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Pie V
Saint Pie V
Pape de l’Église catholique romaineNom de naissance Michele Ghislieri Naissance 17 janvier 1504
Bosco Marengo
PiémontÉlection
au pontificat7 janvier 1566 Intronisation: 19 janvier 1566 Fin du
pontificat :1er mai 1572 Prédécesseur : Pie IV Successeur : Grégoire XIII Listes des papes : chronologie · alphabétique Projets Catholicisme et Histoire · Modèle Michele Ghislieri (17 janvier 1504 à Bosco Marengo dans le Piémont - 1er mai 1572 à Rome) est le 223e pape, de 1566 à 1572, sous le nom de Pie V (en latin Pius V, en italien Pio V). Il est déclaré saint en 1712.
Sommaire
Jeunesse et débuts
Né dans une famille de paysans aisés, il entre chez les dominicains à l'âge de 14 ans et est ordonné prêtre en 1528. Il enseigne la philosophie et la théologie pendant 16 ans au sein de l'ordre, et devient maître des novices. En 1546, il entre au Saint-Office. Son activité à Côme et Bergame attire l'attention du cardinal Carafa, futur Paul IV, qui le nomme commissaire général de l'Inquisition à Rome en 1551 . En 1556 Paul IV le nomme évêque de Sutri et inquisiteur de la foi à Milan et en Lombardie.
En 1557, il reçoit le chapeau de cardinal et est fait grand inquisiteur en 1558. En 1559 il est transféré au diocèse de Mondovi. Au sein du Sacré Collège, il s'oppose vigoureusement à Pie IV qui entend y admettre Ferdinand de Médicis, âgé d'à peine 13 ans, ainsi qu'à Maximilien II, qui, influencé par les idées luthériennes, veut renoncer au célibat des prêtres. Il tombe donc en disgrâce. À Mondovi, il mène une intense activité pastorale. Il se bat contre le duc de Savoie pour maintenir les privilèges de l'Église et protège les barnabites, de fondation récente (1553). Pendant le concile de Trente, il reste fidèle au clan Carafa.: En 1566, une bulle pontificale de Pie V autorise à punir de mort ( peine du feu ) les homosexuels , même quand ils sont prêtres et Pie V se vantera d'avoir allumé de nombreux bûchers , à Rome en particulier.
Pape
À la mort de Pie IV, il est élu pape le 7 janvier 1566 et couronné le 19. Son conclave n'a duré que 18 jours. Son caractère ascétique contraste avec le tempérament jouisseur de ses prédécesseurs notamment Alexandre VI, Jules II, Léon X, et Pie IV, Dès son élection, il s'emploie à réduire le luxe et la dissipation à la cour pontificale. Sa première cible est la collection de statues gréco-romaines du Belvédère, qu'il considère comme des idoles. Les statues sont cachées au public et les plus sensuelles transférées au Capitole.
Il entreprend également de réformer la Curie romaine. Il modifie la daterie, chargée de la concession des bénéfices ecclésiastiques, et la Pénitencerie apostolique. Il crée également en 1571 la congrégation de l'Index, pour surveiller toutes les publications. Enfin, il rédige le Catéchisme romain issu du Concile de Trente, un bréviaire et un missel latin , qui feront autorité jusqu'aux réformes liturgiques de Vatican II. Il instaure le rite tridentin par la bulle Quo Primum, en 1570.
Il réaffirme la primauté du pape face au pouvoir civil par la bulle In Cœna Domini. Décidé d'en finir avec l'anglicanisme, il excommunie Élisabeth Ire d'Angleterre en 1570, décision sans effet concret qui renforcera même la cohésion nationale autour de la souveraine.
Il surveille de près la politique religieuse des princes européens, notamment Maximilien II du Saint-Empire, proche des protestants et disposé à leur faire des concessions. Il met en garde Catherine de Médicis contre l'entourage huguenot de Charles IX de France, il soutient le duc d'Albe dans sa dure répression dans les Pays-Bas espagnols.
Cet ancien inquisiteur qui faisait fouetter publiquement les prostituées de Rome, décrète des peines qui « sanctionnaient la profanation du dimanche et des jours de fête, punissaient le concubinage ou le blasphème. Dès la première année de son pontificat, il posa la première pierre du Palais de l'Inquisition qui remplacerait celui que le peuple avait démoli au lendemain de la mort de Paul IV. »
À l'extérieur, Pie V s'efforce d'unir la Chrétienté contre les Turcs. La première année de son règne, il proclame un jubilé pour implorer de Dieu la victoire. Dans cette même optique, il soutint les chevaliers de Malte et les chrétiens de Hongrie. Cette entreprise va lui sourire : la Sainte Ligue qu'il a formée avec l'Espagne et la République de Venise remporte le 7 octobre 1571 la victoire navale de Lépante. Si la victoire est due à la supériorité écrasante de la flotte de Don Juan d'Autriche sur celle des Turcs, le pape l'attribue à la dévotion au rosaire. Par conséquent, il dédie le premier dimanche du mois d'octobre à la fête du rosaire, et ajoute « secours des chrétiens » à la litanie de Notre-Dame de Lorette. La victoire est fêtée dans les rues de Rome comme un triomphe antique.
Pie V meurt le 1er mai 1572 de la maladie de la pierre. Ses réformes ont engagé l'Église sur une voie nouvelle.
Il sera béatifié par Clément X en 1672 et canonisé par Clément XI le 4 août 1712.
Voir aussi
Article connexe
- L'Université Saint-Pie-V à Rome porte son nom.
Bibliographie
- C. Hirschauer, La politique de saint Pie V en France, 1566–1572, Paris, 1922 ;
- Nicole Lemaître :
- Philippe Levillain et , Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, Paris, 2003 (ISBN 2-213-618577),
- Saint Pie V, Fayard, Paris, 1994 (ISBN 2-213-59233-0).
- Jean Mathieu-Rosay, La Véritable Histoire des Papes, Paris, Grancher, 1991.
Lien externe
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