- Wilchar
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Wilchar est un peintre, affichiste et linographe[1] belge. Il se définissait lui-même en tant que « imagier populaire ».
Biographie
Wilchar est né Willem Pauwels le 1er novembre 1910 à Saint-Gilles (Bruxelles) et décédé à Uccle (Bruxelles) le 28 juin 2005.
Artiste partiellement autodidacte, il a suivi, à partir de 1925, des cours aux académies de dessin de Saint-Gilles et de Bruxelles.
Dès 1933, il crée des affiches pour le Parti socialiste et pour le Parti communiste, devenant peu à peu un des plus grands affichistes politiques de Belgique.
En 1934 et en 1935, il suit successivement des cours à l'école de la chambre syndicale de publicité (CSBP) et à l'École ouvrière supérieure de Bruxelles.
En 1940, il est membre du groupe d'artistes « Contact » qui s'impose comme un des points de départ de l'engagement communiste en faveur d'un art social en Belgique.
En 1942, Wilchar édite le journal clandestin Art et Liberté.
En 1943, il est arrêté par les nazis et est déporté au Fort de Breendonk et ensuite à Huy.
En 1944, il entreprend la réalisation de 35 gouaches racontant le véritable enfer vécu par les détenus du Fort de Breendonk. Les œuvres de cette fresque sont acquises par le Mémorial national du Fort de Breendonk.
À partir des années 50, abandonnant peu à peu l'art de l'affiche, il se consacre à la linogravure.
Éternel révolté, il éditera aussi 60 numéros de Peint à la main et de L'Impertinent qui se voulait être un périodique de démystification artistique, destiné à faire connaitre son œuvre et ses combats.
Artiste fécond, Wilchar a réalisé une œuvre très imposante, parmi laquelle on trouve entre autres :
- plus de 80 affiches à caractère politique ou social qui expriment l'engagement militant de Wilchar. Le Centre de Recherches et d'Etudes Guerre et Sociétés contemporaines (CEGES-SOMA) possède une collection complète de ces affiches.
- 32 gouaches, faites à la sortie de Breendonck, racontent le véritable enfer vécu par les prisonniers. Seize d'entre elles sont exposées à Breendonk. Dans le même style, Wilchar a aussi dépeint des scènes de la résistance ; ces dernières sont au Musée de l'Armée.
- 33 Peintures à l'huile sur bois (± 2m haut/1,2m large) et 2 toiles (± 2m haut/3m large) au travers desquelles l'artiste exprime sa pensée de manière à la fois naïve et incisive. (Destination inconnue ???)
- ± 145 linogravures témoignent de sa lutte contre les injustices et son engagement en faveur des droits de l'homme.
- Wilchar a encore réalisé de nombreuses autres œuvres (peintures sur toile, bois, papier, compositions...).
Un film, portrait de l'artiste en visite au fort de Breendonk à l'âge de 82 ans, Wilchar, les larmes noires, a été réalisé en 1992 par Richard Olivier en coproduction avec le Centre bruxellois de l'audiovisuel (CBA), le Service « enquêtes et reportages » de la RTBF et la société Olivier Films[2].
Notes et références
- (fr) « Qu'est ce qu'une linogravure ? » sur un site personnel consacré à Wilchar. Voir quelques linogravures
- (fr) « Wilchar, les larmes noires » sur le site officiel de Richard Olivier
Liens externes
- (fr+en) Site personnel consacré à Wilchar
- (fr) Site officiel du CEGESOMA (Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines), propriétaire d'une collection d'affiches de Wilchar
Catégories :- Peintre belge du XXe siècle
- Affichiste
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