Télégraphique

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Télégraphe

Le télégraphe (du grec τηλε têlé, loin et γραφειν graphein, écrire) est un système destiné à transmettre des messages d'un point à un autre sur de grandes distances, à l'aide de codes pour une transmission rapide et fiable.

Tour de télégraphe Chappe
Tour de télégraphe Chappe à Marly-le-Roi

Sommaire

Télégraphe optique

Expérimentations de précurseurs

Guillaume Amontons

Guillaume Amontons (1663-1705) aurait mené en 1690 au Jardin du Luxembourg[1], puis en 1695 entre Meudon et Paris une expérience qui consistait à transmettre un message entre deux points par le biais de signaux optiques émis par un poste, et intercepté par le poste suivant grâce à une longue-vue, qui lui-même le transmettait au poste suivant, jusqu’au point d’arrivée. Chaque lettre de l’alphabet avait son signal dont la signification n’était connue que des postes extrêmes[2].

Fontenelle décrit ainsi le dispositif de Guillaume Amontons : « Le secret consistait à disposer, dans plusieurs postes consécutifs, des gens qui par des lunettes de longue-vue, ayant aperçu certains signaux du poste précédent, les transmettaient au suivant, et toujours ainsi de suite.[3] »

Télégraphe Hooke

Robert Hooke (1635-1703) a proposé et expérimenté en 1672 un système composé de trois mâts reliés par une poutre transversale. En partie gauche un cache derrière lequel sont placés les symboles en attente (24 symboles différents), puis chaque symbole est amené successivement en partie droite grâce à un palan[4].

Télégraphe Bergstrasser

Johann Andreas Benignus Bergsträsser (1732-1812) effectue un essai de son 'Synthematographe' entre le Feldberg, Homberg et Philippsruhe le 11 juin 1786[4]. Il propose l'utilisation d'un mât et de deux barres pivotant sur des axes pour former des symboles.

Télégraphe Meucci

Antoine Meucci réussit à correspondre en 1788 entre Ménilmontant et Bagneux à l'aide d'un télégraphe alphabétique.

Télégraphe Chappe

Le premier télégraphe exploité était optique et totalement manuel. Il s'agit du premier réseau de télécommunications d'envergure nationale au monde. Pendant la Révolution française, Claude Chappe, inventa, mit au point et réussit à imposer à l'État français son système révolutionnaire de transmission par sémaphores, notamment grâce au soutien de Joseph Lakanal : la Tour Chappe.

À la fin du XVIIIe siècle, les premiers usages du télégraphe de Chappe étaient dédiés à la communication militaire.

Article détaillé : Télégraphe Chappe.

Principes

Télégraphe du Mont Saint-Michel

Les messages pouvaient être transmis sur une longue distance par l'intermédiaire de relais espacés d'une dizaine de kilomètres et situés sur des hauteurs. Ce système permettait de transmettre des messages beaucoup plus rapidement qu'avec le courrier à cheval.

Ces tours étaient munies d'un système de bras articulés actionnés manuellement par un opérateur via un système de poulies. L'opérateur surveillait au travers de deux lunettes situées de façon opposée la tour précédente et la suivante. Ainsi, il observait les signaux émis par le relais précédent et les retransmettait au suivant.

Systèmes parallèles ou concurrents

Tout au long de la carrière du télégraphe Chappe, quelques systèmes de télégraphie optique sont expérimentés, avant la loi de 1837 sur le monopole télégraphique[4].

Télégraphe Depillon sémaphore de la Marine

La marine utilisait des pavillons flottant au vent pour communiquer de bateau à bateau ou avec la côte. En 1806, la Marine décide la création d'un réseau de sémaphores côtiers entre Flessingue et la Spézia, basé sur le télégraphe Depillon. L'appareil proposé par Depillon est constitué d'un mât tournant muni de 3 ailes. Les sémaphores de la Marine reprennent ce système avec un mât fixe de 36 pieds, produisant 342 signaux différents correspondant chacun à un message. Un réseau de 293 stations côtières est mis en place en 1806 et fonctionnera jusqu'en 1814[4].

Télégraphe de Monge dit Système de Landau

Le télégraphe proposé par Gaspard Monge (1746-1818) et expérimenté en 1794 et 1795, produit des signaux numériques à 5 chiffres pouvant prendre 7 valeurs différentes, basé sur le principe d'un mât horizontal et 5 ailes pivotant sur un axe. Une aile horizontale signifie 0, à 45° vers le haut à gauche signifie 1, verticale vers le haut signifie 2, à 45° vers le haut à droite signifie 3, à 45° vers le bas à droite signifie 4, verticale vers le bas signifie 5, à 45° vers le bas à gauche signifie 6[4].

Télégraphe Bétancourt-Breguet

Augustin Bétancourt (1760-1826) et Abraham Breguet (1747-1823) proposent et expérimentent à Meudon en 1796 le télégraphe à aiguille : un indicateur en forme d'aiguille monté en son centre sur un poteau, peut prendre 36 positions (une tous les dix degrés). En 1797, ils proposent une variante, le télégraphe en T, où l'aiguille a une forme en T afin de réduire les possibilités d'ambiguïté[4].

Systèmes Saint-Haouen

Le contre-amiral Yves-Marie Le Coat de Saint-Haouen (1756-1826) propose des projets qui resteront sans suite, comme les machines à pavillons de 1798, puis en 1800 un télégraphe constitué d'un mât et une vergue supportant deux cadres avec des boules déplacées par des drisses. À l'été 1822, il expérimente sans succès sur 4 stations un système similaire sans cadres[4].

Télégraphe Ferrier

Alexandre Ferrier (1809-1858) propose en 1831 la mise en place d'une ligne de télégraphie commerciale entre Calais et Londres, puis en 1832 un projet de ligne Paris-Rouen à l'aide d'un télégraphe à 5 voyants[5]. La ligne fonctionnera en 1833 mais s'arrête faute de trafic.[4].

Systèmes clandestins

Dans les années 1833-1834, des hommes d'affaires souhaitant bénéficier d'un réseau de communication organisent des lignes clandestines. Une ligne clandestine Paris-Lyon est révélée en 1836, sur laquelle des transmetteurs tendent des toiles blanches entre 1 à 5 couples de piquets, reproduisant le signal observé à la station précédente. Une ligne clandestine Angoulème-Bordeaux utilisant 6 moulins à partir de 4 positions des ailes, est démantelée en juillet 1836[4]. À la même époque, près de Tours, des hommes d'affaires ont tenté de payer des stationnaires pour ajouter des signaux ou commettre des erreurs porteuses de sens lors des transmissions officielles[1].

Télégraphie optique hors de France

Schéma d'une tour du réseau prussien

Algérie et Tunisie

À partir de la Révolution de juillet la France commence à se lancer dans l'expansion coloniale. L'armée de conquête a besoin d'un système de transmission rapide, sûr et efficace et le télégraphe aérien de Chappe va franchir la Méditerranée à partir de 1835. Il survivra jusqu'en 1859/1860 en Algérie avec un réseau de 850 km en 1853, donc bien après la fin en métropole, dont le dernier poste sera détruit en 1859. Il sera également introduit en Tunisie à partir de 1848.

Royaume-Uni

Vers 1850, l'amirauté britannique fait installer un réseau de télégraphe optique entre Londres et la Côte Sud. Le système est basé sur 6 lattes mobiles. Les relais sont installés sur des promontoires, que l'on reconnaît aujourd'hui sur les cartes sous le nom de Telegraph Hills (les collines du Télégraphe)[6].

Réseau prussien

Les Prussiens ont exploité un réseau de télégraphie optique de 1832 à 1849 sur une ligne reliant Berlin à Coblence via Cologne en 61 stations munies d'un mât à 3 paires d'ailes.

La ligne fut étendue de Coblence à Trèves.

À signaler également les lignes de télégraphe optique de Cuxhaven à Hambourg (1836 à 1849), et de Bremer Haven à Brême (1846 à 1848) permettant de prévenir les ports d'arrivée de navires.

Espagne

Augustin Bétancourt (1760-1826) part en Espagne en décembre 1798, et met en place un réseau d'une soixantaine de stations du palais royal de Madrid (Buen Retiro) à Aranjuez, puis jusqu'à Cadix[4].

Belgique

Alexandre Ferrier (1809-1858) propose quitte la France en 1833, et met en place une ligne privée de 8 stations entre Anvers et Bruxelles qui fonctionnera de mai 1834 à 1837[4].

Autres pays

L'invention de Chappe est adoptée en Russie, Chine et Égypte.

Dans son ouvrage Histoire de la télégraphie (Paris, 1824) Ignace Chappe, frère aîné de Claude Chappe, indique que des télégraphes ont été établis postérieurement en Allemagne, en Suède, en Angleterre, en Russie, en Turquie et en Égypte.

Télégraphe électrique

Télégraphe de Morse (1837)
Télégraphe Breguet (1844)
Manipulateur morse

Le développement de l'électricité fit naître l'ère du télégraphe électrique. En 1832, Samuel Morse s'inspira des travaux de ses prédécesseurs (André-Marie Ampère, François Arago) pour inventer un système simple et robuste. Plusieurs inventeurs ont contribué par leurs travaux à la conception du télégraphe électrique dont le diplomate russe Pavel Schilling, l’Anglais William Cooke, un jeune servant dans l’armée des Indes, et Charles Wheatstone, un physicien. Mais c’est l’Américain Samuel F.B. Morse qui déposa une demande de brevet pour le télégraphe électrique le 28 septembre 1838. En 1838, le premier télégraphe électrique fut construit par Wheatstone, et fonctionna entre Londres et Birmingham.

  • Une ligne électrique relie deux points. À chaque extrémité est placée une machine constituée d'un émetteur et d'un récepteur.
  • L'émetteur est un manipulateur manuel, un simple interrupteur alimente avec une batterie plus ou moins brièvement la ligne.
  • Le récepteur est un électroaimant connecté directement sur la ligne, actionnant un mécanisme chargé de transcrire le code par le marquage d'une bande de papier, qui avance au rythme des impulsions émises sur la ligne.
  • Lorsqu'un opérateur appuie sur le manipulateur de son émetteur, le récepteur distant, tout comme le sien entrent en action laissant une marque sur la bande de papier en émettant un bruit. Voilà pourquoi la bande de papier permet de garder une trace du message et de pallier une éventuelle absence de l'opérateur en réception.
  • Le code inventé par Morse est la transcription en une série de points et de traits des lettres de l'alphabet, des chiffres et de la ponctuation courante. Le point est une impulsion brève et le trait une impulsion longue.

Télégraphe sans fil

Article détaillé : Transmission sans fil.
  • Dès les premières expériences de transmission par radioélectricité le principe du télégraphe Morse fut employé pour assurer les transmissions de messages par radio.
  • La transmission de l'information venait de s'affranchir de pratiquement tous les obstacles, il ne restait plus qu'à perfectionner le système pour arriver aux systèmes de transmission les plus modernes du XXe siècle et du XXIe siècle.
  • Le code Morse, bien que tombé en désuétude, est actuellement encore utilisé comme système de transmission de secours dans l'armée et comme passe-temps chez les radioamateurs. Son mérite est d'être facilement décodable « à l'oreille » par un opérateur radiotélégraphiste spécialement formé et un émetteur-récepteur peu sophistiqué. La grande efficacité de la transmission radio en morse est la possibilité de décoder un signal « tout-ou-rien » avec un rapport signal/bruit très faible.
  • Depuis longtemps, le télégraphe a été détrôné par le téléscripteur puis par le fax et enfin par Internet.
  • La modulation utilisée pour transmettre du code morse par radio est le OOK.

Chronologie

  • Mars 1792 : via la télégraphie aérienne (Chappe), Carnot monte à la tribune de la Convention nationale afin de lire « Condé-sur-Escaut est restitué à la République ; la reddition a eu lieu ce matin à 6 heures ».
  • 1838 : le premier télégraphe électrique fut construit par Wheatstone, et fonctionna entre Londres et Birmingham.
  • En 1844, le réseau Chappe est composé de 534 stations, et de près de 5 000 km de lignes. Vingt-neuf villes sont reliées à Paris.
  • 1845 : première ligne de télégraphie électrique en France (entre Paris et Rouen). Substitution de l'ancienne ligne de télégraphie aérienne entre Paris et Lille en 1846.
  • 1er mars 1851 : mise à disposition du public du télégraphe. Celui-ci n'était auparavant qu'un instrument de gouvernement.
  • 1851 : premier câble sous-marin entre la France et l'Angleterre.
  • Du 13 au 27 juillet 1858, premier câble transatlantique entre l'Irlande et Terre-Neuve. En juillet 1866, un second câble sera tiré et sera exploité pendant une centaine d'années.
  • Au 1er janvier 1863, la France possède 28 671 km de lignes comprenant 88 238 km de fils et 1 022 bureaux. Il y a 3 752 agents de tous grades.
  • 1892 : au Carnaval de Paris, un employé du bureau de poste 47 a l'idée de lancer sur les gens, dans la fête, des fins de bobines de signaux morse en papier. Le serpentin est né. Sa vogue dure encore mondialement, bien après la disparition du Télégraphe.
  • En 1894, Albert Turpain réalise la première transmission radioélectrique en morse[7].
  • En 1904 : la station Ouessant TSF FFU (depuis le Stiff), effectue des liaisons radiotélégraphiques avec une flotte de 80 paquebots.
  • En 1906 : Conférence de Berlin de 1906 pour la radiotélégraphie morse sur la longueur d'onde de 600 mètres
  • À partir des années 1930 se développe le réseau Télex, qui supplante petit à petit le télégraphe.
  • Jusque dans les années 1960, en France, la poste était appelée « les PTT », on disait : « travailler aux PTT », « calendrier des PTT », etc. PTT étant formé de la première lettre des mots Postes Télégraphes Téléphones.

Premiers appareils de télégraphie

Notes et références

Bibliographie

  • Encyclopédie des Postes, télégraphes et téléphones. Rombaldi. 1957.

Télégraphe optique

  • Alexis Belloc, La télégraphie historique, Firmin Didot, Paris, 1888 
  • Ignace Chappe, Histoire de la télégraphie, Richelet, Le Mans, 1840 
  • Guy de Saint Denis, La télégraphie Chappe, FNARH/Éditions de l'Est, coll. « Reflets et racines », Nancy, 1993, 441 p. (ISBN 2-86955-142-8) 
  • Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, 1997 [détail des éditions] 
  • Édouard Gerspach, Annales télégraphiques, vol. III et IV : Histoire administrative de la télégraphie aérienne en France, 1860 et 1861 

Télégraphe électrique

  • Ludovic Ternant, Les télégraphes, vol. II, Hachette, Paris, 1884 

Références

  1. a  et b Catherine Bertho, Télégraphes et téléphones, de Valmy au microprocesseur, Editions Le Livre de Poche, Paris, 1981, numéro 5581, ISBN 2-253-02832-0
  2. Bernard Le Bovier de FONTENELLE, Eloge de M. Amontons, in Histoire de l’Académie Royale des Sciences, Année 1705
  3. Fontenelle, « Éloge d'Admontons », in Éloges, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, 1997 [détail des éditions] .
  4. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j  et k « La télégraphie Chappe », ouvrage collectif sous la direction de Guy DE SAINT DENIS, Strasbourg, Éditions de l'Est, 1993, 441 pages (FNARH : 19, rue Émile Bertin, BP 4020, 54039 NANCY CEDEX.) ISBN/ISSN : 2-86955-142-8
  5. Brevet 5227 du 08/04/1833, INPI
  6. Quid, édition 2007
  7. Raconte-moi la radio : Albert TURPAIN, Pierre Dessapt, consultée le 7 mai 2009.

Articles connexes

Liens externes

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Voir « télégraphe » sur le Wiktionnaire.

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