République des îles Fidji

République des îles Fidji

Fidji

Republic of the Fiji Islands (en)
Matanitu Tu-Vaka-i-koya ko Viti (fj)
फ़िजी (hi)
République des îles Fidji (fr)
Drapeau des Fidji Armoiries des Fidji
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Rerevaka na Kalou ka Doka na Tui
(Craindre Dieu et honorer la reine ou Crains Dieu et honore la reine)
carte
Langues officielles Anglais, fidjien, hindoustani
Capitale Suva
18°10′S 178°27′W / -18.167, -178.45
Plus grande ville Suva
Forme de l’État
 - Chef suprême (reine)
 - Président de la République
 - Premier ministre
République
Elisabeth II
Ratu Josefa Iloilovatu Uluivuda
Frank Bainimarama
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 150e
18 270 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 152e
931 741 hab.
46 hab./km²
Indépendance
 - date
Du Royaume-Uni
10 octobre 1970


Gentilé habitants des Îles Fidji (Fiji Islanders), « Fidjiens »


Monnaie Dollar fidjien (FJD)
Fuseau horaire UTC +12
Hymne national God Bless Fiji
Domaine internet .fj
Indicatif
téléphonique
+679


La République des îles Fidji est un pays d'Océanie dans l'océan Pacifique sud, membre du Commonwealth (suspendu à plusieurs reprises : la dernière suspension - encore en vigueur - date du 1er septembre 2009), à l'est du Vanuatu, à l'ouest des Tonga et au sud des Tuvalu.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de Fidji.

Les premiers habitants des îles Fidji, des Austronésiens sont arrivés du sud-est asiatique longtemps avant que les îles fussent découvertes par l'explorateur Abel Janszoon Tasman au XVIIe siècle. Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont probablement les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

Cependant ce n'est qu'au XIXe siècle que les Européens colonisèrent ces îles pour les occuper de manière permanente. En 1874, les îles furent sous contrôle britannique. L'indépendance fut accordée en 1970. Le régime démocratique fut interrompu par deux coups d'État militaires en 1987, car le gouvernement était perçu comme dominé par la communauté indienne.

La Constitution de 1990 favorisa le contrôle par les indigènes mélanésiens des Fidji mais provoqua une émigration importante de la population indienne. La perte de population eut comme conséquence des difficultés économiques, mais assura la majorité aux Mélanésiens. Les amendements décrétés en 1997 rendirent la constitution plus équitable. Les élections libres et paisibles de 1999 permirent de constituer un gouvernement mené par un Indo-Fidjien, Mahendra Chaudhry, mais celui-ci fut renversé en 2000 lors d'un troisième coup d'État mené par George Speight, un homme d'affaires qui s'appuya sur une rhétorique nationaliste indigène. Speight, soutenu par une milice privée, prit Chaudhry en otage et réclama de nouvelles institutions qui établiraient la suprématie politique des indigènes, et interdiraient à nouveau (comme l'avait fait la Constitution de 1990) l'accès au sommet de l'État à tout Indo-Fidjien. La crise fut désamorcée à travers les efforts de médiation menés par le chef des armées, Frank Bainimarama. Speight fut finalement arrêté et condamné à la prison à perpétuité. Chaudhry demeura néanmoins écarté du pouvoir; le banquier et homme politique indigène Laisenia Qarase dirigea un gouvernement de transition, avant d'être élu par la voie démocratique en 2001. Il fut réélu en 2006.

Les Fidji ont été à plusieurs reprises un membre important des missions de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies dans diverses régions du monde.

Un nouveau coup d'État militaire, le 5 décembre 2006, voit l'accession au pouvoir du chef des forces armées, le commodore Frank Bainimarama, et le renversement du gouvernement Qarase, jugé coupable par Bainimarama d'avoir attisé les tensions entre les deux principales communautés ethniques (Fidjiens indigènes et Indo-Fidjiens). Le gouvernement de Qarase avait mené une politique de "discrimination positive" favorisant les indigènes, et certains membres du gouvernement avaient tenu des propos racistes et incendiaires à l'encontre des Indo-Fidjiens. La ministre des Femmes, Asenaca Caucau, avait ainsi annoncé devant le Parlement : « Nous devons surveiller de près les Indo-Fidjiens, car ils sont comme des mauvaises herbes. Ils ont tendance à pousser, à saisir et à s'approprier les terres et la nation ». Bainimarama, lui-même indigène, reproche également à Qarase d'être corrompu et d'avoir préparé une législation qui faciliterait l'amnistie pour les complices de Speight. Qarase dément toute accusation de corruption (aucune preuve n'a été trouvée à ce jour), et dénonce le refus de Bainimarama de désamorcer la crise par le dialogue plutôt que par un coup d’État.

Politique

Le président de la République est élu par le Grand Conseil des Chefs pour une durée de cinq ans. Il nomme un Premier ministre et un cabinet issu de la Chambre des représentants, qui a 71 sièges : 25 de ces députés sont élus au suffrage universel ; 23 sont élus uniquement par les électeurs indigènes ; 19 par les électeurs « indo-fidjiens » ; 1 par les indigènes de Rotuma ; 3 par l'ensemble des électeurs appartenant aux autres catégories ethniques (« Européens », « Chinois »...) [1].

La Chambre haute du Parlement, le Sénat, a 32 sièges. Les sénateurs sont nommés par le président de la République. En pratique, les 14 conseils provinciaux nomment chacun un sénateur. Le Premier ministre en désigne neuf, et le chef de l'opposition huit. Le trente-deuxième siège revient à un représentant du Conseil de Rotuma. Le Sénat possède le droit de retarder et d'amender la législation issue de la Chambre des représentants, et peut mettre son veto à toute modification de la Constitution [2].

À l'heure actuelle, l'amiral Frank Bainimarama dirige un gouvernement civil sans aucune légitimité démocratique, issu d'un coup d'Etat, auquel participe Mahendra Chaudhry (ministre des Finances). Ce gouvernement dirige le pays sans Parlement. Bainimarama a promit initialement des élections libres et démocratiques en 2010, puis, subissant une forte pression de la part des pays voisins (et tout particulièrement de la Nouvelle-Zélande), il promit des élections pour « début 2009 ».

Le gouvernement de Bainimarama a annoncé vouloir mettre fin aux politiques fondées sur les clivages interethniques, et pour ce faire, souhaite remplacer les listes électorales communautaires par des listes sans aucune distinction ethnique. Une Charte de Peuple (People's Charter) doit en outre être préparée avant les prochaines élections, avec pour but de « rebâtir Fidji et en faire une nation libre de clivages raciaux, […] unie, bien gouvernée et réellement démocratique » [3].

Le 10 avril 2009, la Cour d'appel de Fidji a jugé illégale le renversement du gouvernement démocratique pendant le coup d'État de 2006 et Bainimarama a remis sa démission de Premier ministre intérimaire. Le Président Josefa Iloilo a alors annoncé la suspension de la Constitution et assumé les pleins pouvoirs. Le 11 avril 2009, il a nommé[4] de nouveau l'amiral Frank Bainimarama au poste de Premier ministre.

Subdivisions

Les Fidji sont divisées en quatre parties, appelées divisions. Celles-ci sont simplement appelées division du centre, division du nord, division orientale et division occidentale. L'île de Rotuma, au nord de l'archipel principal, a le statut de dépendance.

Géographie

Articles détaillés : Géographie des Fidji et Liste des îles Fidji.
Carte des Fidji

Les Fidji se composent de 322 îles, dont environ un tiers sont habitées. Les deux îles les plus importantes sont Viti Levu et Vanua Levu. Viti Levu accueille la capitale Suva et presque les trois quarts de la population y habite. D'autres villes importantes sont Savusavu et Lautoka. L'aéroport international principal est situé à Nadi (prononcé Nandi), du côté occidental de Viti Levu, à l'opposé de Suva.

Les îles sont montagneuses, avec des sommets jusqu'à 1 200 m, et couvertes de forêts tropicales.

Économie

Article détaillé : Économie des Fidji.

Les Fidji, dotées de forêts, de minerais et ressources en poissons, possèdent l'une des économies les plus développées des îles du Pacifique, malgré un toujours grand secteur d'économie de subsistance. Les exportations de sucre et une industrie du tourisme en croissance (environ 300 000 à 400 000 touristes annuellement) sont les principales sources de devises étrangères. Le traitement du sucre compose un tiers de l'activité industrielle. Les problèmes à long terme sont, entre autres, les faibles taux d'investissement et des droits de propriété assez incertains. L'agitation politique aux Fidji a eu un impact grave : son économie diminua de 2,8% en 2000 et ne s'accrut que de 1% en 2001. Le bureau du tourisme des Fidji s'attend à ce que les arrivées de visiteurs atteignent un niveau comparable à celui d'avant le coup d'État en 2002. La capacité du gouvernement à contrôler son budget (prévision d'un déficit net de 6% pour 2002) dépendra du retour de la stabilité politique et de la confiance des épargnants. Un aéroport international dessert les Fidji, à Nadi.

Démographie

Articles détaillés : Démographie des Fidji et Indiens de Fidji.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population autochtone a été définie comme mélanésienne par Jules Dumont d'Urville, en raison de la couleur noire de sa peau. Cette catégorisation a subsisté, bien que ces Mélanésiens soient proches parents des autres populations austronésiennes, comme les Polynésiens.

En termes de populations, les résultats provisoires du recensement de 2007 indiquent « Fidjiens 473 983, Indiens 311 591 et autres races 42 326[5] », pour un total de 827 900 personne, soit Fidjiens autochtones : 57,25 %, Indo-Fidjiens : 37,64 % et autres : 5,11 %.

Les émigrés indiens sont venus dans les îles au XIXe siècle, à la demande des autorités britanniques, pour cultiver le sucre. Les individus d'origine indienne furent longtemps victimes de discriminations, soutenues ou tolérées par certains gouvernements ayant limité leurs droits civiques. Ces discriminations persistent encore résiduellement aujourd'hui.

La langue officielle est l'anglais, mais les deux groupes ethniques parlent leurs propres langues, le fidjien et l'hindî.

Gentilé

En langue anglaise, la population des Fidji opère une distinction entre les termes Fijian (« Fidjien ») et Fiji Islander (« habitant des îles Fidji »). Le premier désigne une appartenance ethnique, et le second une nationalité.

Cette terminologie est sujette à controverse. Peu de Fiji Islanders, quelle que soit leur appartenance ethnique, emploient le terme « Fidjien » pour désigner un Indo-fidjien. Les nationalistes indigènes, très influents, récusent le droit des Indo-fidjiens d'employer ce terme à leur propre égard [6], et beaucoup d'Indo-fidjiens préfèrent se désigner eux-mêmes comme étant Indians (« Indiens »), ou à la rigueur Indo-Fijians (« Indo-fidjiens »). Le terme Fiji Islanders fut créé justement afin que tous les habitants des Fidji puissent disposer d'un terme de nationalité commun, mais les descriptifs d'appartenance ethnique priment encore bien souvent sur tout terme de nationalité.

La Constitution et la législation définissent le terme « Fidjien » comme étant un terme d'appartenance ethnique. Les Fiji Islanders non-indigènes sont citoyens des Îles Fidji mais ne sont pas « Fidjiens » aux yeux de la loi.

Sport

Le sport national est le rugby.

Rugby à XV

L'Équipe de Fidji de rugby à XV a participé à cinq reprises à la coupe du monde, la première en 1987 où l'équipe a réalisé sa meilleure performance en arrivant en quart de finale, tout comme en 2007 .

Rugby à 7

L'équipe de rugby à sept des Fidji est l'une des meilleures au monde et a remporté deux fois la coupe du monde.

Les sportifs

Culture

Article détaillé : Culture des îles Fidji.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
10 octobre Fête nationale

Divers

Population : 844 330 habitants (en 2001). 0-14 ans : 32,92% ; 15-64 ans : 63,52% ; +65 ans : 3,56%
Superficie : 18 270 km2
Densité : 46 hab./km2
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 1 129 km
Extrémités d'altitude : 0 m > +1 324 m
Espérance de vie des hommes : 66 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes : 71 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : 1,41% (en 2001)
Taux de natalité : 23,33 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 5,75 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 14,08 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 2,9 enfants/femme (en 2001)

Taux de migration : -3,45 ‰ (en 2001)
Indépendance : 10 octobre 1970 (ancienne colonie britannique)
Lignes de téléphone : 72 000 (en 1997)
Téléphones portables : 5200 (en 1997)
Postes de radio : 500 000 (en 1997)
Postes de télévision : 21 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 7500 (en 2000)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 2 (en 2000)
Routes : 3 440 km (dont 1 692 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 597 km (en 1995)
Voies navigables : 203 km
Nombre d'aéroports : 27 (dont 3 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
Langue nationale : Anglais
Devise nationale : dollar fidjien

Codes

Les îles Fidji ont pour codes :

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

Notes

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