mais sa toxicité est en moyenne 10 fois inférieure à celle du venin d'abeille [2]. Aussi, contrairement à une légende tenace qui prétend que six piqûres seraient mortelles pour l'homme (parfois seulement trois) ou que sept suffiraient à tuer un cheval, le nombre de piqûres nécessaires pour tuer un être humain adulte se situe au minimum à plusieurs centaines, sauf pour des individus allergiques, qu'une seule piqûre peut mettre en danger, en particulier en cas d'œdème de Quincke.
Les témoignages documentés et les observations d'entomologistes laissent penser que le frelon est peu dangereux, tant qu'on n'agresse pas son nid, qu'on ne l'approche pas de trop près. Ses nids sont de plus souvent construits en hauteur et peu accessibles aux enfants (mais ils peuvent parfois être dans des troncs d'arbres, tas de feuilles ou de compost ou anfractuosité au niveau du sol). De plus il est fréquent que le nouveau nid construit chaque printemps soit éloigné du précédent.
Les frelons n'attaquent que ceux qui passent à proximité (moins de 3-4 mètres) de leur nid, mais le nombre d'ouvrières participant à l'attaque n'est jamais suffisant pour aboutir au décès d'un adulte en bonne santé, sachant qu'on estime autour de 150 piqures, la dose létale pour un adulte non allergique [3]. L'imminence de l'attaque peut se reconnaître à un changement dans le bourdonnement[réf. nécessaire] Hors de cette zone, le frelon est un insecte pacifique qu'il suffit de ne pas effaroucher par des gestes brusques. Ce qui rend les frelons très impopulaires, c'est que contrairement aux guêpes ils sont attirés par la lumière, et leur visite est fort probable si leur nid est installé près d'une habitation. Il suffit ainsi d'allumer la lumière dans une pièce différente pour le faire sortir d'une pièce donnée.[réf. nécessaire]
Menaces, statut
Il semble difficile d'estimer l'état des populations de frelons, faute de suivi. Le frelon a statut d'espèce protégée en Allemagne, et il est considéré comme une espèce utile par les entomologistes de la plupart des pays. Ses nids sont néanmoins souvent détruits par le public qui en a plus peur que de l'abeille ou la guêpe commune, en raison de sa taille et de sa ressemblance avec les guêpes. Comme le frelon, actif la nuit[4], fait une bien plus grande consommation de Fausses teignes de la cire que d'abeilles, il s'avère plutôt utile pour les ruches et, en Allemagne, certains apiculteurs avisés favorisent l'implantation d'un nid de frelons à proximité de leurs ruches. En effet, la Fausse teigne de la cire (Galleria mellonella) est un insecte lépidoptère de la famille des Pyralidae vivant en Europe et dont la larve se nourrit des rayons de cire des ruches y causant des dégâts considérables. Ce papillon qui vole de mai à octobre a une envergure de 30 à 41 mm.
Galerie
Vidéo
Références
- ↑ Guide des insectes, par de Zahradnic & Severa (Hatier) 1984, p 230
- ↑ http://www.vespa-crabro.de/frelons.htm
- ↑ http://www.vespa-crabro.de/frelons.htm
- ↑ (en) Sebastian Spiewok et Erik Schmolz, « Changes in Temperature and Light Alter the Flight Speed of Hornets (Vespa crabro L.) », dans Physiological and Biochemical Zoology, vol. 79, no (1), 2006, p. 188-193 (ISSN 1522-2152) [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)]
Voir aussi
Articles connexes
- Le genre Vespa qui regroupe les différents types de frelons
- Frelon asiatique
- Hornet , hornet est le mot anglais pour frelon
Liens externes
- Référence Fauna Europaea : Vespa crabro (en)
- Référence ITIS : Vespa crabro Linnaeus (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vespa crabro (en)
- Référence NCBI : Vespa crabro (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Vespa crabro (en)
- N'ayons plus peur des frelons ! - Contient les détails toxicologiques sur la piqûre
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