- Ténès
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Ténès Administration Nom algérien تنس Pays Algérie Wilaya Chlef Code ONS 0202 Culture et démographie Population 35 459 hab. (2008[1]) Densité 351 hab./km2 Géographie Coordonnées Altitudes min. 0 m — max. 779 m Superficie 101 km2 Ténès est une commune de la wilaya de Chlef en Algérie, située à 52 km au nord de Chlef, chef lieu de la wilaya.
Sommaire
Géographie
Situation
Ténès est une ville cotière de la mer Méditerranée, située au nord de l'Algérie, à mi-distance d'Alger (à environ 215 km à l'est) et d'Oran (à environ 230 km à l'ouest).
Relief, géologie, hydrographie
Le plateau de Ténès, capitale du Dahra central, se situe à la jonction de deux systèmes orogéniques littoraux, les marnes noiratres du Sénonien, situées à l'ouest, et les argiles albo-aptiens et les grès du carténien à l'est.
La rivière Oued Allala, anciennement Oued er-rihan (Rivière des Myrtes), en sortant de l'étroit défilé des gorges, où elle s'engage au nord de Sidi Akacha, contourne le Vieux Ténès par la droite pour aller se jeter dans la mer à moins de deux kilomètres, traversant une petite plaine cotière; délimitant ainsi les deux parties, c'est le cours d'eau le plus important de la région avec l'Oued Taghzoult à l'ouest.
Le massif calcaire du Cap Ténès, au nord-est de la ville est essentiellement formé de calcaires blancs compacts du lias moyen, ces calcaires sont azooiques et de meme nature que ceux du Chenoua à 90 Km. à l'est. Il s'agit du premier pointement de la chaine calcaire littorale Kabyle en Algérie. Elle culmine à 642 m. d'altitude, mais le Mont Tazanount, au sud-est du Cap Ténès est le point le plus élevé du littoral du Dahra central avec ses 779 m. au-dessus des flots.
Transports
- Le port de Ténès est port de pêche et un port de commerce dédié exclusivement au transport de marchandises. Le port assure des liaisons maritimes vers les ports de l’Ouest algérien, Oran et Mostaganem, et vers le port d'Alger.
- L'aéroport de Chlef, situé à environ 55 km au sud de Ténès, permet de desservir la ville par voies aériennes.
Toponymie
La ville s'appelait kartennas[Quand ?], du phénicien "kart" ville et du nom du lieu ennas. On[Qui ?] a longtemps cru que c'était le nom de la rivière, la racine "ns" voulant exprimer en amazigh de la région (dialecte zenète) l'idée de passer la nuit dans un endroit, bivouaquer...le nom kartennas voulant dire 'la ville du bivouac' car les phéniciens au début de leurs conquête ne passaient que la nuit au nord du plateau de Ténès, craignant la navigation nocturne et ses dangers, et s'approvisionnaient en eau potable dans les nombreuses sources de ce nouveau comptoir.
La toponymie de la région de Ténès est essentiellement d'origine amazigh car toute la région du Dahra était occupée jadis par des tribus berbérophones dont le dialecte zenète est différent du Kabyle des zouaouas. Ces noms anciens, dont la signification n'est pas toujours claire, disparaissent au profit de noms récents, la dissolution des confédérations et des tribus béliqueuses du Dahra au XIX siècle par les français, l'acculturation qui s'en suivit, l'assimilation dans les centres urbains et l'arabisation des populations à accélérer ce phénomène. Citons quelques exemples de toponymes amazigh de la région de Ténès : Oued Tafelilès, Tigharghar, teraghnia, Dj. Tazanount, Guelamime, Dj. Ach zerfet, Thalassa, Aghbal, Bou yazit, Taghzoult.....
Histoire
L'histoire urbaine de Ténès commence au IXe siècle av. J.‑C. , avec les occupations successives des Phéniciens, des Carthaginois, des Berbères, des Romains, des Vandales, des Byzantins, des Arabes, des Turcs et des Français.
Vers le VIIIe siècle av. J.‑C., les Phéniciens fondent à Ténès un comptoir commercial. Des tombeaux existent à ce jour sur la cote de la ville. À partir de ce moment la ville porta le nom de Cartennas[2] Au IIIe siècle av. J.‑C., située à l'ouest de la Numidie orientale, elle est placée sous le commandement de Syphax. Sous la domination carthaginoise, elle est délivrée par Massinissa à la fin du siècle.
En l'an 30 av. J.-C.,Selon l'historien romain Pline l'ancien, Auguste y installe les soldats de la 2e Légion d'Auguste. Aujourd'hui sont découverts des vestiges datant de cette époque comme par exemple des mosaïques avec des inscriptions romaines : Caius Fulcinius Optatus, soldat de la 2e Légion, ou bien celle de Victoria, fille de descendance sénatoriale décrite dans le livre : "Le Trésor de Ténès".
Entre 875 et 882, la région est entre les mains du chef militaire Abou El Mouhajir Dinar, puis par les dynasties Rostemide, Maghraoua, Ziride, Almoravide, Almohade, Zianide, Mérinide.
En l'an 1302, les Andalous commencent la construction de Ténès el hadhar appelée plus tard Vieux Ténès par les colons français, et où se trouve la mosquée de Sidi Maiza (considérée comme la 3e du pays et datant du début du Xe siècle[réf. souhaitée]). Ténès devient alors une ville universitaire et certains géographes arabes tels que El Bekri (1068) ou Al Yaakubi viennent y travailler.
Au début du XVIe siècle, les Espagnols sont chassés par les Turcs, à la tête desquels se trouve Khayr ad-Din Barberousse. La ville reste ainsi sous domination turque jusqu'à la colonisation française.
Démographie
Administration et politique
Économie
Vie quoitidenne
Patrimoine
La région de Ténès constitue un des hauts lieux de la préhistoire du nord de l'Algérie. L'occupation continue et très ancienne de Ténès, depuis le Paléolithique moyen ( période Atérienne ) à nos jours en fait une ville au patrimoine préhistorique et archéologique assez riche. Les occupations successives de la ville ont laissé beaucoup de vestiges; pour la période préhistorique citons : les grottes préhistoriques au Cap Ténès, les stations de campements et ateliers de taille du silex en plein air tout le long du littoral, les escargotières ibéromaurusiennes et néolithiques etc..., dont la plupart sont malheureusement détruites ou abandonnées. La construction de la nouvelle ville française sur les ruines mêmes de l'antique Cartennas, la dispersion des trouvailles, la destruction de ruines souterraines lors de la reconstruction font que la ville perdit beaucoup de vestiges de son passé glorieux. La nécropole punique appelée "tombeaux phénicien" à Ténès, est abandonnée.
Le même phénomène s'observe au Vieux Ténès, au sud de la ville, cité médiévale construite au IX siècle ap-J.C. par des marins andalous, sa citadelle, Bordj el ghoula (Tour de l'ogresse), est complètement délaissée et sa petite casbah tombe en ruine ou est défigurée par des constructions récentes.
Le site du Cap Ténès est détruit par des carrières et pourtant il est l'habitat de deux espèces endémiques strictes, L.Letourneuxii et S.cartenniana , deux plantes qui ne poussent qu'au Cap Ténès et nulle part ailleurs. Une troisième espèce, E. dendroides , est très rare aussi en Algérie et ce Cap constitue l'un des trois lieux avec le Cap Carbon de Béjaia et le Cap de Garde à Annaba où elle s'observe dans le pays.
Personnalités liées à la commune
Sources, notes et références
Catégorie :- Commune de la wilaya de Chlef
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