- Symphonie n° 6 de Bruckner
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Symphonie nº 6 de Bruckner
Pour les articles homonymes, voir Symphonie n° 6.La symphonie n° 6 en la majeur d'Anton Bruckner est composée à partir de septembre 1879 et elle ne fait l'objet d'aucune retouche, d'aucun remords, d'aucune altération ou remaniement. Très fier de ses audaces d'écriture, il la surnomme : Die Keckste (la plus hardie ou la plus effrontée). En fait, cette composition généralement sereine conserve, constamment, un ton très intime. Il se laisse aller au fil des thèmes et des combinaisons qu'il a le loisir d'improviser longuement sur le grand orgue de Linz. Le 3 septembre 1881, la symphonie est achevée à l'Abbaye de Saint-Florian. Œuvre qu'il n'aura pas le temps ni la volonté de remodeler, elle est beaucoup plus concise, beaucoup moins élaborée que les autres. C'est en vain que l'on peut y chercher les éclats esthétiques que le compositeur affectionne particulièrement dans toute son œuvre. Sa fraîcheur, sa beauté contemplative et souriante, ses montées lyriques et chaleureuses, en font une symphonie à part des autres.
Elle est composée en quatre mouvements :
- - Majestoso
- - Adagio : sehr Faierlich
- - Scherzo : nicht zu schnell
- - Finale : bewegt, doch nicht zu schnell
Sommaire
Fiche technique
Composition : septembre 1879 - septembre 1881
Edition : C. Hynais pour la publication chez Doblinger (1891) et une autre édition préparée par Wöss et publiée en 1927.
Première audition : 26 février 1899 à Vienne sous la direction de Gustav Mahler
Mouvements
La tonalité du premier mouvement peut être comparée à une lumière rayonnante car à la reprise on y entend une palette de sonorités éclatantes. Les mouvements médians sont, par contre, bien moins lumineux et comportent, parfois, des couleurs mates. Quant au Finale, après un début dans les tonalités mineures, il fait ressortir le triomphal la majeur.
I - Majestoso
Les violoncelles et les contrebasses introduisent le premier thème tandis qu'autour de celui-ci, les violons tracent des figures très décoratives sur un rythme particulièrement heurté. Aussitôt, ce premier thème progresse et est soutenu par des triolets. Le second thème molto piu lente est mélancolique. Enfin, le troisième thème est engendré par l'opposition entre deux unissons : celui des cordes et celui des bois et cuivres.
II - Adagio : sehr Feierlich (très solennel)
Les violons font entendre une mélodie immatérielle puis, peu après, le hautbois joue une contre-mélodie magnifique. Après, on y entend des chants funèbres.
III - Scherzo : nicht zu schnell (sans précipitation)
Dans ce mouvement, il adapte de façon très personnel le romantisme à la manière de Berlioz. Basé sur plusieurs motifs, il présente un court Trio qui offre aux violons l'occasion de s'exprimer en des termes quelque peu lyriques
IV - Finale : bewegt, doch nicht zu schnell (pas trop rapide)
Le premier thème confié aux violons se dresse en face de trémolos aux violoncelles et aux contrebasses. Surgissent des fanfares menaçantes aux trompettes et aux cors. Un second thème plus passionné est répété par les violons pendant que la clarinette joue une mélodie. La fin reprend le thème principal de la première partie.
Discographie sélective
- Georg Tintner avec l'Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande
- Bernard Haitink avec l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam
- Eugen Jochum avec le Symphonie-Orchester des Bayerischen Rundfunks
- Wolfgang Sawallisch avec l'Orchestre d'État de Bavière
- Sergiu Celibidache avec l'Orchestre philharmonique de Munich
- Kent Nagano avec le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin
- Herbert von Karajan avec l'Orchestre philharmonique de Berlin
Jesus Lopez-Cobos avec l'Orchestre symphonique de Cincinnati
Source
- Sommets de la Musique par C. Howeler, version française (Edition Flammarion en France).
Liens externes
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