- Saint-Andéol-le-Château
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Saint-Andéol-le-Château
La porte de Saint-Andéol vestige de la muraille.Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Lyon Canton Givors Code commune 69179 Code postal 69700 Maire
Mandat en coursGérard Faurat
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Mornantais (COPAMO) Démographie Population 1 536 hab. (2007) Densité 154 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 189 m — maxi. 363 m Superficie 9,95 km2 Saint-Andéol-le-Château est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Histoire
Ogier dans La France par Canton dit qu'au VIIe siècle s'est installée une communauté religieuse de femmes appelée « Notre-Dame des Bois ». Bien qu'aucun élément confirmant cette hypothèse n'ait été trouvé, elle est somme toute assez probable.
La première mention écrite est datée de 984 (charte de Burchard - AD Rhône) qui énumère les possessions du chapitre St-Jean de Lyon qui avait le titre collectif de Comtes de Lyon. Le village avait pour nom « Sanctus Andeolus » sur les actes en latin. À partir du XVIe siècle, on voit apparaître les noms de « Sainct Andiol », « Sainct Anduel » parfois complété par « en Jarez » ou « en Lyonnais ». Sous la Révolution, les noms à connotation religieuse ont tous été changés et le nom devint alors « Andéol Libre ».
De 984 à la Révolution, Saint-Andéol était une seigneurie avec tous les droits de haute et basse justice. Les chanoines du chapitre St-Jean de Lyon seigneurs collectifs déléguaient leurs pouvoirs à un « capitaine châtelain » qui était chargé de l'administration, un notaire assurait l'enregistrement des actes. Le territoire actuel était à l'époque divisé en trois fiefs indépendants : « La Lévretière », « la Roche » et « St-Andéol » proprement dit.
Renaud de Forez (archevêque de Lyon) fait fortifier le bourg au XIIIe siècle.
C'était un village prospère au Moyen Âge, les vignerons, les commerçants et artisans étaient nombreux. Nous dénombrons en 1596 (terrier Loirivière – AD Rhône) 62 laboureurs, 15 artisans, 4 voituriers, 5 familles nobles, et de nombreux bourgeois de Lyon possédant des maisons et des vignes.
Dès le XVIIe siècle apparaît une importante activité artisanale liée au textile. Le déclin s'amorce après la Révolution et s'amplifie à la fin du XIXe siècle avec la grande crise du vignoble pour atteindre son niveau le plus bas au milieu du XXe siècle. Pendant cette période, les emplois industriels de Givors ont permis le maintien d'un minimum de vie et la perte de population a été compensée par une forte immigration italienne, espagnole, portugaise et enfin citadine.
Mais depuis l'achat de la propriété Souchon Neuvesel (Groupe Danone) pour y installer la nouvelle mairie, la mise à disposition de locaux pour des sociétés de service a dynamisé l'activité économique du village.
Grandes dates
- VIIe siècle : Installation de la communauté « Notre-Dame des Bois » -
- Xe siècle environ : Construction du transept de l'église actuelle -
- XIIe siècle fin : Fortification du bourg par Renaud de Forez (archevêque de Lyon)-
- 1327 : Guerre entre le seigneur de Riverie et les Comtes de Lyon (siège de Saint-Andéol)-
- 1590 : Siège du village pendant les guerres de religion -
- 1814 : Occupation du village par les troupes autrichiennes après la défaite de Napoléon -
- 1817 : Soulèvement républicain/bonapartiste contre Louis XVIII -
- 1884 : Installation de la famille Neuvesel -
- 1931 : Décès de Eugène Souchon fondateur de groupe BSN -
- 2001 : Achat de la propriété Souchon-Neuvesel pour y installer la mairie et aménager le parc -
Monuments/Points d'intérêts
Place Nicolas-Paradis : Monument de 1891. Nicolas paradis notable du village pendant la Révolution légua une rente à la commune pour la création d'une école « chrétienne de garçons » en 1843.
Entrée du parc Souchon : La porte de Ouest dont il ne reste aucune trace existe encore sur le plan terrier de 1775. Les bâtiments ont été démolis au XVIIIe, XIXe et en 2003. Il subsiste sous la rue Centrale des vestiges du pont qui enjambait les fossés (en face de la rue des Écoles) ainsi que des caves voûtées sous la rampe de la poste.
La maison de la prébende avec l'échauguette : Cette maison était celle du prébendier de Saint-Andéol (un ecclésiastique qui bénéficiait des rentes des biens de l'église et avait la charge de la paroisse). Il était désigné par le seigneur du lieu ou par le patron d'une chapelle. Nous connaissons trois prébendes (celle de la paroisse principale Saint-Andéol, celle de la Flachat et celle de la Sainte-Trinité) Dans la courette, il reste le puits et les fenêtres à meneaux, les encadrements moulurés au style de construction typique du Lyonnais du XVe-XVIe siècle.
La maison à la galerie : Une maison avec cette galerie typique de l'architecture du Lyonnais mais rare à Saint-Andéol. Dans la cour, ce qui est maintenant la bibliothèque est une ancienne salle de classe construite au XIXe siècle. Sa charpente est remarquable.
La rue Centrale : Les maisons aux façades anciennes et les passages « traboules ».
La population en 1596 120 chefs de famille propriétaires avec 4 personnes par familles : 480 habitants Si l'on ajoute un serviteur employé en moyenne : 600 habitants
- 4 habitants étaient qualifiés de nobles (attention à la signification) mais au moins 2 (Lalliment — Lallement et choul-chol) sont des familles nobles de la région. Cela ne signifie pas qu'ils habitaient le village mais il y avaient des possessions.
- 10 honorables personnes — activités de robe
- 15 honnêtes personnes —commerçants aisés
- 20 artisans
- 62 laboureurs (possèdent un attelage ou des terres— aisés) - vignerons
Il a été dénombré plus de 20 pressoirs dans le village au début du siècle dernier
De nombreuses maisons du centre bourg présentent au-dessus des portes des écussons dont l'origine n'est pas connue.
Le Porche de la Pèse : Les fortifications ont été construites au début du XIIe siècle par Renaud du Forez. L'entrée du village se faisait par cette porte. Les fossés étaient sous la route de Mornant, la rue des Écoles, dans le parc Souchon et la rue Centrale n'était pas encore ouverte sur la place de la Pèse.
Saint-Andéol à l'époque était situé sur les terres du royaume de France mais Lyon appartenait au royaume burgonde. Le Chapitre de Lyon (vassal des seigneurs Burgonde) était seigneur de Saint-Andéol avec comme voisin le comté du Forez (vassal du roi de France). Les territoires étaient fortement imbriqués, ce qui provoqua de nombreux litiges : Au XIIe, le seigneur de Riverie/Dargoire tente de prendre le village de Saint-Andéol sans y parvenir. Nous trouvons encore aux archives départementales plusieurs actes de transaction.
Les fortifications n'ont pas souvent servi. Peut-être pour les tard-venus vers 1367 qui ont sévi dans la région ainsi que pour les guerres de religion mais les autorités du village ont négocié l'abandon du siège contre 500 écus.
L'impasse du Carre : La tour avec l'escalier en colimaçon, les colonnes et les maisons hautes aux façades étroites et les portes.
La place derrière l'église La croix de Mission en fonte avec ses décors de la passion du Christ (probablement du XVIIIe ou XIXe siècle).
La rue A. Mathevet : Alphonse Mathevet était curé du village de 1919 à 1952. Le bourg n'a pas changé depuis le XIVe siècle (terrier Simonet de 1350), il a conservé sa structure centrée sur l'église et ouverte sur les fossés.
La traboule : Une traboule a été aménagée en 2006 pour rejoindre la rue des Écoles (anciens fossés). Elle permet de vérifier la structure du village. La porte au milieu du passage est probablement un vestige de l'enceinte.
Place de l'église C'est le déplacement du cimetière (XVIIe siècle) et la démolition du presbytère (XIXe siècle) qui ont ouvert la place. Sur les murs, nous voyons encore des traces d'écussons et à l'angle d'un mur une figurine probablement retirée de l'église vers 1733.
L'église : La nef a été reconstruite et agrandie en 1842. Le chœur de style gothique date du XVIe siècle. Le transept de style roman date probablement du Xe siècle ou XIe siècle. Le clocher a été rehaussé en 1890. À noter la Croix des Pèlerins qui marquait le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle au carrefour de la Lèvretière. Saint-Andéol a eu son pèlerin au XVIIIe siècle en effet Pierre Rivoire né à Balmondon est parti sur les chemins en 1731 vers Compostelle puis Rome. Des certificats retrouvés par un de ses descendants ont permis de suivre très précisément sa trace.
Le château : Probablement le bâtiment le plus ancien attenant à l'église, c'était le lieu d'activité du Capitaine châtelain de son lieutenant et du procureur d'office, tous représentant les seigneurs. Il s'y trouvait aussi les prisons et les pressoirs des comtes.
Le Clos Souchon : Le bâtiment reconstruit par la famille Souchon Neuvesel s'appuie sur les maisons anciennes dont on voit encore les façades dans la rue centrale. Le corps principal (mairie actuelle) est antérieur à 1905, les décors intérieurs proposent des ouvrages exceptionnels de boiserie, mosaïque et surtout de décors muraux signés Louis Bardey.
Extérieur au village : Les croix de chemin : un circuit permet de suivre toutes les croix de chemins dont les plus remarquables sont à la Côte de Gier (1674), au Molard (1571) à la Lèvretière (socle probablement du XVIe siècle) et surtout la croix des pèlerins de l'église (1540).
Le monument aux victimes du soulèvement de 1817 au cimetière : marquant la commémoration des événement érigée en 1880. Il porte les noms des 4 Andéolais tués ou exécutés lors de ce soulèvement républicain ou bonapartiste. Un des plus tragiques évènements qui se sont déroulés dans le village, qui fit grand bruit à l'époque et fut très vite oublié.
le Pont-Rompu : que nous partageons avec Mornant et qui est probablement d'origine romaine car situé sur une voie que certains historiens considèrent comme étant l'ancienne voie de Lyon au Languedoc et qui fut aussi un des chemins du pèlerinage de Compostelle.
La Roche et la Lèvretière : deux fermes fortifiées qui furent des fiefs sous l'ancien régime.
Manevieux : une des plus anciennes seigneuries de la région qui, bien que n'étant pas située sur le territoire de la paroisse, a eu beaucoup de liens avec Saint-Andéol car les propriétés de la Roche et de Manevieux étaient souvent associées.
Les activités
La chapellerie : bâtiment industriel de la fin du XIXe siècle qui fabriquait essentiellement du feutre pour chapeaux. C'est la marque d'industrialisation d'une activité qui auparavant était réalisée par des ouvriers à façon dans le village. Son activité a cessé en 1939.
Les carrières : sur les 3 sites important d'exploitation de la commune, il ne reste que la carrière de Barny encore en activité. Il est possible de la voir en suivant le chemin de randonnée de Barny. Celles de Flaches et du Molard sont abandonnées.
La soierie : de nombreux petits ateliers de soierie se sont installés dans les campagnes pour y trouver une main d'œuvre facile et bon marché. Comme dans tout le Lyonnais, cette diffusion a redonné un peu de dynamisme à la région au XIXe siècle mais en la rendant très dépendante de la bonne santé économique.
La vigne : l'activité principale du Lyonnais pendant tout le Moyen Âge. La vigne est attestée dans les tout premiers documents d'archive concernant le village.
Personnages remarquables
Jacques Bourg de la Faverges (21 février 1651-5 mars 1731) : Nommé 2 fois échevin de Lyon né à Saint-Andéol
Pierre Rivoire (1702- 1742) : Pèlerin de Compostelle né à Balmondon dont on a retrouvé les certificats et certains objets du voyage.
Eugène Souchon (28 juin 1872- 2 janvier 1931) : Fondateur du groupe BSN (Boussois Souchon Neuvesel) devenu groupe Danone.
Autres noms associés au village : Bruyzet de Mannevieux : famille d'imprimeurs lyonnais Allemand : famille ancienne ayant possédé les seigneuries de la Roche et de la Lèvretière Symphorien Champier : (médecin et humaniste du XVIe) originaire de Saint-Symphorien-sur-Coise
Seigneurs mensionnaires (membres du chapitre à qui étaient affecté la seigneurie de Saint-Andéol) (à compléter)
Anecdotes
Surnom des habitants : les Tchibes
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 Gérard Faurat 1975 2001 Simon Boiron 1975 Mr. Vidon Jean Ballay Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2009 537 677 840 937 1 158 1 379 1 536 1 550 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Place Nicolas-Paradis
- Porte médiévale
- Clos Souchon
- Ex propriété BSN (Danone) devenue la mairie du village (maison et château bourgeois).
- Église catholique
- Monument aux victimes de la terreur Blanche soulèvement de 1817 (cimetière)
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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