- Saint-Gengoux-le-National
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Saint-Gengoux-le-National
L'église
DétailAdministration Pays France Région Bourgogne Département Saône-et-Loire Arrondissement Mâcon Canton Saint-Gengoux-le-National
(chef-lieu)Code commune 71417 Code postal 71460 Maire
Mandat en coursJoêl Pierre
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes entre Grosne et Guye Démographie Population 1 053 hab. (2007) Densité 113 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 193 m — maxi. 390 m Superficie 9,36 km2 Saint-Gengoux-le-National est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Le village est située sur un coteau dominant la basse Grosne.
Histoire
Étymologie
La commune doit son nom à saint Guengoult, qui a parcouru le Morvan au VIIIe siècle.
Article détaillé : saint Guengoult.Histoire
Après la fondation de l'abbaye de Cluny en 910, son domaine s'est progressivement étendu jusqu'à atteindre le territoire de la villa Sancti Gandulfi, en 928. Le bourg était situé au croisement des routes menant à Mâcon par Cluny, à Chalon et à Autun.
L'église est mentionnée en 950.L'église, son presbytère et tous les biens qui y étaient attachés entrent dans le domaine de Cluny par une donation en 1020. Ces biens vont devenir le noyau d'un doyenné. Les donations au doyenné ont continué pendant tout les XIe et XIIe siècles. En 1150, le doyenné de Saint-Gengoux est le plus important de la région.
Pour installer son influence en Bourgogne méridionale, le roi Louis VII prend prétexte des incursions du comte de Chalon sur les terres de l'abbaye de Cluny pour intervenir contre le comte. L'abbé Étienne se décida alors à conclure un acte de pariage avec le roi en 1166 l'associant dans la possession du doyenné et en particulier dans le burgum novum qui désigne la nouvelle agglomération qui s'est développée autour de l'église.
Le roi Louis VII obtint alors d'installer un prévôt et de fortifier la ville de Saint-Gengoux afin d'assurer sa sécurité. À partir de cette date, les rois de France vont se servir de la ville comme appui pour étendre leur pouvoir dans la basse vallée de la Saône. Louis IX y aurait installé un bailliage avant l'acquisition du comté de Mâcon par le roi 73 ans après l'acte de pariage.
La double tutuelle de l'abbaye de Cluny et du roi de France va conduire à un enrichissement de la ville et un accroissement de la population. En 1190 on note un première mention d'un bourgeois dans la ville, ce qui peut dire qu'elle possédait un acte de franchise dont le texte n'a pas été conservé. L'enrichissement se traduit par exemple par la prise en censive par les bourgeois d'une ancienne réserve d'un chevalier en 1235, puis par l'achat par un bourgeois, en 1250, d'une seigneurie noble. Au début du XIIe siècle, on voit qu'une part importante des héritages des chevaliers devient la propriété des bourgeois. C'est pendant cette période que va se construire les maisons conservées les plus anciennes.
Durant la guerre de Cent Ans, le comté de Mâcon passa des mains du roi de France en celles des ducs de Bourgogne en 1435.
Le siège du bailliage royal fut transféré de Mâcon à Saint-Gengoux entre 1359 et 1372, puis de 1424 à 1435. Par la suite, la châtellenie royale de Saint-Gengoux continua d'exercer la justice sur un ressort regroupant les villages des environs. Elle était sise au château qu'on voit encore aujourd'hui, au bas du bourg, qui servait de résidence à un juge châtelain.
L'abbaye de Cluny a relâché son contrôle sur ses biens dans le doyenné dès le début du XIVe siècle en encourageant la formation d'un mépart, société de prêtres, qui est chargée de la cura animorum. En 1315, ce mépart comptait 11 prêtres appelés concurés.La ville a peu souffert de la guerre de Cent Ans même si on note que les Écorcheurs ont ruiné le chœur de l'église. Mais les temps de troubles sont coupés de périodes de calmes assez longues pour permettre la construction de plusieurs maisons.
Les officiers royaux et ducaux et les prêtres formaient une partie de l'élite de la ville. Ils se sont faits construire plusieurs maisons à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
À la Révolution, Saint-Gengoux-le-Royal prit le nom de Jouvence, puis le nom actuel de Saint-Gengoux-le-National[1].
Héraldique
Les armes de Saint-Gengoux-le-National se blasonnent ainsi : « De gueules à la bande d'or chargée de trois alérions de sable, et accompagnée de deux cors de chasse d'or. »
Économie
Marché les 1er et 3e mardis de chaque mois.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 mars 2001 Jacques-Albert Ruste DVD Ancien Conseiller général mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Chapelon DVG Conseiller général mars 2008 Joël Pierre UMP Démographie
Les habitants de Saint-Gengoux-le-National s'appellent les Jouvenceaux (gentilé tirant son origine de l'ancien nom de la ville à la fin du XVIIIe siècle : Jouvence).
Depuis 1962, les données statistiques relatives à la population de la commune sont les suivantes :
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009 1 058 1 070 1 058 1 067 1 013 1 049 1053 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- L'église Saint-Gengoux[3],[4],[5] a été construite en 1120 par les bénédictins de Cluny sous le vocable de saint Gengoux. Elle mesure quarante et un mètres de long et seize de large. Elle fut plusieurs fois pillée et restaurée. En 1802, trois chapelles attenantes à l'église furent détruites pour construire sur leur emplacement une halle aux blés. Depuis août 2004, l'église est inscrite à la Fédération des sites clunisiens ;
- Le Prieuré, fondé par les bénédictins en 1020. Le bâtiment actuel date du XVe siècle ;
- Le lavoir[6], construit en 1857 ;
- Le Donjon, reste du château construit en 1206. Il était entouré de quatre tourelles que Henri IV fit détruire en 1604. Il fut ensuite cédé aux concurés pour y faire leur presbytère ;
- La Maison des concurés[7]. Les onze concurés vivant en communauté devaient être natifs du village. L'échauguette est le symbole de la rue du Commerce ;
- La Maison de bois est une maison à architecture bourguignonne à pans de bois du second quart du XVe siècle, dont les fondations date de 1410 et les ouvertures sont de style gothique flamboyant. On peut la voir des deux côtés, rue du Mouton et rue du Moulin à Cheval ;
- La Promenade est l'avenue principale, où on peut voir de nombreuses maisons du XIXe siècle, construites à la place des fortifications. Deux fontaines ornent le haut de cette avenue. La plus haute, la Fontaine des Manants (ou de Manon) a été construite au XVIIIe. La seconde, plus récente (XXe), est construite à la place d'un ancien petit lavoir ;
- Le Foyer rural : ancien couvent de religieuses ursulines (entre 1631 et 1732) qui instruisaient les jeunes filles nécessiteuses. Elles furent remplacées par les sœurs du Saint Sacrement de Mâcon. Il cessa ces fonctions après la Seconde Guerre mondiale ;
- La Rue pavée d'andouilles, les « andouilles » sont des pavés non conformes, invendables qui étaient donnés aux communes voisines par les carriers de grès ;
- La Maison du terroir dite « La Crémaillère » : lieu culturel avec un musée du tonnelier et une expo-vente des artisans d'art de la région ;
- Le Montgoubot, ancien château fort dont il ne reste qu'une tour, on y trouve dans des fouilles des vestiges gallo-romains ;
- Le Mont Saint Roch : anciennement nommée Montagne d'Isle, elle prit le nom de Mont Saint Roch, lorsque deux familles décidèrent de construire une chapelle dédiée à Saint Roch, protecteur de la peste, pour le remercier de les avoir épargné. Il ne reste qu'une bande de pierres datant de 1662, qui se trouvent à l'entrée de la grotte qui porte aujourd'hui une statue de la Vierge érigée en 1868.
Manifestations
- Festival Printanier, le 1er dimanche de mai : défilé de chars fleuris, musiques, majoretets et groupes d'animations, le tout sur fond de fête foraine
- Randonnée "la Jouvecelle", le 2e dimanche de mai : circuits de mache et VTT
- Marchés artisanaux de nuit, juillet et août
La voie verte
La voie verte est idéale pour se promener à bicyclette, en roller, en fauteuil roulant ou tout simplement à pied, sur une voie sécurisée, à l'abri de la circulation automobile.
De Givry à Charnay-lès-Mâcon, la voie verte, longue de 65 km, traverse un paysage diversifié de forêts, boccages, coteaux viticoles de la Côte Chalonnaise et du Mâconnais et permet d'accéder aux sites touristiques de Givry, Buxy, Saint Gengoux le national, Cormatin, Cluny…
Vingt-cinq boucles de cyclotourisme balisées sont rattachées à l'ensemble de la voie verte, et permettent ainsi d'apprécier la vie locale, artisanale et culturelle de la Bourgogne du Sud.
L'office du tourisme cantonal
L'office du tourisme cantonal, situé dans un ancien poste de garde napoléonien, proposent diverses balades et endroits à découvrir sur St-Gengoux et son canton.
Personnalités liées à la commune
- Théo Bretin, parlementaire sous la Troisième République, militant de la SFIO et du Parti socialiste démocratique, est né à Saint-Gengoux-le-National en 1879.
- Nathalie Blanchet, née le 26 mai 1833 à Saint-Gengoux-le-National et décédée en 1923, a vécu dans le bâtiment de l'actuelle pharmacie de la commune, le long de l'avenue de la Promenade. Poétesse et amie d'Alphonse de Lamartine.
Galerie de photographies
Notes et références
- Histoire de Saint-Gengoux-le-National, Marguerite Rebouillat, 1970
- Saint-Gengoux-le-National sur le site de l'Insee
- Notice no PA00113430, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église
- Fédération des sites clunisiens : Saint-Gengoux-le-National - doyenné de Cluny (Saône-et-Loire - Bourgogne)
- Diocèse d'Autun Chalon Mâcon : église Saint-Gengoux
- Notice no IA71000851, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Lavoir
- Notice no PA00113431, sur la base Mérimée, ministère de la Culture Maison des concurés (ancienne)
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Garrigou Grandcamp, Saint-Gengoux-le-National, bourg clunisien et prévôté royale, du XIe au début du XVIe siècle, p. 253-275, dans Congrès archéologique de France. 166e session. Monuments de Saône-et-Loire. Bresse bourguignonne, Chalonnais, Tournugeois. 2008, Société Française d'Archéologie, Paris, 2010 (ISBN 978-2-901837-37-4)
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune de Saône-et-Loire
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