- Avril (Meurthe-et-Moselle)
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Avril Administration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Briey Canton Briey Code commune 54036 Code postal 54150 Maire
Mandat en coursDidier Dante
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Briey Démographie Population 579 hab. (1999) Densité 29 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 200 m — maxi. 332 m Superficie 20,02 km2
Avril est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.Sommaire
Géographie
Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1914.
Histoire
En 1096, est fondée au lieu anciennement dit Standalmont l'Abbaye de Saint-Pierremont. C'est aux chanoines réguliers de Saint-Pierremont que revint le défrichage de la contrée d'Avril.
En 1817, Avril de Saint Genis Burey Anjou, ou Istaofer Friius, Staufer, Castrum Aprilis, village de l'ancienne province du barrois, avait pour annexes l'ancienne abbaye de Saint-Pierremont, les fermes de Navet, Fillières et Chapelle-aux-Bois. À cette époque il y avait 555 habitants répartis dans 100 maisons.La commune d'April reste en 1871 intégralement française grâce à la ténacité du capitaine chargé de la délimitation de la nouvelle frontière
En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent français grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des finances du gouvernement Thiers. La petite commune de Crusnes, dont le sous-sol regorgeait de minerai, avait été oubliée sur la carte-base du traité de Francfort, mais, indubitablement, de par sa situation, elle devait rester en territoire français. "Crusnes est un hameau d’Aumetz, il doit suivre le sort d’Aumetz" affirmait le commissaire allemand. "Assertion inexacte", réplique le commissaire français, le capitaine Aimé Laussedat : "Crusnes est commune indépendante depuis près de quarante ans". Opposition énergique du Français, qui finit par obtenir gain de cause. Ce qui n’empêcha pas l’Allemand de demander une compensation territoriale : des bois situés dans la commune (française, et limitrophe de la nouvelle frontière) d'Avril, au nord-est de ce village. Alors les rapports se tendirent, le commissaire français menaça de rompre, s’obstinant à ce qu’il ne fût point question de compensation pour une cession à laquelle l’Allemand n’avait manifestement aucun droit ; il l’emporta encore : bataille gagnée, qui conserva à la France Crusnes, une commune de 600 à 700 hectares et de 372 habitants, et les bois d'Avril, la commune d'Avril restant dans son intégralité française. (Extrait du livre "La délimitation de la frontière franco-allemande" par le capitaine devenu colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Didier Dante sans étiquette 1977 2008 Daniel Ringenbach UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 488 515 535 508 506 579 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Jumelage
- Poissons (Haute-Marne) (France). Ce jumelage crée un jeu de mots rappelant le poisson d'avril[1].
Lieux et monuments
- Source d'eau chaude du Perotin. L'eau jaillit en 1909, au cours d'un forage censé repérer des couches de charbon qu'on prétendait enfouies sous celles du minerai de fer, atteignant la profondeur de 850 mètres. Depuis[réf. nécessaire], l'eau thermale est captée à Amnéville, et il ne sort plus une goutte de la source du Perotin, le tuyau de captage s'étant brisé au cours des ans.
Les travaux furent entrepris sous l'autorité de monsieur Vaudeville, ingénieur en chef des mines à Nancy, monsieur Nickles, directeur de l'institut géologique de Nancy et monsieur Bosment, directeur des forges de Joeuf.
Édifices religieux
- Ancienne Abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin dite abbaye de Saint-Pierremont, au lieu-dit Saint-Pierremont. parties constituantes : colombier, époque de construction : 4e quart du XIe siècle (détruit) ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle. Fondée en 1090 par Lubricus, chanoine de Metz, réformée par saint Pierre Fourier en 1622 ; pillée et dévastée en 1636 ; restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles ; abandonnée définitivement en 1733 ; il subsiste une partie des bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle ; colombier construit vers 1747 ; restauré en 1774 ; armes de l'abbé Jean Marius (1575, 1597), armes du duché de Bar.
- Ancien Couvent de cordeliers, au lieu-dit la Chapelle-aux-Bois. Époque de construction : 4e quart du XVe siècle. Couvent de cordeliers fondé vers 1480 par Jeanne de Pulligny et Didier de Landre son époux. Tombé en ruine au XVIIe siècle et transféré vers 1710 à Briey, dans l'ancien château des comtes de Briey que leur avait cédé le duc Léopold Ier de Lorraine le 12 mars 1709, il est supprimé en 1791(aujourd'hui il ne reste que quelles ruines au milieu de la sapinière).
- Église paroissiale de L'Assomption. Époque de construction : 1re moitié du XIXe siècle
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Ceci n'est pas un poisson d'Avril sur My Lorraine. Consulté le 1er avril 2011
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de Meurthe-et-Moselle
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