Rue de Turenne

Rue de Turenne
3e et 4e arrt
Rue de Turenne
Position sur la carte
Carte de Paris
Arrondissements 3e et 4e arrondissements
Quartiers Enfants-Rouges
Archives
Saint-Gervais
Arsenal
Début rue Saint-Antoine, n° 72
Fin rue Charlot, n° 70
Longueur 1 130 mètres
Largeur 13 à 15 mètres
Création 1865
Dénomination décret du 2 octobre 1865
Géocodification Ville de Paris : 9492
DGI : 9506
Nomenclature officielle
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Paris rue de turenne est.jpg
Vue depuis la rue du Parc-Royal

48°51′35″N 2°21′52.3″E / 48.85972, 2.364528

La rue de Turenne est une rue de Paris située en plein cœur du quartier du Marais dans les 3e et 4e arrondissements.

Elle a reçu son nom de rue de Turenne par le décret du 2 octobre 1865 en l’honneur de Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (1611-1675), maréchal-général généralement connu sous le nom de Turenne, qui avait son hôtel dans cette rue.

Sommaire

Histoire

Elle prit le nom de rue Saint-Louis lors de sa reconstruction en 1674, car elle menait à la porte Saint-Louis du rempart de Charles V. Réunissant les anciennes rues du Val-Sainte-Catherine et Saint-Louis, dont les différents tronçons porteront successivement les noms de ruelle des Égouts (en 1590), rue des Égouts (en 1606), rue de l'Égout-Couvert, rue de l'Égout-Sainte-Catherine, rue Neuve-Saint-Louis, grande rue Saint-Louis, rue Saint-Louis-au-Marais, rue Boucherat. Des arrêts du Conseil du Roi des 23 novembre 1694, 22 décembre 1696 et 12 juillet 1698 et du 21 février 1701 ouvriront la voie définitive.

Bâtiments et sites particuliers

Fontaine de Joyeuse

Cette fontaine se situe au no 41 de la rue. Elle date de 1847 et remplace une fontaine dite fontaine Saint-Louis, construite suite à un arrêt de 1671 promulgué par le roi Louis XIV « pour la construction de quinze nouvelles fontaines dans la ville et les faubourgs de Paris ». La fontaine actuelle est l’œuvre du sculpteur Isidore Boitel.

En pierre, surmontée des armes de Paris, elle se compose d'une abside en cul-de-four abritant une sculpture en bronze d'un jeune enfant tenant une cruche à la main et dont l'eau se déverse dans une vasque en forme de coquille. Le plafond voûté de la niche représente en bas-relief des animaux aquatiques, hérons, grenouilles et serpents.

La fontaine est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (ISMH)

Hôtel Gourgues ou de Montrésor

Situé aux nos 52/54, l'hôtel de Montrésor est un hôtel double construit par Michel Villedo et Claude Dublet pour Claude de Bourdeille, comte de Montrésor[1]. Cet hôtel particulier du XVIIeXVIIIe siècle, possède un double portail orné, dont l'un a été ultérieurement clos. Ce bâtiment est utilisé actuellement comme école élémentaire.

Statue de la Vierge

Cette statue est située à l'angle de la rue de Turenne et de la rue Villehardouin. La statue de la Vierge, en pierre, est située dans une niche surmontée de la tête d’un ange. Elle tient dans ses bras l'enfant Jésus. La statue est inscrite à l'ISMH.

Hôtel du Grand-Veneur

Situé au no 60 de la rue, cet hôtel particulier a été construit en 1637 pour Hennequin duc d’Ecquevilly, capitaine général de la vénerie du roi, chargé d’organiser les chasses à courre.

Jusqu'à la fin 2007, l’hôtel était utilisé comme salles d'exposition des établissements Jacob Delafon, fabricant de salles de bain. Auparavant, l'ensemble des bâtiments étaient le Siège Social et dépôt de la Société Anonyme des Magasins Réunis, fondé par Eugène Corbin[réf. souhaitée]. À Paris, il y avait trois grands magasins, Avenue des Ternes 17e, Place de la République, et Rue de Turenne (devenu FNAC), dans toutes les grandes villes de province il y avait un Magasins Réunis, Magmod à Strasbourg, Magasins Réunis à Nancy etc.

Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement

Cette église située au no 68 de la rue, est de style néo-classique très dépouillée. Elle a été construite en 1835 par l'architecte Godde. La façade est pourvue en son centre d'un péristyle à quatre colonnes ioniques, surmonté d'un fronton rectangulaire décoré d'un bas-relief représentant la Foi, l'Espérance et la Charité.

De part et d'autre de l'entrée, deux niches avec les statues de saint Paul et de saint Pierre.

L'église est surtout visitée pour le tableau de Delacroix représentant une Pietà.

Ancien hôtel Joyeuse

Situé de nos jours aux numéros 37 et 39, ce bâtiment abritait la pension Lepitre où Honoré de Balzac a fait ses études pendant un an en 1814[2].

Immeubles du 67 et du 116 rue de Turenne

Au numéro 67, existait avant la Première Guerre mondiale une boucherie. Les carcasses étaient pendues à des crochets devant la devanture. Les balcons du premier étage étaient maintenues par quatre sculptures de têtes de bœufs. Actuellement il n'existe plus que trois têtes et une partie des crochets, pour rappeler l'ancienne boucherie. Sur la carte postale ancienne, il est mentionné que Napoléon III a couché dans cet immeuble en 1848.

Au numéro 116, deux bas reliefs représentant deux femmes en tenue légère, encadrent la fenêtre centrale du premier étage.

Vue générale de la fontaine

Fontaine Boucherat

Située à l'angle entre la rue Charlot et la rue de Turenne, cette fontaine est l'œuvre de l'architecte Jean Beausire. Monument quadrangulaire classique avec fronton triangulaire orné, elle comporte une inscription au-dessus du mascaron remerciant le roi Louis XIV pour la paix qu'il vient de signer à Ryswyck aux Pays-Bas le 20 septembre 1697 :

FAVSTA PARISIACAM LODOICO REGE PER VRBEM
PAX VT FVNDET OPES FONS ITA FVNDIT AOVAS
(De même que l'heureuse paix conclue par le Roi Louis répandra l'abondance
dans la ville de Paris, cette fontaine lui donnera ses eaux)
Article détaillé : Traité de Ryswick.

Les noms des rues Charlot et de Boucherat (ancienne dénomination de cette partie de la rue de Turenne) sont gravés sur les deux faces de la fontaine. Le nombre 14 gravé en dessous du nom des rues correspondait au quartier tel que définit par l'ordonnance de police du 30 juillet 1729. La rue de Boucherat tirait son nom de Louis Boucherat, chancelier de France, qui mis à exécution l'édit sur la révocation de l'édit de Nantes, signé par son prédécesseur. La fontaine est inscrite à l'ISMH.

Le 8 mars 2007[3], le carrefour entre la rue de Turenne, la rue Charlot et la rue de Franche-Comté a été baptisé place Olympe-de-Gouges en l’honneur d’Olympe de Gouges, lors de la Journée internationale des femmes.

Notes et références

  1. L'Hôtel de Montrésor sur structurae
  2. André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p. 18
  3. Suite à une délibération du 27 mars 2006 du conseil du 3e arrondissement de Paris.

Transports

(M) Ce site est desservi par les stations de métro Saint-PaulChemin VertSaint-Sébastien - FroissartFilles du Calvaire et République.

Sources et références

  • Dictionnaire des rues de Paris
  • Paris Guide 1807 - Librairie Internationale

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Rue de Turenne de Wikipédia en français (auteurs)

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