Traction électrique

 Pour l’article homonyme, voir Traction électrique (orgue). 

La Ge 6/6 I 407 pour voie métrique

La Traction électrique désigne un mode de traction des véhicules au moyen de l'énergie électrique, lorsque la production d'électricité est extérieure au véhicule.

Bien que leurs moteurs de traction soient effectivement électriques, on ne parlera pas de traction électrique pour les locomotives diesel-électriques (voire les autorails diesel-électriques), mais de traction thermique, avec transmission électrique de la force motrice.

Historique

La première locomotive électrique connue, alimentée par des piles électriques, fut construite par un Écossais, Robert Davidson à Aberdeen en 1837.

Chemins de fer

Dans les chemins de fer, la traction électrique s'effectuera au moyen d'une locomotive électrique, par différentiation avec la traction d'une locomotive diesel ou à vapeur, ou encore avec la traction hippomobile, seule utilisée aux origines du chemin de fer et des tramways. Par extension, on continuera à employer l'expression de traction électrique pour les automotrices électriques ou les tramways, qui ne sont pas à proprement parler tractés, étant automoteurs.

Le courant peut être capté par un pantographe sur une ligne de contact, le plus souvent à suspension caténaire, dans le cas des engins ferroviaires, ou bien par des perches pour les trolleybus ou les anciens tramways.
Depuis les origines, des batteries ont été également utilisées à certaines occasions, ce qui permet de s'affranchir des lignes aériennes. En revanche, le rendement énergétique est moins bon, et les batteries posent le problème d'un surpoids, de l'autonomie, et d'une puissance limitée, surtout en crête.

Un moment laissée de côté dans les projets (le TGV français devait être initialement à traction diesel (turbine à gaz) avant le choc pétrolier de 1973), la traction électrique revient sur le devant de la scène, et les électrifications se poursuivre à un bon rythme dans de nombreux pays. La Suisse, elle, est déjà équipée à 100 % pour ses chemins de fer, et comporte une proportion de trolleybus très importante.

Véhicules routiers

Trolleybus double-articulé « LighTram3 », à Zurich

Lignes aériennes de contact de trolleybus

Par analogie, on parlera également de traction électrique dans le cas des trolleybus, par opposition aux autobus diesels. Le trolleybus, étant muni de pneumatiques qui roulent sur la chaussée, disposition naturellement isolante, réclame une ligne de contact double pour le retour au sol du courant. Les trolleybus existent depuis le début du XX^e siècle. Ils ont connu leur apogée en France à l'occasion de la disparition des réseaux de tramways (1930-1960). Certaines lignes interurbaines avaient même été électrifiées (Aix-Marseille), ou seulement projetées (Lyon-St-Etienne). L'Ukraine possède en Crimée la plus longue ligne de trolleybus du monde, mise en service en 1961, le trolleybus de Crimée qui relie Simferopol à Yalta (86 kilomètres).

En France, ayant failli disparaître dans les années 1970, ils se maintiennent, en particulier à Lyon, capitale française du trolleybus (350 trolleybus en circulation en 1957), qui est aujourd'hui en train d'électrifier deux nouvelles lignes fortes, les C1 et C2 (mise en service en 2011), pour y faire rouler les nouveaux Cristalis articulés (de conception lyonnaise). En revanche, d'autres pays, en particulier la Suisse, n'ont jamais cessé d'en utiliser en grand nombre, et dans presque toutes les villes, sans pour autant avoir abandonné les tramways.

Des véhicules équipés de batteries, que ce soient des camions-poubelle, des bus ou d'autres véhicules encore, ont été développé tout au long du XX^e siècle, et existent toujours, sans avoir rencontré le niveau de diffusion et la stabilité dans le temps des réseaux de trolleybus. Cependant, il apparait ces dernières années que, contraints par les problématiques environnementales les constructeurs ont mené des efforts de recherche dans l'amélioration de l'efficacité des véhicules électriques pour proposer des véhicules de toute taille utilisant la traction électrique combinée à un stockage de l'énergie électrique dans des batteries qui lui aussi tend à s'améliorer^[1]. Demande et offre sont encore à un niveau peu élevé mais le marché suit la voie d'une progression.

Automobiles

Par ailleurs, dans le monde de l'automobile, le terme traction définissant la position antérieure des roues motrices (traction avant), par opposition à une position postérieure improprement dénommée propulsion, on parlera plutôt d'un véhicule électrique pour une automobile tirant sa force motrice de l'électricité. L'autonomie étant la règle de l'automobile, le seul mode d'alimentation électrique possible est la batterie.

Les premières automobiles électriques sont contemporaines des débuts de l'automobile. Cependant, la technologie des batteries n'étant pas suffisamment attrayante par rapport à un prix du pétrole relativement bas, les usages sont toujours restés restreints, bien qu'à de nombreuses reprises tout au long du siècle, l'automobile électrique ait été présentée comme une voie d'avenir.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• traction hippomobile
• locomotive électrique
• tramway
• trolleybus
• bus électrique
• camion électrique
• machine électrique
• système d'électrification ferroviaire
• automobile hybride
• véhicule hybride
• véhicule électrique
• locomotive à vapeur
• locomotive diesel
• Locomotive à turbine à gaz

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