- V6 PRV
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Moteur PRV
PRV (pour Peugeot-Renault-Volvo) désigne un bureau des méthodes chargé de développer les méthodes de production de moteurs à explosion conçus conjointement par les trois constructeurs Peugeot, Renault et Volvo.
Sommaire
Moteurs
4 et 6 cylindres
Il existe deux principaux types de moteurs siglés PRV : des quatre cylindres « tout aluminium » à arbre à cames en tête en distribution par courroie, et des V6, « tout alu » également, à deux arbres à cames en tête et distribution par chaîne.
Un peu oublié aujourd'hui, le quatre cylindres PRV n'en reste pas moins un bon moteur, fiable, relativement performant selon les critères de l'époque, léger, il équipa chez Peugeot les 505 STI, GTI et GTX. Plus connu, le V6 PRV a connu plus de controverse, mais aussi plus de gloire, équipant les berlines haut de gamme françaises durant plus de vingt ans, et même quelques coupés sportifs. Techniquement parlant, c'est un moteur à six cylindres en V ouvert à 90°, bloc, culasses et semelle en aluminium, distribution par chaîne, d'une cylindrée variant de 2 500 avec notamment en suralimenté la R25 V6 Turbo, à 3 000 cm³, 12 ou 24 soupapes, atmosphérique ou turbocompressé.
Après de bons et loyaux services, il sera remplacé vers la fin des années 1990 par le fameux V6 2.9 ES9J4 conçu conjointement par Renault et PSA, avec des puissances allant de 194 à 215cv.
Moteur V8
À l'origine, le PRV devait être un V8. En raison de la crise pétrolière des années 1970, il fut décidé de diminuer la cylindrée en enlevant deux cylindres ; le V8 est devenu un V6. C'est pour cela que l'ouverture est de 90°, alors que 60° est une valeur plus courante pour un V6, rendant le moteur plus compact. Ceci explique en partie la mauvaise réputation de ce moteur, car en raison du vilebrequin à manetons non-décalés, le cycle de fonctionnement du premier V6 PRV n'était pas régulier. La critique la plus courante de cette première version (2 664 cm³) était qu'il « ne tournait pas rond ». C'est Renault qui eu l'idée d'installer des mannetons décalés afin de le faire tourner plus "rond". Les versions de ce V6 ce sont améliorées au fil des années, notament lors de l'apparition de l'injection électronique, changement des arbres à cames sur les versions 24 soupapes, etc...
Ce moteur équipa notamment les Peugeot 604,504(coupé et cabriolet), les 605, les Renault 30, 25 et safrane,les Volvo de la série 26X (262C, 264, 265), les 7XX (760, 780), les Citroën Xm, et la fameuse De Lorean
Épilogue
Au milieu des années 1980 arrive un nouveau modèle : la cylindrée est portée à 2 849 cm³ et le vilebrequin dispose désormais de manetons décalés. La consommation de cette nouvelle version est même plutôt raisonnable, selon les critères de l'époque.
Le début des années 1990 voit naître les dernières versions du V6 PRV, 3 litres, pour le reste les versions diffèrent : 12S atmo (167, 163 et 170 cv), 12S turbo (250 ch), 12S bi-turbo (268 ch), 24S atmo (200 ch), 24S bi-turbo (400 ch)...
Utilisations
Voitures de série
Il a été monté en série sur les modèles suivants :
- AMC/Renault/Eagle : Premier, Medallion
- Alpine : A310, GTA et A610
- Citroën : XM
- Dodge : Monaco
- Lancia : Thema
- Renault : R30, R25, Safrane, et Espace
- Peugeot : 504 Coupé, 504 Cabriolet, 505, 604, 605
- Talbot :Tagora SX
- MVS Venturi
- Volvo : 264, 262C, 760, 780
- De Lorean Motor Company : De Lorean DMC-12
Engins militaires
- Panhard : ERC 90, char léger à six roues motrices
- Peugeot P4 : quelques versions pour l'armée française, ainsi que des véhicules d'assistance Peugeot Sport et Citroën Sport en rallye raid
- SOCEA : groupe de démarrage avion encore utilisé dans l'Armée de l'air pour faire démarrer les chasseurs Français en leur fournissant l'énergie électrique nécessaire, d'abord en allumage classique, puis en allumage électronique. Couplé à une génératrice, il fournit un courant sous une fréquence de 400 Hz.
Compétition
Il a été utilisé en compétition en endurance, rallye, rallye-raid, autocross, sport-prototypes, rallycross.
- R.J. Racing : Helem V6
- Venturi :
- soixante-treize 400 Trophy produites entre 1992-1994
- sept 500 LM au 24 Heures du Mans 1993
- une 600 LM au 24 Heures du Mans 1994
- une 600 SLM au 24 Heures du Mans 1995
- deux 300 GTR en 1999.
- trente-trois 260 LM/ Atlantique de 1994 à 1996.
- WM :
- P76 (atmosphérique)
- P77 (Turbo)
- P79 et P79/ P80 (Turbo)
- P81 (Turbo)
- P82 (Turbo)
- P83 et P83B (Turbo)
- P85 (Turbo)
- P86 (Turbo)
- P87 (Turbo)
- P88 (Turbo Garrett, record de vitesse dans les Hunaudières)
- A.L.D. :
- C290 (24 Heures du Mans 1992, 3 litres, 12 soupapes, préparé par Robert Vinegra)
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Catégorie : Moteur à explosion
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