- Tunnel de Rolleboise
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Tunnel de Rolleboise
Entrée sud-est à Rolleboise.Type Tunnel ferroviaire Exploitant RFF Itinéraire Ligne Paris-Saint-Lazare - Le Havre Traversée plateau calcaire Trafic Fret, Ter, GL, transilien écartement standard Longueur du tunnel 2613 m Nombre de tubes 1 Nombre de voies par tube 2 Début des travaux 1841 Fin des travaux 1843 Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Yvelines
modifier Le tunnel de Rolleboise est un des plus anciens tunnels ferroviaires de France. Ouvert en 1843 et long de 2 613 m, il se situe sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Sommaire
Situation
Le tunnel se situe entre les points kilométriques (PK) 65,201 (tête du tunnel côté Paris) et 67,814 (tête du tunnel côté Bonnières-sur-Seine) de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, entre les gares de Rosny-sur-Seine et de Bonnières, la commune de Freneuse n'ayant pas de gare. Il est situé entre les communes de Rolleboise au sud-est et de Freneuse au nord-ouest . L'ouvrage est long de 2 613 m[1]. Il permet à la ligne qui longe la Seine de couper à travers un éperon calcaire et ainsi d'éviter un méandre du fleuve.
En 2011, le tunnel voit passer chaque jour environ 180 trains dont 50 % de trafic fret. La vitesse y est limitée à 130 km/h.
Histoire
Construit par l'entreprise Mackensie et Brassey, sous la conduite de l'ingénieur Locke pour le compte de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Rouen, les ouvriers travaillèrent vingt mois entre 1841 et 1843 sous une couche de calcaire de 85 mètres d'épaisseur ce qui permit de se passer, sur 800 m, du revêtement de brique habituellement posé à l'intérieur d'un tunnel[2]. Le tunnel de Rolleboise est très légèrement en pente à 3/1000 dans la direction du Havre.
Il existe 53 niches dans le piédroit ainsi que 6 cheminées d'aération. Ces cheminées sont cylindriques et ne disposent pas de moyens d'extraction particuliers (ventilation naturelle). Les derniers travaux importants ont été réalisé en 1986 et consistaient à la réfection ainsi que l'abaissement de la plate-forme, et l'entretien des maçonneries.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre 2010, un exercice exceptionnel de simulation se déroule dans le tunnel. Cet exercice de sécurité mobilisant une centaine de personnes, simule le déraillement d'un train, avec l'évacuation des passagers de la rame immobilisée dans le noir. Il permet d'évaluer l'intervention des services de l'État en milieu périlleux. En 2010, le tunnel est emprunté par près de 10 000 usagers chaque jour[3].
Citation
Le tunnel de Rolleboise est cité dans La Bête humaine d'Émile Zola[4] :
- « Après Mantes, il dut pousser la Lison, pour qu'elle montât une rampe assez forte, presque d'une demi-lieue. Puis, sans la ralentir, il la lança sur la pente douce du tunnel de Rolleboise, deux kilomètres et demi de tunnel, qu'elle franchit en trois minutes à peine...»
Bibliographie
- Marie-Suzanne Vergeade, Un aspect du voyage en chemin de fer : le voyage d'agrément sur le réseau de l'Ouest des années 1830 aux années 1880, 1990, 21 p. [lire en ligne]
Notes et références
- Plaque « Rolleboise, 2612 m » sur le côté gauche de l'entrée sud-est du tunnel, la longueur exacte du tunnel (2612,70 mètres) ayant été « rognée » à 2612 au lieu d'être arrondie à 2613.
- Les grandes heures de la Normandie - Michel de Decker - Editions Perrin - 1988, p. 252
- Le Parisien - Scénario catastrophe dans le tunnel historique, article du 15 novembre 2010
- La Bête humaine - Chapitre V (sur Wikisource)
Voir aussi
Article connexe
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