- Utopia (parti socialiste)
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Mouvement Utopia
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Logo de Mouvement UtopiaContexte général Champs d'action Politique, Parti socialiste (PS), Verts Zone d'influence France, Europe, Uruguay Fiche d’identité Forme juridique loi 1901 Fondation 1996, France Siège central 33, rue Falguière - 75015 Paris Président(e) Franck Pupunat Méthode Non-violence, militantisme, cycle de conférence Financement Dons et subventions spécifiques Volontaires 1500 Site internet http://www.mouvementutopia.org http://www.utopia-jeunes.fr Le Mouvement Utopia est le nom d'une association investie en courant au sein de nombreux partis de gauche (Parti socialiste (PS), Verts, Parti de gauche) et dans le milieu associatif. Il est animé par Franck Pupunat et a pour but de définir un nouvel idéal de gauche. Le nom de ce mouvement a été pris en référence au livre de Thomas More : Utopia, mais ses principales inspirations proviennent de la réflexion de la sociologue Dominique Méda, des philosophes André Gorz et Hannah Arendt ainsi que de l'économiste Jean Gadrey.
Sommaire
- 1 Fondements idéologiques et philosophiques
- 2 Un mouvement trans-partis
- 3 Notes et références
- 4 Liens externes
Fondements idéologiques et philosophiques
Le Manifeste européen d'Utopia
Le 10 avril 2009, 33 propositions pour une Europe sociale, altermondialiste et écologique. « Manifeste Européen Utopia » ouvrage collectif, éditions Utopia - L’esprit frappeur 2 euros, 62 pages - Disponible en librairie le 10 avril 2009 (existe également en anglais).
Le Manifeste d'Utopia
Le 30 mai 2008, le Mouvement Utopia a sorti son Manifeste[1], un ouvrage collectif rédigé pendant un an par plus de cent mains et qui fait la synthèse des idées défendues par l'association.
Par ailleurs, au nom d'Utopia, Laure Pascarel, responsable d'Utopia Paris, a rédigé deux chapitres dans l'ouvrage collectif « Pour une politique de la décroissance », publié en octobre 2007, où est rappelée la position critique du mouvement autant à l'égard de la croissance que de la décroissance.
Les inspirations d'Utopia
A sa création en 1996, Utopia mène une réflexion autour des thèses développées par la sociologue et philosophe Dominique Méda sur le travail et sur la richesse.
Ensuite, les sources d'inspirations s'élargissent et on peut citer entre autres[2] : les philosophes Thomas More, Hannah Arendt, Cornelius Castoriadis, André Gorz, Edgar Morin, les écrivains Guy Debord, Ivan Illich, les économistes Jean Gadrey, Serge Latouche, François Partant, Jean-Marie Harribey, Karl Polanyi, les sociologues Jean Baudrillard, Jean-Louis Laville.
Le socle de réflexion
Utopia est né de la dénonciation de trois aliénations :
- Le dogme de la croissance ;
- La société de consommation et de la notion libérale du mérite ;
- La centralité de la valeur « travail ».
En dénonçant le culte de la croissance du Produit intérieur brut (PIB), Utopia ne se prononce ni pour la croissance, ni pour la décroissance. Il s'agit pour ce courant de redéfinir la richesse à travers de nouveaux indicateurs (sociaux, environnementaux, culturels...).
En ce qui concerne la place de la valeur « travail » dans nos vies, Utopia prône la réduction de la durée légale à 32 heures sur le « modèle de la semaine de 4 jours ».
Enfin, les Utopiens se prononcent en faveur d'une couverture maladie unique et universelle qui remboursera l'ensemble des soins, d'un revenu minimum d'existence. Ils défendent aussi les combats des altermondialistes (mouvement anti-OGM, taxe de type Tobin, souveraineté alimentaire, politique ouverte de l'immigration) et des féministes.
En matière institutionnelle, Utopia défend une véritable 6e République avec notamment la suppression pure et simple de la fonction de Président de la République.
Les autres propositions sont : le développement de l'économie sociale et solidaire, la gratuité des transports urbains collectifs, la gratuité du minimum énergétique et de l'eau, la restauration de l'agriculture paysanne, la relocalisation de la production, l'Europe sociale, la taxation des transactions financières, la fixation d'un écart de revenu maximum, la prise en compte de nouveaux indicateurs de richesse, l'extension des biens publics mondiaux…
Une réflexion animée par des conférences et un partenariat avec les cinémas Utopia
Le cycle de conférences d'Utopia
Depuis le mois d'octobre 2005, Utopia organise un cycle de conférences mensuelles[3] à Paris sur des sujets politiques variés réunissant des intellectuels (économistes, politiques, société civile).
Depuis le mois d'avril 2008, des conférences ponctuelles sont aussi organisées à Clermont-Ferrand ainsi que Lyon à partir de juin 2009.
Le partenariat avec les cinémas Utopia
Utopia organise régulièrement avec la chaîne de cinémas du même nom des débats autour de films engagés.
Les soutiens d'Utopia
Utopia était notamment soutenu par l'essayiste Bernard Lallement, décédé le 13 mars 2007. La sociologue Dominique Méda est quant à elle considérée comme le « compagnon de route » du courant. L'ancien Premier ministre Michel Rocard a également manifesté sa curiosité pour le courant, tout en fustigeant les courants « extrêmes-gauchisants » du PS.
Un mouvement trans-partis
Composition de l'association
L'association Utopia compte plus de 1500 adhérents et sympathisants en 2008, répartis dans 80 départements. 70% d'entre eux sont militants au Parti socialiste, 10% militants chez les Verts et 20% proviennent du monde associatif (comme ATTAC, la Ligue des droits de l'homme).
Utopia au Parti Socialiste
Motions en congrès du PS
Au congrès de Dijon en 2003, la motion d'Utopia, défendue, entre autres, par Franck Pupunat et Michel Mazars, alors porte-parole, a recueilli plus de 1100 voix (soit 1,05% des suffrages exprimés) avant de réaliser ladite « synthèse » avec la majorité nationale conduite par François Hollande.
Au congrès du Mans en 2005, Utopia présente une nouvelle motion autonome. Elle obtient 1,04 % des voix.
En vue du Congrès de Reims (PS) de 2008, Utopia a déposé une contribution générale intitulée « Socialistes, altermondialistes, écologistes »[4] et déposé une motion.
Motions en congrès du MJS
Utopia a proposé avec ERASME, la Gauche socialiste, et Justice la Motion C « Pour un avenir à gauche, redonnons l'espoir » qui a recueilli 12% des votes au Congrès de Paris. Depuis le mois d'octobre 2007, de jeunes utopiens ont formé Utopia Jeunes, un groupe politique dont l'ambition est de faire partager leur idéal aux militants des différents mouvements de jeunesse de gauche (MJS, Jeunes Verts, Fac Verte, REVER, etc.).
La convention nationale du projet du PS
Lors de la convention nationale du projet du Parti socialiste pour les élections présidentielles et législatives de 2007, Utopia a choisi d'apporter quatre amendements qui n'ont pas été repris par le texte final. Franck Pupunat a ainsi appelé « les délégués présents ici à s'abstenir sur le projet », tout en considérant que « ce texte est celui de tous les socialistes » et qu'il faut « faire campagne sur cette base ».
Utopia chez les Verts
Si Utopia est né au sein du Parti socialiste, le mouvement a souhaité s’étendre aussi à d’autres partis politiques de gauche ou écologistes, et en particulier chez les Verts. En remettant en cause le dogme de la croissance, en dénonçant les dérives de la société de consommation et en proposant la mise en œuvre du scénario négawatt (sortie progressive du nucléaire et facteur 4), l’association a de nombreux points de convergence avec les écologistes.
Motions en Assemblée Générale des Verts
Utopia avait souhaité proposer une motion pour l’AG des Verts de 2006, mais le texte n'avait pas recueilli le nombre de signatures statutaires pour pouvoir être présenté au vote des adhérents. De plus, il était fortement contesté qu'un courant du parti socialiste se mêle de la vie interne des Verts. Sans avoir non plus le nombre de signatures pour un dépot dans les règles statutaires des Verts, Utopia avait néanmoins à cette occasion diffusé une contribution sur les listes de discussion internes[5] pour participer au débat interne du parti écologiste.
Après avoir cherché les signatures nécessaires au dépôt d'une motion d'orientation (1% des adhérents[6] pour l'Assemblée générale des Verts de 2008, le Mouvement Utopia a finalement transformé celle-ci en une motion ponctuelle qui a été repoussée.
Utopia dans les autres partis de gauche et d'extrême gauche
Utopia compte aussi quelques militants au Parti radical de gauche, au Parti communiste français, à la Ligue communiste révolutionnaire et chez Les Alternatifs, mais n' a pas constitué de courants dans ces partis politiques pour le moment. Utopia est présent depuis sa création au sein du Parti de gauche créé par le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, à l'issue du Congrès de Reims du PS. Utopia est engagée dans la Fédération pour une alternative sociale et écologique.
La participation aux élections
Élections législatives de 2007
Michèle Fournier-Armand est la seule candidate aux législatives issue des rangs d'Utopia. Avec un score interne de 73,6%, elle a porté les couleurs du Parti socialiste sur la circonscription d'Avignon. Elle a dû s'incliner (48 %) face à la candidate sortante UMP Marie-Josée Roig, ancienne ministre.
Élections municipales et cantonales de 2008
De nombreux militants utopiens ont été investis aux élections cantonales et municipales (Parti socialiste (PS), Verts, Ligue communiste révolutionnaire), et parfois en tête de liste. Le Mouvement Utopia compte ainsi plus de 50 élus dans une vingtaine de départements français.
Notes et références
- ↑ Le dossier de presse du Manifeste Utopia
- ↑ La bibliographie du Manifeste Utopia aux éditions Parangon (2008)
- ↑ Le programme des conférences Utopia
- ↑ La contribution générale d'Utopia "Socialistes, altermondialistes, écologistes" pour le Congrès de Reims
- ↑ La contribution du courant au débat préparatoire du congrès de Bordeaux des Verts
- ↑ La motion d'orientation pour la prochaine AG des Verts
Liens externes
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