Saint-Denis-du-Pont

Saint-Denis-du-Pont

Lagny

Lagny
Carte de localisation de Lagny
Pays France France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Arrondissement de Compiègne
Canton Canton de Lassigny
Code Insee 60340
Code postal 60310
Maire
Mandat en cours
Sebastien Nancel
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Sources
Latitude
Longitude
49° 36′ 50″ Nord
       2° 54′ 55″ Est
/ 49.6138888889, 2.91527777778
Altitude 59 m (mini) – 163 m (maxi)
Superficie 10,77 km²
Population sans
doubles comptes
480 hab.
(2007)
Densité 44,5 hab./km²

Lagny est une commune française, située au Nord-Est du département de l'Oise en région Picardie.

Sommaire

Géographie

Histoire

Laigny-les-Châtaigniers (tel était l'ancien nom) [1], situé sur le Canton de Lassigny (60), ne doit pas être confondu avec Lagny-le-sec (60) ou Lagny-sur-Marne (77).

Des origines au Moyen Âge

L'origine du nom du village, qui s'étend sur une rue d'environ deux kilomètres,à mi-pente sur le flanc sud d'une colline de 160 mètres, peut provenir de l'assemblage du mot lanon (vue étendue sur une plaine) et de gny, dérivé du latin ignis (foyer, feu, forges, lieu d'extraction de minerai de fer).

Le village est en léger surplomb d'une voie romaine, à quelques kilomètres au nord de Noyon, ce qui lui conférait une position stratégique.

Il n'est pas rare d'y trouver des pierres taillées, ou polies, en particulier près des marais (rosy et Marais de la pierre), ce qui tend à prouver que le site est habité depuis des temps très reculés.

Le versant est de la colline (près du château d'eau) cache un ancien cimetière contenant des sarcophages en pierre dit de l'époque des Templiers (un exemplaire serait au musée de Noyon).

Sur la colline, dans la partie ouest, on peut découvrir « Ch'Catelet », butte de terre de quelques mètres de haut qui domine toute la région qui selon certains écrits aurait pu être un observatoire romain.

Depuis le XVIème siècle

Vers l'extrémité Est, près du point géodésique, se trouvait « Ch'moulin d'heu » dont il ne reste que la citerne. Un second moulin se trouvait à l'emplacement de la ferme dite « Du moulin de bas » que l'on retrouve sur les cartes du XVIIIème. Au XIXe siècle, un troisième moulin était en service sur le lieu-dit "Penchemont", près de l'ancienne voie romaine.

Ce village possédait un château fortifié détruit une première fois le 2 décembre 1430 par les Bourguignons qui avaient levé le siège de Compiègne. [1] Il fut reconstruit puis partiellement détruit sous Louis XV : dans les Archives Historiques et Ecclésiastiques de l'Artois et de Picardie publiées par P. Roger en 1842, on apprend que : "le marquis d'Harbouville possesseur de ce château, s'étant caché parmi les morts dans un combat, Louis XV fit détruire une des tours de son manoir. Les trois fils du marquis d'Harbouville, voulant réparer la faute de leur père, périrent les armes à la main dans moins d'une année."

le château fut ruiné vers 1792, puis de nouveau détruit en 1820 il reste quelques vestiges (près de l'église).

Certains lieux avaient des noms relativement significatifs, Ch'Carcan, Ch'ju d'Battoirs, la ruelle d'yô ou d'ieu (eau en Picard) qui menait aux nombreuses sources se déversant dans "Ch'Marais".

Le village avait une activité agricole classique, avec de l'élevage et de nombreux métiers liés à l'exploitation du bois. En particulier, le châtaignier était utilisé pour la fabrication des échelles destinées à la cueillette des fruits. On y fabriquait aussi des tonneaux, des sabots, et du charbon de bois : des vestiges des fours subsistent sur le versant Nord-Est de la colline au lieu-dit "ché fours".

Deux guerres mondiales

Village se trouvant sur le front de la première guerre mondiale, il fut, dès le début des hostilités, occupé par un régiment de Hulants. Durant cette occupation, le 19 septembre 1914, à la droite de la Mairie, les Allemands ont fusillé : Picart Paul, maire ; Flamant Denis, curé ; Lavacquery Fernand ; Lavacquery Octave ; Leclerc Jules. Pris comme otages, ils ont été obligés de creuser leur tombe avant de mourir fusillés en représailles d'une attaque imaginaire. Un garde allemand paniqué aurait tiré suite à un bruit suspect. Une plaque commémorative au nom des suppliciés est apposée au mur de la mairie. Le commandant a fait rassembler toutes les femmes sur la place du village en vue de faire "son choix" mais une d'entre elles, dont le nom était toujours prononcé à voix basse, s'est portée volontaire.

À la fin de la guerre en 1918, le village était pratiquement totalement en ruine. À ce jour, certaines « ruines » subsistent encore.

Un réseau de cagnas abritait les troupes allemandes à l'ouest de la colline qui domine le village à 160 mètres. Les entrées sont encore visibles de nos jours.

Des années 1960 à aujourd'hui

Dans les années 60, le village avait deux écoles, un bureau de poste, deux boulangeries, deux épiceries, un garage automobile, un maréchal ferrant, un poissonnier, deux grainetiers, trois bistrots, un menuisier, un plâtrier, une entreprise de plomberie couverture, une entreprise de maçonnerie et de nombreuses fermettes.

À cette même époque, un marché aux fruits rouges se tenait sur la place du village vers fin juin et en juillet. Des centaines de kilos de cerises étaient chargés dans des camions chaque soir.

Vers 1964, le village a compté plus de 600 habitants, essentiellement des ouvriers de la Société Ballot employés à l'achèvement du canal du Nord à l'abandon depuis plus de 50 ans.

À ce jour, il ne subsiste qu'un boulanger, un bistrot et quelques exploitations agricoles. Le marché aux fruits rouge n'existe plus, les fruits, pour une grande partie, servent de nourriture aux sansonnets qui peuvent piller un cerisier adulte en quelques minutes.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 André Van Moorleghem
mars 2008 Sebastien Nancel
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
470 500 469 479 478 465 480
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

Cartes postales

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Voir aussi

Liens externes

Notes

  1. Dictionnaire de la noblesse page 377, tome IV, seconde edition, Paris 1772 (sur GoogleBooks)
  2. Lagny sur le site de l'Insee
  • Portail de l’Oise Portail de l’Oise
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