- Théâtre gallo-romain des Bouchauds
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Théâtre gallo-romain des Bouchauds
Saint-Cybardeaux
Le théâtre vu depuis la rampe d'accès ouestLocalisation Pays France Région antique Gaule aquitaine, Aquitaine seconde Département Charente Commune Saint-Cybardeaux Coordonnées Altitude 154 m Superficie 0,04 hectares Histoire Époque Haut Empire romain Le théâtre gallo-romain des Bouchauds est situé sur la commune de Saint-Cybardeaux en Charente, le long de la via Agrippa (Saintes-Lyon) dite Chemin des Romains ou Chemin chaussé. Les ruines du théâtre gallo-romain des Bouchauds sont au cœur d’une concavité naturelle dans le flanc d’une colline qui accueille un sanctuaire à son sommet.
Il date du Haut Empire romain.
Sommaire
Historique
Le site du théâtre gallo-romain est découvert en 1865 par Jean Gontier, qui y entreprend des fouilles sur ses propres deniers, et bataille avec succès pour en acquérir la maîtrise foncière et obtenir le classement au titre des Monuments historiques par arrêté du 23 décembre 1881[1],[2]. N'est d'abord dégagée qu'une petite partie du théâtre, nommé par les habitants des environs le château des Fades (château des fées)[3]. Mais ce théâtre, une fois découvert, se dégrade rapidement, et Gontier tente en vain de le faire racheter par l'État, le Département et la Société Archéologique et Historique de la Charente.
Après la disparition de Gontier, le site est racheté en 1900 par Solange Laporte-Bisquit, épouse du sénateur-maire de Jarnac, et fille de l'amateur d'art et mécène bien connu, Adrien Dubouché de Limoges. Elle s'attache les services de Camille de La Croix, jésuite belge qui vient de fouiller le temple, les thermes romains et le théâtre Sanxay, et qui publie ses observations en 1907. Les fouilles reprennent sur le plateau surplombant le théâtre, puis sur le théâtre lui-même, de 1974 à 1995[4]. Une agglomération secondaire qui pourrait être Sermanicomagnus (ou Germanicomagus) et se compose d'un ensemble d'habitations, d'un sanctuaire et du théâtre[5].
Description
Le théâtre
Le théâtre gallo-romain des Bouchauds au diamètre de 105,60 mètres, est le plus grand d'Aquitaine, plus grand notamment que le Théâtre antique d'Orange d'un diamètre de 104 mètres. Il pouvait accueillir plus de 5 000 personnes à 6 000 personnes[5]. Il a été creusé et construit au flanc de la colline tandis que le sanctuaire est à son sommet.
Il fut construit au début du Ier siècle, mais des aménagements sous forme de rangées de gradins dans l’orchestra et de passages entre l’orchestra et la cavea datent du IIIe siècle.
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Les Bouchauds vus depuis Genac
Le sanctuaire
Il est composé de deux ensembles, dont l'un date du Ier siècle et l'autre de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle.
Le premier ensemble, situé à l'Est, comporte dans un espace rectangulaire limité par des murs un temple rectangulaire et un temple octogonal. Le second comporte deux petits temples carrés dans un vaste espace.
Il n'a été retrouvé aucune inscription, mais une statue de Mercure en argent doré à la feuille d'or[5].
L'habitat
Il n'a pas encore été fouillé.
Des sondages ont permis de découvrir des thermes.
Situation géographique
Deux anciennes voies romaines passaient à proximité. À 1 km au sud, la voie d'Agrippa de Saintes à Lyon par Limoges et Clermont va d'est en ouest et passe au bourg de Saint-Cybardeaux. L'autre voie partait du site au sud-est vers Angoulême (Iculisma) et Périgueux (Vesunna) et peut-être se prolongeait au nord-ouest vers Aulnay (Avedonacum)[6]. Les deux voies se croisaient au sud-est du site à 500 m au sud-ouest de Dorgeville[7].
Ce carrefour a pu justifier l'existence d'un marché et d'une agglomération, peut-être le Sermanicomagus (ou Germanicomagus) de la Table de Peutinger[6].
Article connexe : Via Agrippa (Saintes-Lyon).Le site occupe par ailleurs un point culminant local, 154 m, dominant la vallée de la Charente qui passe à 4 km au nord-est, et la vallée de la Nouère au sud-ouest[7].
Visites et animations
Les visites sont libres toute l'année.
L'été sont organisées des visites guidées, des visites archéologiques thématiques, des animations et les nuits gallo-romaines.
Le théâtre est aussi le cadre des Sarabandes des Bouchauds
Notes et références de l'article
- Théâtre des Bouchauds, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Culture.Fr: Théâtre Gallo-Romain Des Bouchauds
- Bull, de la Soc. arch. Et Hist. de la Charente, 4e série, t. VII, pp. 310-328
- ISBN 978-2-86253-463-3) Charente, Encyclopédie Bonneton, avec la collaboration de Jean-François Tournepiche, conservateur au musée d'Angoulême, chargé de l'archéologie, 2009, (
- Les Bouchauds, site du Conseil Général
- Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Gironde, AF. Lièvre, 1893
- Carte IGN (accessible en cliquant sur les coordonnées)
- Panneaux explicatifs sur le site
Voir aussi
Articles connexes
- Gaule romaine
- Histoire de la Charente
- Voie d'Agrippa (Saintes-Lyon)
Liens et documents externes
- Page sur le site de la ville de Rouillac
- Les Bouchauds à Saint-Cybardeaux, Histoire passion
- Le théâtre des Bouchauds et Sermanicomagus, Histoire passion
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