- Saint-Vincent-de-l'Oratoire-de-Monts
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Monts-sur-Guesnes
Monts-sur-Guesnes Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Arrondissement de Châtellerault Canton Canton de Monts-sur-Guesnes Code Insee 86167 Code postal 86420 Maire
Mandat en coursBruno Belin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Loudunais Latitude
LongitudeAltitude 66 m (mini) – 146 m (maxi) Superficie 11,40 km² Population sans
doubles comptes626 hab.
(2006)Densité 55 hab./km² Monts-sur-Guesnes est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
Monts est situé sur le point le plus haut du loudunais, à 146 mètres au dessus du niveau de la mer, sur une position élevée dominant les plaines alentours.
Cette position stratégique a dû favoriser très tôt l'édification d'un château. On pouvait d'ailleurs voir, au siècle dernier à un kilomètre à l'Est du bourg actuel, une butte de terre appelée la Motte de Saulnais ; Rabelais en avait fait une dépatture de Gargantua. Les mottes servaient, semble-t-il d'emplacement défensif pendant le Xème siècle et le XIIème siècle et comportaient souvent un donjon en bois et torchis entouré de palissades. En cas d'alerte, la population se rassemblait autour de ce donjon, dans la "basse-cour".
Au début du XIème siècle, un certain GRIMAULT de Monts faisait un don au couvent de Guesnes pour se faire pardonner de l'usurpation de domaines. Mais nous ne commençons cependant à connaître les seigneurs de Monts qu'à partir du XIIIème siècle : à cette époque, le fief est entre les mains d'une importante famille du loudunais, la famille ODART. En 1306, un Guy ODART rendait aveu au seigneur de Bauçay pour sa terre de Monts. En 1313, le bailli de Touraine poursuivait un chevalier de ce nom, qui prétendait posséder la haute justice sur la ville et le territoire de Monts, droit qui appartenait au roi, comme il fut prouvé par une enquête. Le 17 août 1330, un autre Guy ODART, époux de demoiselle Guillemette de la Touche, fonda une chapelle dans Notre-Dame de la Chambaudière, chapelle disparue au XVIIème siècle.
C'est peut être ce même Guy ODART qui se distingua contre les Sarrazins d'Espagne et qui rapporta une fiole d'huile sainte, longtemps conservée dans l'église de St Vincent.
Pendant la guerre de Cent Ans, le pays étant ravagé par les bandes anglaises, Guy ODART obtint des lettres de guet et garde pour son château de Monts, situé à une lieue et demie de Purnon, place très fortifiée et occupée par les ennemis. (Où était situé ce château de Monts ? Peut être à l'emplacement actuel, mais il n'en reste pas de vestiges apparents car les constructions les plus anciennes ne sont datées que du début du XVème siècle)
Au milieu du XVème siècle, le seigneur de Monts, Jean ODART étant mort sans postérité, c'est sa sœur Jeanne, épouse de Pierre de Brilhac, qui hérite de la seigneurie. La famille de Brilhac possédait déjà un château à Argy, dans l'Indre.
En 1480, Louis XI, de passage dans le loudunais, reste coucher une nuit au château de Monts. L'année suivante, le roi, réunissant la chatellenie de Loudun à la couronne, en profite pour récompenser ses plus fidèles serviteurs : il érige en particulier la terre de Monts en chatellenie en faveur de Pierre de Brilhac.
L'érection en chatellenie supposait la faculté d'avoir un château, une haute justice avec fourches patibulaires et aussi le droit d'établir bailli, prévost, chatelain, garde des sceaux, sergents, notaires et autres officiers nécessaires pour l'exercice de cette haute justice, ce qui donnait une grande importance au seigneur chatelain. Pierre de Brilhac en profite donc fin XVème siècle pour remanier le château et construire le logis principal attenant à la tour ronde.
Mais l'érection en chatellenie contenait une concession autrement plus importante pour la prospérité de Monts : c'est l'instauration des foires et marchés. Louis XI signale dans son document : "nous constatons que Monts est enclavé et environné par plusieurs gros villages et qu'il y a de bons revenus à cause de la fertilité du pays ; il y a donc lieu propice pour établir foires et marchés pour le bien et l'utilité du pays environnant". Les marchés se tenaient tous les samedis. Les foires, au nombre de quatre, avaient lieu les jours suivants : à la St Nicolas (le 6 décembre), à la conversion de St Paul (le 25 janvier), le second lundi de Carême et le 21 juin.
Au XVIème siècle, pendant la période de la renaissance, les Brilhac font remettre leur château de Monts au goût du jour, en particulier faire percer au rez-de-chaussée quatre fenêtres, dont trois sont encore visibles.
Pendant les guerres de religion, un régiment protestant qui portait secours à Coligny en mauvaise posture à Moncontour, pilla et incendia la chapelle St Avertin et le feu ravagea une partie de la ville. C'est peut être ce même régiment qui en profite aussi pour visiter l'église de St Vincent et pour détruire le tombeau de Guy ODART, où il était représenté en costume de chevalier. Cependant, quelques années plus tard, sans rancune, la jeune veuve de René de Brilhac, Jacqueline de Savonnières, recevait à diner et à coucher, Henri de Navarre, futur Henri IV.
En 1594, Jacqueline de Savonnières vendait la chatellenie de Monts à sa sœur, Louise de Savonnières, épouse de Martin du Bellay, seigneur de Gizeux.
La terre de Monts ne resta dans la famille du Bellay que pendant deux générations. Charles, criblé de dettes, fut obligé de vendre la propriété en 1651.
Le 26 juillet 1651, Madeleine de Savonnières et son gendre, François FRÉZEAU, achètent la chatellenie en copropriété et la font ériger en marquisat en novembre 1655, c'est un second souffle donné à la ville de Monts.
Après la mort de François FRÉZEAU en 1702, Jean Angélique, son fils, devient marquis de Monts. Jean Angélique est un brillant militaire, comme son père et il est voué à un brillant avenir, mais il meurt de la fièvre pourpre en 1711 agé de moins de quarante ans. A partir de cette date, la terre de Monts est en indivisis entre Paule-Louise-Marie Brissonnet d'Oysonville, épouse de Jean Angélique FRÉZEAU, et ses enfants mineurs. Cependant, les besoins d'argent se font cruellement sentir et Paule-Louise-Marie commence à prélever de l’argent sur l'héritage de ses enfants ; la situation se complique très vite. Marie-Madeleine, une des filles, ne commence à toucher les revenus de la terre de Monts qu'à partir de 1727, mais il va falloir attendre le décès de la mère et de trois des enfants pour que le partage puisse être enfin prononcé le 6 juin 1753 : les terres de Monts et de Maulay revenant à Marie Madeleine, épouse de Nicolas Doublet de Persan, et le reste de l'héritage à son frère Hilarion, Marquis de la Frézelière.
Mais Marie-Madeleine décède seulement un an et demi plus tard, le 17 janvier 1755. Les domaines de Monts et de Maulay sont attribués à son fils, Anne-Nicolas DOUBLET, marquis de Persan, le 20 février 1756. Anne-Nicolas, fils du précédant, propriétaire de la terre de Monts par la donation que son père lui en avait faite, tant par contrat de mariage du 11 janvier 1779, que par acte du 11 février 1789, vendait cette terre, avec le consentement des créanciers, le 7 octobre 1791, à Jean-Pierre GRAVIER, citoyen de Paris.
Puis à partir du début du XIXème siècle, le château fut morcelé et les différents propriétaires n'ont pas toujours pu effectuer à temps les différents travaux nécessaires à l'entretien des bâtiments, ce qui a été une des causes, avec la vente des monumentales cheminées, des différents éboulements qui se sont produits.
Heureusement, la municipalité de Monts, a entrepris depuis quelques années, avec l'aide des collectivités locales, un vaste programme de restauration permettant de redonner à ce château une nouvelle jeunesse. --86abbe (d) 30 mai 2008 à 17:04 (CEST)
Administration
Liste des maires successifs
Maires de la Révolution française à 1945Liste des maires de la Révolution française à 1945 Période Identité Parti Qualité 1792 1796 Pierre Vincent 1796 1813 Jean-Baptiste Bernier 1813 1816 Baltazard Gravier 1816 1827 Jean-Baptiste Bernier 1827 1830 François Archimbault 1830 1832 Édouard Lesage 1832 1847 Jean-Baptiste Sertier 1847 1848 Édouard Lesage 1848 1852 Ludovic Béranger 1852 1865 Edouard Lesage 1865 1871 Jean-Baptiste Sertier 1871 1877 Denis-Clément Guiet 1877 1886 Justin Pichot 1886 1888 Paul Guiet 1888 1926 François Millet-Pichot 1926 1928 Georges Millet 1928 1946 Paul Raud Liste des maires de Monts-sur-Guesnes depuis 1945 Période Identité Parti Qualité 1946 1947 Maurice Delagarde 1947 1957 Paul Raud 1957 1965 Maurice Pichot 1965 1971 Remy Moinard 1971 1977 Mary Delachaume 1977 1989 Remy Moinard 1989 2001 Chantal Hartl mars 2001 réélu en 2008 Bruno Belin[1] Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 625 713 653 642 620 641 626 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
La plupart des bâtiments de Monts-sur-Guesnes sont des bâtiments du XIXe siecle. Certains de ces bâtiments ont été rénové comme le château qui est maintenant devenu la mairie et une bibliothèque. Voici la photo du château : http://sppef.free.fr/texte/images1/montssur_g.jpg
Personnalités liées à la commune
Jumelages
Monts-sur-Guesnes est jumelé avec Momignies ( Belgique )
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Monts-sur-Guesnes sur le site de l'Institut géographique national
- Site du poney-club de Monts sur guesnes
- Site officiel de la Mairie de Monts-sur-Guesnes
Sources
Notes
- ↑ Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- ↑ Monts-sur-Guesnes sur le site de l'Insee
Catégorie : Commune de la Vienne
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