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Toussaint du Breil de Pontbriand
Toussaint du Breil de Pontbriand Naissance 2 septembre 1776
DinanDécès 2 février 1844 (à 68 ans)
PludunoOrigine Français, Breton Allégeance Association bretonne
République française
Chouan
Royaume de FranceGrade Colonel Service 1791 - 1828 Conflits Chouannerie
Expédition d'EspagneCommandement Colonne d’Argentré et du Bas Maine
Division de DinanFaits d’armes 1er combat de La Gravelle
Combat de Carnet
Combat de Pocé
2e combat de La Gravelle
Combat de Dourdain
1er combat de Saint M'Hervé
Combat de la lande d'Izé
2e combat de Saint M'Hervé
Combat de Bréal
Combat de Bais
Combat de Juvigné
Combat de ToucheneauDistinctions Chevalier de Saint-Louis
Chevalier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'Ordre de Saint-FerdinandToussaint du Breil, Vicomte de Pontbriand, né en 1776, mort en 1844, fut un colonel chouan durant la Révolution française.
Sommaire
Biographie
Toussaint Marie du Breil de Ponbriand est né le 2 septembre 1776 en l'hôtel de Pontbriand à Dinan, 3e fils de Joseph Victor du Breil, comte de Pontbriand et d'Agathe du Plessis de Grénédan, il est issu d'une famille de 8 enfants de la noblesse chevaleresque de Bretagne. Il épouse Colette Appoline Marie Picquet du Boisguy, qui fut condamnée à mort sous la révolution et suivit l'armée vendéenne, avec sa mère, dans la fameuse Virée de Galerne au nord de la Loire.
Toussaint aurait été recruté dans l'Association bretonne de la Rouërie, âgé de quatorze ans. À la suite d'une dénonciation, il est obligé d'émigrer à la fin de l'année 1791. Il rentre en France le 25 décembre 1792 et arrêté en débarquant près de Dol-de-Bretagne, incarcéré au château de Saint-Malo, puis, dans la tour Solidor à Saint-Servan, il est condamné à mort après huit mois de détention, il s'évade grâce à la complicité d'un gardien ému par son jeune âge. Mais il fut contraint de s'engager, sous le nom de Lebreton, dans l'armée républicaine au 4e régiment de hussards. Démobilisé sur le front de l'Est, il retraverse la France et rejoint les chouans de Saint-Ouën-des-Toits en 1795, il deviendra officier chouan, colonel d'infanterie, puis d'état-major.
D'abord chargé de remplacer les frères Cottereau, dans le Bas-Maine, il réorganise les paroisses du nord-ouest de la Mayenne, nommé chef du canton Argentré-du-Plessis en mai 1795. Il devient avec Henri du Boishamon le principal lieutenant de Alexis du Bouays de Couësbouc.
Le 30 juin 1795, avec 2 compagnies de La Croixille et de Bourgon, il ne put empêcher un détachement républicain de 600 hommes de passer à La Gravelle pour se rendre dans le Morbihan, mais livra de nombreux combats victorieux en Bretagne. Il réunit les compagnies de Bourgon, du Bourgneuf, de La Croixille et de Saint-Ouën-des-Toits le 22 juillet 1795. À la fin de janvier 1796, il repoussa de Juvigné une colonne républicaine de 400 hommes.
Nommé lieutenant-colonel le 10 mars 1796, il prit par durant cette période aux combats nombreux et meurtriers livrés par les division de Fougères et de Vitré, sous les ordres du général Aimé Picquet du Boisguy.
Il rentra dans ses foyers en Bretagne à la pacification de 1796. Il reprit les armes en septembre 1799, fut nommé le 2 octobre, colonel chef de division de l'arrondissement de Dinan, il leva une légion nombreuse, avec laquelle il tint la campagne jusqu'à la fin de l'insurrection. Après les derniers combats, livrés dans le montagnes du Menez, il signa lui-même le 19 février 1800, une convention honorable qui garantissait ses soldats de toutes poursuites et assurait aux prêtres insermentés toutes libertés du culte.
Il refusa, comme Boisguy, les offres du premier consul, d'intégration, à une arme de son choix, dans l'armée de la République
il se retire dans son château de la Ville-Robert en Saint-Lormel et reçut la croix de chevalier de Saint-Louis, le 7 septembre 1814.
Il reprit du service lors des événements de 1815, puis, lorsque l'occupation étrangère pesa sur la France, il conclut une convention avec le baron général Wangler, d'après laquelle les troupes prussiennes ne dépasseront pas les limites des cantons occupés par les troupes royalistes. Chargé par ordonnance en novembre 1815, de former et de commander la légion des Côtes-du-Nord, qu'il organisa remarquablement. Il est nommé le 29 décembre 1816 dans le Jura, colonel d'état-major, puis colonel-lieutenant du Roi aux îles d'Hyères, puis à l'île de Ré.
Il rentra dans ses foyers en décembre 1817.
Il demanda à reprendre du service lors de la guerre d'Espagne de 1823, dans l'armée des Pyrénées, chargé par le duc de Reggio du commandement militaire de Tolède, où il réussit à maintenir l'ordre, malgré les passions populaires exacerbées. À l'issue de cette campagne, Il reçut la croix de la Légion d'honneur et celle de commandeur de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne. Il est alors nommé gouverneur de l'île de Léon, près de Cadix, poste où il restera jusqu'à la fin de l'occupation française. Il embarque à Cadix, le 5 mai 1828, à bord de "la Truite", pour rentrer définitivement en France.
Il prend alors sa retraite, dans son château de la Ville-Robert, où il écrira ses mémoires, dont quelques sources proviennent en partie de notes écrites par ses compagnons d'armes et notamment Boisguy.
Il décède le 20 février 1844 à la Ville-Robert, en Saint-Lormel, enterré au cimetière de Pluduno (22). Le vicomte et la vicomtesse de Pontbriand avaient eu de leur mariage, 9 enfants.
Sources
Notes et références
Bibliographie
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la chouannerie, Plon, Paris, 1897.
- François Marie Toussaint du Breil de Pontbriand (vicomte de Marzan), Notice historique sur M. le vicomte du Breil de Pontbriand, Bureau de la Revue générale, édition 2, 1846, 71 p.
- « Toussaint du Breil de Pontbriand », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
- « Histoire Généalogique de la Maison du Breil », A. Le Roy, Rennes, 1889 et ses Suppléments, Additions, Corrections, de 1898, 1980 & 1983
- « Un chouan en Espagne Toussaint du Breil de Pontbriand 1823-1828 », par joseph Chenu, Bulletion de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, tome C, 1997, p.p. 151-198.
Annexes
Articles connexes
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